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Conseils Mobilité Société

Se mettre au numérique, pour ne pas rester à quai!

S’acheter un billet à l’automate pour voir du pays? Un réflexe bientôt archaïque. Quelques pistes pour ne pas être largué par le virage au tout numérique!

La direction des MBC, les transports de la région Morges-Bière-Cossonay, pensait supprimer ses derniers distributeurs de billets d’ici à l’été 2023. Les utilisateurs ne les plébiscitent plus vraiment? Exit, les machines, bienvenue aux seuls tickets numériques! Ce sont d’ailleurs ces sésames virtuels qui devraient remplacer les bons vieux automates à l’horizon 2035, selon L’Alliance SwissPass, organisation faîtière de la branche des transports publics.

Voilà le point de départ de notre article dans notre magazine d’avril, à lire en page 4 et 5. Or les MBC ont dû faire machine arrière. Face aux oppositions, ils suspendent momentanément le passage au tout numérique. Car si tout le monde s’accorde sur la présence désormais incontournable du digital dans la société, sauter le pas n’est pas forcément inné.

Un pont au-dessus du fossé numérique?

Et parmi les plus vite déstabilisés: les seniors. Consultée par les MBC au moment de la création de leur application de transport, l’association Pro Senectute est une spécialiste de la problématique du fossé numérique dans lequel peuvent chuter les plus âgés.

Dans son étude Digital Senior, parue en 2020, l’association explique que 74% des seniors sont pourtant désormais en ligne. Soit quasiment le double depuis 2010. Deux tiers des personnes interrogées possèdent aujourd’hui une tablette ou un smartphone. La fracture numérique s’est ainsi déplacée et se situe à 80 ans.

Le chiffre est réjouissant, mais posséder l’outil ne signifie pas encore savoir s’en servir! Alors pour tous ceux qui ne veulent pas rester à quai, Pro Senectute et ses partenaires proposent différents types d’ateliers, cours et conférences. Seul pré-requis, posséder une tablette ou un téléphone.

En 2022, l’antenne vaudoise de l’association a organisé 41 permanences numériques, dans 15 villes du canton, avec 477 accompagnements. Soit une moyenne de 12 personnes par permanence. 

«En 2023, nous avons pour objectif d’organiser 50 permanences sur le territoire vaudois», annonce, enthousiaste, Véronique Garcia, Responsable Unité Action sociale régionale.

Toutes sortes de thématiques sont abordées: prise en main et fonctions de base, utilisation des réseaux sociaux, photos et vidéos, stockage des données, données mobiles et/ou utilisation du wifi, etc. Et bien entendu, l’utilisation d’une tablette ou d’un smartphone pour le transport et plus particulièrement la prise en ligne de billets!

Bienvenue en classe!

Voici les dates des permanences numériques à l’agenda dans le canton jusqu’à fin juin. Les seniors peuvent se rendre, à toute heure, durant la tranche horaire prévue:

Permanence numérique – Prilly16.03.2314h – 17h
Permanence numérique – Le Sentier05.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Lausanne06.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Crissier06.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Vevey06.04.2314h – 16h
Permanence numérique – Rolle21.04.2315h – 17h
Permanence numérique – Chavornay24.04.2314h – 17h
Permanence numérique – Yverdon-les-Bains04.05.239h15 – 12h
Permanence numérique – Echallens04.05.2313h30 – 17h
Permanence numérique – Bussigny10.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Echallens15.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Lausanne16.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Morges25.05.239h – 12h
Permanence numérique – Le Vaud25.05.2314h – 17h
Permanence numérique – Crissier01.06.2314h – 17h
Permanence numérique – Chavornay07.06.2314h – 17h
Permanence numérique – Le Lieu08.06.2314h – 17h

Les MBC et Pro Senectute organisent également deux permanence spéciales transports publics, les 4 avril et 7 juin (de 14 h à 16 h, Banque Raiffeisen, Place de la Gare 1, 1110 Morges). Les seniors qui ont besoin d’un appui pour réaliser une opération comme acheter un billet ou consulter l’horaire en ligne sur leur smartphone peuvent venir y poser des questions.

Pour un soutien sur un réseau de transport moins local et plus global, Pro Senectute collabore également avec les CFF. Les ateliers durent 2 heures et portent sur l’utilisation de l’application CFF Mobile. Ces ateliers se font sur inscription. On peut le faire ici.

  • Lausanne le 18 avril de 14 h à 16 h
  • Morges le 3 mai de 14 h à 16 h
  • Rolle le 9 mai de 14 h à 16 h
  • Rennaz le 7 juin de 14 h à 16 h
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Dans le rétro Mobilité Tendance

En 1953, Yverdon est à la pointe de la mobilité durable

Le 30 septembre 1953, l’inauguration des gyrobus attire la foule sur la place Pestalozzi à Yverdon-les-Bains. Crédit: Reproduction du Ciné-journal Suisse du 09.10.1953, tiré des Archives fédérales, Cinémathèque suisse.

Il y a 70 ans, la Ville du Nord vaudois devenait la première au monde à se doter de gyrobus. Ces véhicules étaient capables de transporter les usagers sans l’aide d’une ligne électrique. Plongez dans l’aventure de ces bus publics grâce à des images d’époque.

En ce 30 septembre 1953, Yverdon-les-Bains entre dans l’histoire de la mobilité durable. L’inauguration de deux gyrobus attire la foule sur la place Pestalozzi. Le Journal d’Yverdon ne manque pas de le souligner: c’est un événement mondial qui se joue ce jour-là dans la ville du Nord Vaudois.

Testé depuis un peu moins de trois ans dans les rues du chef-lieu, ce nouveau mode de transport entre officiellement en service.

C’est la première fois qu’un bus électrique peut transporter des passagers à son bord sans dépendre d’une ligne de contact. Développés par la société schwytzoise Oerlikon, ces véhicules sont propulsés par un moteur dont l’énergie est fournie par un «volant d’inertie», un disque d’une tonne et demie, lancé à très grande vitesse. D’autres villes – Bienne, Gand en Belgique ou Leopoldville au Congo belge – emboitent le pas à Yverdon.

Iconique, ce nouveau mode de transport place Yverdon à la pointe de l’électromobilité.
Crédit: Collection du Musée d’Yverdon et Région © Musée d’Yverdon et Région

Brève aventure

«Spectacle inédit» pour beaucoup, relève le Journal d’Yverdon, la recharge du gyrobus est suivie «avec une extrême attention».

Fascinante en ce jour de fête, l’opération va vite faire déchanter les usagers. Elle nécessite de fréquents arrêts de trois à quatre minutes afin de recharger le volant d’inertie. Les bus n’offrent en effet qu’une autonomie de 6 km.

