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Un hiver en mouvement

Il ne fait pas un temps à mettre une biquette dehors? Que nenni, on vous propose des idées hivernales pour tous les goûts et tous les âges!

Besoin d’idées pour quitter votre canapé douillet ou varier des plaisirs de la glisse? On vous a entendu!

Parce qu’il n’est pas toujours facile de savoir comment s’occuper, voici une petite liste, non-exhaustive et forcément arbitraire, d’activités sympas à consommer sans modération en Romandie. Merci à Jennyfer Tanovan de www.jennyenvadrouille.ch ou @jenny_en_vadrouille, sur Instagram, pour ses idées originales et toujours documentées! Vous avez d’autres activités incontournables à proposer? Écrivez-nous vos suggestions en commentaires!

Pour les aventurières et les bougillons

Le circuit de karting de Payerne vous semble vide? Venez entre les heures de pointe! Crédit: Payernland
  • VD Vrouuuuuuuuum! Même si Payerneland, c’est désormais le Laurapark, un espace d’animations pour petits et grands, et un parc d’aventure vertical autour d’une tour de 20 mètres, ce paradis du plaisir et de la franche rigolade continue de faire vibrer tous les amateurs de vitesse et d’adrénalines autour de son circuit de karting. Il paraît que c’est la plus grande piste de karting indoor d’Europe. On n’a pas vérifié. Mais en outdoor, les plus véloces tapent des pointes jusqu’à 70km/h. Les plus jeunes pilotes, dès 3 ans, peuvent s’amuser sur des karts biplaces. Toujours dans le canton de Vaud, n’hésitez pas à profiter de notre partenariat avec le karting de Vuitebœuf. Si vous êtes membres TCS, c’est carrément 20 % de rabais sur les tarifs officiels pour vos séries de 10 minutes (sauf formules Grand Prix). Ce karting propose également des véhicules biplaces et des karts pour personne à mobilité réduite avec les commandes au volant. C’est parti!
  • VD et GE et FR Vous n’avez froid ni aux yeux ni… aux pieds? Cette aventure est pour vous! Les baignades en eaux froides ont le vent en poupe et Loisirs.ch a recensé une série de hot spots (ha ha ha!) qui cartonnent. À vous de voir… avec prudence et bonnet. À Lausanne, par exemple, les Bains des Rives, sur le quai de Bellerive, offre la possibilité de tripler le plaisir avec un sauna sous yourte et une infusion!
Suer dans le sauna, entrer dans l’eau glacée, boire une tisane: les Bains des Rives, à Lausanne, sont ouverts jusqu’à fin mars. Les mardis sont réservés aux femmes/*TINFA. Crédit: Ville de Lausanne
  • VS La quête de sensations fortes peut mener très loin, mais surtout très vite. Dès 8 ans, les clients les plus fous peuvent s’élancer sur la plus haute et longue tyrolienne des Alpes. Elle relie le Mont-Fort aux Gentianes sur plus de 1400 mètres de long ainsi que 383 mètres de dénivelé. La vitesse de pointe peut atteindre les 130km à l’heure. Voilà. On vous aura prévenu.
Pour la descente d’1,4 kilomètre, à plus de 100 km/h, au-dessus du glacier de Tortin entre le Mont-Fort et les Gentianes. Il faut avoir 8 ans minimum. Et c’est tant mieux! Reproduction: Verbier4vallee.ch
  • VD Prenez place sur une chambre à air et dévalez les dizaines de pistes du parc: c’est le «snowtubing», l’activité la plus folle des Alpes vaudoises à Leysin! Fermez les yeux, hurlez et dévalez!
  • FR Pour ceux qui aiment marcher, mais dans les airs, c’est à dire une promenade mais en mode vertigineux, la Vallée des tyroliennes est un must. Il s’agit d’un parcours comprenant neuf tyroliennes, atteignant jusqu’à 300 mètres de long. L’aventure commence au sommet des remontées mécaniques et vous guide jusqu’à la station intermédiaire. Pendant plus de deux heures, vous vous immergerez dans la nature préservée des Préalpes fribourgeoises, survolant des paysages époustouflants.
Bouh! Si vous arrivez à sortir vivant de cette enquête, gageons que vous aurez envie de recommencer! Crédit: Jennyfer Tanovan
  • VD C’est un passeport pour une enquête en territoires dinosaures! Housetrap vient de réaliser le rêve des adeptes de paléontologie avec une escape game version Jurassic Land! Après leurs salles bulloises, l’équipe de choc a ouvert une nouvelle escape game à Payerne. Une activité idéale à réaliser en famille, avec plusieurs générations!
  • VD Pour les tout-petits, cette année, durant toute la saison d’hiver, les Barbapapas s’installent à Rougemont, dans les Alpes vaudoises. Au programme: luge et création de bonhommes de neige pour rivaliser avec les stars dodues et colorées!

