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Un hiver en mouvement

Il ne fait pas un temps à mettre une biquette dehors? Que nenni, on vous propose des idées hivernales pour tous les goûts et tous les âges!

Besoin d’idées pour quitter votre canapé douillet ou varier des plaisirs de la glisse? On vous a entendu!

Parce qu’il n’est pas toujours facile de savoir comment s’occuper, voici une petite liste, non-exhaustive et forcément arbitraire, d’activités sympas à consommer sans modération en Romandie. Merci à Jennyfer Tanovan de www.jennyenvadrouille.ch ou @jenny_en_vadrouille, sur Instagram, pour ses idées originales et toujours documentées! Vous avez d’autres activités incontournables à proposer? Écrivez-nous vos suggestions en commentaires!

Pour les aventurières et les bougillons

Le circuit de karting de Payerne vous semble vide? Venez entre les heures de pointe! Crédit: Payernland
  • VD Vrouuuuuuuuum! Même si Payerneland, c’est désormais le Laurapark, un espace d’animations pour petits et grands, et un parc d’aventure vertical autour d’une tour de 20 mètres, ce paradis du plaisir et de la franche rigolade continue de faire vibrer tous les amateurs de vitesse et d’adrénalines autour de son circuit de karting. Il paraît que c’est la plus grande piste de karting indoor d’Europe. On n’a pas vérifié. Mais en outdoor, les plus véloces tapent des pointes jusqu’à 70km/h. Les plus jeunes pilotes, dès 3 ans, peuvent s’amuser sur des karts biplaces. Toujours dans le canton de Vaud, n’hésitez pas à profiter de notre partenariat avec le karting de Vuitebœuf. Si vous êtes membres TCS, c’est carrément 20 % de rabais sur les tarifs officiels pour vos séries de 10 minutes (sauf formules Grand Prix). Ce karting propose également des véhicules biplaces et des karts pour personne à mobilité réduite avec les commandes au volant. C’est parti!
  • VD et GE et FR Vous n’avez froid ni aux yeux ni… aux pieds? Cette aventure est pour vous! Les baignades en eaux froides ont le vent en poupe et Loisirs.ch a recensé une série de hot spots (ha ha ha!) qui cartonnent. À vous de voir… avec prudence et bonnet. À Lausanne, par exemple, les Bains des Rives, sur le quai de Bellerive, offre la possibilité de tripler le plaisir avec un sauna sous yourte et une infusion!
Suer dans le sauna, entrer dans l’eau glacée, boire une tisane: les Bains des Rives, à Lausanne, sont ouverts jusqu’à fin mars. Les mardis sont réservés aux femmes/*TINFA. Crédit: Ville de Lausanne
  • VS La quête de sensations fortes peut mener très loin, mais surtout très vite. Dès 8 ans, les clients les plus fous peuvent s’élancer sur la plus haute et longue tyrolienne des Alpes. Elle relie le Mont-Fort aux Gentianes sur plus de 1400 mètres de long ainsi que 383 mètres de dénivelé. La vitesse de pointe peut atteindre les 130km à l’heure. Voilà. On vous aura prévenu.
Pour la descente d’1,4 kilomètre, à plus de 100 km/h, au-dessus du glacier de Tortin entre le Mont-Fort et les Gentianes. Il faut avoir 8 ans minimum. Et c’est tant mieux! Reproduction: Verbier4vallee.ch
  • VD Prenez place sur une chambre à air et dévalez les dizaines de pistes du parc: c’est le «snowtubing», l’activité la plus folle des Alpes vaudoises à Leysin! Fermez les yeux, hurlez et dévalez!
  • FR Pour ceux qui aiment marcher, mais dans les airs, c’est à dire une promenade mais en mode vertigineux, la Vallée des tyroliennes est un must. Il s’agit d’un parcours comprenant neuf tyroliennes, atteignant jusqu’à 300 mètres de long. L’aventure commence au sommet des remontées mécaniques et vous guide jusqu’à la station intermédiaire. Pendant plus de deux heures, vous vous immergerez dans la nature préservée des Préalpes fribourgeoises, survolant des paysages époustouflants.
Bouh! Si vous arrivez à sortir vivant de cette enquête, gageons que vous aurez envie de recommencer! Crédit: Jennyfer Tanovan
  • VD C’est un passeport pour une enquête en territoires dinosaures! Housetrap vient de réaliser le rêve des adeptes de paléontologie avec une escape game version Jurassic Land! Après leurs salles bulloises, l’équipe de choc a ouvert une nouvelle escape game à Payerne. Une activité idéale à réaliser en famille, avec plusieurs générations!
  • VD Pour les tout-petits, cette année, durant toute la saison d’hiver, les Barbapapas s’installent à Rougemont, dans les Alpes vaudoises. Au programme: luge et création de bonhommes de neige pour rivaliser avec les stars dodues et colorées!

Pour les amies des bêtes et les fans d’animaux

  • FR  C’est un peu l’activité de tous les superlatifs. Il n’y a pas grand-chose de plus chouette qu’une balade. En forêt. Quasi à plat. En boucle. Proche d’un ruisseau. Entre prés ensoleillés et petits bois à l’ombre. Le must? Cette fois, ici, on promène une mini-biquette (nous, c’était un mini bouc de 5 mois, adorablement prénommé Tiramisu. J’en reprends volontiers une part!). Au programme promenade (c’est vous qui déterminez la distance), sur des sentiers accessibles en poussette, avec un mini bouc ou une mini chevrette. Dans votre musette, une laisse pour promener votre partenaire à poils, et de quoi le brosser et lui donner quelques friandises. Plaisir garanti à n’importe quel âge!
Tiramisu, bébé mini-bouc, est le plus chouette des copains de randonnée! Vive Chouki Chèvres, qui porte bien son nom!
  • GE Le paradis du docteur Doolittle et de tous ceux qui aiment communiquer avec les animaux, les aider, les aimer et les soigner se trouve à Genève! Le Bioparc Genève, dirigé par le vétérinaire Tobias Blahales, rassemble une équipe pluridisciplinaire et dynamique de professionnels spécialisés dans les domaines de la médecine vétérinaire, du bien-être animal, de la conservation, de l’écologie et de l’éducation à l’environnement. La structure accueille plus de 300 animaux dont un tiers sont menacés à l’état sauvage. A visiter. Visites guidées possibles, à réserver, en fonction des disponibilités.
  • VD Vous rêvez de faire une balade tranquille à cheval? Pas à poney, non, sur un vrai, beau, majestueux destrier, haut d’encolure, sabots légers, pas sûr et cœur doux? Jasper, 6 ans, est là pour vous! Son humaine, Alizée, directrice pédagogique en crèche (donc totalement idéalement adéquate avec les tout-petits), propose une jolie promenade d’une heure, en sa compagnie, les mercredis après-midi et les week-ends, en forêt, aux Bois de Bussy, du côté d’Apples. De 2 à 100 printemps. La balade inclut la jolie rencontre avec l’animal autour de quelques soins en amont, puis la promenade en forêt. Essayé et totalement approuvé! Infos et réservations au 079 706 89 62.
Jasper et Alizée forment un duo serein pour des promenades tranquilles dans la campagne au-dessus de Morges.
  • VD Caresser un chat, promener un chien, pour se faire et leur faire du bien? C’est une option dans la plupart des SPA, pour autant que vous soyez majeur et sous réserve des règlements de chaque SPA. À la SPA du Haut-Léman, à Saint-Légier-La-Chésaz: c’est possible! Appeler avant pour s’assurer des conditions et règles en vigueur!
A la ferme Yak’à’Oser permet de se familiariser avec les animaux. Dont les merveilleux yaks. Crédit: Jennyfer Tanovan
  • VS Voyager dans l’Himalaya sans prendre l’avion, c’est possible, grâce à une balade dans la neige avec un Yak! Ça se passe à Chermignon d’en Haut, à quelques minutes de Crans-Montana. La ferme Yak’à’Oser est tenue par deux passionnés des animaux et de la nature. Balade avec un mulet, courses de montagne avec des chèvres, la palme de l’originalité revient aux Yaks! À pied ou en calèche tirée par ces ruminants à longue toison, c’est l’aventure parfaite pour découvrir la nature hivernale. La balade est ouverte à tous, dès 10 ans. Mais, attention, elle nécessite un brin de condition physique. Pour la découverte, il reste quelques places pour une sortie collective (10 personnes maximum), le vendredi matin 3 janvier!
  • VD Saviez-vous qu’il existe des ânes à louer? Si ce n’est pas dingue, ça! De l’enterrement de vie de jeune fille, à la randonnée entre seniors, du rêve d’enfant au team building, les potes à longues oreilles réconcilient tout le monde! Direction Vugelles-La Mothe!

Pour les gourmandes et les gourmets

  • VS Une fondue dans les airs? Embarquez en fin de journée (à partir de 18 h 30) dans la télécabine du village de Saas-Fee. 1800 mètres d’altitude, vous dans une nacelle douillettement équipée de peaux de bêtes et couvertures, un vin blanc valaisan, du thé et du schnaps (hips!), un caquelon et l’odeur du fromage fondu. Dessert inclus. Vous voilà suspendu au temps, jusqu’à Spielboden, à 2448 m d’altitude. Un «voyage fondue» nocturne d’environ une heure. Les amoureux peuvent se sustenter en duo dans une cabine éclairée aux chandelles.
  • VD et FR Encore du fromage fondu mais cette fois avec l’air frais en plus: une fondue en montgolfière pour une expérience culinaire unique sur la plus invraisemblable des terrasses! Fondue de qualité, toast de l’aérostier, la meringue-crème double en cerise sur l’aventure. En hiver, de décembre à février, la fondue a lieu, pour les groupes, à midi.
Je n’ose imaginer le gage quand on perd son morceau de pain… Une fondue en montgolfière ça en jette! Reproduction: ballons-du-leman.ch
  • GE Oui, nous sommes monomaniaques de la fondue! Dans la ville au big jet d’eau, on ose le mélange Asie-fromage avec une sortie fondue en tuktuk. Parcours au choix, rehausseur pour les enfants, 1h30 avec un chauffeur et l’occasion unique de tester un truc totalement différent!
  • FR Ne pas perdre son pain, en même temps que son souffle, face aux paysages qui défilent devant les yeux: un sacré défi! Lentement, à 30 km/ heure, dans ce train rétro Bulle-Montbovon, les Transports publics fribourgeois vous proposent une savoureuse fondue, spéciale produits locaux, face aux prairies gruériennes enneigées, aux splendeurs de la Gruyère, avec le Moléson et la Dent de Broc en lignes de mire.
Un petit air désuet, une fondue goûteuse, préparée par vos soins, face aux paysages de cartes postales: c’est dans le train rétro que cela se passe! Reproduction: fribourg.ch
  • NE On vous aura vraiment proposé de savourer une fondue dans tous les moyens de locomotion possibles! Après la télécabine, le train, le tuktuk et la montgolfière, voici la fondue en funiculaire! Au menu ici, un panorama splendide sur le lac et les Alpes à bord du funiculaire La Coudre-Chaumont. À l’arrivée, vous dégusterez une délicieuse fondue au Petit Hôtel de Chaumont, toujours en admirant la vue.
  • NE Trop de fromage? Brûler ses calories et se récompenser en douceur: le col de la Tourne vous fera fondre de plaisir avec une offre spéciale famille, combinant randonnée hivernale, chasse au trésor et fondue au chocolat dans un restaurant partenaire. Dans la région du Jura et du Pays des Trois-Lacs, on compte sept parcours pédestres insolites. Toutes les infos à l’office du tourisme, à Bienne, téléphone: 032 328 40 10. L’offre est valable du 28 novembre 2024 au 24 mars 2025, les lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche, de 9h-17h. 13 fr. par personne (comprenant la fondue au chocolat, la surprise et la chasse au trésor). Réservation obligatoire auprès de l’Hôtel-Restaurant de La Tourne (tél. 032 855 11 50) ou resto.latourne@gmail.com
Du chocolat pour les inspecteurs en herbe après une enquête dans le froid! Qui dit mieux? Réservations obligatoires. Reproduction: Vallée de Joux Tourisme
  • VD A pied ou en raquettes, la chasse au trésor du Mollendruz emmène les jeunes enquêteurs à travers les pâturages. En guise de récompense, une savoureuse fondue au chocolat au Chalet du Mollendruz. Les détectives en herbe œuvrent de novembre à mars au départ du Col. Comment ça se passe? Réserver sa fondue au chocolat à la buvette d’alpage, puis rendez-vous au premier poste pour le début de l’aventure. Au fil des étapes, les jeunes détectives résolvent des énigmes et finissent par trouver le mot magique à donner à leur arrivée au Chalet du Mollendruz. Ils sont alors récompensés par une délicieuse fondue au chocolat, ainsi qu’un petit cadeau. Le retour est possible en luge, si les conditions le permettent.
  • VD Vous savez ce que sont les tartipiats? Non? Alors, venez découvrir ces sortes de tartiflettes, et les fromages, saucissons, miel, viande séchée, yogourts, charcuteries, infusion aux plantes, vins, et tisanes proposées au menu de Rallye du Goût 2025, qui aura lieu le 22 février. Premier départ à 16h30, dernier départ à 19h, de la halle Landi à Château-d’Oex. Trois kilomètres de balade en raquette, appétissante, insolite et illuminée par des lanternes, sur les rives de la Sarine et le pont Turrian. Les produits sont labellisés Pays-d’Enhaut et les animations contenteront tous les goûts.
Mmmmmmmh. De jour comme de nuit, les produits du Rallye du Goût donnent l’eau à la bouche. Reproduction: myvaud.ch