La recharge des gyrobus nécessite de fréquents arrêts de trois à quatre minutes qui rendent la desserte peu attrayante. Crédit: Reproduction du Ciné-journal Suisse du 09.10.1953, tiré des Archives fédérales, Cinémathèque suisse.

À cet inconvénient de taille s’ajoute le fait que la ligne qui aboutit à Grandson ne dessert pas la gare d’Yverdon. Les usagers s’en désintéressent rapidement. La météo rigoureuse du Nord vaudois achève de plomber l’aventure: particulièrement froid, l’hiver 1956 est marqué par des avaries en série. Trois ans après leur lancement officiel, les gyrobus péclotent et la société qui les exploite est en grande difficulté. En 1960, ils sont définitivement mis sur la touche au profit de trois autocars Saurer.

Reste toutefois la fierté pour la cité d’avoir été pionnière en matière d’électromobilité. Et comme l’histoire aime se répéter, Yverdon vient de remettre ça: depuis le 10 décembre 2022, des bus d’un genre nouveau desservent la ligne 602, qui relie Montagny au technopole Y-Parc, via l’hôpital et la gare d’Yverdon. La société TRAVYS vient de mettre en circulation quatre bus électriques. Leur particularité? Ils fonctionnent sur batterie et n’ont donc pas besoin de ligne de contact pour se déplacer. La compagnie du Nord Vaudois est la première en Suisse romande à s’équiper de tels véhicules.

Vers notre article papier sur cette nouvelle desserte, ici.

L’aventure du gyrobus aura duré moins de sept ans à Yverdon-les-Bains. Crédit: Collection du Musée d’Yverdon et Région © Musée d’Yverdon et Région

Le canton de Vaud, à l’avant-garde

En matière de mobilité durable, le canton de Vaud a régulièrement été à l’avant-garde: le deuxième tramway électrique au monde circule dès 1888 entre Vevey et Chillon et Lausanne possède l’un des plus anciens réseaux de trolleybus encore en service au monde, déployé en 1932.

Chemin de fer – Musée Blonay – Chamby détaille l’histoire incroyable de ce tramway électrique, ici.

Texte: David Genillard

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30 km/h Mobilité Politique

Limitation de vitesse: lever le pied se généralise!

Le Conseil d’Etat vaudois a trois mois pour répondre à une pétition demandant le retour à un 50 km/h de jour comme de nuit. Tour d’horizon du 30 km/h, thème autant clivant qu’à la mode!

Hâtez-vous lentement! On n’aura jamais autant parlé de limitations et de réduction de vitesse de trafic que ces derniers mois. Le sujet est sur toutes les lèvres et dans toutes les oreilles: un bourdonnement incessant presque aussi présent que le ronron des nuisances sonores aux abords des routes!

Comment ça a commencé?

En 2017, le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne lancent un essai pilote d’abaissement de la vitesse à 30 km/h de nuit. On ralentit sur les avenues de Beaulieu et Vinet, dans le chef-lieu vaudois. Encourageants, les résultats sont présentés en août 2019. S’en suivent une consultation, une mise à l’enquête puis un recours, débouté.

En septembre 2021, Lausanne devient la première ville de Suisse à généraliser le 30 km/h, sur tous ses grands axes, entre 22h et 6h du matin. Soit près de 60 kilomètres de voirie urbaine, à emprunter désormais au pas, ou presque, à l’heure où les poules sont couchées. Comment a-t-on choisi le périmètre d’application? En ciblant la densité de la population aux endroits où les dépassements de valeurs limites du bruit ont été constatés. Le seuil fixé est de 200 habitants/km. En tout, quelque 33’000 riverains bénéficient directement de la mesure.

Depuis, plusieurs communes ont décidé de rejoindre la tendance et de passer aux 30km/h de nuit. Vevey et Vich l’appliquent déjà. Cossonay, Cugy, Montreux, Denges, Pully, Prilly, La Tour-de-Peilz et Payerne ont déposé une demande en ce sens.

Et aujourd’hui?

La ville de Lausanne ne s’arrête pas là. Le Plan directeur de Lausanne prévoit de généraliser le 30 km/h, en journée maintenant, dès 2030. Qu’est-ce que ce plan directeur? «C’est un outil de planification qui regroupe 80 principes et 320 mesures pour gérer et développer le territoire communal, a indiqué, sur les ondes de la RSR, le conseiller Valéry Beaud. La mesure la plus contestée par la minorité est celle d’étendre le 30 km/h sur toute la journée.» Forcément! La mesure devient alors plus contraignante, le trafic étant plus dense et la circulation fortement entravée.

Il existe des nuances d’usage et de réglementation entre les zones 30 et l’abaissement de la limitation de la vitesse à 30km/h sur un tronçon de rue.

Évidemment, un tel programme ne pouvait faire l’unanimité. Les opposants souhaitent que la limitation de vitesse reste une exception, cantonnée aux quartiers résidentiels. Une pétition munie de 840 signatures a ainsi été déposée le mardi 31 janvier 2023, à Lausanne.

Son objet? Un retour en arrière, au temps béni du 50 km/h en ville, de jour comme de nuit. L’occasion de constater le clivage total que provoque la thématique. Les députés vaudois ont finalement appuyé la pétition par 68 voix contre 66 et une abstention. Le texte, non contraignant, est renvoyé au Conseil d’Etat qui devra y répondre dans un délai de trois mois.

Ailleurs aussi, on freine!

C’est que ces décisions sont avant tout éminemment politiques. Et fort suivies: les villes s’emboîtent le pas, se surveillent et se copient! Si Lausanne décide de ralentir le trafic diurne et nocturne de façon globale, elle suivrait ainsi le calendrier de Zurich et de Genève. Elles aussi tablent sur un passage au 30 km/h généralisé en 2030. A Paris, c’est déjà le cas depuis le 30 août 2021.

Pourquoi cet effet de mode?

Parce que le bruit tue! En Suisse, le vacarme du trafic routier constitue la source de nuisance sonore la plus importante. C’est la responsabilité du Canton et des communes de lutter contre cette pollution. Pour soutenir leurs actions, la Direction générale de la mobilité et des routes se basent sur un assortiment de plusieurs législations.

La loi sur la protection de l’environnement enjoint les autorités concernées à limiter les mesures prises à la source. Et à agir de façon préventive. Selon l’interprétation du Canton. l’Ordonnance sur la protection contre le bruit contraint à privilégier les stratégies qui empêchent ou réduisent la formation du bruit.

Des jurisprudences du Tribunal fédéral tendent également à voir dans la réduction de vitesse le meilleur moyen de lutter de façon proportionnée contre le bruit.