Pour les amies des bêtes et les fans d’animaux

  • FR  C’est un peu l’activité de tous les superlatifs. Il n’y a pas grand-chose de plus chouette qu’une balade. En forêt. Quasi à plat. En boucle. Proche d’un ruisseau. Entre prés ensoleillés et petits bois à l’ombre. Le must? Cette fois, ici, on promène une mini-biquette (nous, c’était un mini bouc de 5 mois, adorablement prénommé Tiramisu. J’en reprends volontiers une part!). Au programme promenade (c’est vous qui déterminez la distance), sur des sentiers accessibles en poussette, avec un mini bouc ou une mini chevrette. Dans votre musette, une laisse pour promener votre partenaire à poils, et de quoi le brosser et lui donner quelques friandises. Plaisir garanti à n’importe quel âge!
Tiramisu, bébé mini-bouc, est le plus chouette des copains de randonnée! Vive Chouki Chèvres, qui porte bien son nom!
  • GE Le paradis du docteur Doolittle et de tous ceux qui aiment communiquer avec les animaux, les aider, les aimer et les soigner se trouve à Genève! Le Bioparc Genève, dirigé par le vétérinaire Tobias Blahales, rassemble une équipe pluridisciplinaire et dynamique de professionnels spécialisés dans les domaines de la médecine vétérinaire, du bien-être animal, de la conservation, de l’écologie et de l’éducation à l’environnement. La structure accueille plus de 300 animaux dont un tiers sont menacés à l’état sauvage. A visiter. Visites guidées possibles, à réserver, en fonction des disponibilités.
  • VD Vous rêvez de faire une balade tranquille à cheval? Pas à poney, non, sur un vrai, beau, majestueux destrier, haut d’encolure, sabots légers, pas sûr et cœur doux? Jasper, 6 ans, est là pour vous! Son humaine, Alizée, directrice pédagogique en crèche (donc totalement idéalement adéquate avec les tout-petits), propose une jolie promenade d’une heure, en sa compagnie, les mercredis après-midi et les week-ends, en forêt, aux Bois de Bussy, du côté d’Apples. De 2 à 100 printemps. La balade inclut la jolie rencontre avec l’animal autour de quelques soins en amont, puis la promenade en forêt. Essayé et totalement approuvé! Infos et réservations au 079 706 89 62.
Jasper et Alizée forment un duo serein pour des promenades tranquilles dans la campagne au-dessus de Morges.
  • VD Caresser un chat, promener un chien, pour se faire et leur faire du bien? C’est une option dans la plupart des SPA, pour autant que vous soyez majeur et sous réserve des règlements de chaque SPA. À la SPA du Haut-Léman, à Saint-Légier-La-Chésaz: c’est possible! Appeler avant pour s’assurer des conditions et règles en vigueur!
A la ferme Yak’à’Oser permet de se familiariser avec les animaux. Dont les merveilleux yaks. Crédit: Jennyfer Tanovan
  • VS Voyager dans l’Himalaya sans prendre l’avion, c’est possible, grâce à une balade dans la neige avec un Yak! Ça se passe à Chermignon d’en Haut, à quelques minutes de Crans-Montana. La ferme Yak’à’Oser est tenue par deux passionnés des animaux et de la nature. Balade avec un mulet, courses de montagne avec des chèvres, la palme de l’originalité revient aux Yaks! À pied ou en calèche tirée par ces ruminants à longue toison, c’est l’aventure parfaite pour découvrir la nature hivernale. La balade est ouverte à tous, dès 10 ans. Mais, attention, elle nécessite un brin de condition physique. Pour la découverte, il reste quelques places pour une sortie collective (10 personnes maximum), le vendredi matin 3 janvier!
  • VD Saviez-vous qu’il existe des ânes à louer? Si ce n’est pas dingue, ça! De l’enterrement de vie de jeune fille, à la randonnée entre seniors, du rêve d’enfant au team building, les potes à longues oreilles réconcilient tout le monde! Direction Vugelles-La Mothe!