Pour les curieuses et les contemplatifs

Lors de l’atelier Défi robotique LEGO, organisé au CERN, les 8-15 ans construisent un robot, le programme et lui apprenne à appliquer des mesures dans une zone dangereuse interdite aux humains! Reproduction: CERN
  • GE Si les visites, ateliers et autres expos font une petite pause au jusqu’au 6 janvier, sachez qu’on peut tout à fait explorer l’Univers, au CERN dès la rentrée 2025. Dès 5 ans pour certains, les ateliers en labo sont une manière idéale de découvrir le travail des scientifiques et des ingénieurs du plus grand centre de physique des particules du monde. Ces séquences interactives durent entre 45 et 90 minutes et portent sur un éventail de sujets, des principes de base de la détection des particules à l’utilisation des robots en science. «Chambre à brouillard», «Détecteurs en slime», «Programmation avec les Ozobots» ou «Défi robotique LEGO», les ateliers vous donnent à voir la science autrement! 
Touristique, le Peak Walk by Tissot? Oui. Mais spectaculaire et unique: assurément! Reproduction: alpesvaudoises.ch
  • VD A Glacier 3000, au sommet des Alpes vaudoises, le pont suspendu Peak Walk by Tissot relie deux sommets. L’installation est unique au monde, de par son côté sensationnel et vertigineux aussi. Envie de marcher dans le ciel, de toucher les nuages? Vous avez 107 mètres à parcourir pour éprouver toutes les sensations possibles.
Des bénévoles ont restauré ces moulins souterrains uniques en Europe pour les ouvrir au public. Reproduction: myswitzerland.com / Guillaume Perret
  • NE Sur les 12 000 grottes recensées dans le pays, rares sont celles qui sont accessibles à chacune et chacun, et de surcroît toute l’année. Ici, on parle des Moulins souterrains du col-des-Roches. Il y a 400 ans, les moulins ainsi que la scierie hydraulique ont été construits dans des grottes karstiques ainsi que des tunnels naturels et artificiels. Un site unique en Europe qui permet aux visiteurs de découvrir l’histoire régionale et les vestiges d’aménagement et d’installations séculaires!
  • FR À Estavayer-le-lac, la savonnerie «Un P’tit Tour et Puis Savon» vous propose d’utiliser vos mains pour faire autre chose qu’ainsi font, font, font. Dans cet espace artisanal, plusieurs options d’ateliers, de la saponification à froid, un atelier savon liquide et même la création de bougies parfumées sans paraffine.
Des lanternes dans la nuit, peut-être la neige: une expérience féerique et merveilleuse pour petits et grands. Reproduction: chemin-des-lanternes.ch
  • VS: Une idée de balade nocturne pour se laisser guider par la poésie de la nuit. Le Chemin des Lanternes est une balade courte et gratuite de 2 kilomètres. Elle se réalise, surprise (!), à la lumière des lanternes, à Crans-Montana. À plat et en boucle, ces 45 minutes de balade vous font traverser une forêt enchantée entre le lac de la Moubra et l’Etang Long. Attention toutefois, selon la météo, le chemin peut être glissant ! Ouverture jusqu’au 3 mars 2024
  • FR Le Festival des Lumières transforme la vieille ville de Morat en spectacle lumineux somptueux, jusqu’au 26 janvier. Les rues, monuments et remparts illuminés plongent le visiteur dans un monde magique où, chaque soir, les visiteurs peuvent assister au spectacle son et lumière ultime au cours d’une visite de plusieurs heures.
Devenir serveuse dans un dîner américain, pilote de jet, chirurgien ou maçon? Chez Miniville, Zélie, 3 ans, rêve et joue ses futures carrières!
  • GE Bienvenue à Miniville, un concept importé des États-Unis pour la première fois, paraît-il, en Suisse. Miniville, c’est ainsi un espace de jeux d’imitation pour enfants. Soit une succession d’univers, (clinique, poste, salon de beauté, commissariat, aéroport, jardin, chantier, et tant d’autres), qui permettent aux enfants d’un an à six ans d’explorer des mondes et de jouer à «faire comme si».
  • VS Qui a dit que les balades le long des bisses n’étaient belles qu’en été? Pas nous, pas nous! Pour une féerie hivernale, rendez-vous sur le bisse du Petit Ruisseau à Champex. Il a la particularité d’être en eau toute l’année, puisqu’il alimente le lac de Champex. Une balade à partager en famille, entre amis, ou même en solitaire pour les amoureux de la nature et de la tranquillité.
Lors des balades en pleine nature, ici au bisse du Petit Ruisseau, il faut évidemment se renseigner au préalable sur les conditions météorologiques. Crédit: Jennyfer Tanovan
  • FR Le verre et ses éclats colorés, sa transparence, sa brillance, sa fragilité attirent les enfants, petits et grands. Le Vitromusée Romont propose aux petits et aux plus grands des expositions, mais aussi des ateliers pour apprivoiser cette matière fascinante. Entre activités créatrices, parcours ludique et dossier pédagogique, les plus jeunes visiteurs peuvent se familiariser avec le verre en créant leur propre oeuvre.

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Les secrets du ruban noir sous nos roues

Bitume, macadam, béton, asphalte, gravillons: en fait, de quoi sont faites les routes? Qu’est-ce que tout cela veut dire? Quelques lignes pour percer les mystères de nos chaussées.

Tout a commencé par une traversée en voiture de la France, entre Lausanne et la Bretagne. Il pleuvait à verse: des hallebardes rebondissantes, essuie-glaces à fond, visibilité nulle. Impossible dès lors de ne pas constater les immenses différences entre les revêtements routiers. Enfin, c’est du moins ce que je me suis dit. Ça et là, des flaques immenses, sortes de marécages de chaussée. Puis, hop, une partie presque sèche. Ici, ça perle. Là, ça se noie. Sous les roues, ça vibre, ça crisse, avant de virer velours lisse. Alors, en fait, c’est quoi, «ça»?

Pose d’une route en demi-chaussée. Une technique qui permet de laisser libre la circulation. La chaussée de gauche, neuve, sera ouverte quand celle de droite sera réalisée. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber

Bien sûr, c’est une route. Voire, une autoroute. Avec des revêtements différents, me semble-t-il, répondant à des appellations diverses. Au départ, il y a donc ma curiosité. Ces particularités constatées de façon empirique. Au final, il y a une destination: comprendre ce long ruban noir sous nos roues. Histoire de ne plus tailler la route bêtement!

L’expert

Pour m’aider dans ma quête, j’ai sonné à la bonne porte. C’est déjà pas mal. L’homme qui m’a tout expliqué s’appelle Lionel Guglielminotti. Il est spécialiste en revêtements routiers, à la Division entretien de la DGMR, la Direction générale de la mobilité et des routes. Il a les yeux qui brillent quand il parle chaussée et roulement, et un délicieux accent du sud de la France. Je vous préviens, une route, en fait, ce n’est pas si simple. Et ça dépend. De nombreux facteurs. Attachez vos ceintures, on embarque dans un monde inconnu.

Comment naît une route?

Il faut déjà comprendre qu’une route, à la base, c’est un peu comme un mille-feuille (en moins gourmand).

Dessert gourmand. Ceci n’est pas une route. Mais le concept est le même.
Crédit: Freepik

Une route, c’est une succession de couches de matériaux, disposées rigoureusement de façon à supporter la circulation des véhicules. 

Ceci est un schéma de route. Fait par un expert. Crédit: DGMR

D’abord, il y a le sol. Un terrain naturel, avec ou sans remblai. Il est surmonté d’une superstructure, composée de la couche de fondation, d’une couche de base et d’une couche de surface. Ce sont ces trois dernières strates qu’on appelle la chaussée. Le revêtement, c’est la surface de roulement. Bref, ce sur quoi on roule et ce qu’on sent, ou non, sous nos roues d’automobiliste, de motard ou de cycliste. 

Y a quoi là-dedans?

La couche de fondation est en graves non traitées (GNT) 0/45 mm. «C’est souvent le cas. On peut dire que c’est un standard répandu», m’informe Lionel Guglielminotti. Soit des cailloux concassés pour devenir des gravillons d’une taille particulière. Ici, le plus gros de ces graviers mesure 45 millimètres maximum. «La couche de base est un enrobé bitumineux». Hop, on entre dans le vif du sujet!

Combien y a-t-il de types de revêtements différents en Suisse?

Ma question, d’une simplicité confondante, a fait rire l’expert. «Beaucoup» s’est-il gaussé, gentiment. Et c’est là que tout se corse. Il existe un nombre vertigineux d’enrobés. Ils répondent aux doux noms de AC, AC MR, AC B, AC T, AC EME, et tant d’autres encore. AC, c’est pour Asphalt Concrete. 

Ce que cela veut dire, c’est que l’enrobé se compose de sable, de granulats, de bitume (un mélange d’hydrocarbure), de fillers et d’éventuels additifs. Par exemple pour passer d’un enrobé chaud, à 150 degrés, à un enrobé tiède, d’une température inférieure d’une trentaine de degrés, afin d’améliorer ses propriétés environnementales.

Enjeux environnementaux

Car, qui dit température d’enrobage moindre, dit dispersion plus faible des polluants dans l’atmosphère. Or, impossible de dire combien de types différents existent puisqu’ils varient en fonction de la proportion des matériaux qui le constituent. 

Ces deux compacteurs travaillent côte à côte sur la couche de roulement d’une section de route cantonale, lors de la réfection de la route de Bougy-Villars.
Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber

Quels sont les critères?

On les choisit pour leurs propriétés. Un exemple? Le PA est un béton bitumineux drainant, pauvre en fillers et en sable. Les vides qui le composent lui donnent un atout certain pour améliorer la sécurité routière sur les chaussées mouillées des routes à grand débit. Grâce à leur pouvoir absorbant, les couches de roulement en béton bitumineux drainant permettent une réduction des émissions sonores pour les grandes vitesses.

La liste: les plus et les moins

Par contre, pas de bol, les PA ne sont guère durables dans certaines circonstances. C’est non, non, non pour les arrêts ou les voies de bus, les routes en altitude ou même celles des communes agricoles. Pourquoi? Parce que le PA est sensible aux solvants (ceux du sel utilisé pour dégivrer les routes), aux carburants, aux souillures (la terre transportée par les tracteurs) et plus fragile. Les lames de chasse-neige sur un revêtement drainant, c’est comme un râteau dans du beurre. Ou presque, mais vous voyez le concept. Or, une route qui dure, c’est un contribuable heureux!

Le revêtement noir est une couche de base. Le camion la parcourt pour disposer dessus une sorte de colle. Cet élément permettra à la couche suivante d’adhérer à la surface de la précédente. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber

Le SMA, lui, est un béton bitumineux, grenu, à forte teneur en mastic. Un dur à la tâche, qui résiste bien aux pressions extérieures. Ce gros bras est donc choisi pour sa capacité à ne pas se ramollir devant l’adversité. La matière supporte la circulation intensive, l’usure, les frottements qui déforment et les écarts de température qui fissurent. 

Qui choisit au final ce qu’on mettra et où?

Eh bien, ça dépend, là encore! L’Office fédéral des routes (OFROU), les cantons, les communes, chacun sa route ( chacun son chemin, passe le message à ton voisin. Vous avez la référence? Tonton David!). Et quand cantons et communes ou canton et OFROU se partagent le projet et le budget, et bien il y a conciliabule autour du bitume. Sera-t-il mou, dur ou modifié? Discussion!

Toujours est-il que les maîtres en la matière doivent sélectionner le bon type de revêtement, en fonction de l’intensité du trafic, de l’altitude à laquelle se trouve l’ouvrage et du type de climat (et donc des variations de température rencontrées). Ce qui coûte le plus cher dans les routes, ce sont les additifs. L’ajout de polymères rend les surfaces plus performantes. Et donc, forcément, plus cher. Idem pour le liant, ce petit luxe qui vous veut du bien. 

Nos routes vaudoises sont-elles similaires à celles de nos voisins?

