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Visiter le passé au Fort d’arrêt de Pré-Giroud

Les drapeaux des pays participants à la conférence de Yalta en février 1945, devant le fort de Pré-Giroud. De l’extérieur, le bunker ressemble à un chalet classique. Photo: Fort de Pré-Giroud

Avant sa réouverture saisonnière, en mai, plongée dans les entrailles de la montagne, au fort d’arrêt de Pré-Giroud, à Vallorbe

Sur la route. Météo de circonstances en ce frileux matin de mars.

Il faut imaginer le tonnerre omineux de centaines de tricounis dévalant le béton gris des escaliers. 153 marches en souliers militaires ornés de clous métalliques. Plus bas, des capotes en laine gris vert alignées contre le mur. Comment pliait-on ces manteaux quand ils étaient gorgés de pluie? Là, une rangée de fusils. Le bois est patiné, griffé, noirci par endroit. On les croit prêts à être utilisés. On se surprend à chercher dessus les empreintes de ceux qui leur caressaient la gâchette, en rêvant sans doute de ne jamais avoir à s’en servir.

Dans les dédales du fort, des fusils dans leurs râteliers. Comme s’ils venaient de servir.
56 forts ouverts au public dans le pays

La Suisse est un pays de paix. Un pays en paix. Mais au royaume de la sérénité, le sous-sol est pourtant truffé de forts, de bunkers, de casemates, de galeries. Ils sont les témoins du passé, des peurs et des stratégies d’antan pour faire face aux menaces. Alors que les experts estiment à près de 21 000 le nombre d’ouvrages fortifiés construits dans notre pays, aujourd’hui, la plupart ont été désaffectés ou… réaffectés.

C’est ainsi que j’ai visité le Fort 39-45 de Pré-Giroud, sur les hauts de Vallorbe. La garnison Détachement artillerie de forteresse 214, devenue la Compagnie artillerie de forteresse 91 dès 1943, a plié bagage depuis longtemps. Le fort est désormais un musée vivant, à destination des curieux ou des passionnés de la chose militaire. Il est aussi un lieu d’entraînement pour cours de répétitions. Ou encore une installation insolite, sorte d’escape game émouvante, où les couloirs sans fin permettent de voyager dans le temps.

Les ouvertures de tirs sont exceptionnellement réduites. Les six blockhaus et les trois fortins sont bâtis en béton très fortement armé et vibré. Les formes extérieures sont arrondies pour augmenter les ricochets.
Soutenir l’infanterie et assurer la défense

Construit en 1937, dans le plus grand secret et de façon verticale dans la roche, la mission de ce fort d’artillerie d’arrêt était de protéger la Suisse d’une invasion allemande par le col de Jougne.

«Vu l’importance de la «pénétrante Jougne Vallorbe», la défense de ce passage frontière est renforcée par la construction d’un fort d’artillerie. Décidé et réalisé de 1937 à 1939, il est complété en 1941 par la construction de trois ouvrages indépendants, des fortins».
Voici comment est décrite la forteresse, dans un livret réalisé par le capitaine André Jaillet.

Capitaine Edouard Lambelet, premier commandant du Fort de Pré-Giroud
Un accueil un brin hostile sur la route qui mène à la forteresse.
La route du passé

Aujourd’hui, ceux qui arrivent par la route passent par Vallorbe. On quitte le centre de la bourgade pour grimper et s’enfoncer dans la forêt, sur le côté sud du vallon. Il y a bien quelques fermes çà et là. On sait qu’on est sur le bon chemin quand le canon d’un char d’assaut semble pointer son gros œil menaçant pile au milieu de notre pare-brise. Entre deux toblerones de béton, des réseaux de fils de fer barbelés qu’on devine entre les fourrés et des sapins de métal en guise de camouflage. On plisse les paupières pour imaginer les routes et les ponts minés qui devaient barrer la route aux ennemis, quitte à sacrifier ses concitoyens.

Partout, des objets du passé. Comme des symboles d’une autre époque. Qui résonnent différemment aujourd’hui, en fonction de la géopolitique internationale.
Un lieu stratégique… et vertigineux

Arrivé sur la butte, un faux chalet de béton. Trompe-l’œil en dur pour ramollir l’attaquant. La vue est sublime. En contrebas, Vallorbe. Plus loin, le col de Jougne. Impossible de ne pas comprendre l’importance stratégique du lieu. La garnison d’alors, 130 hommes au plus, vivait planquée sous terre, répartie entre les six blockhaus et la casemate. Les soldats et leurs officiers protégeaient l’extérieur de l’intérieur.

