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Conseils Vaud Droits

Puis-je stationner mon vélo sur le trottoir?

Me Yan Schumacher, avocat-conseil pour le TCS Vaud et intervenant dans la chronique Vaud Droits du journal ça roule !

La question du stationnement des vélos est aujourd’hui d’une grande actualité, ce d’autant au vu de l’intérêt grandissant de la population pour ce moyen de déplacement. En effet, à Lausanne par exemple, et selon le rapport rendu au mois de juin 2023 par l’observatoire de la mobilité lausannoise, le trafic cycliste a augmenté de 300 % entre 2014 et 2022.  

L’augmentation du nombre de cyclistes sur la route peut entraîner pour eux des difficultés liées au stationnement de leur vélo, dont les emplacements destinés à cet effet peuvent venir à manquer.

La question de laisser son vélo sur le trottoir se pose ainsi immanquablement.

Que dit la loi à cet égard?

Bien que les trottoirs soient en principe exclusivement réservés à l’usage des piétons, la loi prévoit quelques exceptions au sujet de leur utilisation, notamment en lien avec le stationnement des vélos. En effet, l’ordonnance fédérale sur les règles de la circulation routière prévoit expressément à son article 41 que les «cycles» peuvent être parqués sur le trottoir, à condition qu’il reste un espace libre d’au moins 1 m 50 pour les piétons. Aussi, à cette condition, les cyclistes sont-ils autorisés à stationner leur vélo sur le trottoir.

Il est précisé que, quand bien même ils ne sont pas formellement des «cycles» au sens de la loi, cette règle s’applique de la même manière notamment aux vélos électriques (ce tant pour les vélos qui sont limités à 25 km/h que pour ceux qui sont limités à 45 km/h), ainsi qu’aux trottinettes électriques, pour autant que leur largeur ne dépasse pas 1 mètre.

Les trottinettes non électriques sont, pour ce qui les concerne, également soumises à cette règle générale, à mesure qu’elles sont considérées comme des «cycles» au sens de la loi.

En cas de contravention à cette prescription, c’est-à-dire si l’espace libre pour les piétons n’est pas d’au moins 1 m 50, le cycliste s’expose à une amende d’ordre de 20 francs.  

Il est rappelé aux lectrices et aux lecteurs que le fait de rouler sur un trottoir avec notamment son vélo est passible d’une amende d’ordre de 40 francs. Il est dès lors vivement recommandé à celles et ceux qui ont l’intention de parquer leur vélo sur un trottoir aux conditions précitées d’en descendre et de le pousser pour rejoindre l’emplacement de stationnement, ce afin d’éviter toute déconvenue.

Cyclistes, à vos mètres.

Yan Schumacher, avocat-conseil du TCS Vaud, Relief Avocats

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Conseils Loisirs Mobilité Tendance Voyage

Camping-car, caravane ou van: quel nomade êtes-vous?

Crédit: judithZ

Nos bons plans pour des locations efficaces et malignes. Nos astuces pour ne rien oublier. Nos conseils pour des voyages joyeux.

C’est enfin l’été! Au chant des cigales (ou de la mélopée de l’escargot entre deux flaques), répond souvent l’appel de la route. Le marché du camping-car est en plein boum et ça n’est pas un hasard. Cohabitation forcée, loisirs restreints, télétravail: la pandémie du COVID a filé la bougeotte à une bonne partie des Helvètes. Verdict: une progression de 26% en 2020. Or, ceux qui se sont rués sur des maisons sur roues ont souvent succombé au virus de la mobilité simplifiée. Aujourd’hui, qu’ils troquent leur premier amour pour du plus chic, du plus gros ou du plus petit ou qu’ils soient tout simplement rangés des voitures, leurs montures initiales se trouvent sur le marché. Bingo pour le marché de l’occasion.

Alors si l’envie vous prend de prendre la tangente ces prochains mois, à quoi devez-vous penser?

Crédit: Dino Reichmuth sur Unsplash

Quel nomade êtes-vous?

Avant de choisir sa monture, il vaut la peine de cerner ses envies et ses besoins. Et, surtout, de s’interroger avec franchise sur ce que l’on exècre. En fonction de ses réponses, on peut ensuite s’orienter vers un van aménagé, une caravane ou un camping-car. Car si ces trois modes de déplacement font la part belle à la liberté, chacun comporte avantages et inconvénients. Vous trouverez d’ailleurs sur le site du TCS un comparatif détaillé.

Le van

Crédit: judithZ.

Pour résumer (et donc forcément simplifier), on pourrait oser dire que le van est idéal pour un couple, un duo d’amis, ou une jeune famille. Pratique, il permet parfois aussi l’économie d’un autre véhicule. Ce qui permet ainsi à ce petit habitat sur roues d’être plus facilement utilisé et ainsi rentabilisé.

La caravane

Crédit: S. Widua sur Unsplash

C’est le pied pour qui aime se poser à un endroit puis rayonner. On s’installe (il faut être un brin patient et méticuleux), puis on découvre. Cette bonne vieille remorque aménageable peut être plus ou moins luxueuse et confortable. Son atout? Son coût, à l’achat et à l’entretien, et sa taille. Plus basse qu’un camping-car, elle est moins entravée par les ponts.

Le camping-car

Crédit: lucas Favre sur Unsplash

Lui, c’est le chouchou des pressés, adeptes du «comme à la maison». Pourquoi? Parce que ce (plus ou moins) gros camion s’installe quasiment aussi vite qu’il se parque. Il roule d’ailleurs à la même vitesse ou presque qu’une voiture de tourisme. Dedans, eh bien, ça ressemble à un chez soi, en plus mobile. Au rayon des éventuels désagréments: son prix. Beaucoup plus cher qu’une caravane à taille égale. Et les experts sont unanimes: la cabine de conduite n’étant pas isolée de la zone habitable, ce bourdon dodu est assez bruyant.

Louer ou acheter?

Telle est la question. Nous le disions plus haut: le marché de l’occasion se porte bien. C’est peut-être le moment de sauter le pas et d’acheter. Bien entendu, il peut valoir la peine de vivre quelques aventures embarquées (en van, caravane ou camping-car) pour savoir si on est fait pour cela. Mais on nous murmure un conseil avisé: en louant un vieux clou qui tombe en panne à chaque escale, la première expérience pourrait bien être la dernière.

Autre aspect non négligeable, l’achat d’une occasion devrait être nettement en dessous du prix neuf. Or la fameuse loi de l’offre et de la demande est implacable: mieux vaut attendre l’automne pour investir. Nous avions ainsi consacré un article sur ce blog à ce sujet. Consultez-le pour savoir dans quelles conditions il vaut mieux louer ou acheter et à quoi faire attention.

Crédit: TCS

Ne pas se faire rouler!

Si cet été, vous souhaitez privilégier la location, respirez un grand coup. Il n’est pas aisé de savoir comment procéder et auprès de qui s’adresser. Les options semblent vertigineuses? Pas de panique, nous sommes là.