La Suisse, ses 26 cantons. Crédit: Confédération suisse

Grosso modo, oui. Chaque canton a ses péchés mignons mais l’ensemble des routes suisses est soumis aux normes de la VSS, l’Association suisse des professionnels de la route et des transports. Depuis plus de cent ans, cet organisme sans but lucratif, indépendant et privé œuvre à la normalisation dans le domaine de la route et des transports. Nos normes helvétiques sont, elles-mêmes, basées sur celles de nos voisins européens. 

Peut-on recycler une route?

Crédit: Swiss Recycle

«Avec une route, on part sur une base de vingt-cinq ans, raconte Lionel Guglielminotti.» Route usée, route jetée? En fait, on bazarde comment ces chaussées périmées? «On commence par fraiser pour ôter les anciens matériaux. Et aujourd’hui, la grande majorité des enrobés sont recyclés et réutilisés en centrale pour la fabrication de nouvelles routes. Avant 1986, les goudrons employés contenaient des polluants qui rendaient le recyclage peu souhaitable. Hormis ces exceptions, les chaussées jouissent donc désormais d’une deuxième vie. C’est un bon point pour la durabilité et… l’économie.

Et demain?

«Pour moi, la route idéale, rêve Lionel Guglielminotti, c’est une route tiède, voire même un enrobé froid, qui utilise un maximum de matériaux recyclés.» Par route tiède, on le rappelle, notre spécialiste veut dire que l’enrobé de la chaussée sera plus respectueux de l’environnement qu’un enrobé à chaud. Cette modération thermique permet entre autres de limiter la dispersion de substances dans la nature. Cette nature qui évolue. Avec le réchauffement climatique, les chaussées devront ainsi être plus résistantes aux écarts de températures afin de se déformer moins rapidement. L’arrivée de nouveaux bitumes sur le marché pourrait bien offrir des solutions à l’avenir. Lionel Guglieminotti en teste certains sur cinq ans.

Un acousticien et d’autres chercheurs testent douze technologies différentes par forte pression du trafic sur une piste d’essai de la Neue Murtenstrasse à Berne. Crédit: TCS

Car les études d’aujourd’hui permettent d’imaginer les routes de demain. Le TCS en rappelle les enjeux. Avec l’utilisation d’un asphalte phonoabsorbant, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a notamment démontré que le bruit routier pouvait être réduit de façon très efficace, donnant l’impression d’une diminution de trafic de l’ordre de 85 %. D’autres, à Sion et à Berne, par exemple, se lancent sur des revêtements de couleur clairs, contenant de la pierre calcaire. Ce nouveau type de revêtement routier, parfois qualifié de miraculeux, permet d’abaisser la température du sol de douze degrés et de réduire le bruit de huit décibels. Mais le calcaire, pierre tendre et glissante, fonctionne en agglomération, mais est difficilement imaginable sur une autoroute par exemple. «Et il faudrait alors que tout le monde sorte avec des lunettes de soleil anti-réverbération», ironise un brin l’expert.

Car une chose est sûre, en termes de chaussée, chaque solution à ses travers. Alors chantons en choeur avec Jean-Jacques Goldman, «y’a que les routes qui sont belles. Et peu importe où elles mènent.»

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Conseils Environnement Sécurité routière

Animaux sauvages sur la chaussée : quel comportement adopter ?

Un bambi curieux qui ne sait pas encore traverser dans les clous!
Image @Richard Stovall

L’automne arrive et les jours raccourcissent. Le risque de voir des animaux sauvages surgir sur la chaussée augmente. Voici quelques conseils du TCS aux automobilistes afin d’éviter un accident. Et un petit pense-bête sous forme de marche à suivre au cas où

C’est en automne que la probabilité de tomber nez-à-nez avec des animaux sauvages sur la chaussée de façon inopinée est la plus élevée. Ceux-ci sont particulièrement actifs au coucher du jour et au lever du soleil. Or, c’est précisément à ces moments que le risque d’être surpris par l’un d’entre eux sur la chaussée augmente. Plus tard, en hiver, il arrive régulièrement que les animaux sauvages viennent sur la route afin d’y lécher les résidus de sel. À cette période, certains trouvent même particulièrement confortable de se déplacer sur l’asphalte!

Adapter son comportement au volant en forêt

En forêt, la conductrice ou le conducteur doit s’attendre à ce que des animaux sauvages surgissent sur la chaussée. C’est d’ailleurs aujourd’hui encore plus probable que par le passé puisque les véhicules, même ceux dotés de moteurs à combustion, sont de plus en plus silencieux et à peine perceptibles. Dès que l’on suspecte un danger potentiel, il convient de réduire sa vitesse et de renforcer sa vigilance face à la faune sauvage. Ne vous laissez pas distraire par les conversations passionnantes de vos passagères et passagers ni par des appareils électroniques: les animaux, comme les humains, méritent mieux!

La signalétique invite à la vigilance. L’hiver, le sel sur la route constitue un festin pour les animaux sauvages.
Image @ Filip Zrnzević
Allumer ses feux de croisement

Lorsque l’on croise un chevreuil sur la chaussée, il faudrait enclencher immédiatement ses feux de croisement. Jamais les feux de route, car ils risquent d’énerver l’animal. Le klaxon peut aussi être un bon moyen pour le faire fuir. Étant donné que les animaux sauvages se déplacent souvent en groupe, gare au reste de la fine équipe: d’autres animaux pourraient surgir en suivant le premier sur la chaussée.

Pas de manœuvre d’évitement

Lorsque la collision semble malgré tout inévitable, il est recommandé de freiner en tenant fermement le volant et d’essayer de ne pas dévier. Les manœuvres d’évitement sont risquées et donc à proscrire, car elles pourraient entraîner un accident encore plus grave avec des automobilistes arrivant en sens inverse, ou bien avec un obstacle ou tout autre objet présent sur le bord de la route.

Informer la police

En cas d’accident, il faut agir rapidement! Dès lors qu’on percute un animal, on allume ses feux de détresse. On enfile ensuite son gilet de sécurité réfléchissant. On pose enfin le triangle de sécurité. Une fois la zone d’accident sécurisée, la conductrice ou le conducteur informe alors la police. Celle-ci décide ensuite s’il faut dépêcher ou non le ou la garde-chasse.

Les chevreuils, les renards et autres animaux sauvages, morts ou blessés, relèvent de la compétence de la police ou des gardes-chasse. C’est la raison pour laquelle la loi fédérale sur la circulation routière prévoit une obligation de signalement. Il est important de ne pas s’approcher de l’animal blessé avant l’arrivée des autorités compétentes. Si l’animal prend la fuite et ne semble pas blessé, il faut malgré tout en informer la police ou les gardes-chasse. Il pourrait en effet l’être et aller se cacher quelque part dans le sous-bois pour attendre la mort dans de grandes souffrances.

Prise en charge de l’assurance sous certaines conditions

L’assurance casco partielle prend généralement les dommages en charge. Néanmoins uniquement lorsqu’il s’agit d’une collision directe et soudaine avec un animal sauvage. Si la conductrice ou le conducteur a évité l’animal et a perdu le contrôle de son véhicule, les dommages ne sont pas pris en charge par la casco partielle. Si la conductrice ou le conducteur dispose en revanche d’une assurance casco intégrale, celle-ci prend les dommages en charge. Il est donc doublement recommandé de signaler un accident avec un animal sauvage: la conductrice ou le conducteur évite d’une part une amende pour avoir contrevenu à l’obligation de signalement, et elle ou il est ensuite en mesure de prouver comment l’accident est véritablement survenu.

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Fêter l’été sur l’eau

Si vous en avez marre du bitume, foncez sur les plans d’eau romands! Pour les autres, notre camp d’été d’auto-école est complet, mais il reste quelques places pour une semaine à Cossonay, nourri, logé, animé, du 19 au 25 octobre. Une fois rafraîchis, pensez-y!

Tour d’horizon du best of de ce qui se passe cet été sur les plans d’eau romands

Peu importe qu’il s’agisse de rivières ou de lacs, en montagne ou en plaine, rien de tel qu’un saut dans l’eau pour traverser l’été au frais. Ici, Frience, en dessus de Gryon et Villars! Photo @Visualps.ch

L’été semble enfin arrivé! Mieux vaut tard que jamais, alors voici une liste de propositions sur les activités et découvertes à faire ces prochaines semaines pour faire le plein de mélatonine et d’endorphines! Car voici la mission du TCS depuis 125 ans: améliorer la qualité de vie et le bien-être social de tous, ainsi que promouvoir et préserver la mobilité personnelle en Suisse. Bouger et être heureux! Merci? De rien et bon plouf!

On commence avec le lac Léman

Parce que zapper le plus grand lac alpin d’Europe n’aurait pas de sens. Une vague de plaisirs aquatiques à savourer sans retenue.
  • Du yoga sur l’eau: Namasté! Le SUP yoga, alliance du Stand Up Paddle et du yoga, allie respiration et équilibre, afin de stimuler, sur une planche, des muscles différents de ceux sollicités sur le plancher des vaches. Le tout au grand air, bercé par le son des vaguelettes. A tester entre autres à Corseaux plage, les jeudis soirs de l’été, de 18 h à 21 h et certains dimanches de 11 h à 12 h. 35 francs par personne. swisspaddle.ch/supyoga.
Inga Baltina, professeur de yoga, au large de Vevey. Photo @Anthony Demierre
  • Le dimanche 18 août, osez la traversée du Léman, de Vevey à St-Gingolph. Départ du débarcadère des Bains Payes à Vevey. Le retour se fait en paddle ou sur la Demoiselle, barque mythique. Sur place, un brunch de midi à 14h00. 225 francs par personne (tout compris). Le tout en faveur de l’association La Barque des Enfants qui oeuvre à la connaissance du Léman et de sa région, notamment pour les enfants.
  • Visite historique, certes, mais toujours en Stand Up Paddle (pour les paddlers expérimentés ou accompagnés d’un guide), le site Montreux Riviera suggère de voir le château de Chillon depuis l’eau!
Didier Aigroz propose des cours partout en Suisse romande. Photo @Lence Aigroz
  • Encore du yoga aquatique. Cette fois, cependant, c’est où vous voulez et quand vous voulez! Didier Aigroz propose des cours sur-mesure. «Je suis mobile et peux me déplacer sur toutes les plages de Suisse romande, nous écrit-il. Les séances peuvent se dérouler partout où les participants disposent de leur propre paddle. Si une location est nécessaire, je privilégie les lieux proches d’un centre de location.» Compter 100 francs par heure et par personne. Toutes les informations et réservations au 078 735 31 21.
Un petit coin de Camargue ou de Bretagne par chez nous? C’est à la réserve des Grangettes qu’on se rend! Reproduction @Fondation des Grangettes / Émilie Crittin
  • Le photographe et ornithologue Jean-Marc Fivat propose des excursions à bord d’un bateau solaire dans la réserve naturelle des Grangettes. Une occasion en or de découvrir ce site humide d’importance internationale. La réserve abrite plus de 400 espèces de plantes, 200 étangs et 80 espèces d’oiseaux nicheurs ou de passage dans ses marais et roselières. Réservations et renseignements sur son site.
  • A Nyon, sur le Ponton, (plus précisément sur le quai Niedermeyer a côté du débarcadère CGN de Nyon), on peut louer et s’initier aux nouveaux sports extrêmes que sont le wingfoil et le pumping foil. Vous ne savez pas ce que c’est? Voilà une excellente raison d’aller comprendre. Ne serait-ce que pour observer!