Toutes les réserves en eau, nourriture et mazout pour les groupes diesel-électriques étaient prévues pour permettre une autonomie de deux mois.
Les nouvelles de l’extérieur transitaient par ce central téléphonique.
Un huis clos souterrain

Une armée de taupes héroïques dans un dédale de galeries. Elles relient entre elles les magasins de munitions, une salle des machines et une caserne. Une sorte de ville souterraine imprenable, avec groupes électrogènes, ventilateurs, sas d’entrée, dortoirs, hôpital et dentiste, central téléphonique et réfectoires. Les réserves en eau, en nourriture et en mazout devaient permettre aux hommes de tenir deux mois en autonomie. Une douche tous les dix jours et parfois, des nouvelles de la famille, là-bas, dehors.

La couchette du sergent-major Roland André. Il fêtera ses 97 ans cette année. A l’époque des cours de répétitions, en bonne maman de la compagnie, il a raconté avoir choisi d’établir ses quartiers ici, pour surveiller les allées et venues nocturnes de certains « foufous » un peu dissipés.
L’engagement des passionnés

Le fort est ouvert de mai à octobre. Pour le visiter, il faut le trouver, être bien habillé et bien se renseigner sur les horaires. Il faut dire que maintenir ouvert ce lieu fût une bataille en soi. En 1980, Pré-Giroud est désaffecté. Il ne correspond plus à l’idée que l’on se fait du combat en montagne. Menacé d’être purement et simplement rasé, rempli de sable et oublié, il devient pourtant un monument historique. Une poignée d’irréductibles s’est battue pour faire de cette forteresse le premier fort d’arrêt ouvert au public du pays. En hommage au savoir-faire des anciens, aux sacrifices de ceux qui s’y sont enterrés des années durant, à l’art de la paix en temps de guerre.

Clin d’oeil aux visiteurs d’aujourd’hui. Gageons que les soldats d’hier, s’ils avaient bien des réserves de sable pour colmater et réparer les brèches en cas d’attaque, ne songeaient pas à bâtir des châteaux sur la plage.
Pierre-Yves Moulin (à g.), président de l’Association des Amis du Fort de Pré-Giroud, et Jean-Michel Charlet (à dr.), président de la Fondation du Fort de Vallorbe, entourent un mannequin de soldat mobilisé.
Des présidents en guise de guides

Le 1er juin 1988, c’est chose faite. Aujourd’hui, Jean-Michel Charlet et Pierre-Yves Moulin m’ont ouvert les lieux. Clés en main, le premier est président de la Fondation du Fort de Vallorbe depuis plus de 19 ans. Son père y avait servi en tant que soldat. Sans jamais piper mot de ce qui se trouvait au cœur de la montagne. Secret défense. Le second, militaire de carrière, n’a jamais œuvré sous terre dans le fort d’arrêt. Mais sa passion a dicté son sens de l’engagement: il préside l’Association des Amis du Fort de Pré-Giroud.

Suivez le guide! L’aspect austère et préservé des lieux permet de ne pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, la forteresse était classée secret défense.
Modernisation et muséologie

La porte s’ouvre. Ça sent la roche humide et le métal. Il fait 8 degrés tout au plus et la condensation de cet hiver a trempé certaines salles. Encore des efforts et de la sueur pour les bénévoles qui entretiennent ce musée souterrain. L’an dernier, tous se sont saignés pour récolter des fonds. Il fallait changer les câbles métalliques du monte-charge mis en service par le fabricant d’ascenseurs Schindler en 1938. Le plus ancien de Suisse encore en activité. 35’000 francs dépensés pour cette relique du passé qui permet de plonger à pic 30 mètres plus bas dans les entrailles de la Terre, sans avoir à cavaler droit bas les 153 marches d’escalier.

Des kilomètres de galerie, un dédale à fuir si on est claustrophobe. Il faut imagine la compagnie rassemblée au petit jour, souliers alignés sur la ligne, prête à servir…
Ouverture en mai!