Plus faciles à installer que des revêtements phonoabsorbants, le remplacement des fenêtres des riverains ou l’érection de murs anti-bruits, ces simples panneaux d’indicateur de vitesse ont aussi l’avantage d’être moins onéreux et démontables en cas d’obsolescence.

Un principe gagnant-gagnant, en termes de rapport coût/ efficacité, somme toute!

Un problème de santé publique

C’est que le bruit est un fléau urbain. Source de stress, de fatigue et de maladie, il provoque non seulement des effets physiologiques, psychiques et sociaux mais se répercute aussi sur l’économie. Via la perte de la valeur immobilière des immeubles, les coûts de la santé ou le budget des protections anti-bruits. Or l’argent est bien souvent le nerf de la guerre.

L’étude GeoLaus, démarrée en 2015,  a réussi à démontrer un lien entre le lieu de vie des personnes souffrant de somnolence diurne et la pollution sonore nocturne due au trafic routier et ferroviaire. L’Étude Sirene parvient, elle, aux conclusions qu’en Suisse, parmi les 20’000 décès par an consécutifs à des problèmes cardiovasculaires, 500 sont dus au bruit, soit deux fois le nombre de morts par accident.

La diminution de la vitesse a un impact significatif sur la perception du bruit. Passer de 50 à 30 km/h amène une diminution de la puissance sonore du trafic de l’ordre de 2 à 3 décibels. Pour imager, c’est comme si on entendait le bruit de deux fois moins de voitures.

Pour ou contre: la guerre des gangs!

Sans surprise, droite, gauche, et lobbys s’affrontent à grands renforts d’arguments chocs.

Concernant la généralisation du 30 km/h lausannoise, de jour comme de nuit, L’UDC et le PLR avancent que cette limitation de vitesse pénalise cruellement les commerçants, vide le centre-ville, entrave le fonctionnement des services d’urgence et font de l’automobiliste un paria.

Lire à ce sujet notre article sur l’alarme lancée par les pompiers volontaires, ici.

La gauche, dans sa majorité, estime que la mesure est un compromis logique d’amélioration de la qualité de vie, de réappropriation de l’espace public par les habitants. Voire même une question de sécurité. En cas d’accident, un piéton a six fois plus de chances de survivre si la voiture roule à 30 km/h plutôt qu’à 50. L’Union des villes suisses, qui regroupe 129 localités du pays, aimerait même étendre la limitation de vitesse à 30 km/h dans toutes les agglomérations. Un 30 km/h pour tous, tout le temps.

La musique d’avenir…

La discussion sur le coup de frein comme perspective d’avenir a encore de beaux jours devant elle. Car si le débat était jusqu’alors porté principalement par le thème du 30 km/ h en ville, les autorités examinent et testent maintenant la réduction de vitesse hors localité.

Notre article papier «On freine hors des villes», présente ainsi une phase test d’abaissement de la vitesse de circulation de 80 à 60 km/h, à Aigle, Assens et Saint-Cergue.

Lien vers cet article, ici.

Si la mesure devait se révéler positive et implémentée, 23 kilomètres de routes cantonales vaudoises seraient concernées.

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Mobilité Société

Conduire, c’est permis avec une mobilité réduite

Crédit Pat Whelen

Dans le canton, les personnes à mobilité réduite sont confrontées à bien des démarches administratives pour obtenir leur permis de conduire. Sofia Gonzales, jeune athlète paralympique, nous raconte son expérience.

Il y a tout d’abord la question du véhicule adapté, puis le fait que le canton de Vaud compte très peu de moniteurs spécialisés. Sans compter que la plupart des élèves-conducteurs à mobilité réduite ne peuvent pas se perfectionner en roulant avec des proches.

Le Service des automobiles et de la navigation a donc publié un fascicule qui explique toutes les étapes. Pour le télécharger, c’est ici

Le témoignage de Sofia Gonzales, athlète vaudoise paralympique

Crédit Sofia Gonzales

Sofia Gonzales nous le dit, elle aurait bien aimé savoir dans quoi elle s’embarquait au moment de passer son permis de conduire. «J’habite dans la région de Vevey, mes amis ont pu faire leurs cours de conduite avec le moniteur de leur choix et conduire ensuite avec leurs parents, les week-ends, pour se perfectionner. Moi, pas du tout!». Sofia Gonzales, athlète de haut niveau en saut en longueur, assume pleinement sa différence, elle qui a dû être amputée de sa jambe droite peu après sa naissance. La jeune femme, également passionnée de danse, en jouait avec grâce lors de la dernière Fête des Vignerons à Vevey, dans le rôle de la Messagère.

Un changement de pédale à gauche

Pour son permis de conduire obtenu l’an dernier, Sofia Gonzales, 21 ans, la partie théorique a été la partie la plus facile. «Premier problème, je n’avais pas de véhicule adapté pour moi pour commencer les cours de conduite. C’est une discussion que j’ai eue avec mes parents, sur le fait d’adapter ou pas la voiture familiale. J’ai aussi envoyé mon dossier au SAN et c’est là que j’ai appris que je devais avoir un moniteur spécialisé. Pour que je puisse conduire, l’adaptation du véhicule n’est pas très lourde. Il s’agit seulement d’un changement de pédale, à gauche. Et je ne peux conduire que des véhicules automatiques. Le mien a un système pour activer ou désactiver la pédale de l’accélérateur à droite. Ainsi, mes parents ou mes amis peuvent prendre le volant si nécessaire».

Trouver le bon moniteur

Mais reprenons depuis le début, avec la recherche du moniteur spécialisé. «Cela a été un peu difficile que dans ma région, beaucoup de moniteurs d’auto-école étaient disponibles. Mais moi, j’ai dû aller à Lausanne, ce qui me prenait beaucoup de temps en déplacements. Avec le sport, j’avais un emploi du temps déjà bien chargé. C’était une contrainte supplémentaire. Il y a déjà peu de moniteurs spécialisés. Mais pourquoi n’est-il pas possible d’en avoir un dans chaque région du canton?»

Sofia Gonzales a fait sa formation avec Marc Belloteau, avec la découverte de la circulation de la ville de Lausanne. «Les cours ont été incroyables, il m’a beaucoup soutenue pour les démarches, il avait des contacts en prévision du véhicule qu’on voulait adapter. J’ai fait beaucoup d’heures avec lui, parce que je ne pouvais pas conduire avec mes parents. L’assurance AI a pris en charge quelques cours, mais oui, cela a été un investissement financier conséquent», continue la jeune Vaudoise.

Lire l’article papier avec l’interview de Marc Belloteau, ici.