Quelques idées aquatiques en Pays de Vaud

Pour des vaudoiseries non lémaniques.
  • Au lac Retaud, piquer une tête dans les eaux fraîches et tenter une partie de pêche. Sauf le vendredi. Car là, c’est interdit.
    diablerets.ch
  • Toujours en altitude, enfants bienvenus mais chiens bannis, le lac artificiel de Frience a cela de chouette qu’il possède une zone pataugeoire, allant jusqu’à 40 cm de profondeur située dans le bassin à côté du Refuge de Frience. Bref, le must pour les plus petits! Sans oublier les grands…
Bonheur alpin vivifiant: le lac de Frience! Photo @Visualps.ch

  • Se raconter la légende du lac des Chavonnes en grelottant sous son linge. Il paraît qu’autrefois, il y a fort, fort longtemps, au fond du lac, un dragon blanc veillait sur un trésor de diamants blancs. Vous les voyez, scintiller au fond des flots?
  • Moins haut, mais si beau: le plus grand plan d’eau du massif jurassien, le lac de Joux, est un paradis des loisirs en plein air! La preuve par le nombre de mini bases nautiques et loueurs de paddle, canoës et kayaks! On peut même y faire du ski nautique et les plus endurants peuvent tout tester en faisant le tour du lac dans son entier!
La base nautique Thomas Locations, au Pont, garanti le plaisir, à défaut de la météo! Reproduction @Claude Jaccard

Escapades genevoises

Tout au bout du LémAN, UN PETIT AIR D’EXOTISME!
  • Des notes de saxo les pieds dans l’eau, à Hermance? C’est la 32e édition du festival Jazz sur la plage, les 9 et 10 août prochain! De quoi swinguer, pas tout à fait dans l’eau, mais presque!
  • Piquer une tête sous le jet d’eau de Genève! C’est la grande nouveauté 2024: la Ville a créé un bassin sans fond, équipé de lignes d’eau pour les nageuses et nageurs. Même les plus jeunes profitent du lieu avec un espace avec un fond à 1 mètre qui leur est dédié. Une baignade digne d’une carte postale!
Ouverts le 16 juillet dernier, les Bains du Jet d’eau permettent aux familles de piquer une tête sous l’emblème de la Ville, 7 jours sur 7! Reproduction @Patrick Gilliéron Lopreno / Ville de Genève
  • L’île flottante de Cologny se donne des aspects futuristes avec une construction en bois tendance! La plateforme circulaire est large de 40 mètres de diamètre, le tout bâti en chêne 100 % suisse pour plus de durabilité.
L’île de Cologny est un projet du bureau d’ingénieurs Le Collectif. Reproduction @Le Collectif

Se rafraichir, côté Neuchâtel

Changer de LAC ET DE CANTON, sans bouder son plaisir.
  • Un classique, pour toutes les bonnes raisons: à Estavayer-le-lac, Alphasurf officie comme base nautique. L’unique Cable Ski de Suisse accueille les débutants comme les pros, pour du ski nautique et wakeboard. 
Le summum du fun, dans un seul endroit: Alphasurf, 800 mètres de glisse sur le lac de Neuch’! Photo@Alphasurf
  • Louer un pedalo à Hauterive et faire travailler ses mollets en bronzant son visage! Cela vous botte? Rendez-vous à la Beach Buvette Autos-Rives! Renseignements et réservations au 079 206 91 90.

Filer dans le Jura

«L’eau a façonné le Jura», lit-on sur le site de Jura Tourisme. ON VéRIFIE?
  • La plage de Saint-Ursane a quelque chose d’un peu magique. Enfin l’impression de se baigner à quelques ricochets du centre historique de la cité médiévale. Dans le Doubs fameux…
Calme ou plus mouvementé, toujours en pleine nature, au rythme de l’eau: la descente du Doubs est un incontournable! Une escapade jurassienne signée Le Clip! Reproduction @LECLIP
  • On se la joue découverte jusqu’au bout avec la descente du Doubs en canoë! En un mot, le must pour qui se régale de paysages à couper le souffle, au rythme de la rivière, en pleine nature! leclip.ch

Nager jusque dans le canton de Fribourg

Le pays des rivières: en avant les remous!
  • Pléthore d’activités lacustres, cependant, ici on plaide pour l’activité de ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Accrochez-vous à la pagaie et osez une descente de la Sarine en rafting! Ou en hydrospeed, couchés sur un flotteur en mousse, la tête dans l’écume… ou presque!
  • Du kitesurf sur le lac de Morat? Pourquoi pas depuis le centre nautique de la Bise Noire!
  • Une journée d’initiation à la pêche aux leurres des carnassiers, sur un bateau en aluminium, tout équipé avec un pro comme guide? Voilà qui sent le sandre grillé pour le souper!   carrel-fishing.ch
bateau sur l'eau
Jérémie Carrel est moniteur-guide de pêche. Accompagnez-le sur son terrain de jeu! Reproduction @Carrel-fishing
  • A la plage de Salavaux, après une nuit rassérénante au camping du TCS, s’extasier devant la plus longue plage de sable naturel d’Europe et d’eau douce! Et y louer, de plus, kayaks, SUP ou canoës!
bord du lac
Une des facettes, paisible, de la plage de Salavaux. Reproduction @Vully-les-Lacs Tourisme

La Romandie va jusqu’à Bienne

  • …Et ça tombe bien! SuisseMobile, le site chouchou de ceux qui aiment bouger, propose tout une série d’itinéraires à réaliser en canoë. A Bienne, il y a celui-ci!
apéro au bord du lac
Pieds dans l’eau sur une île. Un petit avant-goût du paradis sur l’ìle St-Pierre. Reproduction @Tourisme Bienne Seeland
  • L’île St-Pierre est un trésor paradisiaque au milieu du lac de Bienne. La plupart de ses petites plages de sable sont cachées et attendent d’être découvertes! On atteint cette réserve naturelle à pieds et à vélo depuis Cerlier ou en bateau.

Quelques idées valaisannes

Des bis classiques aux lacs Sur et sous la terre!
Une atmosphère unique: le lac sous-terrain à Saint Léonard. 300 mètres de longueur, 20 mètres de largeur et 10 mètres de profondeur. Reproduction @Valais Promotion
  • Pour ceux qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête, le lac souterrain à Saint-Léonard, plus grande étendue d’eau souterraine d’Europe, offre un peu de répit! Il offre de surcroît la possibilité de s’enivrer de musique. Une expérience unique et bouleversante. Prochainement, le 7 août à 19 heures, le violoncelliste Denis Severin interprétera plusieurs morceaux, sous terre, dans le cadre d’un concert co-organisé avec l’Académie de Musique Tibor Varga. Renseignements ici!
  • A Champex-Lac, l’idée est de suivre le fil de l’eau. Par exemple, se promener le long du Petit-Ruisseau, le nom du bisse. Du Durnand d’Arpette, à travers les forêts d’aroles et les pâturages à vaches, cheminer jusqu’au voisin lac de Champex. Histoire de savourer un dernier tour de barque ou un plongeon alpin!
  • Immense classique néanmoins incontournable, la piscine des Marécottes (et son zoo), 70 mètres de bassin naturel creusé dans la roche. Dernièrement, depuis juin, grande nouveauté, les visiteurs du zoo des Marécottes peuvent passer la nuit dans un hôtel surplombant l’enclos des ours. Le matin avant l’ouverture du parc, les clients de l’hôtel accompagnent un soigneur pendant 10 à 15 minutes lors du nourrissage.
Promis, en été, l’eau de cette piscine naturelle se maintient à une moyenne de 24 à 27 degrés. Reproduction @zoo-alpin.ch
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Quand la nature se fâche avec les campeurs!

Camper, c’est vivre au plus près des éléments. Alors, comment rester en sécurité, quoi qu’il arrive? Comment se prémunissent les campings pour vous aider à faire face à n’importe quel coup de tonnerre, durant votre séjour?

Mince, je crois qu’on a pris l’eau…..
Photo @Samar Mourya

Qui dit camping, dit vie au grand air, dans la nature, en symbiose avec le rythme des saisons et des éléments. Quand il fait beau, brise légère et soleil doux, la vie y semble idyllique. Oui, mais quand la météo s’affole? Qu’il pleut et qu’il vente? Qu’il grêle et qu’il tonne? Quand le thermomètre s’emballe et que la course folle des nuages mélange sprint et marathon? Alors camper devient vraiment un choix, le symbole d’un mode de vie. Pour le campeur, mais aussi pour les campings, qui se doivent d’être prêts pour aider leurs hôtes à parer à toute éventualité: trop d’eau, pas d’eau, évacuer ou rester?

Un soin du détail signé TCS!

Le climat évolue. La preuve avec des printemps façon mousson. Des mois d’été qui ressemblent à l’automne. Lui-même devenu indien. La situation empire et les coups du sort météorologiques pourraient devenir la nouvelle normalité. Si les intempéries qui ont noyé la Romandie en juin et juillet devaient se faire plus fréquentes, les campings romands du TCS modifieront-ils leur organisation, leur façon de faire, leur manière de penser ces mois d’affluence?

«Pas vraiment, car nous nous basons déjà sur des protocoles assez performants, nous répond Sylvain Castioni, responsable régional romand, TCS Camping. Par contre, c’est sûr, les campings souffrent d’une mauvaise météo. Comme toute la branche du tourisme. Sans avoir encore les chiffres, on peut craindre que le mois de juin se situe autour d’une baisse de fréquentation de 15 à 20 %. Les journées perdues par une météo exécrable ne peuvent pas se rattraper plus tard. Sans compter qu’il faut plus de personnel pour avoir un camping attrayant et en bon état, alors qu’il y a moins de campeurs. On sait qu’on sera perdants. Mais ce sont les règles du jeu! L’année dernière était exceptionnelle: elles ne peuvent pas toutes l’être».

«Ce sont les gérants des campings qui sont en première ligne pour rassurer, informer et, le cas échéant, procéder aux évacuations».

Sylvain Castioni, responsable régional romand, TCS Camping

Visite de sécurité et évaluation des risques

Le protocole bien rodé dont parle le responsable régional commence en amont. Par une visite de sécurité et une fiche minutieusement remplie, chaque année, pour chaque camping du TCS. «Toutes les places de jeux, toutes les infrastructures sont contrôlées. Elles doivent répondre à toutes les normes et à tous les critères de sécurité». Est-ce que parmi les campings romands du TCS certains sont plus exposés que d’autres à des risques d’inondations? Le responsable n’en citera aucun. Il rappelle néanmoins que les campings les plus prisés sont souvent ceux qui bordent un point d’eau et offrent une vue spectaculaire sur une rivière ou un lac. Or, ce sont évidemment les terrains les plus susceptibles de subir une crue.

Le danger principal dans un camping? La chute d’arbres et la foudre!

Sylvain Castioni, responsable régional romand, TCS Camping

C’est pourquoi le TCS contrôle la présence d’arbres qui pourraient se révéler problématiques. Un contrôle réalisé également par les autorités compétentes: bourgeoisies ou communes.

Véhicules électriques et bornes de recharge: danger?

Les bornes électriques, destinées à la recharge des véhicules électriques, ou pour assister le quotidien des camping-cars et caravanes ou van, présentent-ils un risque particulier face aux terrains gorgés d’eau ou aux inondations? Leur présence se multiplie sur les terrains de camping et de glamping. «Non», répond, catégorique, notre expert. Le gérant est responsable des installations, qui sont évidemment conformes aux normes de sécurité en vigueur dans le pays. En gros, leurs fusibles sont conçus pour sauter au moindre problème d’humidité. L’absence de raccordements sauvages ou de véhicules très vétustes, contrôlés par les services des automobiles, est un garant efficace que tout se passera bien. Le conducteur d’un van aménagé, homologué, d’une caravane ou d’un camping-car est tenu, c’est écrit dans la loi, d’entretenir et de faire contrôler son véhicule.

Avant le voyage, se préparer!

Il incombe également à chaque campeur de s’enquérir de la météo et des points de rassemblement présents sur chaque site de vie en plein air. Un campeur averti en vaut deux, si le ciel devait leur tomber sur la tête.

L’orage menace: sauvons la tente et les chips! Photo @Freepik

Choisir un emplacement dans un camping du TCS, c’est aussi profiter d’une infrastructure et du regard attentif de votre hôte. Ce dernier sera le mieux placé pour repérer un auvent ouvert alors qu’un orage menace, une tente mal montée ou du mobilier d’extérieur représentant un danger potentiel. Aussi, si une évacuation devait se produire, c’est l’équipe professionnelle du camping qui vous indique la marche à suivre.

En cas d’évacuation…

Bye bye quiétude nocturne: il est 1 heure du matin, le 29 juin, et les campeurs évacuent le camping des îles à Sion. Photo @Antoine Schmidlin, gérant du camping

C’est la tuile! Le pire, ou presque, pour un gérant de camping. Cet été, le camping des îles à Sion a dû procéder à une évacuation le 28 juin dernier. Ce n’était pas un test, mais une procédure préventive, au vu de la crue exceptionnelle du Rhône. Son gérant, Antoine Schmidlin, nous détaille le déroulé de cette nuit cauchemardesque.

Les pompiers sont arrivés le 28 juin, à 23 heures. Cela faisait des heures qu’ils monitoraient la situation. L’ordre d’évacuation est arrivé à 23h30. 150 campeurs devaient plier bagage. On nous a dit que nous avions 1 heure pour plier bagage. À 1h45 tous les campeurs étaient évacués et les contrôles se sont poursuivis encore durant une heure. Accompagnés de mon Securitas et de deux pompiers, nous avons contrôlés encore le terrain pendant un moment. Je suis parti en dernier à 3h du matin.

Antoine Schmidlin, gérant du camping des îles

Sur le papier, l’opération semble rondement menée. Mais l’homme est encore un peu secoué par ces moments particuliers.

Nuit d’évacuation préventive. La zone ne sera finalement pas sinistrées, mais ce test grandeur nature servira de leçon: personne n’est préparé à ça!
Photo @Antoine Schmidlin, gérant du camping

Ce que le gérant retiendra: «Malgré tout ce que l’on travaille en amont, personne n’est réellement préparé à cela!»