Depuis que le fort est déclassifié, la Fondation et l’Association mettent tout en œuvre pour monter des expositions et rendre le monument accessible. Guides, audioguide en cinq langues, organisation d’événements et d’expositions. La muséologie rêve de vous faire replonger dans ces années intenses. Il y a des mannequins qui représentent les soldats d’autrefois, des armes fonctionnelles, les objets trouvés sur les lieux, jusqu’aux magazines d’antan ouverts sur la table du mess des sous-officiers. Rien ne semble avoir bougé depuis la Mob. Venez vérifier par vous-même: frissons garantis!

Infos:

  • Tous les renseignements sur le Fort Pré-Giroud: ici et
  • Le 3 mai 2025, le Fort Pré-Giroud hébergera la Bourse suisse de militaria, de 9 h à 15h, à la Halle des fêtes de Vallorbe. Renseignements auprès de militariafortpregiroud@gmail.com
  • Si vous souhaitez vous engager auprès de l’Association des Amis du Fort de Pré-Giroud: amisdufort@pre-giroud.ch
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Obtenir son permis de conduire: toutes les étapes!

Youhouhou! J’ai mon permis! A moi le moooooonde!

Il y en a des postes, avant de tenir en main son permis de conduire voiture!

Afin de ne pas se perdre dans le dédale de ce parcours, nous vous avons résumé la trotte, façon jeu. Histoire d’avancer en s’amusant, sans rire de la sécurité!

«Sésame, raboule-toi»! Voilà ce qu’aimerait dire celle ou celui qui met le cap sur son permis de conduire. Or les étapes semblent souvent fort longues avant d’obtenir le droit de circuler seul, sur la route, au volant de sa voiture. Bienvenue sur ce chemin, à la fois sinueux et obscur.

Qui a le droit de faire quoi? On commence par quoi? Et ensuite? On a besoin de quel prérequis? Et si je rate, cela se passe comment?

Des réponses auprès des experts

Un expert en tenue de personne qui détient le savoir

Trouver des réponses à toutes ces légitimes interrogations s’apparente parfois à une quête en soi. Or, ces sites peuvent vous aider à répondre à toutes vos questions.

Et c’est ainsi l’occasion de rappeler quelques petites infos essentielles…

Des spécificités cantonales

Un seul pays, un seul permis de voiture catégorie B, 26 cantons. Plusieurs façons de faire.

Le permis de conduire voiture, catégorie B, est un document valable dans tout le pays. Certes. Cependant, les différences cantonales font la saveur de notre pays. Ainsi, les documents demandés, aux différentes étapes du parcours, peuvent différer d’un canton à l’autre. Ici ou là, une copie du document officiel suffit. Ailleurs, c’est l’original qui est demandé.

Si la plupart des cantons privilégient aujourd’hui les inscriptions aux différents examens via internet, ce n’est pas toujours le cas. Et les adresses varient en fonction des endroits. Idem pour les délais à respecter entre les différentes étapes. Ainsi que les émoluments demandés. Alors, soyez vigilants aux particularités cantonales!

Sachez encore que le jeu que nous proposons ci-dessous s’adresse principalement aux Vaudoises et Vaudois.

Les trucs à retenir

Madame Pensebête et sa liste d’indispensables…
  • On peut commencer à préparer les étapes du permis d’élève conducteur hyper tôt. Dès 11 ans, par exemple, avec les cours de premiers secours.
  • Si on possède déjà un permis A1 ou A35 kW, moto ou scooter, cela signifie que l’on n’aura pas besoin de repasser certaines étapes. Du type: premiers secours, test de la vue et même examen théorique.
  • Par contre, avoir un permis scooter ou moto ne dispense pas de s’inscrire comme élève-conducteur pour passer le permis voiture.
  • Et c’est seulement à la réception du sésame d’élève-conducteur, une fois la théorie obtenue, et à l’âge légal de 17 ans minimum, que vous pouvez commencer à vous exercer à la pratique. Avant, c’est non.
  • Il existe plein d’applications en ligne pour réviser les règles de circulation helvétique. Les personnes les plus malignes sauront que bachoter et ânonner une litanie de bonnes réponses n’équivaut pas à avoir compris et intégrer les règles de la circulation. Connaître ces règles, c’est savoir gérer les imprévus du trajet et les situations inédites. C’est être en sécurité, responsable sur la route.

Vous êtes prêts à vous lancer? Hop, en voiture, Arthur!