Il y a déjà peu de moniteurs spécialisés, mais pourquoi n’est-il pas possible d’en avoir un dans chaque région du canton?

Sofia Gonzales

Tout le processus a pris un an pour elle, et «cela a été très long aussi pour l’adaptation du véhicule, notamment avec les démarches avec l’assurance», relève-t-elle.

Un permis important pour son indépendance

Quel bilan tire-t-elle de cet apprentissage? «C’était très important pour moi de pouvoir conduire, pour mon indépendance. Je peux aller à mes entraînements, prendre mes prothèses de sport dans le coffre, c’est plus facile». Sofia Gonzales est aujourd’hui une conductrice épanouie: «j’adore conduire et je conduis même très bien».

Sofia Gonzales étudie actuellement à Londres en vue d’un Bachelor médias et communication.

Pour suivre sa carrière. c’est ici

Pour découvrir son site personnel, c’est ici

Situation de handicap après l’obtention du permis

Le-la titulaire d’un permis de conduire se retrouvant en situation de handicap définitif est tenu d’en aviser l’autorité compétente dans les 14 jours, accompagné d’un rapport médical.

Etapes à suivre pour l’obtention d’un nouveau permis de conduire

  • Transmission à l’autorité d’un certificat médical mentionnant le handicap définitif de la personne
  • Traitement et analyse du dossier par le Service des automobiles et de la navigation (SAN)
  • Décision d’aptitude à la conduite avec conditions liées à la situation de handicap
  • Adaptation à la conduite avec un moniteur de conduite spécialisé
  • En fonction du handicap, une course d’essai sera effectuée par un expert de la circulation (une autorisation de conduire avec indication des conditions particulières sera remise)
  • Dès la réussite de la course d’essai, le permis de conduire, contenant les restrictions, sera délivré.

Le SAN indique qu’il peut y avoir un délai d’un mois pour le traitement du dossier.

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Mobilité Politique

Une aide cantonale pour la mobilité d’entreprise

En octobre dernier, le canton de Vaud a lancé une campagne de sensibilisation à l’intention des entreprises. Objectif: diminuer les émissions carbone pour tout ce qui concerne leur mobilité, afin de préserver l’environnement et de diminuer les embouteillages sur les routes.

Crédit photo: Yann Gar

Jusqu’au printemps 2023, le Canton offre une séance de conseil, d’une valeur de 1300 francs pour encourager les entreprises à faire le point sur leur mobilité. Il s’agit d’une mesure concrète découlant du Plan climat accepté par les députés vaudois l’année dernière.

Le logo de la campagne. Crédit Canton de Vaud

Faire baisser les émissions carbone

Actuellement, «la mobilité représente 40% des émissions carbone du canton», indique l’administration dans un communiqué.

Cette campagne est une manière de développer d’autres manières de se rendre au travail, moins centrées sur les voitures thermiques. Il s’agit également de diminuer les déplacements, dans la mesure des possibilités des entreprises. Certaines d’entre elles perçoivent cette campagne comme une possibilité de changement concernant la culture d’entreprise. Elle est aussi un point d’amélioration de la santé du personnel.

La responsable de la politique à la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie confirme d’ailleurs que cet engagement a suscité l’adhésion de bon nombre d’entreprises. De plus, en partenariat avec le canton de Genève, les responsables des plans de mobilité dans les entreprises ont la possibilité de suivre une formation.

Pour des déplacements professionnels durables, les plans de mobilité doivent devenir une normalité

Nuria Gorrite, conseillère d’Etat vaudoise, en charge du Département de la Culture, des Infrastructures et des Ressources humaines

Des retours positifs

Ces plans de mobilité font partie du quotidien de la Ville de Nyon depuis 2008. Avec un résultat probant: «les déplacements domicile-travail des collaborateurs, réalises en mobilité individuelle, ont diminué de près de 15% au profit des mobilités actives et partagées», a expliqué Roxane Faraut, Municipale à Nyon, lors de la présentation devant les médias. Madame Faraut est en charge du Service des Infrastructures et de la Sécurité publique.

Prochaines étapes

L’Administration vaudoise prévoit de déployer un plan de mobilité durant la législature en cours. D’ici là, les collaborateurs de l’Administration cantonale vaudoise sont sensibilisés et encouragés à modifier leur mobilité.

Le communiqué de presse sur la mobilité d’entreprise durable est à lire ici

Les informations pratiques pour les entreprises sont ici

Témoignage de la Ville de Nyon:

Tous les témoignages ici

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Mobilité Politique

Double surprise autour du chantier du Grand-Pont

Le Grand-Pont, dans son état en octobre 2022. Crédit: Service du cadastre de la Ville de Lausanne

Dès le 3 décembre, l’ouvrage rénové redeviendra accessible. Contre toute attente, il le sera aussi aux automobilistes. Une décision aux airs de concession envers les commerçants, qui restent inquiets pour le futur.

Le défi était immense. Pourtant, la Ville de Lausanne l’a relevé. Après dix mois de travaux, la rénovation du Grand-Pont est achevée. Un gigantesque chantier terminé dans les temps et dans le budget annoncé, soit 11,5 millions de francs.

Mais ce qui a sans doute surpris plus d’un, c’est sa réouverture à toutes les mobilités, y compris au trafic individuel motorisé.

De quoi on parle

Faisons un petit rappel historique pour comprendre la situation.

Une inspection réalisée en 2020 révèle que le Grand-Pont, construit en 1844, a besoin d’une cure de jouvence. Celle-ci doit viser notamment à pallier la présence de dégradations de l’ouvrage, ainsi qu’une étanchéité défectueuse. Elle permettra également la mise en place de garde-corps conformes aux exigences actuelles en la matière.

Afin de réaliser correctement ces travaux, la Ville annonce que l’ouvrage n’accueillera plus aucune mobilité dès le 17 janvier 2022.

La Ville espère terminer le chantier en 10 mois. Elle promet aux commerçants la réouverture de l’ouvrage pour les Fêtes de fin d’année.

Quelles solutions?

Reliant Saint-François à Bel-Air, c’est peu dire que le Grand-Pont se présente comme un axe cardinal de la mobilité lausannoise. L’annonce de sa fermeture laisse donc craindre le pire chez les automobilistes et chez les usagères et usagers des transports publics.

Bien consciente de l’impact de ce chantier, la Ville de Lausanne annonce donc en même temps la mise en place de mesures d’accompagnements pour toutes les mobilités.

Vers le page internet de la Ville de Lausanne consacrée à ce chantier pharaonique.

La fin des voitures?

Quelques mois plus tard, le chantier du Grand-Pont bat son plein. Et force est de constater que ce n’est pas le chaos routier à Lausanne.