Il témoigne du stress et l’anxiété, palpable, chez certains jeunes campeurs. Les plus expérimentés, plus détendus, n’ont pas été avares de remerciements et d’humour. «Je ne compte plus le nombre de fois où on nous a dit: il vaut mieux prévenir que guérir.»

Tous les campeurs ont été évacués au point de rassemblement, puis par bus dans les abris de la protection civile. Certains avec leurs caravanes sur la place des Potences, à Sion, pour y passer la nuit. Le retour sur site s’est fait le dimanche 30 juin, dès 14 heures.

Annuler, revenir, rester, espérer?

Et après? Que se passe-t-il quand tout est bien qui finit bien? Aux Îles, à Sion, aucun dommage à signaler. Sur les 150 campeurs évacués, une quinzaine de clients a choisi de partir avant même les évacuations au lieu du lendemain. Cinq clients ont annulé la fin de leur séjour. Et le camping a dû faire face à de nombreux coups de téléphone de campeurs inquiets pour leur séjour à venir.

Dans la mesure du possible, nous informe Sylvain Castioni, les gérants font part de flexibilité quant à la suite des vacances. Mais il insiste pour dire que ces événements sont rares. Or chaque été, les équipes des campings TCS font leur maximum pour assurer à chacun un séjour excitant, mais sans surdose d’adrénaline!

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Camping-car, caravane ou van: quel nomade êtes-vous?

Crédit: judithZ

Nos bons plans pour des locations efficaces et malignes. Nos astuces pour ne rien oublier. Nos conseils pour des voyages joyeux.

C’est enfin l’été! Au chant des cigales (ou de la mélopée de l’escargot entre deux flaques), répond souvent l’appel de la route. Le marché du camping-car est en plein boum et ça n’est pas un hasard. Cohabitation forcée, loisirs restreints, télétravail: la pandémie du COVID a filé la bougeotte à une bonne partie des Helvètes. Verdict: une progression de 26% en 2020. Or, ceux qui se sont rués sur des maisons sur roues ont souvent succombé au virus de la mobilité simplifiée. Aujourd’hui, qu’ils troquent leur premier amour pour du plus chic, du plus gros ou du plus petit ou qu’ils soient tout simplement rangés des voitures, leurs montures initiales se trouvent sur le marché. Bingo pour le marché de l’occasion.

Alors si l’envie vous prend de prendre la tangente ces prochains mois, à quoi devez-vous penser?

Crédit: Dino Reichmuth sur Unsplash

Quel nomade êtes-vous?

Avant de choisir sa monture, il vaut la peine de cerner ses envies et ses besoins. Et, surtout, de s’interroger avec franchise sur ce que l’on exècre. En fonction de ses réponses, on peut ensuite s’orienter vers un van aménagé, une caravane ou un camping-car. Car si ces trois modes de déplacement font la part belle à la liberté, chacun comporte avantages et inconvénients. Vous trouverez d’ailleurs sur le site du TCS un comparatif détaillé.

Le van

Crédit: judithZ.

Pour résumer (et donc forcément simplifier), on pourrait oser dire que le van est idéal pour un couple, un duo d’amis, ou une jeune famille. Pratique, il permet parfois aussi l’économie d’un autre véhicule. Ce qui permet ainsi à ce petit habitat sur roues d’être plus facilement utilisé et ainsi rentabilisé.

La caravane

Crédit: S. Widua sur Unsplash

C’est le pied pour qui aime se poser à un endroit puis rayonner. On s’installe (il faut être un brin patient et méticuleux), puis on découvre. Cette bonne vieille remorque aménageable peut être plus ou moins luxueuse et confortable. Son atout? Son coût, à l’achat et à l’entretien, et sa taille. Plus basse qu’un camping-car, elle est moins entravée par les ponts.

Le camping-car

Crédit: lucas Favre sur Unsplash

Lui, c’est le chouchou des pressés, adeptes du «comme à la maison». Pourquoi? Parce que ce (plus ou moins) gros camion s’installe quasiment aussi vite qu’il se parque. Il roule d’ailleurs à la même vitesse ou presque qu’une voiture de tourisme. Dedans, eh bien, ça ressemble à un chez soi, en plus mobile. Au rayon des éventuels désagréments: son prix. Beaucoup plus cher qu’une caravane à taille égale. Et les experts sont unanimes: la cabine de conduite n’étant pas isolée de la zone habitable, ce bourdon dodu est assez bruyant.

Louer ou acheter?

Telle est la question. Nous le disions plus haut: le marché de l’occasion se porte bien. C’est peut-être le moment de sauter le pas et d’acheter. Bien entendu, il peut valoir la peine de vivre quelques aventures embarquées (en van, caravane ou camping-car) pour savoir si on est fait pour cela. Mais on nous murmure un conseil avisé: en louant un vieux clou qui tombe en panne à chaque escale, la première expérience pourrait bien être la dernière.

Autre aspect non négligeable, l’achat d’une occasion devrait être nettement en dessous du prix neuf. Or la fameuse loi de l’offre et de la demande est implacable: mieux vaut attendre l’automne pour investir. Nous avions ainsi consacré un article sur ce blog à ce sujet. Consultez-le pour savoir dans quelles conditions il vaut mieux louer ou acheter et à quoi faire attention.

Crédit: TCS

Ne pas se faire rouler!

Si cet été, vous souhaitez privilégier la location, respirez un grand coup. Il n’est pas aisé de savoir comment procéder et auprès de qui s’adresser. Les options semblent vertigineuses? Pas de panique, nous sommes là.

D’abord en vérifiant sur notre page dédiée: du choix de véhicule à la signature du contrat, en passant par la prise et la restitution de la maison sur roues dans les règles de l’art.

Départ depuis l’Allemagne

Première option, la plateforme TCS location camping-car. Elle permet de louer un camping-car en Europe, à partir de l’Allemagne. Oui, ça détermine un peu le choix de l’itinéraire, mais c’est pratique, bien fait et grâce à une coopération avec la location de camping-car ADAC, les véhicules mis à disposition le sont exclusivement via des entreprises spécialisées dans le domaine du caravaning agrées et expérimentées. Pas de mauvaises surprises et l’embarras du choix entre minivan agile et flexible, camping-car semi-intégré élégant ou encore camping-car alcôve spacieux taillé sur mesure pour les familles, le tout avec un rabais pour les membres du Club.

Crédit: TCS

MyCamper: plateforme suisse

Deuxième option: MyCamper. Cette plateforme, sorte de Airbnb de la maison sur roues, plus de 4’500 particuliers proposent leurs camping-cars et leurs caravanes à la location à d’autres particuliers, en Suisse, en Suède, en Norvège, en Finlande et au Danemark. L’avantage? Une assurance multirisque, un conducteur supplémentaire inclus, des options d’annulation flexibles et une assistance personnalisée.

Citypeak Campers: braver la barrière de röstis

Troisième possibilité: opter pour l’exotisme (à dose homéopathique) de la plateforme Citypeak Campers. Ces Alémaniques, spécialistes de la location de vans VW California flambant neufs et Mercedes Marco Polo Camper, officient depuis quatre stations régionales toutes basées outre-Sarine. Leur site est donc logiquement en allemand et…en anglais. Leur plus? Ce sont des experts, locaux, et on peut prendre le large dès 3 nuits. Ce qui est loin d’être possible partout.

Les petites annonces: j’y vais, mais j’ai peur

Pas sûr qu’on peut garantir quoi que ce soit sinon le frisson de la roulette russe pour cette dernière option. Les petites annonces pullulent dès les premiers jours de l’été. Tout est possible: de la rencontre des Dieux, ascendant miracle, au cauchemar digne d’une comédie hollywoodienne, à vous de voir quelle est l’intensité de votre côté aventurier. Rien n’empêche non plus un petit tour à Cossonay pour faire contrôler l’objet de votre désir. Nous offrons un contrôle camping-car, au prix de 184 francs pour les membres. Un bon investissement, assurément.

Un club, des avantages!

Crédit: TCS

Et une fois qu’on a sa maison sur roues, on fait quoi? Et bien d’abord, on se demande si ça ne serait pas le bon moment de faire un petit cours de conduite. Histoire d’arriver à bon port et de prendre confiance. Ça tombe bien, nous donnons des cours Camping-car et caravanes à Cossonay pour tout maîtriser sur la conduite loisir. Il y en a d’ailleurs un le 19 juillet.

On réfléchit ensuite, aussi, à comment charger la bétaillère. Pardon, votre palace roulant. Pour en savoir plus, cela se passe ici.

Le sociétariat campeur du TCS permet aussi d’obtenir jusqu’à 20 % de rabais sur les campings TCS et vous donne le droit de prétendre à des cartes de camping internationales gratuites. Les cartes CCI et CKE donnent également droit à des réductions à l’étranger.

Bonne route!

Crédit: Fabian sur Unsplash

Ne reste plus qu’à rêver son itinéraire. En sachant qu’en Suisse, le camping sauvage est autorisé. Mais, et c’est un MAIS en majuscule, il est entouré de toute une flopée de restrictions et de règlements. Pour la plupart communaux. Renseignez-vous bien avant de dérouler l’auvent!

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Conseils Mobilité Sécurité routière

Cheminer vers l’école…

...en toute sérénité! Les conseils du TCS pour qu’enfant et parents se réjouissent de cette promenade entre maison et préau!

Dans notre magazine, édition du mois de mai, nous suivions deux ingénieurs en trafic, mandatés par le TCS, pour relever les éventuelles insuffisances de sécurité aux abords des préaux. Leurs données, accompagnées de propositions d’améliorations, étaient ensuite compilées dans un rapport complet, remis à la commune concernée par cet audit. Réalisé par les experts de la Sécurité routière du Touring Club Suisse, le document, long d’une centaine de pages, sert ainsi aux autorités locales de base de réflexion sur la cohabitation entre trafic et enfants, dans les alentours des bâtiments scolaires.

Expert en sécurité

Le TCS s’est forgé une solide réputation d’expert en matière de sécurité routière. Cela comprend évidemment la sécurité des enfants en route vers leur préau.

De fait, même si les écoles et communes mettent tout en place pour améliorer la sécurité des écoliers sur la route et les trottoirs, les experts sont unanimes: le trajet maison-école devrait se faire idéalement à pied pour favoriser le développement de l’enfant et lui permettre à la fois de créer du lien social et de se familiariser avec les règles de circulation.

En se mettant à hauteur d’enfant, on perçoit mieux les risques et les atouts. On peut identifier des dangers et apprendre à son enfants à y faire face et à réagir. Sans pression, en douceur, pour que chacun se sente en confiance!

Parents taxis

Amener son enfant à l’école dans un véhicule motorisé privé a un nom. On parle ainsi du phénomène des parents taxis. Mais choisir de déposer ainsi son enfant à quelques mètres de sa classe comporte des risques. Bouchons, obstruction de la visibilité, avec parfois, en sus, des manœuvres inconsidérées, les parents pressés peuvent ainsi mettre en danger les autres enfants à proximité.

Quelques pas vers l’indépendance

Le chemin de l’école est une étape clé pour l’enfant. Et pour ses parents! C’est le parcours de tous les souvenirs: les premiers pas vers le lâcher-prise, un sas de transition essentiel entre cocon familial et collectivité, parfois la première socialisation de la journée. On se souvient longtemps de ces matins en route vers l’école. Logique, donc, que cette étape puisse cristalliser quelques angoisses. Votre précieux petit papillon ouvre ses ailes? A chaque âge sa liberté, son autonomie. Une constante: pour voler, mieux, plus haut, plus beau, il faut connaître son environnement.

Le développement de l’enfant

Si l’ouïe se développe tôt chez les enfants, il semble que la perception et la compréhension de bruits complexes ne s’acquiert que vers neuf ou dix ans.

Un enfant plus jeune ne peut ainsi pas parvenir à comprendre d’où provient la source d’un bruit, le moteur d’une voiture par exemple, dans un environnement extérieur.

Avant une dizaine d’année, la vision périphérique de l’enfant n’est pas encore mature. C’est seulement vers dix ou onze ans qu’un petit piéton parvient à évaluer correctement la vitesse d’approche d’un véhicule. Et qu’il arrivera à canaliser ses impulsions. Comme celle de poursuivre ce ballon rouge qui s’échappe!

Mais plus on s’entraîne tôt à apprivoiser les règles de la circulation et l’environnement du trafic, plus on parfait ses compétences. Autant de ressources à utiliser ensuite!

Crédit: freepik

Main dans la main

C’est de la répétition, aussi, que naît la sécurité. Effectuer plusieurs fois, avec son mouflet chéri, le chemin de l’école, avant la rentrée, permet à chacun d’appréhender l’étape en confiance.