Pour les gourmandes et les gourmets

  • VS Une fondue dans les airs? Embarquez en fin de journée (à partir de 18 h 30) dans la télécabine du village de Saas-Fee. 1800 mètres d’altitude, vous dans une nacelle douillettement équipée de peaux de bêtes et couvertures, un vin blanc valaisan, du thé et du schnaps (hips!), un caquelon et l’odeur du fromage fondu. Dessert inclus. Vous voilà suspendu au temps, jusqu’à Spielboden, à 2448 m d’altitude. Un «voyage fondue» nocturne d’environ une heure. Les amoureux peuvent se sustenter en duo dans une cabine éclairée aux chandelles.
  • VD et FR Encore du fromage fondu mais cette fois avec l’air frais en plus: une fondue en montgolfière pour une expérience culinaire unique sur la plus invraisemblable des terrasses! Fondue de qualité, toast de l’aérostier, la meringue-crème double en cerise sur l’aventure. En hiver, de décembre à février, la fondue a lieu, pour les groupes, à midi.
Je n’ose imaginer le gage quand on perd son morceau de pain… Une fondue en montgolfière ça en jette! Reproduction: ballons-du-leman.ch
  • GE Oui, nous sommes monomaniaques de la fondue! Dans la ville au big jet d’eau, on ose le mélange Asie-fromage avec une sortie fondue en tuktuk. Parcours au choix, rehausseur pour les enfants, 1h30 avec un chauffeur et l’occasion unique de tester un truc totalement différent!
  • FR Ne pas perdre son pain, en même temps que son souffle, face aux paysages qui défilent devant les yeux: un sacré défi! Lentement, à 30 km/ heure, dans ce train rétro Bulle-Montbovon, les Transports publics fribourgeois vous proposent une savoureuse fondue, spéciale produits locaux, face aux prairies gruériennes enneigées, aux splendeurs de la Gruyère, avec le Moléson et la Dent de Broc en lignes de mire.
Un petit air désuet, une fondue goûteuse, préparée par vos soins, face aux paysages de cartes postales: c’est dans le train rétro que cela se passe! Reproduction: fribourg.ch
  • NE On vous aura vraiment proposé de savourer une fondue dans tous les moyens de locomotion possibles! Après la télécabine, le train, le tuktuk et la montgolfière, voici la fondue en funiculaire! Au menu ici, un panorama splendide sur le lac et les Alpes à bord du funiculaire La Coudre-Chaumont. À l’arrivée, vous dégusterez une délicieuse fondue au Petit Hôtel de Chaumont, toujours en admirant la vue.
  • NE Trop de fromage? Brûler ses calories et se récompenser en douceur: le col de la Tourne vous fera fondre de plaisir avec une offre spéciale famille, combinant randonnée hivernale, chasse au trésor et fondue au chocolat dans un restaurant partenaire. Dans la région du Jura et du Pays des Trois-Lacs, on compte sept parcours pédestres insolites. Toutes les infos à l’office du tourisme, à Bienne, téléphone: 032 328 40 10. L’offre est valable du 28 novembre 2024 au 24 mars 2025, les lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche, de 9h-17h. 13 fr. par personne (comprenant la fondue au chocolat, la surprise et la chasse au trésor). Réservation obligatoire auprès de l’Hôtel-Restaurant de La Tourne (tél. 032 855 11 50) ou resto.latourne@gmail.com
Du chocolat pour les inspecteurs en herbe après une enquête dans le froid! Qui dit mieux? Réservations obligatoires. Reproduction: Vallée de Joux Tourisme
  • VD A pied ou en raquettes, la chasse au trésor du Mollendruz emmène les jeunes enquêteurs à travers les pâturages. En guise de récompense, une savoureuse fondue au chocolat au Chalet du Mollendruz. Les détectives en herbe œuvrent de novembre à mars au départ du Col. Comment ça se passe? Réserver sa fondue au chocolat à la buvette d’alpage, puis rendez-vous au premier poste pour le début de l’aventure. Au fil des étapes, les jeunes détectives résolvent des énigmes et finissent par trouver le mot magique à donner à leur arrivée au Chalet du Mollendruz. Ils sont alors récompensés par une délicieuse fondue au chocolat, ainsi qu’un petit cadeau. Le retour est possible en luge, si les conditions le permettent.
  • VD Vous savez ce que sont les tartipiats? Non? Alors, venez découvrir ces sortes de tartiflettes, et les fromages, saucissons, miel, viande séchée, yogourts, charcuteries, infusion aux plantes, vins, et tisanes proposées au menu de Rallye du Goût 2025, qui aura lieu le 22 février. Premier départ à 16h30, dernier départ à 19h, de la halle Landi à Château-d’Oex. Trois kilomètres de balade en raquette, appétissante, insolite et illuminée par des lanternes, sur les rives de la Sarine et le pont Turrian. Les produits sont labellisés Pays-d’Enhaut et les animations contenteront tous les goûts.
Mmmmmmmh. De jour comme de nuit, les produits du Rallye du Goût donnent l’eau à la bouche. Reproduction: myvaud.ch