D’abord en vérifiant sur notre page dédiée: du choix de véhicule à la signature du contrat, en passant par la prise et la restitution de la maison sur roues dans les règles de l’art.

Départ depuis l’Allemagne

Première option, la plateforme TCS location camping-car. Elle permet de louer un camping-car en Europe, à partir de l’Allemagne. Oui, ça détermine un peu le choix de l’itinéraire, mais c’est pratique, bien fait et grâce à une coopération avec la location de camping-car ADAC, les véhicules mis à disposition le sont exclusivement via des entreprises spécialisées dans le domaine du caravaning agrées et expérimentées. Pas de mauvaises surprises et l’embarras du choix entre minivan agile et flexible, camping-car semi-intégré élégant ou encore camping-car alcôve spacieux taillé sur mesure pour les familles, le tout avec un rabais pour les membres du Club.

Crédit: TCS

MyCamper: plateforme suisse

Deuxième option: MyCamper. Cette plateforme, sorte de Airbnb de la maison sur roues, plus de 4’500 particuliers proposent leurs camping-cars et leurs caravanes à la location à d’autres particuliers, en Suisse, en Suède, en Norvège, en Finlande et au Danemark. L’avantage? Une assurance multirisque, un conducteur supplémentaire inclus, des options d’annulation flexibles et une assistance personnalisée.

Citypeak Campers: braver la barrière de röstis

Troisième possibilité: opter pour l’exotisme (à dose homéopathique) de la plateforme Citypeak Campers. Ces Alémaniques, spécialistes de la location de vans VW California flambant neufs et Mercedes Marco Polo Camper, officient depuis quatre stations régionales toutes basées outre-Sarine. Leur site est donc logiquement en allemand et…en anglais. Leur plus? Ce sont des experts, locaux, et on peut prendre le large dès 3 nuits. Ce qui est loin d’être possible partout.

Les petites annonces: j’y vais, mais j’ai peur

Pas sûr qu’on peut garantir quoi que ce soit sinon le frisson de la roulette russe pour cette dernière option. Les petites annonces pullulent dès les premiers jours de l’été. Tout est possible: de la rencontre des Dieux, ascendant miracle, au cauchemar digne d’une comédie hollywoodienne, à vous de voir quelle est l’intensité de votre côté aventurier. Rien n’empêche non plus un petit tour à Cossonay pour faire contrôler l’objet de votre désir. Nous offrons un contrôle camping-car, au prix de 184 francs pour les membres. Un bon investissement, assurément.

Un club, des avantages!

Crédit: TCS

Et une fois qu’on a sa maison sur roues, on fait quoi? Et bien d’abord, on se demande si ça ne serait pas le bon moment de faire un petit cours de conduite. Histoire d’arriver à bon port et de prendre confiance. Ça tombe bien, nous donnons des cours Camping-car et caravanes à Cossonay pour tout maîtriser sur la conduite loisir. Il y en a d’ailleurs un le 19 juillet.

On réfléchit ensuite, aussi, à comment charger la bétaillère. Pardon, votre palace roulant. Pour en savoir plus, cela se passe ici.

Le sociétariat campeur du TCS permet aussi d’obtenir jusqu’à 20 % de rabais sur les campings TCS et vous donne le droit de prétendre à des cartes de camping internationales gratuites. Les cartes CCI et CKE donnent également droit à des réductions à l’étranger.

Bonne route!

Crédit: Fabian sur Unsplash

Ne reste plus qu’à rêver son itinéraire. En sachant qu’en Suisse, le camping sauvage est autorisé. Mais, et c’est un MAIS en majuscule, il est entouré de toute une flopée de restrictions et de règlements. Pour la plupart communaux. Renseignez-vous bien avant de dérouler l’auvent!

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Conseils Mobilité Sécurité routière

Cheminer vers l’école…

...en toute sérénité! Les conseils du TCS pour qu’enfant et parents se réjouissent de cette promenade entre maison et préau!

Dans notre magazine, édition du mois de mai, nous suivions deux ingénieurs en trafic, mandatés par le TCS, pour relever les éventuelles insuffisances de sécurité aux abords des préaux. Leurs données, accompagnées de propositions d’améliorations, étaient ensuite compilées dans un rapport complet, remis à la commune concernée par cet audit. Réalisé par les experts de la Sécurité routière du Touring Club Suisse, le document, long d’une centaine de pages, sert ainsi aux autorités locales de base de réflexion sur la cohabitation entre trafic et enfants, dans les alentours des bâtiments scolaires.

Expert en sécurité

Le TCS s’est forgé une solide réputation d’expert en matière de sécurité routière. Cela comprend évidemment la sécurité des enfants en route vers leur préau.

De fait, même si les écoles et communes mettent tout en place pour améliorer la sécurité des écoliers sur la route et les trottoirs, les experts sont unanimes: le trajet maison-école devrait se faire idéalement à pied pour favoriser le développement de l’enfant et lui permettre à la fois de créer du lien social et de se familiariser avec les règles de circulation.

En se mettant à hauteur d’enfant, on perçoit mieux les risques et les atouts. On peut identifier des dangers et apprendre à son enfants à y faire face et à réagir. Sans pression, en douceur, pour que chacun se sente en confiance!

Parents taxis

Amener son enfant à l’école dans un véhicule motorisé privé a un nom. On parle ainsi du phénomène des parents taxis. Mais choisir de déposer ainsi son enfant à quelques mètres de sa classe comporte des risques. Bouchons, obstruction de la visibilité, avec parfois, en sus, des manœuvres inconsidérées, les parents pressés peuvent ainsi mettre en danger les autres enfants à proximité.

Quelques pas vers l’indépendance

Le chemin de l’école est une étape clé pour l’enfant. Et pour ses parents! C’est le parcours de tous les souvenirs: les premiers pas vers le lâcher-prise, un sas de transition essentiel entre cocon familial et collectivité, parfois la première socialisation de la journée. On se souvient longtemps de ces matins en route vers l’école. Logique, donc, que cette étape puisse cristalliser quelques angoisses. Votre précieux petit papillon ouvre ses ailes? A chaque âge sa liberté, son autonomie. Une constante: pour voler, mieux, plus haut, plus beau, il faut connaître son environnement.

Le développement de l’enfant

Si l’ouïe se développe tôt chez les enfants, il semble que la perception et la compréhension de bruits complexes ne s’acquiert que vers neuf ou dix ans.

Un enfant plus jeune ne peut ainsi pas parvenir à comprendre d’où provient la source d’un bruit, le moteur d’une voiture par exemple, dans un environnement extérieur.

Avant une dizaine d’année, la vision périphérique de l’enfant n’est pas encore mature. C’est seulement vers dix ou onze ans qu’un petit piéton parvient à évaluer correctement la vitesse d’approche d’un véhicule. Et qu’il arrivera à canaliser ses impulsions. Comme celle de poursuivre ce ballon rouge qui s’échappe!