Les étapes du permis de conduire, version jeu de plateau, avec tous les tremplins et les embûches qui te guettent.

Téléchargez le plateau de jeu en pdf ici

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Grand Prix TCS 2024

Retour en images sur l’édition 2024 qui s’est déroulée les 20 et 21 avril sur les pistes du Centre de mobilité du TCS Vaud à Cossonay. Malgré une météo glaciale, le public a répondu présent au-delà de nos attentes. Nous nous réjouissons d’avoir pu accueillir quelques jeunes participantes et participants, ce qui démontre que la belle mécanique séduit toujours et que la relève est là. Merci à tous les pilotes pour ce magnifique spectacle, et rendez-vous en 2026!

Galerie photos

Monté de toutes pièces par l’équipe du TCS Vaud, cet événement est rendu possible grâce aux soutiens de partenaires et sponsors à qui nous disons un grand merci!

  • Garage VW P-A Keller à Romanel-sur-Morges
  • Bâloise Assurance, agence générale Riviera/Nord vaudois
  • Feel Motors, revendeur exclusif de Polaris
  • Camandona SA

Nos remerciements vont également aux autorités communales et à la population de Cossonay, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont œuvré d’une manière ou d’une autre pour mettre sur pied cette manifestation bisannuel.

En vidéos

Photos: TRUSK Images, Nicolas Zanello, Delphine Buchilly et Hélène Isoz Vidéo: Delphine Buchilly

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En pour celles et ceux qui aimeraient bien voir comment ça fait depuis l’intérieur, la famille Nicole nous propose d’embarquer à bord d’une BMW 2002 TI de 1969, pilotée par Benjamin Nicole.

Lien vers la vidéo de la page Facebook de Sacha Nicole, ici.

Sur le sujet

Couleurs locales, RTS TV, reportage avec notamment Heinz et Damien Hofer, Philippe Camandona et Guy Clavel, ici.

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La fabuleuse histoire du tracasset

Né dans les années 50 à Perroy, ce petit véhicule à trois roues, qui pétarade encore à l’occasion à Lavaux, fait partie de notre patrimoine, et pas seulement vaudois. Mais qui est-il exactement? Explication en images et anecdotes.

Une paternité discutée

Les premiers tracassets ont été conçus et fabriqués à Perroy par Henri Martin (photo) au début des années 1950.

Son origine est présentée dans un court, mais sympathique reportage de la RTS tourné lors de la Fête des vignerons en 2019.

Le tracasset, un engin 100% vaudois, RTS, Fête des vignerons 2019

Malgré ces faits historiques, la paternité du petit engin est discutée, si ce n’est contestée. Certains habitants de la région affirmant que c’est au contraire un membre de leur famille qui a «boutiqué» en premier le véhicule dans le garage familial.

Selon Jean-Marc Alder, graphiste chez zap-design, à l’origine du livre 20 Championnats du monde des tracassets à Epesses-en-Lavaux, c’est même l’utilisation de base du véhicule qui aurait été oubliée: «Le tracasset a bien été créé à Perroy, mais il était à l’origine destiné aux laiteries genevoises. Par la suite, les habitants de Lavaux l’ont transformé en engin viticole et en ont revendiqué la paternité, en toute modestie bien locale.»

Alors, qui dit vrai? Qu’importe, finalement. Ce tricycle à moteur 100 % vaudois fait dans tous les cas partie de notre histoire, et pas seulement vaudoise, si l’on en croit les propos de Vincent Bailly, directeur de Lavaux Patrimoine mondial.

«Lors de l’inscription de Lavaux, c’est le vignoble en terrasses qui a été considéré comme méritant sa place sur la liste de l’UNESCO, répond Vincent Bailly, directeur de Lavaux Patrimoine mondial. Au sens strict, le tracasset ne fait donc pas directement partie des éléments jugés exceptionnels. Cependant, Lavaux est un «paysage culturel vivant évolutif». Dans ce sens, le tracasset représente un exemple de l’ingéniosité de l’homme pour s’approprier ce paysage et permettre la culture en terrasses. A Lavaux, le tracasset est donc assurément un élément de valeur patrimoniale.»

Passage tiré de l’article « Grâce à son championnat, le tracasset est une star reconnue », journal ça roule ! du mois d’avril 2024

Un engouement public

Il existe une autre certitude: si le véhicule est aujourd’hui connu loin à la ronde, c’est grâce au Championnat du monde des tracassets, descendant du Rallye des tracassets organisé pour la première fois par le FC Vignoble le 26 août 1956 sur la place d’Armes à Cully.