Pour les curieuses et les contemplatifs

Lors de l’atelier Défi robotique LEGO, organisé au CERN, les 8-15 ans construisent un robot, le programme et lui apprenne à appliquer des mesures dans une zone dangereuse interdite aux humains! Reproduction: CERN
  • GE Si les visites, ateliers et autres expos font une petite pause au jusqu’au 6 janvier, sachez qu’on peut tout à fait explorer l’Univers, au CERN dès la rentrée 2025. Dès 5 ans pour certains, les ateliers en labo sont une manière idéale de découvrir le travail des scientifiques et des ingénieurs du plus grand centre de physique des particules du monde. Ces séquences interactives durent entre 45 et 90 minutes et portent sur un éventail de sujets, des principes de base de la détection des particules à l’utilisation des robots en science. «Chambre à brouillard», «Détecteurs en slime», «Programmation avec les Ozobots» ou «Défi robotique LEGO», les ateliers vous donnent à voir la science autrement! 
Touristique, le Peak Walk by Tissot? Oui. Mais spectaculaire et unique: assurément! Reproduction: alpesvaudoises.ch
  • VD A Glacier 3000, au sommet des Alpes vaudoises, le pont suspendu Peak Walk by Tissot relie deux sommets. L’installation est unique au monde, de par son côté sensationnel et vertigineux aussi. Envie de marcher dans le ciel, de toucher les nuages? Vous avez 107 mètres à parcourir pour éprouver toutes les sensations possibles.
Des bénévoles ont restauré ces moulins souterrains uniques en Europe pour les ouvrir au public. Reproduction: myswitzerland.com / Guillaume Perret
  • NE Sur les 12 000 grottes recensées dans le pays, rares sont celles qui sont accessibles à chacune et chacun, et de surcroît toute l’année. Ici, on parle des Moulins souterrains du col-des-Roches. Il y a 400 ans, les moulins ainsi que la scierie hydraulique ont été construits dans des grottes karstiques ainsi que des tunnels naturels et artificiels. Un site unique en Europe qui permet aux visiteurs de découvrir l’histoire régionale et les vestiges d’aménagement et d’installations séculaires!
  • FR À Estavayer-le-lac, la savonnerie «Un P’tit Tour et Puis Savon» vous propose d’utiliser vos mains pour faire autre chose qu’ainsi font, font, font. Dans cet espace artisanal, plusieurs options d’ateliers, de la saponification à froid, un atelier savon liquide et même la création de bougies parfumées sans paraffine.
Des lanternes dans la nuit, peut-être la neige: une expérience féerique et merveilleuse pour petits et grands. Reproduction: chemin-des-lanternes.ch
  • VS: Une idée de balade nocturne pour se laisser guider par la poésie de la nuit. Le Chemin des Lanternes est une balade courte et gratuite de 2 kilomètres. Elle se réalise, surprise (!), à la lumière des lanternes, à Crans-Montana. À plat et en boucle, ces 45 minutes de balade vous font traverser une forêt enchantée entre le lac de la Moubra et l’Etang Long. Attention toutefois, selon la météo, le chemin peut être glissant ! Ouverture jusqu’au 3 mars 2024
  • FR Le Festival des Lumières transforme la vieille ville de Morat en spectacle lumineux somptueux, jusqu’au 26 janvier. Les rues, monuments et remparts illuminés plongent le visiteur dans un monde magique où, chaque soir, les visiteurs peuvent assister au spectacle son et lumière ultime au cours d’une visite de plusieurs heures.
Devenir serveuse dans un dîner américain, pilote de jet, chirurgien ou maçon? Chez Miniville, Zélie, 3 ans, rêve et joue ses futures carrières!
  • GE Bienvenue à Miniville, un concept importé des États-Unis pour la première fois, paraît-il, en Suisse. Miniville, c’est ainsi un espace de jeux d’imitation pour enfants. Soit une succession d’univers, (clinique, poste, salon de beauté, commissariat, aéroport, jardin, chantier, et tant d’autres), qui permettent aux enfants d’un an à six ans d’explorer des mondes et de jouer à «faire comme si».
  • VS Qui a dit que les balades le long des bisses n’étaient belles qu’en été? Pas nous, pas nous! Pour une féerie hivernale, rendez-vous sur le bisse du Petit Ruisseau à Champex. Il a la particularité d’être en eau toute l’année, puisqu’il alimente le lac de Champex. Une balade à partager en famille, entre amis, ou même en solitaire pour les amoureux de la nature et de la tranquillité.
Lors des balades en pleine nature, ici au bisse du Petit Ruisseau, il faut évidemment se renseigner au préalable sur les conditions météorologiques. Crédit: Jennyfer Tanovan
  • FR Le verre et ses éclats colorés, sa transparence, sa brillance, sa fragilité attirent les enfants, petits et grands. Le Vitromusée Romont propose aux petits et aux plus grands des expositions, mais aussi des ateliers pour apprivoiser cette matière fascinante. Entre activités créatrices, parcours ludique et dossier pédagogique, les plus jeunes visiteurs peuvent se familiariser avec le verre en créant leur propre oeuvre.

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Les secrets du ruban noir sous nos roues

Bitume, macadam, béton, asphalte, gravillons: en fait, de quoi sont faites les routes? Qu’est-ce que tout cela veut dire? Quelques lignes pour percer les mystères de nos chaussées.

Tout a commencé par une traversée en voiture de la France, entre Lausanne et la Bretagne. Il pleuvait à verse: des hallebardes rebondissantes, essuie-glaces à fond, visibilité nulle. Impossible dès lors de ne pas constater les immenses différences entre les revêtements routiers. Enfin, c’est du moins ce que je me suis dit. Ça et là, des flaques immenses, sortes de marécages de chaussée. Puis, hop, une partie presque sèche. Ici, ça perle. Là, ça se noie. Sous les roues, ça vibre, ça crisse, avant de virer velours lisse. Alors, en fait, c’est quoi, «ça»?

Pose d’une route en demi-chaussée. Une technique qui permet de laisser libre la circulation. La chaussée de gauche, neuve, sera ouverte quand celle de droite sera réalisée. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber

Bien sûr, c’est une route. Voire, une autoroute. Avec des revêtements différents, me semble-t-il, répondant à des appellations diverses. Au départ, il y a donc ma curiosité. Ces particularités constatées de façon empirique. Au final, il y a une destination: comprendre ce long ruban noir sous nos roues. Histoire de ne plus tailler la route bêtement!

L’expert

Pour m’aider dans ma quête, j’ai sonné à la bonne porte. C’est déjà pas mal. L’homme qui m’a tout expliqué s’appelle Lionel Guglielminotti. Il est spécialiste en revêtements routiers, à la Division entretien de la DGMR, la Direction générale de la mobilité et des routes. Il a les yeux qui brillent quand il parle chaussée et roulement, et un délicieux accent du sud de la France. Je vous préviens, une route, en fait, ce n’est pas si simple. Et ça dépend. De nombreux facteurs. Attachez vos ceintures, on embarque dans un monde inconnu.

Comment naît une route?

Il faut déjà comprendre qu’une route, à la base, c’est un peu comme un mille-feuille (en moins gourmand).

Dessert gourmand. Ceci n’est pas une route. Mais le concept est le même.
Crédit: Freepik

Une route, c’est une succession de couches de matériaux, disposées rigoureusement de façon à supporter la circulation des véhicules. 

Ceci est un schéma de route. Fait par un expert. Crédit: DGMR

D’abord, il y a le sol. Un terrain naturel, avec ou sans remblai. Il est surmonté d’une superstructure, composée de la couche de fondation, d’une couche de base et d’une couche de surface. Ce sont ces trois dernières strates qu’on appelle la chaussée. Le revêtement, c’est la surface de roulement. Bref, ce sur quoi on roule et ce qu’on sent, ou non, sous nos roues d’automobiliste, de motard ou de cycliste. 

