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Conseils Mobilité Sécurité routière

Conduire avec un handicap

Que notre handicap soit de naissance ou une épreuve inattendue au cours de notre vie, cette réalité n’est pas forcément un obstacle à la conduite automobile. Explications et pistes de solutions.

L’état de santé

Avant toute chose, il est indispensable de savoir si notre état de santé nous permet ou non de conduire. L’ordonnance réglant l’admission des personnes et des véhicules à la circulation routière prescrit les exigences médicales minimales qui doivent être satisfaites.

Sans surprise, elles concernent les points essentiels suivants:

  1. Système nerveux
  2. Vue
  3. Ouïe
  4. Cage thoracique et colonne vertébrale
  5. Cœur et vaisseaux
  6. Abdomen et organes d’assimilation

Dans sa brochure téléchargeable en ligne Mobilité illimitée, le TCS détaille chacun de ces points.

D’un point de vue administratif, la compétence pour l’évaluation de la capacité à conduire des véhicules relève du canton de domicile. En fonction de la gravité du handicap, ce dernier peut charger un centre de contrôle spécialisé de procéder à l’évaluation d’un candidat ou candidate.

Sous réserve de l’autorisation du canton d’admission, l’examen de conduite et le contrôle des véhicules peuvent être effectués dans le canton où se trouve le centre de contrôle spécialisé.

Candidat au permis ou conducteur confirmé?

En gros, deux situations peuvent se présenter.

a) La personne qui présente un handicap n’a jamais conduit de sa vie et souhaite donc passer son permis de conduire.

b) A la suite d’un accident ou d’une maladie, une personne déjà détentrice d’un permis de conduire présente un handicap permanent; elle doit obtenir un nouveau permis.

Nouveau conducteur

Dans le dernier journal ça roule !, nous avons rencontré Jonas Borgeaud, qui, malgré un lourd handicap physique, souhaitait passer son permis. Ce jeune Vaudois atteint d’une myopathie avait surtout un autre rêve: celui de se retrouver aux commandes de son propre véhicule adapté.

En tant que candidat au permis, Jonas Borgeaud a tout d’abord franchi les étapes suivantes:

  • Dépôt d’une candidature pour le permis de conduire, accompagnée d’un certificat médical.
  • Traitement et analyse du dossier par le Service des automobiles et de la navigation (SAN).
  • Décision d’aptitude à la conduite avec restrictions (SAN).

Examen théorique

Une fois son examen théorique réussi, Jonas Borgeaud a reçu son permis d’élève conducteur avec des restrictions de conduite.

Formation pratique

Comme tout autre candidat, le jeune Vaudois a dû suivre le bien connu cours de sensibilisation au trafic routier. Il a en revanche dû suivre des cours d’auto-école auprès d’un moniteur de conduite spécialisé.

De plus, en raison de son handicap particulièrement lourd, Jonas Borgeaud s’est fréquemment rendu en Suisse alémanique pour s’exercer sur un véhicule équipé d’un système de conduite rare: le Joysteer ®.

Le Joysteer est particulièrement sensible et permet à Jonas Borgeaud de diriger son véhicule sans utiliser la force. Photo Arnold Burgherr.

Heureusement, une telle situation n’est vraiment pas la norme et de nombreux candidats au permis ont la possibilité de pratiquer sur des véhicules adaptés et disponibles dans le canton de Vaud. Nous le verrons plus tard.

Nouvelle situation de handicap

Il peut aussi arriver que le coup du sort nous frappe en pleine vie active. Du jour au lendemain, notre mobilité est mise à mal. Cependant, dans le domaine de la circulation routière, cela ne veut pas dire qu’il nous faudra obligatoirement poser les plaques.

Le-la titulaire d’un permis de conduire se retrouvant en situation de handicap définitif pourra en effet prétendre à l’obtention d’un nouveau permis qui tiendra compte de sa situation de santé.

Attention: il ou elle est toutefois tenu d’en aviser l’autorité compétente dans les 14 jours, et de fournir en même temps un rapport médical.

Les différentes étapes

Prétention au permis de conduire modifié:

  • Transmission à l’autorité d’un certificat médical mentionnant le handicap définitif de la personne.
  • Traitement et analyse du dossier par le Service des automobiles et de la navigation (SAN).

Après une décision positive de l’autorité compétente:

  • Décision d’aptitude à la conduite avec des conditions liées à la situation de handicap.
  • Adaptation à la conduite avec un moniteur de conduite spécialisé.
  • En fonction du handicap, une course d’essai sera effectuée par un expert de la circulation (une autorisation de conduire avec indication des conditions particulières sera remise).
  • Dès la réussite de la course d’essai, le permis de conduire, contenant les restrictions, sera délivré.

Sur la totalité des personnes en situation de handicap et détentrice d’un permis de conduire avec restriction, 30 % sont des nouveaux conductrices ou conducteurs, estime Olivier Robert-Tissot, moniteur d’auto-école spécialisé dans le canton de Vaud: «70 % sont des automobilistes confirmés contraints de suivre une requalification pour obtenir un permis tenant compte de leur nouvelle situation de santé.»

«Presque 100 % des personnes en situation de handicap et qui décident de passer leur permis réussissent du premier coup.»

Olivier Robert-Tissot, moniteur d’auto-école spécialisé

«Mais toutes ces personnes sont généralement très motivées, poursuit le professionnel. Sans quoi elles ne feraient pas toutes les démarches pour obtenir ou conserver leur permis de conduire.» Ainsi, parmi les élèves automobilistes ainsi touchés dans leur santé, presque tous réussissent du premier coup leur permis, selon le moniteur.

«Seules différences avec les autres automobilistes: leur conduite pourrait être un peu moins fluide, par exemple dans les giratoires, en fonction de leur handicap et de leur système de conduite, observe Oliver Robert-Tissot. Leur conduite pourrait être aussi un peu plus lente.»

Formation sur véhicules modifiés

En tant que candidate ou candidat au permis de conduire, on peut se demander comment et où suivre ses cours d’auto-école.

Il existe deux possibilités:

  • L’utilisation d’un véhicule modifié du moniteur
    de conduite.
  • La modification de son véhicule personnel ou d’une voiture de location. Le véhicule doit être dans tous les cas contrôlé, en présence de la personne, au Service des automobiles.

Le TCS conseille de commencer avec une voiture d’auto-école modifiée.

Dans le canton, il existe plusieurs auto-écoles disposant de véhicules modifiés et de moniteurs autorisés à dispenser la formation pratique. Olivier Robert-Tissot figure parmi les 4 professionnels reconnus par le SAN.