De quoi réjouir Florence Germond qui voyait justement une occasion de transformer cette fermeture forcée un «petit laboratoire de travail pour les futurs enjeux de la mobilité à Lausanne », comme l’écrivait le journal Le Temps, en janvier 2022.

Il n’en fallait pas plus aux Parti socialiste, Verts, Ensemble à Gauche et Vert’libéraux pour s’entendre et demander que l’axe reste définitivement fermé aux automobilistes, scootéristes et motards. Ensemble, ils déposent en mai un postulat allant dans ce sens.

Une idée qui n’est en soi pas nouvelle. C’est en effet ce que prévoit le plan de mobilité lié à la mise en service du tram Lausanne-Renens et l’utilisation optimale des bus dits à haut niveau de service.

Garder le Grand-Pont inaccessible aux voitures à la fin des travaux devrait éviter de faire revenir ce trafic pour le bannir à nouveau quelques années plus tard.

«Le Grand-Pont doit être uniquement accessible aux bus, véhicules d’urgence, vélos et piétons», explique ainsi le socialiste Samuel de Vargas, dans le journal 24heures.

Quant à l’impact que cette mesure pourrait avoir sur les commerces du centre-ville, il n’est pas à craindre: «Seuls 25% des voitures qui passent sur cet axe s’arrêtent à Lausanne», rappelle le socialiste.

Et la gauche lausannoise, appuyée donc des Vert’libéraux, d’évoquer aussi la réduction du bruit depuis à la fermeture de l’ouvrage.

Un appel au débat

Interviewé alors dans le journal Le Temps, Xavier de Haller, conseiller communal PLR et président de la section vaudoise de l’Automobile Club Suisse, ne balaie pas la proposition. Pourquoi pas un centre-ville prioritairement piéton, dit-il. Mais selon lui, il faut un «concept global d’accessibilité au centre-ville, car aujourd’hui la mobilité implique le transport individuel motorisé, pour des raisons économiques et sociales. À notre sens, il y a de la place pour tous les modes de transport».

Ce que regrette l’avocat dans tout ceci, c’est surtout d’avoir «l’impression que la gauche avance masquée, en grappillant au coup par coup une rue après l’autre. Officiellement, elle annonce vouloir bannir les véhicules thermiques d’ici à 2030, mais dans les faits, ce sont tous les véhicules individuels qu’elle veut voir disparaître. Ayons un débat là-dessus!», suggère-t-il.

Après 10 mois de travaux

Nous sommes au début du mois de novembre. La Municipalité annonce la fin du chantier et la réouverture du Grand-Pont à la circulation le 3 décembre. Une bonne nouvelle et une première surprise pour les habituels usagers et usagères du Grand-Pont, tant l’ampleur des travaux était exceptionnelle.

Le chantier

Après dix mois de travaux, le Grand-Pont connaît effectivement une seconde jeunesse.

Les interventions menées sur cet ouvrage ont permis de remédier aux dégradations du temps. Le tablier du pont a été démoli, permettant notamment de régler les importants problèmes d’étanchéité.

Les maçonneries ont été traitées et les garde-corps remis à neuf dans le respect de l’esprit de cet ouvrage historique, de même que les mâts de drapeaux et l’éclairage public dont la consommation d’énergie a été réduite de près de 75%.

Succès pour les mesures d’accompagnement

Concernant les mesures mises en place pour accompagner les usagères et usagers, un monitoring indique qu’elles ont fait leurs preuves, assure la Ville.

Elles ont permis à la mobilité piétonne, aux cyclistes, aux bus et au trafic individuel motorisé de continuer de façon fonctionnelle et sécuritaire pendant toute la durée des travaux.

Les aménagements cyclables sécurisés créés sur le pont Chauderon et l’avenue Jules-Gonin ont quant à eux permis une augmentation du passage des vélos de 37 %.

Crédit Plates-Bandes communication

Enfin, les aménagements piétons ont facilité les déplacements à pied, avec une appropriation forte et rapide des nouvelles traversées, à l’exemple de celle établie aux Terreaux, qui comptabilise quelque 4’000 passages par jour.

La passerelle provisoire construite quasi parallèlement au Grand-Pont a permis quant à elle le cheminement de près de 13’600 personnes par jour, avec des pics à plus de 17’000 personnes pour certains jours du printemps.

Cet ouvrage, qui surplombe toujours la Place Centrale aujourd’hui, sera démonté en janvier 2023.

A gauche, la passerelle réservée exclusivement aux piétons, et à droite, le Grand-Pont en chantier.

Bilan positif pour les tl

Concernant les Transports publics lausannois, le bilan est également positif.

«Pendant la fermeture du Grand-Pont, les bus ont eu davantage d’espace, notamment pour tourner à Chauderon, nous explique ainsi Christophe Jemelin, membre de la direction des tl, responsable de l’unité Développement de l’Offre. Nous avons aussi testé des lignes prolongées ou des lignes transversales, et cela a bien fonctionné. Par exemple, la ligne 21, qui va de la gare de Lausanne au Centre patronal, fait de très bons chiffres, en termes de fréquentation. Nous allons donc conserver ce parcours, et c’est même la première fois que nous avons reçu des lettres de clients et d’entreprises, inquiets du caractère temporaire de ce parcours. Nous avons pu les rassurer en leur disant que cette ligne restera ainsi.»

Crédit Plates-Bandes communication

Le «réseau Grand-Pont», déployé durant toute la période de fermeture, a donc mis en avant certaines opportunités, permettant aux tl de renforcer leur offre à partir du 3 décembre.

Toutes les informations utiles concernant ce nouveau réseau peuvent être consultées directement sur l’application tl, en ligne ou auprès des centres clientèles des tl.

Réouverture provisoire aux voitures

Venons-en aux automobilistes. Le 10 novembre, la Municipalité de Lausanne annonce la réouverture de l’ouvrage pas uniquement aux transports publics, mais également au trafic motorisé individuel. Alors que les automobilistes pouvaient légitimement craindre de ne plus pouvoir rouler sur le Grand-Pont une fois celui-ci rénové, c’est donc une autre bonne surprise.

«Les véhicules motorisés pourront à nouveau tourner à gauche depuis le pont Chauderon en direction de l’avenue Jules-Gonin dès le 12 décembre», explique aussi la Municipalité.

Ces mesures sont toutefois provisoires: «Avec l’arrivée du tram et des bus à haut niveau de service, il était prévu depuis plusieurs années que le Grand-Pont soit dès lors réservé aux transports publics, aux vélos et piétons pour des raisons de capacités notamment», nous rappelle Florence Germond.