Pour participer à la fête et admirer cette première course de caisses à savon d’un nouveau genre, «les spectateurs ont dû débourser 1 franc», peut-on lire dans le livre anniversaire.

On apprend aussi que la manifestation s’arrête au bout de neuf éditions. «En 1979, la Société de Jeunesse d’Epesses décide d’en reprendre l’idée et organise le premier Championnat du monde des tracassets à Epesses. Cette résurrection remporte un tel succès qu’il est alors devenu impensable de ne pas poursuivre l’aventure.»

Rallye et épreuves d’agilité

A l’époque, ce rendez-vous faisait la part belle à des épreuves d’agilité qui se déroulaient sous les yeux et les visages égayés – parfois avinés – du public.

Les journaux et télévisions du cru ont tout de suite été séduits par ce spectacle bien de chez nous. Le public adore et se réjouit de ce carnaval de printemps. Par exemple, saviez-vous que le petit véhicule vaudois avait sa chanson?:

La chanson du... “Tracasset”
Quand il déambule,
Avec, au volant,
Nos “as” vegnolan
C’Roi des véhicules,
N’est pas un “reste en plan” !
Au long des ruères,
Sans tant de manières,
Il va de l’avant
“Traclet” franchissant, sant, sant, sant,
Les plus rudes versants
“Tracasset» d’amour, mour, mour, mour,
Au moteur plein... d’humour !
Roger Molles sur l’air de «Kirikirikan» de Jaques Dalcroze,
6 novembre 1956

A toute berzingue

C’est connu. Toute course réveille l’esprit de compétition. Le Championnat du monde des tracassets ne fait pas exception. Si certains concurrents y participent pour vivre de vrais moments conviviaux avant, pendant et après l’épreuve, peu importe le résultat, d’autres visent le podium. Presque à tout prix. Grâce à leur sang-froid durant un parcours sinueux et étroit, mais aussi grâce à leurs connaissances mécaniques. Car le trajet n’est pas sans risque. En 1991, la RTS filme ainsi quelques mésaventures qui auraient pu mal se terminer.

Les tracassets en course, RTS, Journal Romand, 1991

La même année, les organisateurs règlementent la motorisation des véhicules concurrents.

Dès 1991, seuls les moteurs d’origine ou agricoles
furent autorisés et le règlement modifié. En effet, lors
de la précédente édition, deux équipages qui avaient eu
l’idée d’intégrer des moteurs de Mini et de Renault 4L
sur leurs châssis, étaient partis à pleine vitesse en
“wheeling”, suscitant quelques sueurs froides aux
spectateurs… et aux organisateurs.
Yvan Rey, membre de la Société de Jeunesse d’Epesses

Passage tiré du livre « 20 Championnat du monde des tracassets à Epesses-en-Lavaux »

Aujourd’hui, cette condition n’existe plus. Et il n’est pas rare que certains engins trafiqués filent à 50-60 km/h à travers le vignoble, suscitant quelques frayeurs sur leur passage.

Cette année, les organisateurs ont donc une nouvelle fois décidé de changer la donne: des épreuves d’agilité ponctueront le parcours, afin de ralentir les Fangio.

Il faut dire aussi que l’époque a changé et la manifestation a gagné en popularité. A présent, ce sont des milliers de personnes qui se retrouvent dans un périmètre restreint et parfois dans des endroits étriqués.

La Fête des vignerons

En 2019, le tracasset est une star de la Fête des vignerons. Nombre d’entre nous se souviendront sans doute de cette gigantesque mosaïque lumineuse et de ces tracassets évoluant de-ci de-là, tout en émettant leur bruit caractéristique. Et de ces masques de dieux et déesses de la mythologie païenne, dessinés par Giovanna Buzzi et portés par les familles vigneronnes alors acteurs-figurants, le temps d’un été. Souvenir, grâce aux images de la chaine YouTube de la Fête des vignerons 2019.

Les tracassets en répétition, Fête des vignerons, YouTube, 2019

Le domaine viticole de Francey Vins a également posté sur Facebook une jolie vidéo commémorative de la participation des tracassets à cette fête traditionnelle.