Grâce à sa collaboration avec Orthotec, une filiale d’utilité publique de la Fondation suisse pour paraplégiques, le moniteur vaudois est en mesure de proposer 1 véhicule adapté pour les personnes paraplégiques et un autre pour les tétraplégiques.

Si la situation le requiert, ces deux voitures pourraient encore subir des modifications, afin de correspondre encore mieux à la situation de la personne. En les équipant, par exemple, avec un rétroviseur supplémentaire.

Vous trouverez une liste de ces auto-écoles en ligne sur orthotec.ch. La Fondation Cerebral dispose de sa propre auto-école équipée de véhicules transformés.

Véhicule adapté?

Si vous souhaitez au contraire modifier votre propre voiture, il est possible, dans certains cas, que l’assurance invalidité (AI) prenne en charge les modifications générales «simples et adéquates». Si celles-ci dépassent un certain montant, elles ne seront alors plus considérées comme «simples et adéquates». Il faut aussi savoir que l’AI ne prendra pas en charge les frais de modification générés en raison du choix d’un modèle de véhicule inadapté.

Attention: pour les candidats au permis, c’est seulement une fois le permis de conduire réussi que l’AI pourrait rembourser certaines modifications du véhicule. 

Le TCS livre davantage d’informations sur la prise en charge des modifications du véhicule dans sa brochure Mobilité illimitée.

Olivier Robert-Tissot met toutefois en garde: «Je conseille vivement de consulter un préparateur automobile avant d’acheter son propre véhicule, afin de vérifier que notre projet est réalisable. Parce qu’il n’est tout simplement pas évident d’imaginer l’espace que nécessite les équipements supplémentaires, comme par exemple la place ou le matériel indispensable pour charger son fauteuil roulant.»

Quelles solutions techniques?

Si vous souhaitez acheter un véhicule neuf et le modifier, il vaut donc la peine de réunir quelques informations.

La modification d’un véhicule destiné à des personnes à mobilité réduite fait partie des tâches quotidiennes de nombreuses entreprises
de transformation. C’est la raison pour laquelle l’Association des services automobiles (asa) a édicté la directive 14 qui règlemente le transport et l’admission des handicapés physiques à la circulation routière au moyen de véhicules adaptés.

Pratiquement, les solutions d’adaptation sont aujourd’hui nombreuses. Et malgré l’impossibilité d’utiliser une ou plusieurs parties du corps habituellement nécessaires à la conduite, les derniers progrès technologiques dans le domaine permettent de conserver son permis.

Voici quelques exemples illustrés par des photos d’Olivier Robert-Tissot.

Plancher surélevé pour personnes de petite taille

Levier combiné

Simple et intuitif, ce levier joue à la fois le rôle de frein – lorsque je pousse en avant – et d’accélérateur – lorsque je le tire en arrière. Dans cette situation, il est donc impossible d’accélérer et de freiner en même temps. Selon l’ergonomie, ce levier peut se trouver sous le volant pour une utilisation soit de la main droite soit de la main gauche.

Fourche

Ce système peut être, par exemple, utilisé par une personne tétraplégique qui ne dispose plus de suffisamment de force pour fermer sa main sur une boule traditionnelle. Elle placera sa main à l’intérieur de la fourche.

Si vous souhaitez modifier votre propre véhicule, vous trouverez sur handi-cab.ch une liste de noms d’entreprises de transformation. Via son site info-indicap.ch, pro infirmis propose également une liste d’entreprises en Suisse romande.

Aussi pour les motocyclistes!

On peut également modifier les motos quasiment sur mesure. Avec un objectif constant: maintenir un niveau de sécurité élevé.

Attention: l’AI ne paie la modification que si la moto est le seul véhicule de la personne concernée. L’AI ne prend en charge aucune modification pour un deuxième véhicule.

Le TCS développe les solutions de modifications techniques pour les motos, ici.

Pour aller plus loin

Brochure Mobilité illimitée du TCS
Page internet du SAN sur le handicap et la conduite automobile Orthotec.ch La Fondation Cerebral Liste d’entreprises pour modifier son véhicule sur handi-cab.ch et sur info-handicap.ch.

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Découverte Mobilité Sécurité routière Tendance

Que transportent ces policiers sur leur vélo?

Les sergents Marco Carvalho et Kitim Souane, de la Police du Chablais vaudois.
Photo Zouhri Mohammed

La Police du Chablais vaudois compte deux patrouilles à vélo depuis l’été dernier. A quoi ressemble le matériel de ces forces de l’ordre mobiles? Focus sur le poids de leur fardeau.

Les sergents Marco Carvalho et Kitim Souane n’ont pas des mollets de coqs. Férus de petite reine, ces deux princes du bitume exercent depuis le 12 juin dernier leur fonction de policiers à vélo. Où? Sur le macadam du Chablais vaudois. Avec deux autres policiers d’Aigle, Ollon et Bex, ils forment deux bike patrols qui sillonnent le territoire communal. Avant eux, bien d’autres corps de police ont misé sur la mobilité douce pour se rapprocher de leur population.

L’atout vélo

Il faut dire que le vélo est un joker précieux en d’innombrables circonstances.

Se déplacer en silence, sans pollution et rapidement, sur différents types de terrain, malgré le trafic: trop facile! La bicyclette jouit aussi d’un capital sympathie auprès de la population et des touristes. Au cœur de la ville, sans portières ou pare-brise en guise de barrage, le vélo facilite les contacts entre forces de l’ordre et citoyens.

Circuler à vélo permet de couvrir un espace cinq fois plus grand que celui parcouru par un policier à pied. Soit une moyenne de 30 km par jour, contre 6 pour un policier à pieds, selon certains experts.

Mobilservice, plateforme pour la mobilité

Jérôme Meilland, commandant de la Police du Chablais vaudois, l’EPOC pour les intimes, a choisi les montures de la Bike patrol avec soin. «Nous avons opté pour des vélos dont l’assistance électrique ne dépasse pas les 25km/h. L’objectif n’est pas ici la vitesse, mais la proximité de nos agents. À ce titre, la puissance du moteur est de 250W. En revanche, pour permettre à nos agents une large palette de mobilité, nous avons opté pour un moteur à couple élevé (70 Nm) ainsi qu’une bonne autonomie de batterie (710Wh).»

Soda et menottes: les essentiels d’une bike patrol!