La durée de ces mesures dépendra donc des discussions en cours et en lien avec la procédure du tram.

Pourquoi?

Mais alors pourquoi cette réouverture provisoire? Dans son article intitulé «Le dessous du retour des voitures sur le Grand-Pont», le journal 24heures donne sa réponse.

Pour le journaliste, cette décision apparaît comme une concession faite aux commerçants: «Car en vérité, les considérations écologiques, notamment liées au Plan climat lausannois, ou idéologiques n’ont pas pesé lourd dans la décision de rouvrir le Grand-Pont aux voitures», écrivait ainsi le journal 24heures. Et de citer la municipale Florence Germond, qui admettait: «Il s’agit de gestes de bonne volonté, ou de bonne amitié, des autorités envers les commerçants.»

«Lausanne est en effet en pleines négociations avec des milieux économiques qui, par leur opposition à la suppression de la rampe Vigie Gonin, bloquent les travaux du dernier tronçon du tram jusqu’à la place de l’Europe», précisait le journaliste.

La municipalité expliquait ensuite à notre confrère être en pleine discussion avec les commerçants «afin de trouver un accord qui conduirait à la levée de leur opposition. Mais à ce jour, ce n’est toujours pas le cas».

Si elle subsiste, l’opposition pourrait en effet retarder le chantier du tram durant plusieurs années.

Agacement des commerçants

C’est que les milieux économiques sont agacés. À l’image de Laurent Buet, boulanger, pâtissier et confiseur bien connu à Lausanne, avec ses deux établissements: «Contrairement à d’autres villes, Lausanne fait tout à l’envers, nous explique-t-il. Elle créée des interdictions et ensuite elle fait des aménagements. Au lieu de faire le contraire et de voir quelles solutions trouver».

Selon lui, tout est fait pour décourager le chaland de venir en ville. «Et cela fonctionne. Très souvent des clients nous disent qu’ils ne veulent plus venir au centre, parce que c’est trop compliqué. Et ce ne sont pas les clients lausannois qui vont sauver nos affaires. Nous sommes par exemple restés ouverts durant la période du covid, par solidarité. Nous n’avons vu quasiment personne. Dans la réalité, il reste très peu d’habitations au centre-ville. Comme d’autres, la Maison Buet doit donc compter sur les clients qui viennent de l’extérieur.»

Et qui se déplaceraient souvent en voiture, si l’on en croit les propos de Claude Jutzi, président de l’Association Rue de Bourg et Saint-François, cité dans le journal 24heures. Selon lui, près de 80% de la clientèle des commerces qu’il représente se déplace dans ce moyen de transport. «On ne demande pas à ce qu’ils puissent se garer juste devant la boutique, mais dans le quartier tout de même», déclarait-il à notre confrère.

L’exemple de la rue de Bourg

Un avis que ne partage pas le socialiste Samuel de Vargas, cité pour sa part dans le journal Le Temps.

Tout en rappelant que 72% de ceux qui traversent le pont en voiture ne font que transiter, selon un rapport de l’Observatoire lausannois de la mobilité, interdire le Grand-Pont aux voitures renforcerait l’attractivité des commerces de proximité. Il en veut pour exemple la rue de Bourg, qui fut la première rue de Suisse à être piétonnisée en 1962, et qui, soixante ans plus tard, est devenue un haut lieu du commerce lausannois, notamment de luxe.

Quoi qu’il en soit, Laurence Cretegny, présidente de la commission politique de la mobilité du TCS Vaud, tient dans tous les cas à rappeler l’importance de la complémentarité des moyens de transport. «Des itinéraires et des accessibilités à travers Lausanne doivent donc être garantis à toutes les mobilités», relève-t-elle.

Bien que l’avenir du Grand-Pont semble en bonne partie tracé, les discussions autour de son accès s’annoncent très animées.

Une fête pour le Grand-Pont

Afin de célébrer comme il se doit la fin de ce chantier, une exposition gratuite et destinée à toutes et tous a été organisé par la Ville de Lausanne durant le week-end du 26 et 27 novembre 2022.

Texte écrit avec la collaboration de Catherine Hurschler

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Mobilité Tendance

Recharger à domicile reste le choix du propriétaire

Les locataires qui possèdent une voiture électrique n’ont pas automatiquement accès à une solution de recharge à domicile. Etat des lieux.

En Suisse, le Conseil fédéral a commencé par dire non. Il s’est positionné en 2021 contre une motion demandant l’accès à des bornes de recharge. Le texte concernait les voitures électriques dans les immeubles locatifs et les PPE. Le conseiller national vert’libéral Jürg Grossen demandait la création d’une base légale pour que les propriétaires agissent en ce sens. 

Aucune obligation

Actuellement, ils n’ont aucune obligation. Le texte est clair: «Ils peuvent interdire aux locataires et aux copropriétaires d’étages d’installer des infrastructures de recharge qui ne sont pas intelligentes. Ils peuvent refuser des solutions isolées qui ne sont pas pilotables».

Les cantons doivent prendre des mesures sur la consommation d’énergie dans les bâtiments, rappelle le Conseil fédéral. La loi sur le CO2 totalement révisée prévoit un nouveau Fonds pour le climat. Il doit encourager l’installation d’infrastructures de recharge dans les immeubles d’habitation.

Le Conseil national n’a pas encore débattu sur ce sujet.

Vers la motion du conseiller national Jürg Grossen, ici.

Augmenter l’attractivité

Les bornes de recharge dans les lieux d’habitation vont souvent de pair avec des locaux neufs. Les gérances indiquent même ces solutions dans leurs annonces de location. On retrouve ici un élément cité par Retraites Populaires dans notre article papier, à savoir l’attractivité des biens. 

Vers notre interview de Steve Vuichard, Responsable du secteur Infrastructures et commercial à Retraites populaires, dans notre journal papier, ici.

Pour les PPE, la branche immobilière a notamment publié une fiche technique qui règle la marche à suivre.

Au niveau du TCS, les bornes de recharge proposées à la vente peuvent être installés dans les immeubles locatifs, à condition bien sûr d’avoir l’autorisation du propriétaire pour le faire. Le TCS garantit une assistance en cas de difficultés lors de la recharge du véhicule.

Infos détaillées en appelant la TCS helpline électromobilité: 0844 888 333

Les bornes de recharge dans les lieux d’habitations vont souvent de pair avec des locaux neufs.