Mais plus on s’entraîne tôt à apprivoiser les règles de la circulation et l’environnement du trafic, plus on parfait ses compétences. Autant de ressources à utiliser ensuite!

Crédit: freepik

Main dans la main

C’est de la répétition, aussi, que naît la sécurité. Effectuer plusieurs fois, avec son mouflet chéri, le chemin de l’école, avant la rentrée, permet à chacun d’appréhender l’étape en confiance.

Dans cette phase d’apprentissage, on peut aussi se dire que plusieurs petites têtes valent mieux qu’une. Un parent peut effectuer le parcours en accompagnant un petit groupe d’enfant. A la façon d’un pedibus, un bus pédestre, une initiative de l’ATE. Dans ce cas, il est conseillé que l’adulte chemine derrière le groupe d’enfant. Pourquoi? Il a ainsi une meilleure vision du groupe, tandis que les enfants sont plus concentrés car responsabilisés. Chaque enfant peut s’exercer à tour de rôle à la fonction de guide. Si vous souhaitez en savoir plus sur les lignes existantes de Pedibus et sur le concept en général, n’hésitez pas à consulter le site dédié: pedibus.ch/fr/

Sur la route…

Pour les enfants et leurs parents, le TCS a édité une liste de 8 conseils pratiques et simples, pour aller à l’école et retourner à la maison, en toute tranquillité.

  1. Choisis bien ton chemin – Le chemin le plus sûr n’est pas toujours le plus court! Examine bien tes options avec tes parents. Il vaut mieux faire un petit détour plutôt que de traverser à un endroit dangereux. Pour cela, rien ne vaut le fait de parcourir plusieurs fois le chemin à effectuer, avant la rentrée scolaire. Anticiper, c’est la clé pour prendre confiance!
  2. Le policier est ton allié – Si tu rencontres un problème sur ton chemin, n’hésite pas à demander conseil à l’agent d’éducation routière de ton école. Il saura te donner des astuces pour venir à l’école en sécurité.
  3. Rends-toi visible! – Pour être bien vu des automobilistes, mets des habits clairs et porte des éléments rétro-réfléchissants. Il existe des tas d’articles et des conseils cools sur madevisible.swiss.
  4. La route n’est pas un terrain de jeu – Le chemin de l’école, c’est sympa… à condition de respecter les consignes de sécurité. En l’absence de trottoir, marche face au trafic et change de côté s’il y a un mur ou un obstacle. N’oublie pas que tu es un modèle pour les plus petits que toi!
  5. Traverse la route comme un pro – Au passage piéton, applique la règle d’or: s’arrêter, regarder, écouter, traverser en marchant. Fais de même dans une zone sans passage piéton. Respecte les feux de signalisation et les consignes des patrouilleurs scolaires.
  6. À trottinette, attention aux piétons – Roule sur le trottoir lorsqu’il y en a un, et fais attention aux piétons car ils sont prioritaires. Pour éviter la casse, porte un casque et des protections pour les coudes et les genoux.
  7. Fais gaffe si tu prends le bus – Quand on est pressé, on perd parfois un peu les pédales. Fais en sorte d’être à l’heure pour éviter de courir à l’arrivée du bus. Éloigne-toi du bord de la chaussée quand le bus approche. En sortant, ne te précipite pas pour traverser la route car le bus masque la vue des voitures!
  8. En voiture? …mais pas jusque devant l’école! – Si tu dois aller à l’école en voiture, fais-toi déposer à bonne distance pour ne pas augmenter le risque d’accidents devant l’école.
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Conseils Mobilité Vaud Droits

Taxe auto: la nouvelle loi et ses changements

Me Courvoisier, avocat, Etude Relief Avocats

Depuis le 1er janvier 2024, la nouvelle loi vaudoise sur la taxe des véhicules automobiles et des bateaux est entrée en vigueur. A savoir l’impôt cantonal obligatoire afin de recevoir des plaques d’immatriculation, lorsque l’on possède un véhicule et que l’on réside en Suisse.

Cette loi modifie le système de calcul de la taxe véhicule. Autrefois, jusqu’au 31 décembre 2023, il prévoyait un montant forfaitaire de base de CHF 40.-, puis un calcul en fonction du poids et de la puissance. A présent, la taxe est calculée uniquement en fonction du poids et la puissance.

Le but de cette modification est d’inciter l’achat de véhicules moins polluants ou électriques, de sorte à réduire les émissions de CO2.

Une des grandes modifications apportées par cette loi est l’exonération totale, pour 24 mois, de la taxe véhicule pour les voitures légères. C’est-à-dire pesant jusqu’à 3’500 kg et à motorisation uniquement électrique. Et ce, pour autant qu’elles aient été immatriculées pour la première fois dès le 1er janvier 2024.

Les voitures 100% électriques ayant été immatriculées pour la première fois avant le 1er janvier 2024 sont également avantagées: lors du calcul de la taxe en fonction du poids et de la puissance, leur poids sera réduit de 25%. Cette réduction s’explique par le fait que les véhicules électriques sont généralement plus lourds que les véhicules à moteur thermique, en raison du poids des batteries. Cette réduction s’appliquera également aux voitures plus récentes, une fois l’exonération de 24 mois passée.

En outre, la nouvelle loi établit trois paliers d’émissions de CO2 par km permettant d’obtenir respectivement 90%, 75% et 60% de réduction sur la taxe. Jusqu’alors, la réduction de la taxe était limitée à 75%.

Par exemple, la taxe véhicule sera désormais réduite de 90% pour les véhicules légers immatriculés pour la première fois dès le 1er janvier 2021 et émettant moins de 118 grammes de CO2 par km.

Mais l’incitation à une mobilité plus écoresponsable ne s’arrête pas là. En effet, la loi introduit maintenant une majoration de la taxe véhicule de 10%, 15% ou même 25% lorsque les véhicules dépassent un certain seuil d’émission de CO2 par km. Ces seuils sont toutefois différents en fonction de la date de la première immatriculation du véhicule (avant ou après le 1er janvier 2021).

Ainsi, le propriétaire d’un véhicule immatriculé pour la première fois dès le 1er janvier 2021 et émettant plus de 248 grammes de CO2 par km verra sa taxe véhicule majorée de 25%.

A titre comparatif, la taxe véhicule dans le canton du Valais est calculée, par pallier, selon la cylindrée (en cm3) du véhicule, tandis que dans le canton de Genève, elle est calculée, également par pallier, uniquement selon la puissance du véhicule (en kW).