L’EPOC a donc investi dans quatre vélos, un par homme. Car, oui, pour l’instant seuls des messieurs se sont inscrits! Tous volontaires, ces agents des forces de l’ordre ne sont pas des cyclistes comme les autres. D’abord, ce sont des professionnels, spécialisés. Formés aux techniques d’intervention en vélo, à l’Institut suisse de police. Ensuite, pour exercer leur métier, ces policiers transportent dans leurs poches, leurs sacoches et sur leur dos, un matériel impressionnant, mais nécessaire.

Alors, une fois n’est pas coutume: ce sont eux qui ont été fouillés! Et, nous leur avons fait les poches, pour vous. Sympas, ils ont obtempéré avec le sourire. Armés d’une balance de précision, nous avons pesé chaque objet de leur arsenal. Juchés sur la grande échelle d’un camion du SDIS Chablais, prêté généreusement pour l’occasion par les pompiers, nous avons immortalisé ces bikers en uniforme!

Inventaire:
  • Un gilet pare-balles: 2,3 kilos
  • Un pistolet Glock et son chargeur 17 balles: 902 grammes
  • Un chargeur supplémentaire pour l’arme de service: 276 grammes
  • Un gilet de sécurité, siglé POLICE. Un Lemon, dans le jargon: 225 grammes
  • Un spray de défense au poivre: 82 grammes
  • Des lunettes. A chacun ses préférences personnelles: 27 grammes
  • Un bâton télescopique: 358 grammes
  • Des gants d’intervention: 102 grammes
  • Un calepin. Pour les notes d’intervention et les contraventions. Avec stylo: 470 grammes
  • Une lampe de poche: 22 grammes
  • Des gants de vélo. Ils font partie de l’équipement individuel: 44 grammes
  • Une paire de menottes: 250 grammes.
  • Deux téléphones. Un privé et un professionnel: 490 grammes
  • Une radio et ses oreillettes: 390 grammes
  • Un casque: 320 grammes
  • Une ceinture de charge. Vide, puisque nous avons tout étalé à même l’asphalte: 1 kilo
  • Une bouteille d’eau: 940 grammes
  • Un Combat Application Tourniquet, soit un garrot: 80 grammes
  • Un Rivella. Vous saurez tout, vraiment, des goûts secrets de cette patrouille: 489 grammes
Verdict: 8,767 kilos. Sans compter le vélo!
La Bike Patrol de l’EPOC, presque prête au service: quelques rangements et les voilà repartis!

Pourtant, le poids de tout cet équipement ne semble guère peser sur le moral des troupes. La preuve: Jérôme Meilland, commandant de l’EPOC, annonce que le concept sera développé en 2024 avec l’achat de nouveaux vélos et la formation de nouveaux collaborateurs. Le succès de ces patrouilles à vélo ne se dément pas. Chaque année, depuis environ douze ans, et suivant un modèle québécois, l’Institut suisse de police offre une formation spécialisée à une quarantaine de policiers du pays amenés à travailler avec un vélo.

Mobilité douce pour une police forte

Si l’EPOC n’a pas encore de «brigade à vélo» dédiée, qui roulerait toute l’année au service de la population à Aigle, Bex, Ollon ou Villars, plusieurs villes suisses en sont pourtant déjà dotées. C’est le cas de Zurich, Lausanne et Genève, par exemple. Au rayon nouveautés de la mobilité douce des forces de l’ordre, notons que dans la ville du bout du lac, on patrouille aussi à rollers. Et à Yverdon, un projet pilote sera inauguré au retour des beaux jours, avec des policiers en trottinettes électriques!

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Dans le rétro Loisirs Mobilité

La fête, au Centre de la Mobilité

Le 26 août dernier, la Section vaudoise du TCS inaugurait son dernier bâtiment, le Satellite, tout beau, tout neuf. Retour sur une joyeuse journée!

Du haut du totem, façade aux tuiles photovoltaïques dorées, nous guettions le ciel. Les nuages nous éviteront-ils? Non. Il a plu sur Cossonay. Et pourtant, ce samedi 26 août, tout le monde était fin prêt pour faire la fête, et celle-ci fut belle, malgré les averses.

Fêter le nouveau bâtiment, baptisé le Satellite, et son totem, une tour de 15 mètres de haut qui abrite ascenseur et cage d’escaliers. Boire un jus pour clore la grande mue du Centre de la mobilité à Cossonay, inauguré en 1968. Ecouter les discours de celles et ceux qui constatent combien le Centre est un atout pour la région. Célébrer notre plaisir d’être ensemble. Présenter les activités de la Section et profiter de la présence du Service des automobiles et de la navigation pour changer son bon vieux permis bleu. Vous faire faire des tours sur les pistes, des gymkhanas à vélo, tester les trottinettes électriques, voir les entrailles d’un véhicule de dépannage du TCS, admirer les minis camions électriques romands, oser l’escalade avec Romain Sabatier, le champion que nous parrainons, et encore tant d’autres activités. C’était chouette, n’est-ce pas?

Oui, il a plu sur Cossonay. Mais les sourires étaient radieux, des soleils dans les yeux. Et petits et grands ont pu constater que chez nous, vous êtes quand même beaucoup chez vous!

Retour en images sur cette journée particulière.

Une fête familiale et conviviale

La mobilité en débat

Organisée en même temps que la fête publique, la cérémonie officielle a également été belle. Déplacée dans le restaurant Le Ront-Point en raison de la pluie, elle a réuni une septantaine d’invités, parmi lesquels des responsables politiques régionaux et cantonaux, des partenaires, et bien sûr des représentants du siège central du TCS.

Les différents discours ont évidemment rappelé que la mobilité est un sujet incontournable des discussions politiques. Car les défis sont énormes. On en veut pour preuve les débats de cette fin du mois de septembre au Parlement suisse concernant les investissements dans le rail et les routes nationales.

Parmi les intervenants, ici, Florence Texier-Claessens, vice-syndique de Cossonay. Ses interventions sur la radio LFM durant cette journée, ici.

Nous avons également eu la chance d’accueillir: de g. à dr., Jean-Luc Pirlot (secrétaire ASTAG, responsable Romandie), Pascal Chatagny (chef du Service des automobiles et de la navigation du canton de Vaud), Peter Goetschi (président central du TCS), Laurent Miéville (président du Grand conseil vaudois), Michele Convertini (directeur du TCS Vaud) et Yves-Stéphane Kellenberger (président du TCS Vaud).

Merci à toutes et tous de votre présence!

Nouveauté:

Visite virtuelle du Centre de la mobilité du TCS Vaud

Textes: Marie Mathyer et Hélène Isoz Photos: Hélène Isoz et Arnaud Blaser

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Découverte Mobilité Sécurité routière Urgence

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur un patrouilleur du TCS!