Sur le risque d’incendie

Enfin, avec des bornes de recharge dans le garage, le risque d’incendie existe. Le site Hausinfo rappelle ces conseils de sécurité :

  • Les véhicules électriques devraient en principe être chargés uniquement à l’aide de stations de recharge sûres – coffrets muraux proprement dits – et de grande qualité.  Si l’on recharge avec une prise électrique ménagère, il est conseillé de le faire dans une pièce suffisamment aérée ou à l’extérieur.
  • Dans des cas exceptionnels, s’il n’est pas possible d’éviter une (re)charge via la prise domestique, une surveillance permanente est obligtaoire. Le maillon faible est la prise domestique habituelle T12/T13, qui n’est pas conçue pour des charges permanentes de 10 ampères.
  • Le stationnement et la recharge de véhicules électriques dans des parkings souterrains sont soumis aux mêmes prescriptions de protection incendie que le stationnement de véhicules conventionnels (essence, diesel). 
  • Là où la chaleur du processus de chargement s’accumule de manière excessive, la ventilation doit être suffisante. 
  • Il faut couper la connexion du côté du véhicule. Il ne faut jamais simplement débrancher la fiche secteur de la station de recharge. Des arcs électriques pourraient en l’occurrence se produire, même si c’est dans de rares cas.
  • Hors recharge, il faut ranger les câbles et les prises de charge dans les dispositifs prévus. On peut les déposer dans le véhicule électrique.
  • Dans un bâtiment, on doit avoir des extincteurs à poudre à proximité immédiate des bornes de recharge. Un agent d’extinction liquide pourrait causer un court-circuit.
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Mobilité Politique

Lausanne-Genève: de bonnes et de (très) mauvaises nouvelles

Nœud ferroviaire suisse romand, Lausanne a célébré deux bonnes nouvelles et encaissé un revers quasi simultanément.

Bonnes nouvelles

Après huit ans de chantier, notamment retardé par la pandémie, le viaduc ferroviaire de Renens, ou saut-de-mouton, et la quatrième voie Lausanne-Renens ont été inaugurés en grande pompe fin septembre.

Il faut dire que ces chantiers représentent aussi deux éléments clés du développement de l’offre ferroviaire sur l’arc lémanique. Comme l’agrandissement de la gare de Lausanne, ils font partie du programme Léman 2030 visant à augmenter à la fois la capacité de la ligne entre Lausanne et Genève, et les cadences du trafic régional.

Il faut en effet se préparer à accueillir 100 000 personnes par jour sur la ligne Lausanne-Genève, soit le double de personnes comparé à 2010.

Plus d’information sur tous les projets du programme Léman 2030, ici.

Lien vers notre article papier sur ces chantiers, ici.

Le saut-de-mouton

Le saut-de-mouton à Renens, aussi appelé «le mille-pattes». Crédit: Swiss Fly Boris Bron

Ce chantier est un viaduc ferroviaire, construit entre la halte de Prilly-Malley et la gare de Renens. Pour bien saisir l’importance de cette infrastructure, il faut imaginer que ce viaduc permettra aux trains assurant la liaison Genève-Berne et à ceux à destination du Valais de se croiser à pleine vitesse, soit à 130 km/h.

Les bénéfices sont évidents: augmentation du nombre de trains, amélioration de la fluidité du trafic dans le nœud ferroviaire de Lausanne-Renens, et meilleure stabilité de l’horaire et de la ponctualité.

En chiffres 

Longueur: 1175 m

Hauteur maximale: 9 m

Arches: 66

Pieux: 350

Coûts: 65 millions (travaux d’ouvrage d’art et de technique ferroviaire).

Vidéo du chantier du viaduc, ici.

Quatrième voie Lausanne-Renens

Composé alors de troies voies, le tronçon Lausanne-Renens constituait, jusqu’ici, un goulet d’étranglement. Ainsi réalisée, cette quatrième voie doit permettre:

  • L’augmentation du trafic des trains longue distance entre Lausanne et Genève.
  • Une cadence au quart d’heure du RER Vaud (Cully-Cossonay) dès le 11 décembre 2022.

Rappelons que tous ces bénéfices escomptés sont également permis par le renouvellement intégral de l’infrastructure et des installations techniques sur le périmètre en question, ainsi que la mise en service des nouveaux enclenchements, ou «cerveaux du rail», de dernière technologie à Renens et à Lausanne.

Ces deux chantiers terminés ne constituent cependant qu’une étape parmi d’autres du programme Léman 2030.

«L’offre va s’accélérer pas à pas en fonction des autres chantiers, mais il n’y aura pas de grand saut avant l’achèvement de la gare de Lausanne», rappelait ainsi récemment, David Fattebert, directeur régional des CFF pour la Suisse romande, dans les colonnes du 24heures.

Or, la mauvaise nouvelle est tombée quelques jours seulement après ces deux inaugurations.

Nouveau retard pour la gare lausannoise

L’information a été rendue publique le 11 octobre 2022, par voie de communiqués de presse rédigés séparément par les différentes parties concernées. «Une partie des travaux de transformation et de modernisation de la gare de Lausanne ne pourra pas débuter comme espéré en décembre 2022», ont ainsi annoncé les CFF. «L’OFT (ndlr: Office fédéral des transports) en tant qu’autorité chargée de l’octroi des autorisations a demandé des éclaircissements complémentaires sur les calculs statiques des dossiers zone des quais/Bâtiment Voyageurs et Sous-sol Place de la Gare.»

Quelques jours plus tôt, les CFF espéraient pourtant toujours une décision positive de l’OFT pour le début du mois de décembre. «Nous prévoyons toujours de commencer certains travaux importants cette année encore», nous confirmait ainsi Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF.

«Dans l’esprit de poursuite de l’étroite collaboration mise en place avec l’OFT et les autorités vaudoises et lausannoises, les CFF vont, avec les mandataires, analyser et aplanir les divergences constatées et fournir les éclaircissements demandés, poursuivait ensuite l’ex-régie fédérale. À ce stade, la durée de ces études complémentaires ne peut pas encore être estimée. Elles sont cependant indispensables pour garantir le déroulement sûr des travaux.» 

De son côté, l’OFT précisait: «Vu le nombre des éléments que les CFF doivent reprendre puis faire valider à l’interne des CFF puis par l’OFT, un décalage du planning et un report de plusieurs mois du démarrage des travaux principaux sont inévitables.»

Projet de la future gare de Lausanne. Crédit SBB CFF FFS

Au même moment, la Ville de Lausanne et le Conseil d’État réagissaient à leur tour, en annonçant la couleur et leur agacement.

«Selon les informations officielles reçues le 10 octobre 2022 en séance extraordinaire de la part de l’Office fédéral des transports (OFT) et des CFF, le début du chantier d’agrandissement et de modernisation de la gare de Lausanne est à nouveau repoussé d’au moins 12 mois, retardant d’autant la mise en service des nouveaux quais, mais aussi celle du nouveau tunnel du m2 et du m3.» Or, le développement de la ville de Lausanne dépend aussi de ces infrastructures.