Y a quoi là-dedans?

La couche de fondation est en graves non traitées (GNT) 0/45 mm. «C’est souvent le cas. On peut dire que c’est un standard répandu», m’informe Lionel Guglielminotti. Soit des cailloux concassés pour devenir des gravillons d’une taille particulière. Ici, le plus gros de ces graviers mesure 45 millimètres maximum. «La couche de base est un enrobé bitumineux». Hop, on entre dans le vif du sujet!

Combien y a-t-il de types de revêtements différents en Suisse?

Ma question, d’une simplicité confondante, a fait rire l’expert. «Beaucoup» s’est-il gaussé, gentiment. Et c’est là que tout se corse. Il existe un nombre vertigineux d’enrobés. Ils répondent aux doux noms de AC, AC MR, AC B, AC T, AC EME, et tant d’autres encore. AC, c’est pour Asphalt Concrete. 

Ce que cela veut dire, c’est que l’enrobé se compose de sable, de granulats, de bitume (un mélange d’hydrocarbure), de fillers et d’éventuels additifs. Par exemple pour passer d’un enrobé chaud, à 150 degrés, à un enrobé tiède, d’une température inférieure d’une trentaine de degrés, afin d’améliorer ses propriétés environnementales.

Enjeux environnementaux

Car, qui dit température d’enrobage moindre, dit dispersion plus faible des polluants dans l’atmosphère. Or, impossible de dire combien de types différents existent puisqu’ils varient en fonction de la proportion des matériaux qui le constituent. 

Ces deux compacteurs travaillent côte à côte sur la couche de roulement d’une section de route cantonale, lors de la réfection de la route de Bougy-Villars.
Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber

Quels sont les critères?

On les choisit pour leurs propriétés. Un exemple? Le PA est un béton bitumineux drainant, pauvre en fillers et en sable. Les vides qui le composent lui donnent un atout certain pour améliorer la sécurité routière sur les chaussées mouillées des routes à grand débit. Grâce à leur pouvoir absorbant, les couches de roulement en béton bitumineux drainant permettent une réduction des émissions sonores pour les grandes vitesses.

La liste: les plus et les moins

Par contre, pas de bol, les PA ne sont guère durables dans certaines circonstances. C’est non, non, non pour les arrêts ou les voies de bus, les routes en altitude ou même celles des communes agricoles. Pourquoi? Parce que le PA est sensible aux solvants (ceux du sel utilisé pour dégivrer les routes), aux carburants, aux souillures (la terre transportée par les tracteurs) et plus fragile. Les lames de chasse-neige sur un revêtement drainant, c’est comme un râteau dans du beurre. Ou presque, mais vous voyez le concept. Or, une route qui dure, c’est un contribuable heureux!

Le revêtement noir est une couche de base. Le camion la parcourt pour disposer dessus une sorte de colle. Cet élément permettra à la couche suivante d’adhérer à la surface de la précédente. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber

Le SMA, lui, est un béton bitumineux, grenu, à forte teneur en mastic. Un dur à la tâche, qui résiste bien aux pressions extérieures. Ce gros bras est donc choisi pour sa capacité à ne pas se ramollir devant l’adversité. La matière supporte la circulation intensive, l’usure, les frottements qui déforment et les écarts de température qui fissurent. 

Qui choisit au final ce qu’on mettra et où?

Eh bien, ça dépend, là encore! L’Office fédéral des routes (OFROU), les cantons, les communes, chacun sa route ( chacun son chemin, passe le message à ton voisin. Vous avez la référence? Tonton David!). Et quand cantons et communes ou canton et OFROU se partagent le projet et le budget, et bien il y a conciliabule autour du bitume. Sera-t-il mou, dur ou modifié? Discussion!

Toujours est-il que les maîtres en la matière doivent sélectionner le bon type de revêtement, en fonction de l’intensité du trafic, de l’altitude à laquelle se trouve l’ouvrage et du type de climat (et donc des variations de température rencontrées). Ce qui coûte le plus cher dans les routes, ce sont les additifs. L’ajout de polymères rend les surfaces plus performantes. Et donc, forcément, plus cher. Idem pour le liant, ce petit luxe qui vous veut du bien. 

Nos routes vaudoises sont-elles similaires à celles de nos voisins?

La Suisse, ses 26 cantons. Crédit: Confédération suisse

Grosso modo, oui. Chaque canton a ses péchés mignons mais l’ensemble des routes suisses est soumis aux normes de la VSS, l’Association suisse des professionnels de la route et des transports. Depuis plus de cent ans, cet organisme sans but lucratif, indépendant et privé œuvre à la normalisation dans le domaine de la route et des transports. Nos normes helvétiques sont, elles-mêmes, basées sur celles de nos voisins européens. 

Peut-on recycler une route?

Crédit: Swiss Recycle

«Avec une route, on part sur une base de vingt-cinq ans, raconte Lionel Guglielminotti.» Route usée, route jetée? En fait, on bazarde comment ces chaussées périmées? «On commence par fraiser pour ôter les anciens matériaux. Et aujourd’hui, la grande majorité des enrobés sont recyclés et réutilisés en centrale pour la fabrication de nouvelles routes. Avant 1986, les goudrons employés contenaient des polluants qui rendaient le recyclage peu souhaitable. Hormis ces exceptions, les chaussées jouissent donc désormais d’une deuxième vie. C’est un bon point pour la durabilité et… l’économie.