En tracasset, Francey Vins, Facebook, 2022

Bouton d’avance rapide: en 2022, les acteurs-figurants refont chauffer les moteurs et offrent au public du 22e Championnat du monde des tracassets un nouveau tour de piste avec les autres concurrents. Ils auront, pour leur part, tout fait pour garder leur décoration secrète, tradition oblige. Car c’est aussi cela, cette compétition: des cachotteries, des rumeurs et beaucoup de rigolades! Du «pur plaisir», résume Manu Wahlen (photo), dans notre article papier sur le Championnat.

Mais aussi pas mal de travail et d’ingéniosité pour concrétiser l’idée de décoration de base. Dans son émission Passe-moi les jumelles, la RTS a suivi plusieurs équipes durant leurs préparatifs.

Tracassets: à toute berzingue, Passe-moi les jumelles, RTS, 2023

Quant à l’équipe du talk-show français Quotidien, elle nous offre une bonne tranche de rire en moins de 4 minutes chrono lors d’un reportage in situ.

Le Transpi: on pensait avoir tout vu, puis on a découvert le Tracasset, Quotidien, TMC, 2022

Capture d’écran du reportage de la chronique Transpi dans l’émission TV Quotidien.

Le voir pour le croire?

La prochaine édition du Championnat du monde des tracassets se tiendra le 27 avril 2024 à Epesses. Vous trouverez toutes les informations sur le site internet de la manifestation tracassets.ch.

Venez boire un godet, vous ne regretterez pas le déplacement!

Les photos publiées ici sont tirées du livre 20 Championnats du monde des tracassets à Epesses-en-Lavaux et du site internet tracassets.ch.

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La fête, au Centre de la Mobilité

Le 26 août dernier, la Section vaudoise du TCS inaugurait son dernier bâtiment, le Satellite, tout beau, tout neuf. Retour sur une joyeuse journée!

Du haut du totem, façade aux tuiles photovoltaïques dorées, nous guettions le ciel. Les nuages nous éviteront-ils? Non. Il a plu sur Cossonay. Et pourtant, ce samedi 26 août, tout le monde était fin prêt pour faire la fête, et celle-ci fut belle, malgré les averses.

Fêter le nouveau bâtiment, baptisé le Satellite, et son totem, une tour de 15 mètres de haut qui abrite ascenseur et cage d’escaliers. Boire un jus pour clore la grande mue du Centre de la mobilité à Cossonay, inauguré en 1968. Ecouter les discours de celles et ceux qui constatent combien le Centre est un atout pour la région. Célébrer notre plaisir d’être ensemble. Présenter les activités de la Section et profiter de la présence du Service des automobiles et de la navigation pour changer son bon vieux permis bleu. Vous faire faire des tours sur les pistes, des gymkhanas à vélo, tester les trottinettes électriques, voir les entrailles d’un véhicule de dépannage du TCS, admirer les minis camions électriques romands, oser l’escalade avec Romain Sabatier, le champion que nous parrainons, et encore tant d’autres activités. C’était chouette, n’est-ce pas?

Oui, il a plu sur Cossonay. Mais les sourires étaient radieux, des soleils dans les yeux. Et petits et grands ont pu constater que chez nous, vous êtes quand même beaucoup chez vous!

Retour en images sur cette journée particulière.

Une fête familiale et conviviale

La mobilité en débat

Organisée en même temps que la fête publique, la cérémonie officielle a également été belle. Déplacée dans le restaurant Le Ront-Point en raison de la pluie, elle a réuni une septantaine d’invités, parmi lesquels des responsables politiques régionaux et cantonaux, des partenaires, et bien sûr des représentants du siège central du TCS.

Les différents discours ont évidemment rappelé que la mobilité est un sujet incontournable des discussions politiques. Car les défis sont énormes. On en veut pour preuve les débats de cette fin du mois de septembre au Parlement suisse concernant les investissements dans le rail et les routes nationales.

Parmi les intervenants, ici, Florence Texier-Claessens, vice-syndique de Cossonay. Ses interventions sur la radio LFM durant cette journée, ici.

Nous avons également eu la chance d’accueillir: de g. à dr., Jean-Luc Pirlot (secrétaire ASTAG, responsable Romandie), Pascal Chatagny (chef du Service des automobiles et de la navigation du canton de Vaud), Peter Goetschi (président central du TCS), Laurent Miéville (président du Grand conseil vaudois), Michele Convertini (directeur du TCS Vaud) et Yves-Stéphane Kellenberger (président du TCS Vaud).