Le calcul de la taxe véhicule se fait dès lors en deux étapes:

1.) Calcul de la taxe de base selon le poids et la puissance

ValeurPrix
PoidsJusqu’à 2’500 kgCHF 0.15 / kg
De 2’501 kg à 3’500 kgCHF 0.30 / kg supplémentaire
PuissanceJusqu’à 100 kWCHF 1.60 / kW
Dès 101 kWCHF 4.- / kW supplémentaire

2.) Calcul de la réduction ou de la majoration de la taxe selon les émissions CO2

Voitures immatriculées pour la première fois jusqu’au 31 décembre 2020
Emissions de CO2 par km

Réduction de la taxe

Majoration de la taxe
< 95 gr90%
Entre 95 et 100 gr75%
Entre 101 et 119 gr60%
Entre 120 et 149 gr
Entre 150 et 179 gr10%
Entre 180 et 199 gr15%
> 200 gr25%
Si inconnues15%
Voiture immatriculées pour la première fois dès le 1er janvier 2021
Emissions de CO2 par km

Réduction de la taxe

Majoration de la taxe
< 118 gr90%
Entre 118 et 124 gr75%
Entre 125 et 148 gr60%
Entre 149 et 186 gr
Entre 187 et 222 gr10%
Entre 223 et 247 gr15%
> 248 gr25%
Si inconnues15%

Exemple de calcul pour une VW Golf 1.5 eTSI dont le poids est de 1’780 kg, la puissance de 110 kW (150 chevaux), immatriculée pour la première fois en 2021 et dont les émissions de CO2 sont de 134 gr/km:

1) taxe de base: (1780 x 0.15) + (1.60 x 100) + (4 x 10) = CHF 467.-

2) droit à une réduction de 60% : 467 – 60% = CHF 186.80.

Ainsi, la taxe véhicule pour ce véhicule se chiffrera à CHF 186.80.

Pour rappel, l’Etat de Vaud met à disposition sur son site internet un outil de calcul de la taxe de circulation pour un véhicule donné.

Il suffit d’entrer certains renseignements afin d’obtenir une estimation. Afin de connaître le montant le plus précis possible de la taxe véhicule, il est préférable d’entrer directement le numéro de matricule figurant sur le permis de circulation du véhicule concerné.

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Conseils Mobilité Sécurité routière

Conduire avec un handicap

Que notre handicap soit de naissance ou une épreuve inattendue au cours de notre vie, cette réalité n’est pas forcément un obstacle à la conduite automobile. Explications et pistes de solutions.

L’état de santé

Avant toute chose, il est indispensable de savoir si notre état de santé nous permet ou non de conduire. L’ordonnance réglant l’admission des personnes et des véhicules à la circulation routière prescrit les exigences médicales minimales qui doivent être satisfaites.

Sans surprise, elles concernent les points essentiels suivants:

  1. Système nerveux
  2. Vue
  3. Ouïe
  4. Cage thoracique et colonne vertébrale
  5. Cœur et vaisseaux
  6. Abdomen et organes d’assimilation

Dans sa brochure téléchargeable en ligne Mobilité illimitée, le TCS détaille chacun de ces points.

D’un point de vue administratif, la compétence pour l’évaluation de la capacité à conduire des véhicules relève du canton de domicile. En fonction de la gravité du handicap, ce dernier peut charger un centre de contrôle spécialisé de procéder à l’évaluation d’un candidat ou candidate.

Sous réserve de l’autorisation du canton d’admission, l’examen de conduite et le contrôle des véhicules peuvent être effectués dans le canton où se trouve le centre de contrôle spécialisé.

Candidat au permis ou conducteur confirmé?

En gros, deux situations peuvent se présenter.

a) La personne qui présente un handicap n’a jamais conduit de sa vie et souhaite donc passer son permis de conduire.

b) A la suite d’un accident ou d’une maladie, une personne déjà détentrice d’un permis de conduire présente un handicap permanent; elle doit obtenir un nouveau permis.

Nouveau conducteur

Dans le dernier journal ça roule !, nous avons rencontré Jonas Borgeaud, qui, malgré un lourd handicap physique, souhaitait passer son permis. Ce jeune Vaudois atteint d’une myopathie avait surtout un autre rêve: celui de se retrouver aux commandes de son propre véhicule adapté.

En tant que candidat au permis, Jonas Borgeaud a tout d’abord franchi les étapes suivantes:

  • Dépôt d’une candidature pour le permis de conduire, accompagnée d’un certificat médical.
  • Traitement et analyse du dossier par le Service des automobiles et de la navigation (SAN).
  • Décision d’aptitude à la conduite avec restrictions (SAN).

Examen théorique

Une fois son examen théorique réussi, Jonas Borgeaud a reçu son permis d’élève conducteur avec des restrictions de conduite.

Formation pratique

Comme tout autre candidat, le jeune Vaudois a dû suivre le bien connu cours de sensibilisation au trafic routier. Il a en revanche dû suivre des cours d’auto-école auprès d’un moniteur de conduite spécialisé.

De plus, en raison de son handicap particulièrement lourd, Jonas Borgeaud s’est fréquemment rendu en Suisse alémanique pour s’exercer sur un véhicule équipé d’un système de conduite rare: le Joysteer ®.

Le Joysteer est particulièrement sensible et permet à Jonas Borgeaud de diriger son véhicule sans utiliser la force. Photo Arnold Burgherr.

Heureusement, une telle situation n’est vraiment pas la norme et de nombreux candidats au permis ont la possibilité de pratiquer sur des véhicules adaptés et disponibles dans le canton de Vaud. Nous le verrons plus tard.

Nouvelle situation de handicap

Il peut aussi arriver que le coup du sort nous frappe en pleine vie active. Du jour au lendemain, notre mobilité est mise à mal. Cependant, dans le domaine de la circulation routière, cela ne veut pas dire qu’il nous faudra obligatoirement poser les plaques.

Le-la titulaire d’un permis de conduire se retrouvant en situation de handicap définitif pourra en effet prétendre à l’obtention d’un nouveau permis qui tiendra compte de sa situation de santé.

Attention: il ou elle est toutefois tenu d’en aviser l’autorité compétente dans les 14 jours, et de fournir en même temps un rapport médical.

Les différentes étapes

Prétention au permis de conduire modifié:

  • Transmission à l’autorité d’un certificat médical mentionnant le handicap définitif de la personne.
  • Traitement et analyse du dossier par le Service des automobiles et de la navigation (SAN).

Après une décision positive de l’autorité compétente:

  • Décision d’aptitude à la conduite avec des conditions liées à la situation de handicap.
  • Adaptation à la conduite avec un moniteur de conduite spécialisé.
  • En fonction du handicap, une course d’essai sera effectuée par un expert de la circulation (une autorisation de conduire avec indication des conditions particulières sera remise).
  • Dès la réussite de la course d’essai, le permis de conduire, contenant les restrictions, sera délivré.

Sur la totalité des personnes en situation de handicap et détentrice d’un permis de conduire avec restriction, 30 % sont des nouveaux conductrices ou conducteurs, estime Olivier Robert-Tissot, moniteur d’auto-école spécialisé dans le canton de Vaud: «70 % sont des automobilistes confirmés contraints de suivre une requalification pour obtenir un permis tenant compte de leur nouvelle situation de santé.»

«Presque 100 % des personnes en situation de handicap et qui décident de passer leur permis réussissent du premier coup.»