Et demain?

«Pour moi, la route idéale, rêve Lionel Guglielminotti, c’est une route tiède, voire même un enrobé froid, qui utilise un maximum de matériaux recyclés.» Par route tiède, on le rappelle, notre spécialiste veut dire que l’enrobé de la chaussée sera plus respectueux de l’environnement qu’un enrobé à chaud. Cette modération thermique permet entre autres de limiter la dispersion de substances dans la nature. Cette nature qui évolue. Avec le réchauffement climatique, les chaussées devront ainsi être plus résistantes aux écarts de températures afin de se déformer moins rapidement. L’arrivée de nouveaux bitumes sur le marché pourrait bien offrir des solutions à l’avenir. Lionel Guglieminotti en teste certains sur cinq ans.

Un acousticien et d’autres chercheurs testent douze technologies différentes par forte pression du trafic sur une piste d’essai de la Neue Murtenstrasse à Berne. Crédit: TCS

Car les études d’aujourd’hui permettent d’imaginer les routes de demain. Le TCS en rappelle les enjeux. Avec l’utilisation d’un asphalte phonoabsorbant, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a notamment démontré que le bruit routier pouvait être réduit de façon très efficace, donnant l’impression d’une diminution de trafic de l’ordre de 85 %. D’autres, à Sion et à Berne, par exemple, se lancent sur des revêtements de couleur clairs, contenant de la pierre calcaire. Ce nouveau type de revêtement routier, parfois qualifié de miraculeux, permet d’abaisser la température du sol de douze degrés et de réduire le bruit de huit décibels. Mais le calcaire, pierre tendre et glissante, fonctionne en agglomération, mais est difficilement imaginable sur une autoroute par exemple. «Et il faudrait alors que tout le monde sorte avec des lunettes de soleil anti-réverbération», ironise un brin l’expert.

Car une chose est sûre, en termes de chaussée, chaque solution à ses travers. Alors chantons en choeur avec Jean-Jacques Goldman, «y’a que les routes qui sont belles. Et peu importe où elles mènent.»

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Conseils Environnement Sécurité routière

Animaux sauvages sur la chaussée : quel comportement adopter ?

Un bambi curieux qui ne sait pas encore traverser dans les clous!
Image @Richard Stovall

L’automne arrive et les jours raccourcissent. Le risque de voir des animaux sauvages surgir sur la chaussée augmente. Voici quelques conseils du TCS aux automobilistes afin d’éviter un accident. Et un petit pense-bête sous forme de marche à suivre au cas où

C’est en automne que la probabilité de tomber nez-à-nez avec des animaux sauvages sur la chaussée de façon inopinée est la plus élevée. Ceux-ci sont particulièrement actifs au coucher du jour et au lever du soleil. Or, c’est précisément à ces moments que le risque d’être surpris par l’un d’entre eux sur la chaussée augmente. Plus tard, en hiver, il arrive régulièrement que les animaux sauvages viennent sur la route afin d’y lécher les résidus de sel. À cette période, certains trouvent même particulièrement confortable de se déplacer sur l’asphalte!

Adapter son comportement au volant en forêt

En forêt, la conductrice ou le conducteur doit s’attendre à ce que des animaux sauvages surgissent sur la chaussée. C’est d’ailleurs aujourd’hui encore plus probable que par le passé puisque les véhicules, même ceux dotés de moteurs à combustion, sont de plus en plus silencieux et à peine perceptibles. Dès que l’on suspecte un danger potentiel, il convient de réduire sa vitesse et de renforcer sa vigilance face à la faune sauvage. Ne vous laissez pas distraire par les conversations passionnantes de vos passagères et passagers ni par des appareils électroniques: les animaux, comme les humains, méritent mieux!

La signalétique invite à la vigilance. L’hiver, le sel sur la route constitue un festin pour les animaux sauvages.
Image @ Filip Zrnzević
Allumer ses feux de croisement

Lorsque l’on croise un chevreuil sur la chaussée, il faudrait enclencher immédiatement ses feux de croisement. Jamais les feux de route, car ils risquent d’énerver l’animal. Le klaxon peut aussi être un bon moyen pour le faire fuir. Étant donné que les animaux sauvages se déplacent souvent en groupe, gare au reste de la fine équipe: d’autres animaux pourraient surgir en suivant le premier sur la chaussée.

Pas de manœuvre d’évitement

Lorsque la collision semble malgré tout inévitable, il est recommandé de freiner en tenant fermement le volant et d’essayer de ne pas dévier. Les manœuvres d’évitement sont risquées et donc à proscrire, car elles pourraient entraîner un accident encore plus grave avec des automobilistes arrivant en sens inverse, ou bien avec un obstacle ou tout autre objet présent sur le bord de la route.

Informer la police

En cas d’accident, il faut agir rapidement! Dès lors qu’on percute un animal, on allume ses feux de détresse. On enfile ensuite son gilet de sécurité réfléchissant. On pose enfin le triangle de sécurité. Une fois la zone d’accident sécurisée, la conductrice ou le conducteur informe alors la police. Celle-ci décide ensuite s’il faut dépêcher ou non le ou la garde-chasse.