Dans cette phase d’apprentissage, on peut aussi se dire que plusieurs petites têtes valent mieux qu’une. Un parent peut effectuer le parcours en accompagnant un petit groupe d’enfant. A la façon d’un pedibus, un bus pédestre, une initiative de l’ATE. Dans ce cas, il est conseillé que l’adulte chemine derrière le groupe d’enfant. Pourquoi? Il a ainsi une meilleure vision du groupe, tandis que les enfants sont plus concentrés car responsabilisés. Chaque enfant peut s’exercer à tour de rôle à la fonction de guide. Si vous souhaitez en savoir plus sur les lignes existantes de Pedibus et sur le concept en général, n’hésitez pas à consulter le site dédié: pedibus.ch/fr/

Sur la route…

Pour les enfants et leurs parents, le TCS a édité une liste de 8 conseils pratiques et simples, pour aller à l’école et retourner à la maison, en toute tranquillité.

  1. Choisis bien ton chemin – Le chemin le plus sûr n’est pas toujours le plus court! Examine bien tes options avec tes parents. Il vaut mieux faire un petit détour plutôt que de traverser à un endroit dangereux. Pour cela, rien ne vaut le fait de parcourir plusieurs fois le chemin à effectuer, avant la rentrée scolaire. Anticiper, c’est la clé pour prendre confiance!
  2. Le policier est ton allié – Si tu rencontres un problème sur ton chemin, n’hésite pas à demander conseil à l’agent d’éducation routière de ton école. Il saura te donner des astuces pour venir à l’école en sécurité.
  3. Rends-toi visible! – Pour être bien vu des automobilistes, mets des habits clairs et porte des éléments rétro-réfléchissants. Il existe des tas d’articles et des conseils cools sur madevisible.swiss.
  4. La route n’est pas un terrain de jeu – Le chemin de l’école, c’est sympa… à condition de respecter les consignes de sécurité. En l’absence de trottoir, marche face au trafic et change de côté s’il y a un mur ou un obstacle. N’oublie pas que tu es un modèle pour les plus petits que toi!
  5. Traverse la route comme un pro – Au passage piéton, applique la règle d’or: s’arrêter, regarder, écouter, traverser en marchant. Fais de même dans une zone sans passage piéton. Respecte les feux de signalisation et les consignes des patrouilleurs scolaires.
  6. À trottinette, attention aux piétons – Roule sur le trottoir lorsqu’il y en a un, et fais attention aux piétons car ils sont prioritaires. Pour éviter la casse, porte un casque et des protections pour les coudes et les genoux.
  7. Fais gaffe si tu prends le bus – Quand on est pressé, on perd parfois un peu les pédales. Fais en sorte d’être à l’heure pour éviter de courir à l’arrivée du bus. Éloigne-toi du bord de la chaussée quand le bus approche. En sortant, ne te précipite pas pour traverser la route car le bus masque la vue des voitures!
  8. En voiture? …mais pas jusque devant l’école! – Si tu dois aller à l’école en voiture, fais-toi déposer à bonne distance pour ne pas augmenter le risque d’accidents devant l’école.
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Conseils Mobilité Vaud Droits

Taxe auto: la nouvelle loi et ses changements

Me Courvoisier, avocat, Etude Relief Avocats

Depuis le 1er janvier 2024, la nouvelle loi vaudoise sur la taxe des véhicules automobiles et des bateaux est entrée en vigueur. A savoir l’impôt cantonal obligatoire afin de recevoir des plaques d’immatriculation, lorsque l’on possède un véhicule et que l’on réside en Suisse.

Cette loi modifie le système de calcul de la taxe véhicule. Autrefois, jusqu’au 31 décembre 2023, il prévoyait un montant forfaitaire de base de CHF 40.-, puis un calcul en fonction du poids et de la puissance. A présent, la taxe est calculée uniquement en fonction du poids et la puissance.

Le but de cette modification est d’inciter l’achat de véhicules moins polluants ou électriques, de sorte à réduire les émissions de CO2.

Une des grandes modifications apportées par cette loi est l’exonération totale, pour 24 mois, de la taxe véhicule pour les voitures légères. C’est-à-dire pesant jusqu’à 3’500 kg et à motorisation uniquement électrique. Et ce, pour autant qu’elles aient été immatriculées pour la première fois dès le 1er janvier 2024.

Les voitures 100% électriques ayant été immatriculées pour la première fois avant le 1er janvier 2024 sont également avantagées: lors du calcul de la taxe en fonction du poids et de la puissance, leur poids sera réduit de 25%. Cette réduction s’explique par le fait que les véhicules électriques sont généralement plus lourds que les véhicules à moteur thermique, en raison du poids des batteries. Cette réduction s’appliquera également aux voitures plus récentes, une fois l’exonération de 24 mois passée.

En outre, la nouvelle loi établit trois paliers d’émissions de CO2 par km permettant d’obtenir respectivement 90%, 75% et 60% de réduction sur la taxe. Jusqu’alors, la réduction de la taxe était limitée à 75%.

Par exemple, la taxe véhicule sera désormais réduite de 90% pour les véhicules légers immatriculés pour la première fois dès le 1er janvier 2021 et émettant moins de 118 grammes de CO2 par km.

Mais l’incitation à une mobilité plus écoresponsable ne s’arrête pas là. En effet, la loi introduit maintenant une majoration de la taxe véhicule de 10%, 15% ou même 25% lorsque les véhicules dépassent un certain seuil d’émission de CO2 par km. Ces seuils sont toutefois différents en fonction de la date de la première immatriculation du véhicule (avant ou après le 1er janvier 2021).

Ainsi, le propriétaire d’un véhicule immatriculé pour la première fois dès le 1er janvier 2021 et émettant plus de 248 grammes de CO2 par km verra sa taxe véhicule majorée de 25%.

A titre comparatif, la taxe véhicule dans le canton du Valais est calculée, par pallier, selon la cylindrée (en cm3) du véhicule, tandis que dans le canton de Genève, elle est calculée, également par pallier, uniquement selon la puissance du véhicule (en kW).

Le calcul de la taxe véhicule se fait dès lors en deux étapes:

1.) Calcul de la taxe de base selon le poids et la puissance

ValeurPrix
PoidsJusqu’à 2’500 kgCHF 0.15 / kg
De 2’501 kg à 3’500 kgCHF 0.30 / kg supplémentaire
PuissanceJusqu’à 100 kWCHF 1.60 / kW
Dès 101 kWCHF 4.- / kW supplémentaire

2.) Calcul de la réduction ou de la majoration de la taxe selon les émissions CO2

Voitures immatriculées pour la première fois jusqu’au 31 décembre 2020
Emissions de CO2 par km

Réduction de la taxe

Majoration de la taxe
< 95 gr90%
Entre 95 et 100 gr75%
Entre 101 et 119 gr60%
Entre 120 et 149 gr
Entre 150 et 179 gr10%
Entre 180 et 199 gr15%
> 200 gr25%
Si inconnues15%
Voiture immatriculées pour la première fois dès le 1er janvier 2021
Emissions de CO2 par km

Réduction de la taxe

Majoration de la taxe
< 118 gr90%
Entre 118 et 124 gr75%
Entre 125 et 148 gr60%
Entre 149 et 186 gr
Entre 187 et 222 gr10%
Entre 223 et 247 gr15%
> 248 gr25%
Si inconnues15%

Exemple de calcul pour une VW Golf 1.5 eTSI dont le poids est de 1’780 kg, la puissance de 110 kW (150 chevaux), immatriculée pour la première fois en 2021 et dont les émissions de CO2 sont de 134 gr/km:

1) taxe de base: (1780 x 0.15) + (1.60 x 100) + (4 x 10) = CHF 467.-

2) droit à une réduction de 60% : 467 – 60% = CHF 186.80.

Ainsi, la taxe véhicule pour ce véhicule se chiffrera à CHF 186.80.

Pour rappel, l’Etat de Vaud met à disposition sur son site internet un outil de calcul de la taxe de circulation pour un véhicule donné.

Il suffit d’entrer certains renseignements afin d’obtenir une estimation. Afin de connaître le montant le plus précis possible de la taxe véhicule, il est préférable d’entrer directement le numéro de matricule figurant sur le permis de circulation du véhicule concerné.

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Handicap Mobilité Politique Société

Embarquement impossible

Photo @CarPostal SA

385 communes sont encore inaccessibles aux personnes en situation de handicap, via les transports publics traditionnels. Zoom sur une problématique qui touche près de deux millions de personnes dans le pays.

La Loi sur l’égalité pour les handicapés (LHAND) est entrée en vigueur en 2004. Le but? En finir avec les discriminations. La loi s’accompagne ainsi de deux ordonnances. L’ordonnance sur les aménagements visant à assurer l’accès des personnes handicapées aux transports publics (OTHand; RS 151.34) et l’ordonnance du DETEC concernant les exigences techniques sur les aménagements, qui soutient l’accès des personnes handicapées aux transports publics (OETHand; RS 151.342).

Le constat:

Or, malgré les vingt ans de moratoire pour s’y conformer, la moitié des arrêts de transports publics de Suisse ne respectent toujours pas les règles d’accès pour les personnes à mobilité réduite. Une situation intolérable pour les 1 788 000 personnes souffrant d’un handicap sur le territoire.

Photo @SBB CFF FFS

Dans la Carte blanche de notre magazine ça roule, numéro de février, Sylvie Podio, directrice Pro Infirmis Vaud, cite une étude menée par son organisme:

«44 % des personnes se sentent très restreintes dans leur mobilité, 21 % limitées, essentiellement à cause des barrières architecturales».

Etude Pro Infirmis, 2023

Et cela paraît peu, face aux chiffres compilés par nos collègues journalistes de la RTS. Selon leur analyse: 385 communes du pays sont inaccessibles pour les personnes en situation de handicap.

Analyse et méthodologie:

Les journalistes Bastien Von Wyss, Tybalt Félix et Isabelle Fiaux de l’émission On en parle et de la cellule data de RTSinfo se sont penchés sur la base de données des CFF. Cette dernière compile les informations concernant tous les arrêts de transports publics du pays. En effet, chaque compagnie de transports publics, de trains et de bus, a dû publier, pour fin 2023, l’état d’accessibilité de chaque quai ou bordure d’arrêt du territoire. Soit 52’635 quais ou trottoirs d’embarquement.

Voyager malgré la galère:

Photo @SBB CFF FFS

Depuis le 1er janvier 2024, tous les arrêts du pays doivent être accessibles sans obstacle ni assistance. Comme cela n’est pas encore une réalité, les CFF ont mis au point un système d’assistance. Chaque utilisateur doit identifier les limites de son parcours en fonction de son handicap. Pour ce faire, le voyageur doit se rendre sur le site des CFF. Et activer l’option « Relation accessible » dans les paramètres. Après avoir renseigné l’itinéraire, l’horaire présente, étape par étape, les éventuels problèmes d’accessibilité. Si ce n’est pas le cas, le transporteur met à disposition une navette. A réserver, au moins deux heures au préalable, auprès du Center Handicap (tous les jours de 5h à 24h), par téléphone au: +41 800 007 102 (gratuit depuis la Suisse / payant depuis l’étranger) ou via un formulaire en ligne. Toutes les informations se trouvent sur le site cff.ch/handicap

Les chiffres du scandale:

En Suisse, 49 % des arrêts de transports publics ne sont pas aux normes. Ils enfreignent la LHand. Les personnes en fauteuil roulant ne peuvent y embarquer de façon autonome ou même avec l’aide d’un employé. Principalement sur le réseau des bus, en Suisse romande, et encore plus en périphérie.

En Romandie, ce sont ainsi 61% des arrêts qui se révèlent non-conformes. Le Jura et le Valais se partagent la fin du classement. 91% d’arrêts jurassiens sont hors la loi. 77% en Valais. Le canton de Vaud en comptabilise 56 %.

En outre, 100 localités vaudoises ne proposent aucun point d’embarquement totalement adapté aux besoins spécifiques des usagers entravés dans leur déplacement. Idem pour 26 municipalités jurassiennes, 20 valaisannes et 15 fribourgeoises.

L’ accusation:

Dans son commentaire, Sylvie Podio cite un exemple vaudois. «Une personne à mobilité réduite qui va d’Allaman à St-Prex doit se rendre à Morges puis revenir à St-Prex, le quai 2 n’étant toujours pas accessible. Après discussion entre la commune et les CFF, la solution d’une rampe moins pratique qu’un ascenseur, mais moins coûteuse avait été retenue. Le projet devait se faire en 2023, pour finalement être réalisé en 2026 au motif que les CFF ont d’autres priorités».

Le manque d’investissement des CFF et des communes est donc en ligne de mire des organisations de défense des droits des personnes en situation de handicap. L’Office fédéral des transports (OFT) se montre également fort critique. Il évoque un manque «d’anticipation et de savoir-faire de certaines entreprises» ainsi qu’un déficit «d’attention et de priorité des directions de certaines entreprises pour la Lhand».