Olivier Robert-Tissot, moniteur d’auto-école spécialisé

«Mais toutes ces personnes sont généralement très motivées, poursuit le professionnel. Sans quoi elles ne feraient pas toutes les démarches pour obtenir ou conserver leur permis de conduire.» Ainsi, parmi les élèves automobilistes ainsi touchés dans leur santé, presque tous réussissent du premier coup leur permis, selon le moniteur.

«Seules différences avec les autres automobilistes: leur conduite pourrait être un peu moins fluide, par exemple dans les giratoires, en fonction de leur handicap et de leur système de conduite, observe Oliver Robert-Tissot. Leur conduite pourrait être aussi un peu plus lente.»

Formation sur véhicules modifiés

En tant que candidate ou candidat au permis de conduire, on peut se demander comment et où suivre ses cours d’auto-école.

Il existe deux possibilités:

  • L’utilisation d’un véhicule modifié du moniteur
    de conduite.
  • La modification de son véhicule personnel ou d’une voiture de location. Le véhicule doit être dans tous les cas contrôlé, en présence de la personne, au Service des automobiles.

Le TCS conseille de commencer avec une voiture d’auto-école modifiée.

Dans le canton, il existe plusieurs auto-écoles disposant de véhicules modifiés et de moniteurs autorisés à dispenser la formation pratique. Olivier Robert-Tissot figure parmi les 4 professionnels reconnus par le SAN.

Grâce à sa collaboration avec Orthotec, une filiale d’utilité publique de la Fondation suisse pour paraplégiques, le moniteur vaudois est en mesure de proposer 1 véhicule adapté pour les personnes paraplégiques et un autre pour les tétraplégiques.

Si la situation le requiert, ces deux voitures pourraient encore subir des modifications, afin de correspondre encore mieux à la situation de la personne. En les équipant, par exemple, avec un rétroviseur supplémentaire.

Vous trouverez une liste de ces auto-écoles en ligne sur orthotec.ch. La Fondation Cerebral dispose de sa propre auto-école équipée de véhicules transformés.

Véhicule adapté?

Si vous souhaitez au contraire modifier votre propre voiture, il est possible, dans certains cas, que l’assurance invalidité (AI) prenne en charge les modifications générales «simples et adéquates». Si celles-ci dépassent un certain montant, elles ne seront alors plus considérées comme «simples et adéquates». Il faut aussi savoir que l’AI ne prendra pas en charge les frais de modification générés en raison du choix d’un modèle de véhicule inadapté.

Attention: pour les candidats au permis, c’est seulement une fois le permis de conduire réussi que l’AI pourrait rembourser certaines modifications du véhicule. 

Le TCS livre davantage d’informations sur la prise en charge des modifications du véhicule dans sa brochure Mobilité illimitée.

Olivier Robert-Tissot met toutefois en garde: «Je conseille vivement de consulter un préparateur automobile avant d’acheter son propre véhicule, afin de vérifier que notre projet est réalisable. Parce qu’il n’est tout simplement pas évident d’imaginer l’espace que nécessite les équipements supplémentaires, comme par exemple la place ou le matériel indispensable pour charger son fauteuil roulant.»

Quelles solutions techniques?

Si vous souhaitez acheter un véhicule neuf et le modifier, il vaut donc la peine de réunir quelques informations.

La modification d’un véhicule destiné à des personnes à mobilité réduite fait partie des tâches quotidiennes de nombreuses entreprises
de transformation. C’est la raison pour laquelle l’Association des services automobiles (asa) a édicté la directive 14 qui règlemente le transport et l’admission des handicapés physiques à la circulation routière au moyen de véhicules adaptés.

Pratiquement, les solutions d’adaptation sont aujourd’hui nombreuses. Et malgré l’impossibilité d’utiliser une ou plusieurs parties du corps habituellement nécessaires à la conduite, les derniers progrès technologiques dans le domaine permettent de conserver son permis.

Voici quelques exemples illustrés par des photos d’Olivier Robert-Tissot.

Plancher surélevé pour personnes de petite taille

Levier combiné

Simple et intuitif, ce levier joue à la fois le rôle de frein – lorsque je pousse en avant – et d’accélérateur – lorsque je le tire en arrière. Dans cette situation, il est donc impossible d’accélérer et de freiner en même temps. Selon l’ergonomie, ce levier peut se trouver sous le volant pour une utilisation soit de la main droite soit de la main gauche.

Fourche

Ce système peut être, par exemple, utilisé par une personne tétraplégique qui ne dispose plus de suffisamment de force pour fermer sa main sur une boule traditionnelle. Elle placera sa main à l’intérieur de la fourche.

Si vous souhaitez modifier votre propre véhicule, vous trouverez sur handi-cab.ch une liste de noms d’entreprises de transformation. Via son site info-indicap.ch, pro infirmis propose également une liste d’entreprises en Suisse romande.

Aussi pour les motocyclistes!

On peut également modifier les motos quasiment sur mesure. Avec un objectif constant: maintenir un niveau de sécurité élevé.

Attention: l’AI ne paie la modification que si la moto est le seul véhicule de la personne concernée. L’AI ne prend en charge aucune modification pour un deuxième véhicule.

Le TCS développe les solutions de modifications techniques pour les motos, ici.

Pour aller plus loin

Brochure Mobilité illimitée du TCS
Page internet du SAN sur le handicap et la conduite automobile Orthotec.ch La Fondation Cerebral Liste d’entreprises pour modifier son véhicule sur handi-cab.ch et sur info-handicap.ch.

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Le conseil juridique: à quel prix?

Devoir gérer un conflit avec un voisin ou un litige après un accident de la circulation, cela peut arriver à tout le monde. Avocat-conseil pour le TCS Vaud, Me Pierre Dominique Schupp vous rappelle ici les principes généraux de l’assurance protection juridique afin de ne pas être pris au dépourvu le moment venu.

Les tribunaux suisses sont de plus en plus engorgés. Les frais de procédure sont de plus en plus élevés. Le coût d’un procès devient toujours plus difficile à assumer pour le justiciable.

L’assurance protection juridique (APJ) connaît ainsi un essor toujours plus important depuis de nombreuses années, ce qui permet aux assurés d’accéder plus facilement à la justice. Il existe, en Suisse, une quinzaine de sociétés, comme Assista Protection Juridique SA, qui offrent ce type d’assurance à des tarifs qui peuvent varier et aussi avec des prestations qui ne sont pas toujours identiques.