Les chevreuils, les renards et autres animaux sauvages, morts ou blessés, relèvent de la compétence de la police ou des gardes-chasse. C’est la raison pour laquelle la loi fédérale sur la circulation routière prévoit une obligation de signalement. Il est important de ne pas s’approcher de l’animal blessé avant l’arrivée des autorités compétentes. Si l’animal prend la fuite et ne semble pas blessé, il faut malgré tout en informer la police ou les gardes-chasse. Il pourrait en effet l’être et aller se cacher quelque part dans le sous-bois pour attendre la mort dans de grandes souffrances.

Prise en charge de l’assurance sous certaines conditions

L’assurance casco partielle prend généralement les dommages en charge. Néanmoins uniquement lorsqu’il s’agit d’une collision directe et soudaine avec un animal sauvage. Si la conductrice ou le conducteur a évité l’animal et a perdu le contrôle de son véhicule, les dommages ne sont pas pris en charge par la casco partielle. Si la conductrice ou le conducteur dispose en revanche d’une assurance casco intégrale, celle-ci prend les dommages en charge. Il est donc doublement recommandé de signaler un accident avec un animal sauvage: la conductrice ou le conducteur évite d’une part une amende pour avoir contrevenu à l’obligation de signalement, et elle ou il est ensuite en mesure de prouver comment l’accident est véritablement survenu.

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Conseils Environnement

Laver son auto sans polluer

Nettoyer son véhicule, c’est bien. Encore faut-il le faire proprement pour le bien de la nature. Florence Dapples, Cheffe de la Division Protection des eaux à l’Etat de Vaud nous explique pourquoi.

Nettoyer son véhicule en dehors des stations prévues à cet effet n’est pas sans conséquence pour l’environnement.

On parle souvent du «tout-à-l’égout» comme le moyen d’évacuer les eaux que nous avons utilisées et qui sont, de ce fait, souillées. Derrière cette idée, nous imaginons que, quels que soient les eaux ou les produits que nous déversons dans le réseau, ils sont acheminés vers une station de traitement et éliminés sans impact sur notre environnement. Mais attention, la notion de «tout-à-l’égout» est trompeuse.

Où vont les eaux?

Souvent, il n’existe pas qu’un seul réseau d’évacuation des eaux, mais deux. L’un pour les eaux usées, issues de notre vie quotidienne, qui sont acheminées vers les stations d‘épuration pour être traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Et l’autre, pour évacuer les eaux non polluées (eaux de pluie, drainages de nappes ou de sources), qui sont envoyées directement dans nos lacs ou cours d’eau, sans traitement.

Il est donc nécessaire d’être vigilant et d’éviter de déverser dans ces réseaux d’évacuation des eaux des lingettes (même biodégradables), médicaments, solvants, peintures, restes d’insecticides ou autres produits issus de nos activités de bricolage et de jardinage.

Où laver ma voiture?

Il en est de même lorsqu’on lave son véhicule. En effet, la charge organique provenant des produits de nettoyage – même ceux présentés comme biodégradables –, les poussières, le sable, la terre, des résidus de pneus, des hydrocarbures et des métaux lourds sont autant de polluants pouvant se retrouver dans les eaux de lavage.

Ainsi, le lavage d’un véhicule, à même la chaussée ou sur une place de parc privée qui n’est pas adaptée pour cela, va entraîner des déversements d’eaux polluées dans les eaux claires et, par conséquent, dans les cours d’eau ou les lacs récepteurs.

Image Pixabay

Ces pratiques sont contraires à la législation fédérale en matière de protection des eaux et sont donc interdites.

Ainsi, pour nettoyer son véhicule, il vaut mieux prévoir de se rendre dans une station de lavage en libre-service.

Autre lien

Sur son site internet, le TCS a également répondu à la question suivante: Ais-je le droit de nettoyer ma voiture sur ma propre place de parc? Sa réponse, ici.

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Environnement Société

Des zones pour protéger la faune dans les Alpes vaudoises

Fruit d’un compromis bien vaudois, vingt-quatre nouvelles zones de tranquillité de la faune dans les Alpes vaudoises doivent être respectées, sous peine d’être amendé. Mais que sont ces nouveaux espaces et comment les reconnaître?

Le Canton de Vaud a communiqué la nouvelle cet automne. Dès cet hiver, les randonneurs en tout genre devront respecter de nouvelles zones dites de tranquillité de la faune dans les Alpes vaudoises. Elles sont actuellement au nombre de 24.

Selon le Canton, il est en effet urgent de protéger notre faune, car les espèces sur liste rouge sont de plus en plus nombreuses. Or, en randonnant en dehors des itinéraires définis peut par exemple engendrer du stress et diminuer la fertilité. En canalisant les randonneuses et randonneurs, cette nouveauté vise donc à concilier la pratique d’activités de loisirs avec les besoins de la faune sauvage, explique le Canton.

Ne pas respecter ces zones ne s’avèrera pas anodin pour les visiteurs: après une première année de sensibilisation, les contrevenants, s’ils sont pincés, devront payer une amende de 150 francs.

Dans notre article papier sur le sujet, le Canton nous explique en détail la raison de ces nouveaux espaces et de cette sanction.

Lien vers notre article du journal de décembre, ici.

Nous pouvons également y découvrir que l’élaboration de ces zones est non seulement le fruit d’un long travail mené dans le cadre d’une démarche participative, mais aussi un résultat très vaudois visant à concilier les objectifs du Canton et les besoins des acteurs touristiques. 

Ci-dessous, nous proposons de mieux comprendre ce que sont ces zones et comment les identifier lors de vos randonnées.