On les croise partout au volant de leur batmobiles couleur citron. Mais que sait-on vraiment des coulisses des missions des patrouilleurs du TCS? Zoom sur les secrets d’un de ces sauveteurs de la route en fluo.

Son profil?

Il est souriant et chaleureux, efficace et incollable. Lui, c’est Diego Centron. Un Vaudois, passionné, jeune de 44 printemps. Tous les jours ou presque, il enfile son jaune de travail pour le compte du TCS. Et cela depuis onze ans. De formation, il est mécatronicien automobile. En gros, c’est comme mécanicien, mais avec, en plus, la maîtrise de toute la partie électronique des voitures: la classe!

Son territoire?

Au TCS, les patrouilleurs patrouillent en patrouille. La formule est facile, certes! Elle est en tout cas plus simple que d’expliquer comment sont répartis et définis les différents secteurs. Pour faire court, on dira que Diego Centron travaille avec 21 autres collègues, une seule femme, sur l’asphalte du canton de Vaud. Principalement. Car le secteur couvre aussi les prémisses de Neuchâtel et flirte avec les limites genevoises. Une chose est certaine: des centres urbains à la campagne, en passant par les collines, les rives du lac et les petites montagnes, son territoire est immense. Diego Centron dépend du Point d’appui de Crissier. La centrale d’appel, où se regroupent toutes les annonces de panne, est basée à Ostermundingen, dans le canton de Berne.

Sa mission?

Les chevaliers de la route sont là pour apporter une aide professionnelle aux usagers de la route immobilisés par une panne, afin qu’ils puissent poursuivre leur voyage. Ce ne sont pas eux qui interviennent en cas d’accident.

Ce que préfère Diego dans sa mission: «Le contact avec les gens, être sur le terrain, où chaque jour apporte son lot de surprises! Il n’y a pas une journée qui se ressemble!»

Engagés autant pour leur entregent et leur caractère sociable, calme et résistant au stress que pour leurs indéniables qualités techniques, les patrouilleuses et patrouilleurs sont les véritables ambassadeurs du Club aux mille services. À leur expérience mécanique, s’ajoute une formation en premiers secours (vu leur présence sur le terrain, ils sont forcément plus exposés que quiconque à devoir porter assistance). Aussi, évidemment, ils conseillent et informent les automobilistes et motocyclistes en rade. Ils peuvent également remorquer des véhicules ou réorganiser la fin d’un voyage plutôt mal emmanché. En 2022, les patrouilleuses et patrouilleurs vaudois(e)s ont réalisé 31 000 interventions.

Chaque patrouilleur intervient en moyenne sur 8 à 9 pannes quotidiennes

d’après le rapport d’activité

Ses horaires?

Un patrouilleur, géolocalisé via son application, commence sa journée de travail chez lui, où il parque son véhicule de fonction. Les horaires longs durent 9 heures et leurs pendants courts, 7 heures. Les patrouilleurs travaillent de jour comme de nuit. Et pour les repas, la pause dure en théorie une heure, durant laquelle, le patrouilleur peut, enfin, déjeuner en paix, en chantant du Eicher, si le cœur lui en dit! Les pannes devraient idéalement être traitées en moins de 30 minutes.

Son indispensable?

Sa tablette! Sans ce petit bijou de technologie, plus rien ne fonctionne. Gare à la route, pas question de la consulter une fois en mouvement. Pratique, l’application renseigne la centrale sur la position du patrouilleur et lui attribue sa prochaine mission. Les interventions sont codées selon trois degrés d’urgence. En priorité, évidemment, les interventions sur l’autoroute, les bébés et animaux enfermés dans les véhicules et les autres coups de chaud des usagers de la route.

Petite particularité, pour Diego, son indispensable prend aussi la forme de Martin, la petite dépanneuse rouillée, du film d’animation Cars. Cette miniature sympathique trône sur son tableau de bord depuis sa prise de fonction. Un cadeau en guise de clin d’œil de son épouse, dont c’est le patronyme.

Sa cape?

Pas de héros sans cape, pas de Spiderman sans collants. Et bien, pour la patrouilleuse ou le patrouilleur, c’est pareil! Dehors, et dedans, assis, debout, voire couché sous un châssis, de jour comme de nuit, sur l’autoroute ou dans la forêt, sous la pluie ou en plein cagnard, le professionnel doit être protégé et aidé par ses vêtements.

Chaussures fermées obligatoires aux pieds, le patrouilleur est vêtu par le Club, qui lui fournit toute une panoplie de tenues adaptées à la météo. Et c’est un service de blanchisserie qui rend présentable les uniformes soumis à rudes épreuves.

Son coffre aux trésors?

Les voitures de fonction, des VW Caddy depuis 2015, sont équipées par l’entreprise. Mais chaque employé est libre d’y ajouter quelques subtilités personnelles, si tel est son souhait, afin de pouvoir mieux dépanner le client. Diego a par exemple toujours du liquide lave-glace, de l’huile moteur, de l’eau pour le radiateur, une petite meuleuse à disque et quelques outils en plus.

Des achats réalisés de sa poche, avec une toute petite participation de l’entreprise, qu’il est libre de facturer ou non à l’usager de la route. Et comme Diego Centron est vraiment un chic type, il a aussi installé une petite machine à café dans son carrosse, histoire de pouvoir partager un espresso avec son client, pendant que ce dernier patiente.

82 à 83% des voitures sont prêtes à reprendre la route après l’intervention d’un patrouilleur. Les autres seront chargées sur un camion et transportées jusqu’à un garage.

d’après le rapport d’activité

Son souvenir le plus fou?

La première semaine de travail de Diego Centron a coïncidé avec la pire semaine de toute l’histoire des patrouilleurs. C’était en février 2012. Le froid polaire établissait des records en Suisse et le territoire givré ressemblait à une boule à neige sortie du film Frozen. Chaque patrouilleur vaudois cumulait les sorties pour atteindre les 20 prestations quotidiennes au lieu des 8 habituelles. Une semaine d’apocalypse qui n’a pourtant pas dégoûté ce passionné. Pour rien au monde, Diego Centron ne renoncerait à sa liberté de patrouilleur. Saluez-le d’un sourire si vous le croisez!