Merci à toutes et tous de votre présence!

Nouveauté:

Visite virtuelle du Centre de la mobilité du TCS Vaud

Textes: Marie Mathyer et Hélène Isoz Photos: Hélène Isoz et Arnaud Blaser

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8e TCS Ciné Drive-in

Et une autre belle cuvée pour notre manifestation montée de toutes pièces par l’équipe du TCS Vaud. La 8e édition de notre Ciné Drive-in s’est déroulée du 10 au 12 août sans accroc et dans une ambiance vraiment conviviale, avec des billets qui sont partis comme des petits pains dès l’ouverture de la billetterie. La météo a également été de notre côté. Que demander de plus? Une autre édition en 2024? Alors, voilà qui est dit. Merci à toutes et tous, et à l’année prochaine!

Galerie photos

Remerciements

Cet événement est réalisé grâce aux soutiens de nombreux partenaires et sponsors. Nous les remercions également.

  • CEDC
  • Ryser Groupe SA
  • Garage P-A Keller
  • EKML Sécurité
  • Cinéma de Cossonay

La fête continue!

Et pour celles et ceux qui auraient le goût de prolonger la fête, rendez-vous ce samedi 26 août, même endroit, mais heures différentes, pour célébrer la fin de l’agrandissement du Centre de la mobilité du TCS Vaud.

Ateliers, démonstrations, expositions, chasse aux indices, j’en passe et des meilleures, pour passer un bon moment entre amis ou en famille. Toutes les informations ici . Alors, à bientôt!

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En 1953, Yverdon est à la pointe de la mobilité durable

Le 30 septembre 1953, l’inauguration des gyrobus attire la foule sur la place Pestalozzi à Yverdon-les-Bains. Crédit: Reproduction du Ciné-journal Suisse du 09.10.1953, tiré des Archives fédérales, Cinémathèque suisse.

Il y a 70 ans, la Ville du Nord vaudois devenait la première au monde à se doter de gyrobus. Ces véhicules étaient capables de transporter les usagers sans l’aide d’une ligne électrique. Plongez dans l’aventure de ces bus publics grâce à des images d’époque.

En ce 30 septembre 1953, Yverdon-les-Bains entre dans l’histoire de la mobilité durable. L’inauguration de deux gyrobus attire la foule sur la place Pestalozzi. Le Journal d’Yverdon ne manque pas de le souligner: c’est un événement mondial qui se joue ce jour-là dans la ville du Nord Vaudois.

Testé depuis un peu moins de trois ans dans les rues du chef-lieu, ce nouveau mode de transport entre officiellement en service.

C’est la première fois qu’un bus électrique peut transporter des passagers à son bord sans dépendre d’une ligne de contact. Développés par la société schwytzoise Oerlikon, ces véhicules sont propulsés par un moteur dont l’énergie est fournie par un «volant d’inertie», un disque d’une tonne et demie, lancé à très grande vitesse. D’autres villes – Bienne, Gand en Belgique ou Leopoldville au Congo belge – emboitent le pas à Yverdon.

Iconique, ce nouveau mode de transport place Yverdon à la pointe de l’électromobilité.
Crédit: Collection du Musée d’Yverdon et Région © Musée d’Yverdon et Région

Brève aventure

«Spectacle inédit» pour beaucoup, relève le Journal d’Yverdon, la recharge du gyrobus est suivie «avec une extrême attention».

Fascinante en ce jour de fête, l’opération va vite faire déchanter les usagers. Elle nécessite de fréquents arrêts de trois à quatre minutes afin de recharger le volant d’inertie. Les bus n’offrent en effet qu’une autonomie de 6 km.

La recharge des gyrobus nécessite de fréquents arrêts de trois à quatre minutes qui rendent la desserte peu attrayante. Crédit: Reproduction du Ciné-journal Suisse du 09.10.1953, tiré des Archives fédérales, Cinémathèque suisse.

À cet inconvénient de taille s’ajoute le fait que la ligne qui aboutit à Grandson ne dessert pas la gare d’Yverdon. Les usagers s’en désintéressent rapidement. La météo rigoureuse du Nord vaudois achève de plomber l’aventure: particulièrement froid, l’hiver 1956 est marqué par des avaries en série. Trois ans après leur lancement officiel, les gyrobus péclotent et la société qui les exploite est en grande difficulté. En 1960, ils sont définitivement mis sur la touche au profit de trois autocars Saurer.