Il s’agit, ici, de rappeler quelques principes généraux afin de ne pas se tromper le jour où un assuré se voit dans l’obligation de recourir aux services de son assureur de protection juridique :

  • Comme son nom l’indique, l’APJ est une assurance. Autrement dit, l’assureur n’intervient que si les conditions de couverture sont remplies : ainsi, par exemple, on ne peut pas espérer voir un assureur intervenir pour un litige qui aurait trouvé son origine avant la conclusion du contrat. Il y a certains domaines du droit qui sont davantage couverts par des APJ que d’autres. Ainsi, les domaines de la circulation routière, des assurances, du droit du travail ou encore du droit du bail sont des domaines qui sont, généralement, pris en charge. En revanche, le droit de la famille ou encore le droit des successions, voire même le droit de la construction ne font en principe pas partie des domaines usuellement couverts, sauf police d’assurance spéciale. Il faut aussi que les prétentions de l’assuré soient suffisamment justifiées.
  • L’APJ ne donne pas automatiquement le droit de bénéficier d’un avocat externe. Toutes les APJ disposent de juristes qualifiés qui sont parfaitement en mesure de procéder à de nombreuses démarches auprès de parties adverses et de rechercher des solutions transactionnelles à des litiges. Ce n’est que lorsqu’un dossier est soumis à un tribunal que l’assistance d’un avocat devient obligatoire.
  • Si l’APJ n’est pas d’accord avec l’avocat que son assuré lui suggère, ce dernier peut alors lui proposer trois avocats et l’assureur est contraint d’accepter l’un d’entre eux.
  • Il peut arriver que l’assureur, plutôt que d’assumer les frais d’une procédure, choisisse, lui-même, d’assumer les prétentions que peut faire valoir une partie adverse. Dans ce cas, l’assuré est contraint d’accepter la décision de son assureur même si, au fond, il considère ne pas avoir tort.
  • Enfin, il est évidemment important que l’assureur puisse suivre l’évolution d’un dossier et, dans ce sens, qu’il dispose des informations utiles pour prendre les décisions qui s’imposent. En effet, il peut aussi arriver que, à un moment donné, le peu de chances de succès d’un litige conduit l’assureur à retirer sa couverture. Il faut dès lors être conscient que bénéficier d’une APJ ne signifie pas que l’assureur va forcément tout prendre en charge jusqu’au bout.

Me Pierre-Dominique Schupp, avocat-conseil du TCS Vaud, Rusconi & Aassociés

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Conseils Environnement

Laver son auto sans polluer

Nettoyer son véhicule, c’est bien. Encore faut-il le faire proprement pour le bien de la nature. Florence Dapples, Cheffe de la Division Protection des eaux à l’Etat de Vaud nous explique pourquoi.

Nettoyer son véhicule en dehors des stations prévues à cet effet n’est pas sans conséquence pour l’environnement.

On parle souvent du «tout-à-l’égout» comme le moyen d’évacuer les eaux que nous avons utilisées et qui sont, de ce fait, souillées. Derrière cette idée, nous imaginons que, quels que soient les eaux ou les produits que nous déversons dans le réseau, ils sont acheminés vers une station de traitement et éliminés sans impact sur notre environnement. Mais attention, la notion de «tout-à-l’égout» est trompeuse.

Où vont les eaux?

Souvent, il n’existe pas qu’un seul réseau d’évacuation des eaux, mais deux. L’un pour les eaux usées, issues de notre vie quotidienne, qui sont acheminées vers les stations d‘épuration pour être traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Et l’autre, pour évacuer les eaux non polluées (eaux de pluie, drainages de nappes ou de sources), qui sont envoyées directement dans nos lacs ou cours d’eau, sans traitement.

Il est donc nécessaire d’être vigilant et d’éviter de déverser dans ces réseaux d’évacuation des eaux des lingettes (même biodégradables), médicaments, solvants, peintures, restes d’insecticides ou autres produits issus de nos activités de bricolage et de jardinage.

Où laver ma voiture?

Il en est de même lorsqu’on lave son véhicule. En effet, la charge organique provenant des produits de nettoyage – même ceux présentés comme biodégradables –, les poussières, le sable, la terre, des résidus de pneus, des hydrocarbures et des métaux lourds sont autant de polluants pouvant se retrouver dans les eaux de lavage.

Ainsi, le lavage d’un véhicule, à même la chaussée ou sur une place de parc privée qui n’est pas adaptée pour cela, va entraîner des déversements d’eaux polluées dans les eaux claires et, par conséquent, dans les cours d’eau ou les lacs récepteurs.

Image Pixabay

Ces pratiques sont contraires à la législation fédérale en matière de protection des eaux et sont donc interdites.

Ainsi, pour nettoyer son véhicule, il vaut mieux prévoir de se rendre dans une station de lavage en libre-service.

Autre lien

Sur son site internet, le TCS a également répondu à la question suivante: Ais-je le droit de nettoyer ma voiture sur ma propre place de parc? Sa réponse, ici.

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Conseils Loisirs Mobilité Société Tendance Voyage

 #vanlife: les astuces de Chloé et Sevan

Chloé, 29 ans, et Sevan, 34 ans, sont partis en novembre 2021 de Pont (Veveyse), pour explorer le monde à bord de leur Crafter. De leur mini-maison sur roues, transformée par leurs soins, ils nous aident à vous proposer quelques astuces de nomades aguerris.

Aujourd’hui, ils sont en Russie. Avant, il y a eu la Suisse, l’Italie, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Grèce, la Bulgarie, la Turquie, la Géorgie, l’Arménie, l’Iran, l’Irak, le Koweït, Les Emirats arabes unis, Dubaï, Oman, l’Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, l’Irak, la Turquie et la Géorgie. Plus de 62 000 km au compteur, pour quelques 19 mois de voyage.

On peut dire que ce couple passe désormais pour des experts dans la communauté grandissante des vanlifeurs. Comprendre ces nouveaux nomades qui font de leur quotidien dans un camion transformé un véritable style de vie.

Mais avant de quitter la Suisse et de tout lâcher pour un périple au long cours, Chloé et Sevan possédaient un premier van. C’était un T6 transporteur, toujours chez VW, dont ils avaient déjà aménagés eux-même l’intérieur. Ils partaient alors aux quatre coins de la Suisse, ou en Europe, pour des escapades de quelques jours.

Voici un petit florilège, enrichi par nos soins, de quelques trucs et astuces qui vous rendront la vie plus douce si vous avez la bougeotte!

Achat du véhicule

S’offrir un bus est un investissement. Et parfois un gouffre financier. Chloé et Sevan ont revendu leur premier van, personnalisé maison, afin de pouvoir investir dans un camion plus grand. Leurs critères essentiels? Pouvoir se tenir debout à l’intérieur, parvenir à créer une douche et obtenir assez d’espace de rangement pour transporter un équipement sportif conséquent.

Selon Michael Sterk, membre de TCS Camping, un van est un véhicule qui mesure environ 5 m de long, 2 m de large et 2 m de haut. Voici quelques exemples typiques de cette catégorie: Citroën Jumpy, Fiat Talento, Ford Transit Custom, Mercedes Classe V/Vito, Nissan NV300, Opel Vivaro, Renault Traffic, Peugeot Expert, Toyota Proace et VW T5/T6.

Voyant plus grand, notre couple de voyageurs a choisi un fourgon. Soit un véhicule qui mesure environ 5,50 à 6,50 m de long, 2 à 2,15 m de large et de 2,50 à 2,80 m de haut. Un Crafter du constructeur VW, dans leur cas.