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Dans le rétro Loisirs Tendance

8e TCS Ciné Drive-in

Et une autre belle cuvée pour notre manifestation montée de toutes pièces par l’équipe du TCS Vaud. La 8e édition de notre Ciné Drive-in s’est déroulée du 10 au 12 août sans accroc et dans une ambiance vraiment conviviale, avec des billets qui sont partis comme des petits pains dès l’ouverture de la billetterie. La météo a également été de notre côté. Que demander de plus? Une autre édition en 2024? Alors, voilà qui est dit. Merci à toutes et tous, et à l’année prochaine!

Galerie photos

Remerciements

Cet événement est réalisé grâce aux soutiens de nombreux partenaires et sponsors. Nous les remercions également.

  • CEDC
  • Ryser Groupe SA
  • Garage P-A Keller
  • EKML Sécurité
  • Cinéma de Cossonay

La fête continue!

Et pour celles et ceux qui auraient le goût de prolonger la fête, rendez-vous ce samedi 26 août, même endroit, mais heures différentes, pour célébrer la fin de l’agrandissement du Centre de la mobilité du TCS Vaud.

Ateliers, démonstrations, expositions, chasse aux indices, j’en passe et des meilleures, pour passer un bon moment entre amis ou en famille. Toutes les informations ici . Alors, à bientôt!

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Conseils Non classé Vaud Droits

Le conseil juridique: à quel prix?

Devoir gérer un conflit avec un voisin ou un litige après un accident de la circulation, cela peut arriver à tout le monde. Avocat-conseil pour le TCS Vaud, Me Pierre Dominique Schupp vous rappelle ici les principes généraux de l’assurance protection juridique afin de ne pas être pris au dépourvu le moment venu.

Les tribunaux suisses sont de plus en plus engorgés. Les frais de procédure sont de plus en plus élevés. Le coût d’un procès devient toujours plus difficile à assumer pour le justiciable.

L’assurance protection juridique (APJ) connaît ainsi un essor toujours plus important depuis de nombreuses années, ce qui permet aux assurés d’accéder plus facilement à la justice. Il existe, en Suisse, une quinzaine de sociétés, comme Assista Protection Juridique SA, qui offrent ce type d’assurance à des tarifs qui peuvent varier et aussi avec des prestations qui ne sont pas toujours identiques.

Il s’agit, ici, de rappeler quelques principes généraux afin de ne pas se tromper le jour où un assuré se voit dans l’obligation de recourir aux services de son assureur de protection juridique :

  • Comme son nom l’indique, l’APJ est une assurance. Autrement dit, l’assureur n’intervient que si les conditions de couverture sont remplies : ainsi, par exemple, on ne peut pas espérer voir un assureur intervenir pour un litige qui aurait trouvé son origine avant la conclusion du contrat. Il y a certains domaines du droit qui sont davantage couverts par des APJ que d’autres. Ainsi, les domaines de la circulation routière, des assurances, du droit du travail ou encore du droit du bail sont des domaines qui sont, généralement, pris en charge. En revanche, le droit de la famille ou encore le droit des successions, voire même le droit de la construction ne font en principe pas partie des domaines usuellement couverts, sauf police d’assurance spéciale. Il faut aussi que les prétentions de l’assuré soient suffisamment justifiées.
  • L’APJ ne donne pas automatiquement le droit de bénéficier d’un avocat externe. Toutes les APJ disposent de juristes qualifiés qui sont parfaitement en mesure de procéder à de nombreuses démarches auprès de parties adverses et de rechercher des solutions transactionnelles à des litiges. Ce n’est que lorsqu’un dossier est soumis à un tribunal que l’assistance d’un avocat devient obligatoire.
  • Si l’APJ n’est pas d’accord avec l’avocat que son assuré lui suggère, ce dernier peut alors lui proposer trois avocats et l’assureur est contraint d’accepter l’un d’entre eux.
  • Il peut arriver que l’assureur, plutôt que d’assumer les frais d’une procédure, choisisse, lui-même, d’assumer les prétentions que peut faire valoir une partie adverse. Dans ce cas, l’assuré est contraint d’accepter la décision de son assureur même si, au fond, il considère ne pas avoir tort.
  • Enfin, il est évidemment important que l’assureur puisse suivre l’évolution d’un dossier et, dans ce sens, qu’il dispose des informations utiles pour prendre les décisions qui s’imposent. En effet, il peut aussi arriver que, à un moment donné, le peu de chances de succès d’un litige conduit l’assureur à retirer sa couverture. Il faut dès lors être conscient que bénéficier d’une APJ ne signifie pas que l’assureur va forcément tout prendre en charge jusqu’au bout.

Me Pierre-Dominique Schupp, avocat-conseil du TCS Vaud, Rusconi & Aassociés

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Loisirs Mobilité Non classé Tendance Voyage

Escapades en e-bike

Il y a celles et ceux qui chevauchent au long cours. A travers le monde et sans limites. Les autres qui filent droit au but, quotidiennement. Pour se rendre à l’école, au bureau ou au supermarché. Et entre ces deux réalités? Voici quelques idées pour profiter de son vélo à assistance électriques: ici, pas loin, le temps d’une parenthèse facile et ludique. Prêts, partez, roulez!

Dans notre édition papier de juillet, notre collègue David Genillard donne la parole aux Farine et aux Rumpf. Ces deux familles ont fait du e-bike un mode de vie et de voyage. Avec leurs enfants, les Farine ont parcouru 4000 kilomètres à travers l’Allemagne, le Danemark, la Suède ou encore la Finlande, pour finir en Lituanie, en 2019. Cinq mois de voyage, les fesses vissées sur une selle. Les Rumpf, Lillie, Alain et Ben, se font, eux, régulièrement des vacances actives, pour du tourisme spécial à la «force du mollet.»

Lillie et Alain Rumpf et leur fils Ben, de Gryon, sont des adeptes des vacances au rythme du pédalier. Crédit: A Swiss With A Pulse

Des escapades dans le coin!

Ces pros du vélo livrent leurs bons conseils, fort de ces riches et intenses expériences. Merci. Oui, mais, et si nous ne sommes pas prêts à tout lâcher pour parcourir le monde? Et si notre popotin était trop sensible pour avaler les kilomètres par centaines? Et si la météo ne fait rêver que sur deux jours, parce qu’après il pleut, beaucoup? Que les enfants chouinent, que le conjoint râle et qu’on aurait juste envie, là tout de suite, d’un petit circuit marrant, sans préparation, à s’envoyer de suite, le week-end prochain?

Alors, pas de panique, nous avons cela en stock. Il faut dire que le vélo électrique et la mobilité douce ont le vent dans le dos.