Reste toutefois la fierté pour la cité d’avoir été pionnière en matière d’électromobilité. Et comme l’histoire aime se répéter, Yverdon vient de remettre ça: depuis le 10 décembre 2022, des bus d’un genre nouveau desservent la ligne 602, qui relie Montagny au technopole Y-Parc, via l’hôpital et la gare d’Yverdon. La société TRAVYS vient de mettre en circulation quatre bus électriques. Leur particularité? Ils fonctionnent sur batterie et n’ont donc pas besoin de ligne de contact pour se déplacer. La compagnie du Nord Vaudois est la première en Suisse romande à s’équiper de tels véhicules.

Vers notre article papier sur cette nouvelle desserte, ici.

L’aventure du gyrobus aura duré moins de sept ans à Yverdon-les-Bains. Crédit: Collection du Musée d’Yverdon et Région © Musée d’Yverdon et Région

Le canton de Vaud, à l’avant-garde

En matière de mobilité durable, le canton de Vaud a régulièrement été à l’avant-garde: le deuxième tramway électrique au monde circule dès 1888 entre Vevey et Chillon et Lausanne possède l’un des plus anciens réseaux de trolleybus encore en service au monde, déployé en 1932.

Chemin de fer – Musée Blonay – Chamby détaille l’histoire incroyable de ce tramway électrique, ici.

Texte: David Genillard

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TCS Ciné drive-in

Clap de fin ! Retour en images sur la 7ème édition qui s’est déroulée sans un nuage du 11 au 13 août 2022 sur les pistes du Centre de mobilité TCS à Cossonay.

Galerie photos

Crédits photo : TCS Vaud et loisirs.ch pour la vue aérienne.

Remerciements

Cet événement monté de toutes pièces par l’équipe du TCS Vaud est réalisable grâce aux soutiens de nombreux partenaires et sponsors que nous remercions vivement.

  • Garage VW P-A Keller à Romanel-sur-Morges
  • CEDC à Cossonay et Sullens
  • Cinéma Casino à Cossonay
  • Ryser Groupe SA à Avenches
  • Protronic à Birsfelden

Un grand merci également aux annonceurs, au public de tout âge venu en nombre, à l’école de cirque Coquino ainsi qu’à toutes les personnes ayant œuvré pour la tenue de cette manifestation.

Catégories
Dans le rétro

Grand Prix TCS

Retour en images sur la dernière édition de cet événement qui s’est déroulée les 7 et 8 mai 2022 sur les pistes du Centre de mobilité TCS à Cossonay. Le public, venu en nombre, a vu parader quelques 100 voitures mythiques « young & oldtimer ».

Galerie photos

Vidéo

Merci à loisirs.ch pour la réalisation de cette capsule vidéo.

Remerciements

Cet événement monté de toutes pièces par l’équipe du TCS Vaud est réalisable grâce aux soutiens de nombreux partenaires et sponsors que nous remercions vivement.

  • Garage VW P-A Keller à Romanel-sur-Morges
  • Bâloise Assurance, agence générale Riviera/Nord vaudois
  • Auto Illustré
  • Motorex

Un grand merci aux pilotes pour avoir assuré un beau spectacle, aux autorités communales et à la population de Cossonay, ainsi qu’à toutes les personnes ayant œuvré pour la tenue de cette manifestation.

Catégories
Dans le rétro

125 ans du TCS à Vevey

Le TCS a rayonné nuit et jour, du 24 au 26 septembre, sur la mythique place du Marché à Vevey. Cette tournée événement a été organisée dans le cadre du 125e du Club.

De jolies animations

Concerts, spectacles, ateliers et démonstrations ont animé notre village tout au long du week-end, pour le bonheur du public. Nous remercions vivement nos nombreux partenaires.

Galerie d’images

Musique

Les Pornographes / Les Pandas Royals / Look See Go / Old distillery jazz band / Les cors des alpes FEVI

Magie, illusion

Julien Sonjon

Animations

École de cirque Coquino / EPFL Racing Team / Atelier vélo par PRO VELO Riviera / Atelier bricolages MADE VISIBLE

ça roule !
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