Ils ont opté pour un véhicule neuf, le marché de l’occasion étant saturé.

Au rayon trucs et astuces, ils sont allés expliquer leur projet dans un garage et sont parvenus à obtenir une remise de près de 20’000 francs pour l’achat de leur nouveau bébé!

N’oubliez pas non plus que le TCS propose un service de test du véhicule d’occasion que vous convoitez!

Transformer son habitacle

Chloé et Sevan ont travaillé tous les jours pendant 5 mois et demi sur leur van pour aménager l’intérieur. Cabine de douche, lit, rangement, table et banc se transformant en lit d’appoint pour visiteur, système de caisses coulissantes, 8 au total, pour transporter leur 180 kg d’équipement sportif.

Nos deux experts ont déboursé près de 25’000 francs pour l’aménagement intérieur de leur nouvelle maison sur roue.

Ils ont appris sur le tas, en lisant des ouvrages de bricolages. Et en compilant des heures de tutos sur la plateforme YouTube.

Selon les sites spécialisés, aménager soi-même son van ou son fourgon peut demander facilement 300 heures ou plus, en fonction du niveau d’exigence que l’on a. Compter entre 10’000 et 20’000 francs minimum.

Et ne pas oublier de prévoir un lieu où pouvoir parquer le véhicule durant la phase de travaux de ce projet chronophage. Chloé et Sevan ont ainsi pu utiliser un atelier communautaire et les outils disponibles sur place. Il existe aussi des plateformes de troc ou de location d’outils, bien pratique pour économiser quelques sous!

Homologuer son véhicule

Pour tout ce qui a trait aux modifications apportées dans votre van ou fourgon, il faut se référer aux sites officiels des services automobiles helvétiques. Le plus clair sur la question étant le site neuchâtelois. Les règles sont fédérales et non cantonales.

Notre article en pages 4 et 5 de notre édition de mai, dans «ça roule», disponible en version e-paper, résume bien la problématique.

Pour Chloé, l’essentiel en termes d’aménagement était: «un chauffage de stationnement avec eau chaude (surtout pour l’hiver), une douche avec bac en inox, et dans le but d’être autonome, une bonne installation électrique reliée aux panneaux solaires ainsi que notre système de filtration des eaux.» Il n’y a eu aucun soucis au moment de faire expertiser le fourgon.

Etablir son camp de base

En Suisse, l’article 699 du Code civil dit: «Chacun a libre accès aux forêts et pâturages d’autrui et peut s’approprier baies, champignons et autres menus fruits sauvages, conformément à l’usage local, à moins que l’autorité compétente n’ait édicté, dans l’intérêt des cultures, des défenses spéciales limitées à certains fonds.»

Le camping sauvage n’est ainsi pas interdit par la loi. Les dispositions légales relatives au camping sauvage ou aux nuitées en camping-car en dehors des campings officiels sont définies au niveau cantonal. Et ce sont les communes qui ont le dernier mot!

Chloé et Sevan recommandent pourtant deux applications qu’ils utilisent pour trouver un terrain accueillant: Park4night et iOverlander, plus pratique pour les destinations hors Europe. Le TCS a dressé un petit memento des applications du même type, plutôt axée sur les campings officiels.

Voyager hors de l’Europe

Assurer son bus pour jouer au saute-frontière est essentiel. De nombreux pays exigent cette sécurité. Notre couple de voyageurs ont opté pour le carnet du TCS: un document douanier international qui couvre l’admission temporaire de véhicules à moteur dans plusieurs pays du monde. Renseignez-vous!

Et comme certaines zones du monde sont plus instables que d’autres, Chloé et Sevan recommandent de s’inscrire sur l’application du Département fédéral des affaires étrangères, en se méfiant tout de même du temps de latence entre les événements et les notifications qui parviennent aux voyageurs. Eux utilisent en parallèle l’application mysafetravel.

Se souvenir du meilleur

Et pour partager son carnet de route et se rappeler toutes les anecdotes et situations cocasses, rien ne vaut une communauté, de proches ou d’inconnus, qui vivent avec nous, par procuration les joies du voyage! Via les réseaux sociaux ou des applications spécialisées, le monde est infini, mais tient dans une poche!

Vous pouvez ainsi suivre Chloé, Sevan et leur chien Lucky, adopté au Monténégro, sur toutes ces plateformes:

Polarsteps: Onerideaway

Instragram: Oneride_away

Facebook: Onerideaway

Site internetwww.onerideaway.ch

Bons plans

Le TCS Genève part explorer Lucerne le week-end du 9 au 11 juin 2023. Préparez votre van ou camping-car et rejoignez-le. Infos et inscription ici.

Le TCS Camping Club Vaud organise des sorties tout au long de l’année. Infos et inscription ici.

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Conseils Formation Mobilité Tendance

Drone qui peut!

La loi concernant les drones vient de changer. Depuis le 1er janvier 2023, presque tous les télépilotes doivent enregistrer leurs appareils et obtenir un certificat. Alors pas question de fuir ses responsabilités et d’opter pour la politique de l’autruche: mettez-vous à la page!

Il y a les drones que l’on pilote dans le cadre professionnel. Pour inspecter l’état de bâtiments difficiles d’accès. Evaluer des terrains. Ou encore rechercher des biens, des personnes ou des animaux en difficulté. Les drones photographes qui se la jouent hélicoptère pour des shootings aériens à des coûts quasi dérisoires. Avec, en bonus, un champ de vision et des angles nouveaux. Et tiens, en parlant de champs, il y a le drone ami du paysan, valorisé pour son aide dans l’agriculture. Et puis il y a aussi tous les drones de loisirs. Ceux que l’on achète, offre ou reçoit. Juste pour le plaisir de ce nouveau pouvoir: faire voler nos yeux, et parfois nos oreilles, du bout des doigts en gardant les pieds sur le plancher des vaches.

Une nouvelle loi

Si auparavant, la législation suisse était particulièrement floue et laxiste en matière de télépilotage, voilà que depuis le 1er janvier 2023, elle reprend la réglementation de l’UE sur les drones.

Pour l’industrie suisse des drones, disposer d’un cadre légal harmonisé avec l’Europe sera un avantage. Le Conseil fédéral a ainsi approuvé la reprise de ces dispositions. Mais corolaire, le cadre réglementaire applicable aux aéronefs sans occupants (drones, modèles réduits d’aéronefs et autres engins de ce type) et les pilotes de ces appareils sont désormais soumis à de nouvelles règles.

Qu’est-ce qui change?

La nouvelle réglementation fédérale sur les drones concerne tous les pilotes suisses. L’exploitation des drones est classée selon le niveau de risque de l’opération en trois catégories: «ouverte», «spécifique» ou «certifiée».

En catégorie d’exploitation «ouverte», aucune autorisation de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) n’est en principe requise pour exploiter des drones. Cette catégorie comprend trois sous-catégories: A1, A2, A3. La plupart des drones sont exploités en catégorie «ouverte».