La mode des vélos électriques continue de se propager, avec un bond de 9,4 % des ventes, et ce après un chiffre déjà record en 2020. En tout, 187’000 e-bikes ont été vendus en 2021, après 171’000 en 2020. Cette catégorie a représenté plus d’un tiers des ventes totales de bicyclettes l’année dernière.

Bilan, 16 mars 2022, sur les ventes de vélos en Suisse

En guise de mise en bouche estivale, nous vous avons concocté un petit aperçu de quelques escapades en vélo avec assistance électrique. C’est simple et ça se passe près de chez vous.

La famille Farine, Aline, Léonard et leur trois enfants, Amael, Timothée et Céliane, ont la bougeotte! La Suisse regorge de trésors à découvrir en deux roues. Crédit: Léonard Farine

Evidemment, la liste est loin d’être exhaustive et pleine de partis-pris. On assume. N’hésitez pas à nous suggérer d’autres idées d’itinéraires en commentaire!

Pour les fans de suissitude:

Le site SuisseMobile a imaginé un circuit baptisé Route du Coeur. Un grand classique de la traversée de la Suisse à vélo. Ici, on chemine, du Léman au lac de Constance, en virevoltant parmi les plus beaux territoires du pays. En tout, 725 km pour sillonner la Suisse, à travers ce qu’elle a de plus beau et de plus spécifique à offrir. Pratique, l’itinéraire 99 peut aussi se découper en tranches de plaisir. Histoire de consommer avec modération. On suggère donc la première partie du circuit, l’étape 1, de Lausanne à Romont, soit 51 km, plutôt difficile, eu égard aux 1’100 m de dénivelés positifs.

«La montée par le Lavaux, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, offre une vue spectaculaire sur le Léman et les Alpes. Jusqu’à Romont, des panoramas pittoresques et de verts pâturages attirent le regard», dit le site.

Pour les adeptes de l’artisanat traditionnel:

Visites et dégustations: c’est quoi l’absinthe, comment se fabrique-t-elle, quelles sont les plantes utilisées et … comment la servir et la déguster?Tout un art! Crédit: terroir-tourisme.com

Absinthe, boîtes à musiques, automates, montres, fromage d’alpage, vins et horlogerie de luxe. Le parcours plaisir s’appelle «Lacs & Forêts». Il fait partie de la Route Verte, un projet des six parcs naturels régionaux de l’Arc jurassien. Il vous propose de relier, en 4 jours et 3 nuits, Couvet à Genève. Du Val-de-Travers à la ville du bout du lac, entre vals et vallées, sur un e-bike: partir à la découverte de savoir-faire séculaires. Il y en a pour tous les goûts avec, pour sûr, une impression de carte postale.

Pour les gourmands:

C’est une boucle, de Bière à Bière, sans jeu de mots pour soiffards, à réaliser en une belle journée, pour découvrir les villages du parc Jura vaudois. Epiceries, boucherie, producteur de miel, de pesto, de sirops, fromagerie, auberges: il y a de quoi vous se mettre en appétit et savourer les spécialités du cru! Ceux qui craignent de ne pas brûler les calories accumulées sur cet itinéraire goûtu, peuvent lui ajouter des kilomètres facilement. Bon appétit!

Pour les gosiers en pente:

Il y a bientôt autant de caves et de vignobles à découvrir que de possibilité pour le faire les pieds sur des pédales et les mains sur un guidon. Oui, boire ou conduire, il faut toujours choisir, mais désormais, on peut déguster la mèche au vent et l’âme en paix. Ici, il s’agit d’explorer le vignoble du Chablais. Mais cherchez autour de vous, il y en probablement d’autres. Au départ d’Yvorne, roulez au plus près des emblématiques vignes des Murailles, au coeur de la vieille ville d’Aigle pour déguster, face à la fresque du lézard, peinte sur les Murailles, le chasselas le plus connu du pays.

Le Château d’Aigle, à savourer sans modération! Crédit: Henri_Badoux

Pour les sautes frontières:

Sortez vos cartes d’identités et vos passeports! Cette boucle de Bâle, permet de réaliser trois pays, la Suisse, l’Allemagne et la France, en 40 km, plutôt pépères, plats et en majorité par sur des pistes cyclables!

Devant la gare de Bâle, empruntez l’une des rampes pour vélos pour passer sous la place et accéder à la piste cyclable d’Aeschengraben jouxtant le De-Wette-Park. Suivez-la et rejoignez la route cyclable nationale No 2 qui conduit jusqu’à la frontière allemande, à Weil am Rhein. Une fois en Allemagne, suivez la piste cyclable aménagée sur le trottoir de la Zoll Strasse/Colmarer Strasse et empruntez l’Alte Strasse. Arrivé au fleuve, tournez à droite et suivez la piste cyclable sur 900 m avant de prendre à gauche sur le pont pour gagner l’île du Rhin, où vous rejoignez la route cyclable No 979. Suivez-la pour revenir à Bâle et bifurquez sur la route No 7 pour regagner la gare de la ville de départ.

Les indications complètes se trouvent ici!

Pour les becs à sucre:

A travers champs, vers l’infini de l’Emmental, des biscuits en poches! Crédit: Kambly

Non, nous ne sommes pas sponsorisés. Mais cette boucle de 30 km au coeur de l’Emmental, de Langnau à Langnau, nous a vendu du rêve. Bien sûr les paysages verts, si verts, sont parfaitement helvétiques et romanesques. Mais ce qui emporte la palme, pour les accros au goûter à saveurs d’enfance, c’est la dégustation, à volonté, des quelques 100 variétés de biscuits, de la fabrique Kambly. Avec son idée de découverte à vélo, l’entreprise du Romand Oscar Kambly tombé amoureux d’une fille de Trubschachen, en 1910, remporte le 3e prix MILESTONE, prix le plus important dans le secteur du tourisme, dans la catégorie «Projet remarquable»..

Avant de partir

… sachez que vous trouverez la plupart de ces itinéraires et tant d’autres encore sur SuisseMobile, dans pléthore de magasins de cycles dont les communautés, souvent online, ne cessent de croître, via les sites de marques de vélos, ou encore via les offices du tourisme régionaux, qui offrent toujours plus régulièrement des idées de circuits autour de leur points d’intérêts. N’oubliez pas les ouvrages spécialisés, comme celui-ci.

Et aussi…

Le site du TCS est une mine d’informations, pour tout ce qui concerne la répartition du chargement, les pense-bêtes avant le départ et la sécurité en route. Sans compter les assurances, au cas où tout ne se passe pas comme prévu.