La défense:

Les communes incriminées se défendent en invoquant un casse-tête logistique et des coûts trop importants. Le service de la mobilité du Valais, contacté par la RTS, explique que «les adaptations, pour respecter les contraintes normatives, appellent bien souvent des modifications d’emplacements, des expropriations ou encore des corrections routières». Ces opérations peuvent s’avérer compliquées. Aussi et surtout, elles engendrent des dépenses conséquentes, soit «un coût moyen par quai routier de 130’000 francs».

Le montant total des investissements à consentir pour l’application de cette loi, d’un ordre de grandeur de 300 millions de francs pour la seule partie routière, est très conséquent.

Service de la mobilité du canton du Valais

En fonction du principe de proportionnalité et de faisabilité, le Valais a donc réparti les arrêts selon trois degrés de priorité. Les travaux de mises en conformité dureront encore plusieurs années.

Du côté des communes mises sur la sellette, certaines contestent de plus en partie les données, affirmant qu’au moins un arrêt est accessible. La base de données n’aurait ainsi pas été mise à jour dans le délai imparti. Ou alors, de nombreux arrêts qualifiés d’inaccessibles s’avèrent praticables dans les faits par la majorité des voyageurs en fauteuil roulant. La faute aux normes sur les trottoirs qui se révèlent très, voire trop, rigoureuses. Elles ne tiennent en effet pas compte de la modernisation des véhicules qui sont souvent équipés pour franchir certains obstacles, via des rampes pliables ou un plancher qui s’abaisse.

Photo @CarPostal

La RTS illustre le propos par les exemples des cars postaux ou des véhicules des transports publics genevois, qui n’affichent en théorie que 51% d’accessibilité. Idem dans le canton de Vaud et du Jura.

Conclusion:

Assurément, la LHand est encore largement ignorée. Pour l’usager à la mobilité limitée, cela constitue un véritable casse-tête. Car si l’horaire CFF indique par une icône qu’un quai n’est pas adapté, il n’est pourtant pas exclu qu’un embarquement soit possible. Ce flou constitue un obstacle absurde aux déplacements et un manque de mobilité discriminant.

Montera ou montera pas: il faut se rendre sur place pour le savoir. Super pratique quand les déplacements constituent justement le nerf de la guerre!

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Loisirs Mobilité Société

Mobilité et sports d’hiver: le casse-tête des stations

Atteindre les cimes et s’y déplacer avec aisance. Les transports publics permettent de fluidifier le trafic sur place et de diminuer son empreinte carbone! @MOB – GoldenPass

Entre bouchons, parkings pleins et files parfois interminables, la montagne se mérite! Des stations de sports d’hiver vaudoises racontent leurs solutions pour faciliter la mobilité. Celle qui conduit à la montagne. Et celle qui permet d’y bouger, avec plaisir et sérénité.

Sur la route

Qui souhaite gagner neige blanche et air frais doit s’armer de patience. Eviter les glissades. Se faufiler entre les renégats, parqués sur le bas-côté. Contourner les badauds, les panneaux touristiques, le gentil placeur, un rien submergé. Tenter un créneau, entre deux SUV des plaines. Décharger, sans trop s’énerver, dans le désordre, enfants, mari, skis, snowboards, la belle-mère et ses raquettes, le chien, les moufles et un casque qui, bizarrement, n’appartient à personne. Chercher où commence la file pour acheter son forfait. Enfin, profiter de quelques heures au soleil. Et espérer se souvenir où on s’est garé, à l’heure où la transhumance s’effectue en sens inverse.

Où suis-je parquée, déjà?

Plans mobilité

Pour l’amateur de sports d’hiver, ces innombrables étapes ressemblent souvent à la corvée obligatoire. Or, les équipes des stations planchent, elles, chaque année sur des plans de mobilité. Elles ont la mission de devoir fluidifier les parcours en optimisant les sites géographiques. Leur but? Faire gagner du temps et du plaisir aux utilisateurs et à leur personnel. Pour s’inscrire, aussi, dans une nécessaire réflexion sur la durabilité.

La mobilité est un défi pour ces lieux touristiques au relief particulier.

Droit en bas: pas de bouchons ici! @Olivier Fatzer

L’avenir du tourisme de montagne

Ainsi, la Fédération suisse du tourisme ne s’y est pas trompée. Dans un rapport de 2018, intitulé 12 thèses pour l’avenir du tourisme de montagne, les professionnels de la branche consacrent un point entier à la thématique de la mobilité. «Car le développement du tourisme de montagne est tributaire de la qualité des voies de communication». Sans oublier une collaboration active entre les différents acteurs de ces fournisseurs de plaisir: communes, offices du tourisme, responsables des remontées mécaniques, des transports publics régionaux, des abonnements et prestataires de services.

A l’avenir, les vacances en montagne ne
devraient plus commencer à l’arrivée à destination, mais au départ du lieu de résidence.

Fédération suisse du tourisme

Vous le verrez dans leurs réponses, les stations de sports d’hiver qui ont répondu à nos questions ont souvent comblé ce souhait en améliorant ou en repensant leurs services.

Elles disent oui aux trains moins chers, aux navettes, aux cadences augmentées des bus et cars postaux, aux abonnements et forfaits qui permettent des réductions dans les transports publics. On leur répond: oui, à une politique qui se préoccupe de la mobilité. Oui, à des efforts de créativité!

Quelques étapes à franchir avant de chausser les lattes!

En termes de mobilité, le maître mot est bien souvent coopération. Ce n’est qu’en incluant un maximum d’intervenants que le sportif rejoindra les cimes sans voiture. Et que, sur place, son expérience montagnarde ne rimera pas avec immobilisme.

Collaborer pour mieux profiter

Des collaborations entre les prestataires du secteur du tourisme et les entreprises de transport (CFF, chemins de fer privés et opérateurs de transport par autobus) promettent une mobilité facilitée. Des sociétés surfent ainsi sur ces tendances. A l’instar du désormais légendaire Magicpass, sept éditions déjà. D’autres, plus inattendues se font une place au soleil. Telle Bus alpin, une organisation qui promeut les services de transport public dans des endroits qui n’étaient auparavant que mal ou pas du tout desservis par les transports publics. Pour l’instant uniquement présent dans le Jura, au niveau vaudois.

Le but de ces prestataires? Augmenter l’attractivité touristique globale des régions en facilitant les connexions et la mobilité, rapprocher les destinations entre elles et, par ces biais détournés, encourager les gens à passer de la voiture aux transports publics.

Il n’y a pas que les skieurs qui aiment la montagne. La raquette draine aussi son lot d’amateurs. @Olivier Fatzer

Autre motivation, même flair pour cette course à la rapidité de déplacement: Uber vient de lancer le 20 décembre une offre de mobilité baptisée UberSki. Ici pas question de renoncer à la voiture et au confort d’un transport privé. Disponible via l’application, ce nouveau service offre la possibilité aux amateurs de sports d’hiver de bénéficier, à un tarif fixe, d’un trajet direct au départ de Zurich, Berne, Lausanne et Genève vers les stations de ski voisines. C’est à dire, à l’heure où nous écrivons ces lignes, depuis Lausanne, et dans le canton de Vaud, Leysin, les Diablerets et Rougemont. 

Panorama de la mobilité

Nous avons donné la parole aux stations de sports d’hiver vaudoises. Loin d’être exhaustives, les réponses qui nous sont parvenues dressent un panorama encourageant de la mobilité, version 2023-2024, là-haut sur la montagne.

Villars et Gryon 

Vue sur Chaux Ronde. @Roman Tyulyakov

Le domaine skiable de Villars-sur-Ollon et Gryon comprend 104 km de pistes et 29 appareils (y compris les tapis et fil neige, mais sans compter le train)! Soit 51 pistes pour le domaine skiable de Villars-Gryon-Les Diablerets (sans Glacier 3000).

  1. Possédez-vous un plan de mobilité? Nous n’avons pas un plan à proprement parler, mais différents aménagements qui favorisent la mobilité. Nous discutons actuellement de la possibilité de faire passer quelques secteurs de Villars à 30 km / h. Rien n’est encore fait. Cela permettrait sans doute de fluidifier un peu le trafic, conjointement avec d’autres mesures.
  2. Y a-t-il eu un avant et après COVID? Oui. Surtout dans le sens où, depuis le COVID, le passage des bus de trafic de lignes vers la télécabine a été renforcé durant les heures de pointe, et en direction de Frience. Promouvoir et favoriser ce mode de déplacement collectif par rapport à l’usage systématique de la voiture privée fait aussi partie d’une plus grande sensibilité à l’écologie.
  3. Favorisez-vous par exemple un système de navettes, des réductions pour les skieurs venant en transports publics, des facilités de parking ou une aide pour le transport du matériel? Les transports publics en station sont inclus sur plusieurs tronçons pour les détenteurs d’un skipass valable et le Magic Pass, les jours d’utilisation des installations. D’autres possibilités existent comme par exemple une liaison VosAlpes Express. Cela permet aux fans de montagne de rejoindre avec un seul changement les pistes enneigées de Villars, avec accès aux Diablerets ou à Gryon par les pistes, durant les week-ends et jours fériés compris entre le 16 décembre 2023 et le 21 avril 2024. Les Transports Publics du Chablais ont aussi une offre Tout Schuss qui connecte la plaine à la station. Autre avantage, sur place cette fois, les magasins de sport de Villars se sont équipés de casiers, à la location. Ils ont l’avantage de permettre aux détenteurs de forfaits de stocker leur matériel encombrant à deux pas des pistes, au coeur de la station. C’est ultra pratique!
  4. Avez-vous des problèmes de parcage et d’accès au domaine? Bien sûr! Comment répondre le contraire? On a ouvert un maximum de parkings, aux tarifs raisonnables. Nous engageons aussi des Securitas pour l’aide au parcage.
  5. Devez-vous engager du personnel spécifiquement pour gérer la mobilité sur place (placeur, circulation, parking, etc.)? Oui, justement, pour améliorer l’optimisation de l’espace dans les parkings. Et des Angels, étudiants souvent, reconnaissables à leurs gilets. Leur mission est de répondre aux questions des hôtes. Mobilité, secourisme, problèmes techniques d’installation: ils savent tout et permettent de faciliter les mouvements du public sur le domaine.
  6. De combien de bornes de recharge pour véhicules électriques disposez-vous?  Nous en comptons deux à Villars et deux à Gryon. Cinq autres devraient être installées l’été prochain. 

Les Pléiades

Les Pléiades, au-dessus de la mer de brouillard. @www.lespleiades.ch

Les Pléiades, c’est une petite station perchée sur les hauts de la Riviera. Une soixantaine de personnes y travaillent en saison hivernale contre 20 habituellement, principalement dans la restauration. Accessibles en voiture ou en train à crémaillère, depuis Blonay, Les Pléiades comptent six pistes alpines et quatre nordiques. Le domaine comprend huit km et accueille 200 à 500 clients par jours.

  1. Possédez-vous un plan de mobilité? Oui, avec un accès par train, véhicule individuel ou sentiers pédestres. Nous offrons des forfaits combinés train et ski avantageux. Nous informons aussi régulièrement nos clients des possibilités de mobilité et des aléas de la météo sur nos réseaux sociaux.
  2. Y a-t-il eu un avant et après COVID? Il n’y a eu aucun changement concret depuis la pandémie sauf un allègement des dispositifs sanitaires souhaités par le législateur durant cette période.
  3. Favorisez-vous par exemple un système de navettes, des réductions pour les skieurs venant en transports publics, des facilités de parking ou une aide pour le transport du matériel? Notre Pass-Famille à CHF 52.- comprenant les prestations ferroviaires est clairement incitatif afin de favoriser l’accès en mobilité douce.
  4. Avez-vous des problèmes de parcage et d’accès au domaine? Notre capacité varie en fonction de la fréquentation et des conditions météorologiques ou de manifestations annoncées. Nous incitons notre clientèle et l’encourageons à emprunter les transports publics selon ces conditions.
  5. Devez-vous engager du personnel spécifiquement pour gérer la mobilité sur place (placeur, circulation, parking, etc.)? Affirmatif! Il s’agit d’une nécessité afin de garantir une optimisation des places de stationnement disponibles.
  6. De combien de bornes de recharge pour véhicules électriques disposez-vous? Nous n’en avons aucune pour l’instant.

Ste-Croix et Les Rasses

La station de ski des Rasses. ©Drone suisse

Le Domaine des Rasses comprend sept remontées mécaniques. Quant à la jolie piste de Sainte-Croix, elle possède son propre téléski et même ses loupiotes, pour éclairer la piste à la nuit tombée. Le site de Mauborget compte une remontée mécanique et un télé-bob pour les familles.