L’ enregistrement est obligatoire pour tous les télépilotes, sauf lorsque le drone pèse moins de 250 g et n’est équipé ni d’une caméra ni d’un capteur ou autre dispositif pouvant recueillir des données à caractère personnel.


Pour pouvoir exploiter un drone de plus de 250 g, ou équipé d’accessoires phoniques et visuels, il faut maintenant suivre une formation. Et passer un examen, sorte de permis de pilotage. La plupart des certificats peuvent s’obtenir en ligne. Mais l’étendue de la formation et le format de l’examen dépendent de la sous-catégorie (A1, A2, A3) d’exploitation du drone.

Les drones équipés d’une caméra, d’un micro ou d’autres capteurs capables de recueillir des données à caractère personnel, ainsi que les drones de plus de 250 g, doivent en outre porter un numéro d’enregistrement délivré par l’OFAC.

De plus, de nouvelles hauteurs de vol maximales, limites de poids et restrictions géographiques s’appliquent. Pour répondre aux préoccupations de la population, des prescriptions en matière de protection de l’environnement, de protection de la sphère privée et de sécurité ont été introduites.

S’enregistrer et se former

En Suisse, UAS.gate est la plate-forme officielle dédiée à la formation et à l’examen des télépilotes.

Si tout ceci vous paraît bien compliqué, sachez que le plus simple, et sans doute le plus responsable, serait de suivre un cours. Voilà qui tombe bien, le TCS en propose depuis plusieurs années. A ce jour, près de 4000 personnes y ont déjà participé.

Attention: dès qu’un drone décolle, il rejoint l’espace aérien public. En cas de négligence grave, l’assureur peut refuser de couvrir l’accident. Cela peut alors vite s’avérer très coûteux.

19 juin: cours à Cossonay

Le TCS Section Vaud propose, le 19 juin 2023, un cours destiné aux détenteurs/trices de drones de la catégorie C0 (moins de 250 g).

Il constitue par ailleurs une bonne préparation au cours de drones Avancé, qui vous permet de passer les examens A1 et A3 de l’OFAC à la fin de la formation. Le permis de drone A2 est préparé, mais doit être passé à l’OFAC à Ittigen.

Seuls pré-requis au cours organisé à Cossonay: les participants/tes doivent être âgés/ées au minimum de 16 ans et apporter leur propre drone avec assurance responsabilité civile.

On s’envole?

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Conseils Mobilité Société

Se mettre au numérique, pour ne pas rester à quai!

S’acheter un billet à l’automate pour voir du pays? Un réflexe bientôt archaïque. Quelques pistes pour ne pas être largué par le virage au tout numérique!

La direction des MBC, les transports de la région Morges-Bière-Cossonay, pensait supprimer ses derniers distributeurs de billets d’ici à l’été 2023. Les utilisateurs ne les plébiscitent plus vraiment? Exit, les machines, bienvenue aux seuls tickets numériques! Ce sont d’ailleurs ces sésames virtuels qui devraient remplacer les bons vieux automates à l’horizon 2035, selon L’Alliance SwissPass, organisation faîtière de la branche des transports publics.

Voilà le point de départ de notre article dans notre magazine d’avril, à lire en page 4 et 5. Or les MBC ont dû faire machine arrière. Face aux oppositions, ils suspendent momentanément le passage au tout numérique. Car si tout le monde s’accorde sur la présence désormais incontournable du digital dans la société, sauter le pas n’est pas forcément inné.

Un pont au-dessus du fossé numérique?

Et parmi les plus vite déstabilisés: les seniors. Consultée par les MBC au moment de la création de leur application de transport, l’association Pro Senectute est une spécialiste de la problématique du fossé numérique dans lequel peuvent chuter les plus âgés.

Dans son étude Digital Senior, parue en 2020, l’association explique que 74% des seniors sont pourtant désormais en ligne. Soit quasiment le double depuis 2010. Deux tiers des personnes interrogées possèdent aujourd’hui une tablette ou un smartphone. La fracture numérique s’est ainsi déplacée et se situe à 80 ans.

Le chiffre est réjouissant, mais posséder l’outil ne signifie pas encore savoir s’en servir! Alors pour tous ceux qui ne veulent pas rester à quai, Pro Senectute et ses partenaires proposent différents types d’ateliers, cours et conférences. Seul pré-requis, posséder une tablette ou un téléphone.

En 2022, l’antenne vaudoise de l’association a organisé 41 permanences numériques, dans 15 villes du canton, avec 477 accompagnements. Soit une moyenne de 12 personnes par permanence. 

«En 2023, nous avons pour objectif d’organiser 50 permanences sur le territoire vaudois», annonce, enthousiaste, Véronique Garcia, Responsable Unité Action sociale régionale.

Toutes sortes de thématiques sont abordées: prise en main et fonctions de base, utilisation des réseaux sociaux, photos et vidéos, stockage des données, données mobiles et/ou utilisation du wifi, etc. Et bien entendu, l’utilisation d’une tablette ou d’un smartphone pour le transport et plus particulièrement la prise en ligne de billets!

Bienvenue en classe!

Voici les dates des permanences numériques à l’agenda dans le canton jusqu’à fin juin. Les seniors peuvent se rendre, à toute heure, durant la tranche horaire prévue:

Permanence numérique – Prilly16.03.2314h – 17h
Permanence numérique – Le Sentier05.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Lausanne06.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Crissier06.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Vevey06.04.2314h – 16h
Permanence numérique – Rolle21.04.2315h – 17h
Permanence numérique – Chavornay24.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Yverdon-les-Bains04.05.239h15 – 12h
Permanence numérique – Echallens04.05.2313h30 – 17h
Permanence numérique – Bussigny10.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Echallens15.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Lausanne16.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Morges25.05.239h – 12h
Permanence numérique – Le Vaud25.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Crissier01.06.2314h – 17h
Permanence numérique – Chavornay07.06.2314h – 17h
Permanence numérique – Le Lieu08.06.2314h – 17h

Les MBC et Pro Senectute organisent également deux permanence spéciales transports publics, les 4 avril et 7 juin (de 14 h à 16 h, Banque Raiffeisen, Place de la Gare 1, 1110 Morges). Les seniors qui ont besoin d’un appui pour réaliser une opération comme acheter un billet ou consulter l’horaire en ligne sur leur smartphone peuvent venir y poser des questions.

Pour un soutien sur un réseau de transport moins local et plus global, Pro Senectute collabore également avec les CFF. Les ateliers durent 2 heures et portent sur l’utilisation de l’application CFF Mobile. Ces ateliers se font sur inscription. On peut le faire ici.

  • Lausanne le 18 avril de 14 h à 16 h
  • Morges le 3 mai de 14 h à 16 h
  • Rolle le 9 mai de 14 h à 16 h
  • Rennaz le 7 juin de 14 h à 16 h