Bonne route!

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Conseils Environnement

Laver son auto sans polluer

Nettoyer son véhicule, c’est bien. Encore faut-il le faire proprement pour le bien de la nature. Florence Dapples, Cheffe de la Division Protection des eaux à l’Etat de Vaud nous explique pourquoi.

Nettoyer son véhicule en dehors des stations prévues à cet effet n’est pas sans conséquence pour l’environnement.

On parle souvent du «tout-à-l’égout» comme le moyen d’évacuer les eaux que nous avons utilisées et qui sont, de ce fait, souillées. Derrière cette idée, nous imaginons que, quels que soient les eaux ou les produits que nous déversons dans le réseau, ils sont acheminés vers une station de traitement et éliminés sans impact sur notre environnement. Mais attention, la notion de «tout-à-l’égout» est trompeuse.

Où vont les eaux?

Souvent, il n’existe pas qu’un seul réseau d’évacuation des eaux, mais deux. L’un pour les eaux usées, issues de notre vie quotidienne, qui sont acheminées vers les stations d‘épuration pour être traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Et l’autre, pour évacuer les eaux non polluées (eaux de pluie, drainages de nappes ou de sources), qui sont envoyées directement dans nos lacs ou cours d’eau, sans traitement.

Il est donc nécessaire d’être vigilant et d’éviter de déverser dans ces réseaux d’évacuation des eaux des lingettes (même biodégradables), médicaments, solvants, peintures, restes d’insecticides ou autres produits issus de nos activités de bricolage et de jardinage.

Où laver ma voiture?

Il en est de même lorsqu’on lave son véhicule. En effet, la charge organique provenant des produits de nettoyage – même ceux présentés comme biodégradables –, les poussières, le sable, la terre, des résidus de pneus, des hydrocarbures et des métaux lourds sont autant de polluants pouvant se retrouver dans les eaux de lavage.

Ainsi, le lavage d’un véhicule, à même la chaussée ou sur une place de parc privée qui n’est pas adaptée pour cela, va entraîner des déversements d’eaux polluées dans les eaux claires et, par conséquent, dans les cours d’eau ou les lacs récepteurs.

Image Pixabay

Ces pratiques sont contraires à la législation fédérale en matière de protection des eaux et sont donc interdites.

Ainsi, pour nettoyer son véhicule, il vaut mieux prévoir de se rendre dans une station de lavage en libre-service.

Autre lien

Sur son site internet, le TCS a également répondu à la question suivante: Ais-je le droit de nettoyer ma voiture sur ma propre place de parc? Sa réponse, ici.

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Conseils Loisirs Mobilité Société Tendance Voyage

 #vanlife: les astuces de Chloé et Sevan

Chloé, 29 ans, et Sevan, 34 ans, sont partis en novembre 2021 de Pont (Veveyse), pour explorer le monde à bord de leur Crafter. De leur mini-maison sur roues, transformée par leurs soins, ils nous aident à vous proposer quelques astuces de nomades aguerris.

Aujourd’hui, ils sont en Russie. Avant, il y a eu la Suisse, l’Italie, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Grèce, la Bulgarie, la Turquie, la Géorgie, l’Arménie, l’Iran, l’Irak, le Koweït, Les Emirats arabes unis, Dubaï, Oman, l’Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, l’Irak, la Turquie et la Géorgie. Plus de 62 000 km au compteur, pour quelques 19 mois de voyage.

On peut dire que ce couple passe désormais pour des experts dans la communauté grandissante des vanlifeurs. Comprendre ces nouveaux nomades qui font de leur quotidien dans un camion transformé un véritable style de vie.

Mais avant de quitter la Suisse et de tout lâcher pour un périple au long cours, Chloé et Sevan possédaient un premier van. C’était un T6 transporteur, toujours chez VW, dont ils avaient déjà aménagés eux-même l’intérieur. Ils partaient alors aux quatre coins de la Suisse, ou en Europe, pour des escapades de quelques jours.

Voici un petit florilège, enrichi par nos soins, de quelques trucs et astuces qui vous rendront la vie plus douce si vous avez la bougeotte!

Achat du véhicule

S’offrir un bus est un investissement. Et parfois un gouffre financier. Chloé et Sevan ont revendu leur premier van, personnalisé maison, afin de pouvoir investir dans un camion plus grand. Leurs critères essentiels? Pouvoir se tenir debout à l’intérieur, parvenir à créer une douche et obtenir assez d’espace de rangement pour transporter un équipement sportif conséquent.

Selon Michael Sterk, membre de TCS Camping, un van est un véhicule qui mesure environ 5 m de long, 2 m de large et 2 m de haut. Voici quelques exemples typiques de cette catégorie: Citroën Jumpy, Fiat Talento, Ford Transit Custom, Mercedes Classe V/Vito, Nissan NV300, Opel Vivaro, Renault Traffic, Peugeot Expert, Toyota Proace et VW T5/T6.

Voyant plus grand, notre couple de voyageurs a choisi un fourgon. Soit un véhicule qui mesure environ 5,50 à 6,50 m de long, 2 à 2,15 m de large et de 2,50 à 2,80 m de haut. Un Crafter du constructeur VW, dans leur cas.

Ils ont opté pour un véhicule neuf, le marché de l’occasion étant saturé.

Au rayon trucs et astuces, ils sont allés expliquer leur projet dans un garage et sont parvenus à obtenir une remise de près de 20’000 francs pour l’achat de leur nouveau bébé!

N’oubliez pas non plus que le TCS propose un service de test du véhicule d’occasion que vous convoitez!

Transformer son habitacle

Chloé et Sevan ont travaillé tous les jours pendant 5 mois et demi sur leur van pour aménager l’intérieur. Cabine de douche, lit, rangement, table et banc se transformant en lit d’appoint pour visiteur, système de caisses coulissantes, 8 au total, pour transporter leur 180 kg d’équipement sportif.

Nos deux experts ont déboursé près de 25’000 francs pour l’aménagement intérieur de leur nouvelle maison sur roue.

Ils ont appris sur le tas, en lisant des ouvrages de bricolages. Et en compilant des heures de tutos sur la plateforme YouTube.

Selon les sites spécialisés, aménager soi-même son van ou son fourgon peut demander facilement 300 heures ou plus, en fonction du niveau d’exigence que l’on a. Compter entre 10’000 et 20’000 francs minimum.

Et ne pas oublier de prévoir un lieu où pouvoir parquer le véhicule durant la phase de travaux de ce projet chronophage. Chloé et Sevan ont ainsi pu utiliser un atelier communautaire et les outils disponibles sur place. Il existe aussi des plateformes de troc ou de location d’outils, bien pratique pour économiser quelques sous!