Bases légales

Il est tout d’abord important de rappeler que ces zones de tranquillité reposent sur des bases légales fédérales et cantonales. Ainsi, d’autres zones de tranquillité existent ailleurs en Suisse depuis plusieurs années. La désignation ou pas de tels espaces relève d’un choix cantonal.

Le balisage des zones de tranquillité étant également l’affaire des cantons, différentes sortes de panneaux peuvent apparaître. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a cependant développé un concept de signalisation qui soutient les cantons pour harmoniser le balisage. Ce qui doit effectivement faciliter la compréhension de beaucoup de randonneuses et randonneurs lorsqu’ils passent d’un canton à un autre lors de leurs excursions.

Dans le canton de Vaud, le concept de balisage est en cours d’élaboration. Dès cet hiver, les randonneurs pourront découvrir les premières indications concernant ces nouveaux espaces. Il s’agira tout d’abord de panneaux qui apparaîtront notamment dans les lieux facilement accessibles par les baliseurs, comme les parkings.

Plusieurs catégories

Et que lirez-vous sur ces panneaux? Tout dépendra de la zone dans laquelle vous randonnerez. Il en existe deux types.

Zones de tranquillité contraignantes

Dans ces zones, selon la période de l’année et en fonction des espèces animales à protéger, il est soit interdit d’y pénétrer, soit il est obligatoire d’y respecter les itinéraires officiels.

Par ailleurs, dans les secteurs restants accessibles, il faut tenir les chiens en laisse. Font exception les chiens d’utilité tels que les chiens de police ou de secours, les chiens de rouge et les chiens de conduite ou de protection de troupeaux.  

Dans tous les cas, l’usage de drones y est interdit.

Quelle signalisation?

La signalisation des zones de tranquillité contraignantes s’inspire de celle applicable aux aires protégées suisses. La bande verte et blanche placée sur les côtés et l’absence du logo «Aire protégée suisse» distinguent cependant les panneaux des zones de tranquillité contraignantes de ceux des aires protégées.

Exemple tiré du site internet de l’Office fédéral de l’environnement sur les zones de tranquillité de la faune

Sans entrer dans les détails, certains panneaux indiqueront le comportement à avoir au moyen de dessins et de courts textes et d’autres donneront des informations complémentaires aux randonneurs, comme des connaissances ou des activités possibles (chemins de randonnée à raquettes, point de vue, etc.)

Zones de tranquillité recommandées

La signalisation des zones de tranquillité recommandées (sans statut légal) cherche à interpeller les visiteurs sur le plan émotionnel au moyen de photos; elle se distingue clairement de la signalisation des zones de tranquillité contraignantes.

En particulier, la couleur de fond des panneaux n’est pas le vert, mais le blanc, et il n’y a pas de bande verte et blanche sur les côtés.

Exemple tiré du site internet de l’Office fédéral de l’environnement sur les zones de tranquillité de la faune

Le logo «Respecter, c’est protéger» est l’élément commun à ces panneaux.

La signalisation des zones de tranquillité recommandées fait elle aussi une distinction entre la signalisation proprement dite de la zone et l’information aux visiteurs.

Zones de tranquillité ou pas?

La signalisation indiquera si vous vous trouvez dans une zone de tranquillité de la faune et vous renseignera sur la qualité de cette zone (contraignante ou recommandée).

Dans toutes les situations, que vous randonniez en plaine ou en altitude, nous vous conseillons de prendre connaissance de votre itinéraire en ligne, par exemple sur SuisseMobile ou Suisse Rando.

Cela vous vous permettra de:

  • identifier les règles propres à la zone
  • identifier d’éventuels obstacles, comme une interdiction d’accès en raison d’un entretien du sentier pédestre ou d’une coupe de bois

Dans notre article papier sur le sujet, Bernard Matthey-Doret, président de la Commission technique de Vaud Rando, mais aussi responsable des baliseurs dans le canton de Vaud, vous conseille pour randonner en sécurité.

Si vous souhaitez utiliser votre téléphone portable pour vous guider, Bernard Matthey-Doret vous recommande par exemple de télécharger complètement la carte de votre itinéraire avant de partir, ceci afin d’éviter des problèmes de réseaux ou de batterie une fois en route.

Lire les conseils du baliseur vaudois, ici.

Il est actuellement possible de visualiser les zones de tranquillité du canton de Vaud, ici.

Le guichet cartographique de l’Etat de Vaud proposera les données spatiales de ces nouveaux espaces dans le courant de l’automne.

Les zones de tranquillité de toute la Suisse sont présentées sur le site internet de l’Office fédéral de l’environnement traitant du sujet. Sa dernière actualisation date du 21 novembre 2021.

Rappel historique vaudois

Les premiers travaux concernant les zones de tranquillité de la faune dans le canton remontent en réalité à près d’une vingtaine d’années.

Il a cependant fallu l’élaboration du Plan directeur régional touristique des Alpes vaudoises (PDRt AV) pour en accélérer la réalisation.

À présent, les cartes de ces zones officialisées figurent en annexes à ce document fixant les grands axes de développement pour la région.

Après acceptation par les 15 Municipalités et Conseils communaux, le Conseil d’État vaudois a approuvé le PDRt AV en janvier 2022.

Pour aller plus loin

Informations pratiques avant et pendant la randonnée, par Vaud Rando.

Informations pratiques concernant la sécurité en randonnée, par le Club Alpin Suisse.

Liens vers le site SuisseMobile, Suisse Rando et Swisstopo.ch

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