Il y a également 11 itinéraires de raquettes pour parcourir quelque 65 kilomètres. Sans oublier les pistes de ski de fond, aux Rasses ou à L’Auberson et au Mont-des-Cerfs. La station comprend aussi une patinoire naturelle et trois itinéraires de ski alpinisme. «Accessible en transports publics avec parkings gratuits à proximité», nous promet-on.

  1. Possédez-vous un plan de mobilité? La station de Sainte-Croix / les Rasses peut se reposer sur cinq parkings d’importance qui desservent les différentes activités sportives de la région. L’offre a été pensée de manière à pouvoir disséminer les flux de visiteurs et offrir une accessibilité optimale. Par exemple, les 11 sentiers de raquettes et les itinéraires de ski de randonnées, répartis sur l’ensemble du Balcon du Jura, offrent un ou plusieurs points de départ accessibles en véhicules privés et, pour certains, en transports publics. Le ski alpin se concentre principalement aux Rasses, zone bénéficiant de plus de 500 places de stationnement et une desserte par les transports publics. Les deux domaines de ski de fond (les Rasses et l’Auberson) sont accessibles via de nombreux points d’entrée. Cette dissémination de l’offre hivernale permet de répartir les flux. En cas de forte affluence, un système de navettes peut être mis en place afin de pouvoir utiliser la capacité des parkings décentrés. Cette situation reste exceptionnelle et les parkings existants permettent, dans la plupart des cas, de répondre à la demande.
  2. Y a-t-il eu un avant et après COVID? La pandémie de Covid n’a pas particulièrement mis sous pression la mobilité et les aspects liés au parking dans la région. Cette situation s’explique par une accessibilité aisée et par un nombre de places de parking important. La répartition géographique des activités joue également un rôle et permet d’éviter les nuisances. L’évolution se veut plutôt constante afin de s’adapter au mode de fonctionnement des visiteurs et de la population.
  3. Favorisez-vous par exemple un système de navettes, des réductions pour les skieurs venant en transports publics, des facilités de parking ou une aide pour le transport du matériel?Aujourd’hui, tous les parkings sont gratuits pour les visiteurs. Que l’activité recherchée soit payante (ski alpin, ski de fond, etc.) ou gratuite (raquettes, ski de rando, etc.). Ces parkings se trouvent à proximité immédiate de l’offre d’activités hivernales. Ils ne nécessitent pas la mise en place d’un service de transport de matériel. Depuis l’année 2023, un bus de ligne relie Sainte-Croix aux Rasses de manière cadencée en semaine et le week-end. Le système «à la demande» mis en place pour les week-ends il y a une dizaine d’années par la société de transport Travys. Cette offre n’a pas trouvé son public et les Communes concernées ont œuvré pour un retour en arrière. Il est donc possible de prendre le train depuis Yverdon-les-Bains, d’avoir une liaison en bus jusqu’aux Rasses et de commencer sa journée de ski à l’ouverture de la station. Malheureusement aucune réduction ou combinaison transport / ski n’a pu être mise en place pour l’instant. Force est de constater qu’aujourd’hui, la majorité des consommateurs se rendent sur le Balcon du Jura avec leur véhicule personnel. La station se veut familiale et il est difficile et peu pratique pour cette clientèle de s’organiser avec les transports en commun.
  4. Avez-vous des problèmes de parcage et d’accès au domaine? L’accès au domaine skiable et aux différentes activités en lien avec les sports d’hiver est relativement facile. En moyenne, la station compte deux à trois journées de très forte affluence lors desquelles il peut être plus compliqué pour les visiteurs de trouver une place de parc. Dans ces cas particuliers, un système de navette peut être mis en place, à condition que cette affluence ait pu être anticipée.
  5. Devez-vous engager du personnel spécifiquement pour gérer la mobilité sur place (placeur, circulation, parking, etc.)? Pour la société des remontées mécaniques de Sainte-Croix / les Rasses, deux à trois personnes ont la responsabilité d’assurer les tâches liées à la mobilité. Ce chiffre peut être adapté en fonction du taux de fréquentation. Pour le ski de fond, les bénévoles engagés dans les sociétés actives sur les domaines des Rasses et de l’Auberson s’occupent du parcage aux points stratégiques les jours de forte affluence, ceci afin d’assurer une accessibilité optimale aux visiteurs.
  6. De combien de bornes de recharge pour véhicules électriques disposez-vous? La station de Sainte-Croix / Les Rasses ne dispose pas aujourd’hui de station de recharge électrique publique. Les Communes de Sainte-Croix et Bullet travaillent activement pour remédier à ce point. Plusieurs projets publics et privés sont en réflexion.

La vallée de Joux

Le lac de Joux ne gèle plus si souvent. Mais le spectacle est féérique. @Martin Arnex

Les stations de ski alpin de la vallée de Joux offrent des possibilités de glisse adaptées à tous les niveaux, loin des files d’attente et à prix doux. Le Brassus compte deux téléskis et cinq pistes. L’Abbaye, quatre téléskis et huit pistes. L’Orient compte, elle, une remontée pour quatre pistes, dont une est éclairée en soirée. A la Dent de Vaulion, il y a deux installations pour quatre pistes.

Le domaine est le royaume du ski de fond, qui permet de glisser jusqu’en France. Les lugeurs sont aussi à la fête avec cinq pistes officielles pour les familles. La plus grande se trouve au Marchairuz.

La vallée de Joux fonctionne selon un modèle plutôt efficace et souple: elle utilise le personnel communal et les employés des sites locaux. Ces petits contingents et le recours à du bénévolat permet à la station de pouvoir être extrêmement réactive sur les jours d’ouverture et de minimiser les charges fixes en faisant l’impasse sur des emplois saisonniers.

  1. Possédez-vous un plan de mobilité? Nous ne possédons pas à proprement parler de plan de mobilité au niveau du ski alpin. Il est vrai que la plupart des gens se rendent chez nous avec leur véhicule privé. Vu notre situation géographique, nous sommes proches de l’arc lémanique et la fréquentation se fait surtout pour des excursions à la journée. Le col du Mollendruz et du Marchairuz peuvent se transformer en véritable goulet mais hormis la prévention concernant les dangers de la route, difficile de faciliter réellement la fluidité du trafic. Nous avons la possibilité, les week-ends de forte affluence, de pouvoir ouvrir des parkings supplémentaires sur les sites des manufactures horlogères.
  2. Y a-t-il eu un avant et après COVID? Tout à fait! L’absence d’activités de loisirs organisées durant le COVID nous a amené une nouvelle clientèle, à la recherche de grand air. Cela nous a contraints à repenser plus efficacement notre signalétique, concernant les parkings principalement au Marchairuz. Chaque parking ou zone de parking sont ainsi attribués à un sport, en fonction de son emplacement: les raquettes, la luge, le ski de fond, le ski alpin: c’est plus simple pour que les gens s’y retrouvent et qu’il y ait toujours de la place au départ de l’activité. La numérotation nous a bien facilité la vie!
  3. Favorisez-vous par exemple un système de navettes, des réductions pour les skieurs venant en transports publics, des facilités de parking ou une aide pour le transport du matériel? Les cadences des transports publics ont été renforcées durant le week-end. Les cols du Marchairuz et du Molendruz sont accessibles par les car postaux ou les transports du MBC, le Morges-Bière-Cossonay. En week-end, il y a une offre pour les lugeurs et le ski de fond qui permet de doubler le passage, à deux courses par matin et par après-midi. La carte d’hôtes de la vallée de Joux, Val Pass, permet aussi à ceux qui séjournent chez nous de bénéficier de nombreux avantages et la gratuité des transports. La ValPass donne aussi accès à la carte de ski de fond pour la journée.
  4. Avez-vous des problèmes de parcage et d’accès au domaine? Pas vraiment. Nos parkings sont vraiment vastes. Les problèmes se posent principalement lorsque le lac est gelé et que le public arrive en masse pour cet événement désormais assez rare. Là, nous avons un plan de circulation spécifique, mis en place conjointement avec les communes, avec des sens uniques et des parkings en épis. Lorsque les conditions sont réunies, on peut recevoir jusqu’ à 10 000 personnes en une seule journée.
  5. Devez-vous engager du personnel spécifiquement pour gérer la mobilité sur place (placeur, circulation, parking, etc.)?Non, nous nous appuyons sur le personnel communal et des bénévoles.
  6. De combien de bornes de recharge pour véhicules électriques disposez-vous? La Vallée est plutôt bien pourvue! On compte une vingtaine de bornes autour du lac dans les villages. Et bien sûr devant la gare du Pont et au Sentier, devant l’office du tourisme!

Saint-Cergue

A Saint-Cergue, les familles s’en donnent à coeur joie! @Grégoire Chappuis

Situé à moins de 30 minutes de Nyon, le domaine franco-suisse «Jura sur Léman» est le plus grand domaine skiable transfrontalier du Jura, étendu sur les massifs de La Dôle et des Tuffes. St-Cergue est une station particulière, car le périmètre est très large autour de la station et comporte plusieurs pôles pour les activités hivernales (et la mobilité). Les amateurs de glisse de tous niveaux peuvent profiter de plus de 50 km de pistes sur l’ensemble du domaine.

A St-Cergue, on trouve trois téléskis et quatre pistes ainsi qu’une patinoire au coeur du village. Environ cinq personnes sont engagées en saison pour Télé-Dôle (la piste de St-Cergue village). En bordure du bourg, il y a également l’espace loisirs de Basseruche qui comprend deux téléskis desservant trois pistes. Mais depuis St-Cergue, vous pouvez aussi continuer de monter et atteindre le col de la Givrine,  ses nombreuses pistes de ski de fonds, de randonnées à pied ou en raquettes, ainsi que le domaine de la Trélasse.

Plus haut, vous arrivez à la Cure, puis à la station de ski «Jura sur Léman».  C’est la plus grande avec ses 50 km de skis et 23 remontées mécaniques. Depuis 2020, Jura sur Léman est le nouveau domaine franco-suisse, unique dans le Jura, qui regroupe les massifs de la Dôle et des Tuffes. Vous pouvez y accéder en voiture avec de nombreux parkings, ou en train (terminus La Cure) puis avec un bus navette.

  1. Possédez-vous un plan de mobilité? St-Cergue utilise le plan de mobilité Région de Nyon, qui est en pleine restructuration. Pour nous, un des points importants est le grand nouveau parking au col de la Givrine, ouvert en 2020.
  2. Y a-t-il eu un avant et après COVID? A Nyon Région Tourisme, nous avons vu une vraie différence lors des années COVID avec une augmentation de la fréquentation en montagne. Il est trop tôt pour dire si cette situation est amenée à se pérenniser. Le COVID a signifié un très grand afflux de gens, cherchant le bon air et des activités outdoor à la journée. Sur le périmètre de la commune, les plans de développements pour des parkings au centre du village ou au col de la Givrine, ont dû s’intensifier ou s’accélérer. En 2020, avec l’ouverture de Jura sur Léman, les parkings ont aussi été rénovés au pied des pistes de ski. Nous conseillons aussi désormais de venir en transports publics.
  3. Favorisez-vous par exemple un système de navettes, des réductions pour les skieurs venant en transports publics, des facilités de parking ou une aide pour le transport du matériel? Opter pour le SkiRail Pass en favorisant les transports publics et oublier les soucis de la route est rendu possible grâce au NStCM! Le train emmène les visiteurs jusqu’à La Cure, d’où une navette les conduit jusqu’au pied des pistes du domaine Jura sur Léman. Le SkiRail Pass, qui combine trajet en transports publics et forfait de ski, est disponible au guichet NStCM de Nyon, aux automates le long de la ligne, ainsi qu’au guichet CFF de Nyon. Les activités hivernales du village et du col de la Givrine sont proches des arrêts de train et des parkings.  Pour Jura sur Léman, il y a aussi la possibilité de venir en train puis avec un bus navette jusqu’au bas des pistes
  4. Avez-vous des problèmes de parcage et d’accès au domaine? Malgré tous les développements effectués, lorsque nous avons de la neige et par beau temps en hiver, les parkings peuvent être complets. Que ce soit ceux du village (pistes de ski et de la patinoire), ainsi qu’à La Givrine (600 places; ski de fond, la raquette, et même luge et chiens de traîneaux). Il n’y a pas assez de parkings pour satisfaire la demande dans ces circonstances et c’est ainsi.
  5. Devez-vous engager du personnel spécifiquement pour gérer la mobilité sur place (placeur, circulation, parking, etc.)? Oui, lorsque nous avons de la neige et du soleil, la commune engage du personnel spécifiquement pour ces raisons. Le coût oscille entre 30000 et 40000 francs par an.
  6. De combien de bornes de recharge pour véhicules électriques disposez-vous? Actuellement deux bornes. Mais normalement huit nouvelles devraient être installées en 2024.