Homologuer son véhicule

Pour tout ce qui a trait aux modifications apportées dans votre van ou fourgon, il faut se référer aux sites officiels des services automobiles helvétiques. Le plus clair sur la question étant le site neuchâtelois. Les règles sont fédérales et non cantonales.

Notre article en pages 4 et 5 de notre édition de mai, dans «ça roule», disponible en version e-paper, résume bien la problématique.

Pour Chloé, l’essentiel en termes d’aménagement était: «un chauffage de stationnement avec eau chaude (surtout pour l’hiver), une douche avec bac en inox, et dans le but d’être autonome, une bonne installation électrique reliée aux panneaux solaires ainsi que notre système de filtration des eaux.» Il n’y a eu aucun soucis au moment de faire expertiser le fourgon.

Etablir son camp de base

En Suisse, l’article 699 du Code civil dit: «Chacun a libre accès aux forêts et pâturages d’autrui et peut s’approprier baies, champignons et autres menus fruits sauvages, conformément à l’usage local, à moins que l’autorité compétente n’ait édicté, dans l’intérêt des cultures, des défenses spéciales limitées à certains fonds.»

Le camping sauvage n’est ainsi pas interdit par la loi. Les dispositions légales relatives au camping sauvage ou aux nuitées en camping-car en dehors des campings officiels sont définies au niveau cantonal. Et ce sont les communes qui ont le dernier mot!

Chloé et Sevan recommandent pourtant deux applications qu’ils utilisent pour trouver un terrain accueillant: Park4night et iOverlander, plus pratique pour les destinations hors Europe. Le TCS a dressé un petit memento des applications du même type, plutôt axée sur les campings officiels.

Voyager hors de l’Europe

Assurer son bus pour jouer au saute-frontière est essentiel. De nombreux pays exigent cette sécurité. Notre couple de voyageurs ont opté pour le carnet du TCS: un document douanier international qui couvre l’admission temporaire de véhicules à moteur dans plusieurs pays du monde. Renseignez-vous!

Et comme certaines zones du monde sont plus instables que d’autres, Chloé et Sevan recommandent de s’inscrire sur l’application du Département fédéral des affaires étrangères, en se méfiant tout de même du temps de latence entre les événements et les notifications qui parviennent aux voyageurs. Eux utilisent en parallèle l’application mysafetravel.

Se souvenir du meilleur

Et pour partager son carnet de route et se rappeler toutes les anecdotes et situations cocasses, rien ne vaut une communauté, de proches ou d’inconnus, qui vivent avec nous, par procuration les joies du voyage! Via les réseaux sociaux ou des applications spécialisées, le monde est infini, mais tient dans une poche!

Vous pouvez ainsi suivre Chloé, Sevan et leur chien Lucky, adopté au Monténégro, sur toutes ces plateformes:

Polarsteps: Onerideaway

Instragram: Oneride_away

Facebook: Onerideaway

Site internetwww.onerideaway.ch

Bons plans

Le TCS Genève part explorer Lucerne le week-end du 9 au 11 juin 2023. Préparez votre van ou camping-car et rejoignez-le. Infos et inscription ici.

Le TCS Camping Club Vaud organise des sorties tout au long de l’année. Infos et inscription ici.

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30 km/h Vaud Droits

30 km/h: zone n’est pas limitation!

Michèle Meylan, avocate-conseil du TCS Vaud et auteure, à tour de rôle, de la chronique Vaud Droits dans le journal ça roule !

Nos villes et villages comprennent de plus en plus de zones 30, à distinguer du cas où la vitesse est limitée à 30 km/h. Pour s’y retrouver, il est toujours utile de rappeler les règles les plus importantes qui s’appliquent.

Pour savoir si nous sommes dans une zone 30 ou sur une route limitée à 30 km/h, il faut tout d’abord se fier à la signalisation.

Le panneau rond cerclé de rouge avec la mention 30 indique que le tronçon est limité à 30 km/h. Ce type de limitation de la vitesse usuelles – en l’occurrence fixé ici à 30 km/h – reste valable jusqu’au prochain panneau de fin de limitation (panneau gris) ou introduisant une autre limitation de vitesse, mais au plus tard à l’intersection suivante.

Sur le tronçon soumis à la limitation de vitesse à 30 km/h, la dérogation apportée aux règles générales sur la circulation est en principe restreinte à la seule vitesse du conducteur.

La zone 30 est quant à elle introduite par un panneau rectangulaire blanc avec la mention «zone 30». Elle couvre un périmètre entier dans lequel des règles spécifiques propres à la zone 30 s’appliquent.

L’aménagement de la chaussée qui doit en principe être traité de façon homogène dans la zone 30 constitue un indice pour vous rappeler que vous n’avez pas encore croisé le panneau marquant la fin de la zone.

Très souvent, le marquage et le traitement de l’urbanisme sont sensiblement adaptés. Les zones 30 sont par exemple ponctuées de pots de fleurs imposants ou de plots d’évitement, les espaces piétons pouvant aussi être élargis par le marquage au sol.

La zone 30 introduit un régime spécial plus étendu avec plusieurs règles particulières qui porteront non seulement sur la vitesse à respecter mais aussi sur le partage et sur l’aménagement de la chaussée. Dans ce cas, vous pénétrez dans une véritable zone, à savoir plusieurs tronçons soumis à des règles propres.

«Les règles relatives à la zone 30 reviennent à introduire dans la loi, et par ricochet sur la route, un régime spécial plus étendu que la seule limitation de vitesse.»

Michèle Meylan, avocate-conseil du TCS Vaud

Dans la zone 30, les conducteurs sont tenus de circuler d’une manière particulièrement prudente et prévenante. Sauf réglementation plus spécifique, la priorité de droite prévaut. Un usage mixte de la chaussée est favorisé. En zone 30, les véhicules qui doivent accorder tous les égards nécessaires aux autres usagers sont cependant prioritaires (les piétons seront prioritaires dans la zone de rencontre, là où la vitesse est réduite à 20 km/h). Cette mixité des usages de la zone 30 a aussi pour conséquence une absence de passages pour piétons (hormis des cas exceptionnels). Le piéton reste ainsi libre de traverser où il veut dans la zone 30 mais il doit toutefois céder la priorité aux véhicules.

Que vous soyez piéton ou conducteur, pensez à l’avenir que la zone 30 ne se limite pas à une question de vitesse.