Une inquiétude exprimée

Pour comprendre la colère de la Municipalité de Lausanne et du Canton, il faut se rappeler que ces deux acteurs avaient tiré la sonnette d’alarme il y a 1 an de ça, redoutant justement de nouveaux retards par rapport au planning.

Début 2022, une organisation resserrée entre l’OFT et les CFF aurait dû permettre le début des travaux du coeur du chantier avant la fin de l’année. Ce ne sera finalement pas le cas.

Ce nouveau revers agace d’autant plus que les données pointées du doigt s’affichent noir sur blanc depuis longtemps. Interrogé dans le 19h30 de la RTS ce même 11 octobre, le conseiller aux États Olivier Français (PLR/VD), ingénieur civil de profession et fin connaisseur des questions ferroviaires, a déploré qu’on découvre ce «problème purement statique» «après cinq ou six ans de discussions».

Olivier Français demande que les ingénieurs concernés «prennent leurs responsabilités tout en garantissant la sécurité des usagers» et que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga «tape du poing sur la table» pour trouver une solution «dans les plus brefs délais».

Réponse du Conseil fédéral

Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale. Crédit Chancellerie fédérale suisse.

Interpellée par la Municipalité de Lausanne et le Conseil d’État vaudois, qui demandaient à la rencontrer rapidement, afin aussi de clarifier «quels moyens additionnels pourraient être débloqués pour limiter les conséquences futures, notamment sur le projet d’horaire 2025», Simonetta Sommaruga a assuré vouloir s’investir pour faire avancer ce dossier.

Sur les ondes de RTS La Première, le 14 octobre, la conseillère fédérale s’est en effet dite aussi déçue et fâchée. Elle a également déclaré que le chantier de la gare de Lausanne était «un projet extrêmement important pour la Suisse romande, mais aussi pour toute la Suisse». C’est pourquoi elle avait effectivement l’intention de rencontrer les partenaires concernés. Et de rappeler aussi que «les questions de statiques, c’est aussi une question de sécurité, et qu’il faut prendre cela très au sérieux».

À l’heure où nous écrivons cet article, nous ne savons pas si la conseillère fédérale et les partenaires du projet ont pu définir une date pour une future rencontre.

Dans leur communiqué de presse, la Municipalité de Lausanne et le Conseil d’État vaudoise demandaient également que «les CFF et l’OFT se dotent de ressources et des compétences nécessaires pour créer une taskforce et clarifier les divergences d’experts, de manière à limiter les retards de la gare de Lausanne et leurs conséquences».

Des tas de conséquences

On aura bien compris l’importance de cet agrandissement de la gare de Lausanne pour le réseau ferroviaire. Lausanne est en effet le dernier grand nœud ferroviaire de Suisse à ne pas avoir profité d’une modernisation. Une refonte d’ailleurs soutenue par le peuple il y a une petite dizaine d’années, lors de la votation sur le Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF). Le chantier de la gare de Lausanne devait se terminer en 2025. La mise en service de la nouvelle gare est désormais espérée pour 2034.

Vers la page de la Confédération sur les projets FAIF, canton de Vaud, ici.

Aussi au niveau local

Au niveau local, ce retard pose également des problèmes conséquents.

Le développement du métro m2 et de la future ligne m3 dépendent également des travaux de la gare de Lausanne. Le retard du gros du chantier de cette gare retarde d’autant la mise en service du nouveau tunnel du m2 et du m3, selon la Municipalité de Lausanne et le Conseil d’Etat.

Mais au-delà de la question du transport, c’est aussi toute une série de conséquences négatives pour les riverains, les commerçants et les usagers de la gare. «Pour la collectivité qui devra payer les coûts de ce retard. Pour les entreprises qui doivent replanifier leurs engagements», énumérent la Ville de Lausanne et le Conseil d’Etat.

Au moment où nous écrivons cet article, la municipale Natacha Litzistorf, membre du comité de pilotage du projet de la gare, où elle représente la Ville de Lausanne, a demandé le retrait des palissades de chantier. Notamment celles sur la place de la gare, afin que la population lausannoise, les commerçants et les usagers puissent se réapproprier ces espaces, expliquait-elle au journal 24heures.

Fin octobre, les palissades encombraient toujours pour rien la place de la Gare.

D’autres mauvaises nouvelles

La Ville de Lausanne et le Conseil d’Etat vaudois s’agacent d’autant plus que cette mauvaise nouvelle survient juste quelques mois après l’abandon de la technologie WAKO. Cette dernière ayant pour but de diminuer le temps de parcours entre Lausanne et Berne à l’horizon 2025.

L’interruption prolongée du trafic ferroviaire entre Lausanne et Genève en raison de l’affaissement de voies au niveau de Tolochonaz, fin 2021, avait pourtant démontré la fragilité de cette ligne vitale pour la Suisse romande, et pour le reste de la Suisse.

Espérons que la conseillère fédérale Simonetta Somarruga tienne parole.

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Mobilité Sécurité routière

Du bon usage de la bande d’arrêt d’urgence active

Ce type de dispositif a été testé en avant-première en Suisse romande, dans la région de Morges. Aujourd’hui, il se déploie ailleurs en Suisse, parfois avec difficulté. Rappel des règles d’utilisation.

Le contexte

Il y a douze ans, toutes celles et tous ceux qui ont circulé sur l’A1 entre Morges-Est et Ecublens ont découvert la R-BAU, soit une bande d’arrêt d’urgence ouverte temporairement à la circulation dans un but de fluidifier le trafic. Depuis, ce dispositif est également déployé entre Villars-Sainte-Croix et Cossonay, ainsi qu’entre Winterthour-Ohringen et Oberwinterthur.

Carte de l’OFROU sur les R-BAU réalisées, prévues et en cours d’examen.

En Susse romande, plusieurs projets de R-BAU sont en cours d’examen. Celui de Chavornay est en revanche devenu très concret cette année, avec sa mise à l’enquête publique le 20 septembre dernier. Concernant ce processus administratif, l’Office fédéral des routes (OFROU) s’attend à des oppositions des riverains, qui s’inquiètent d’une augmentation du bruit.

Lire notre article «Une bande à part» sur le sujet dans notre journal papier.

Que fait la R-Bau?

Elle réduit les perturbations dues à des surcharges de trafic locales, notamment aux entrées et aux sorties très engorgées.

L’Office fédéral des routes a publié de nombreux documents pour expliquer les avantages de la R-BAU. En voici une synthèse:

  • Elle accroît la sécurité routière en contribuant à rendre le trafic plus régulier et plus fluide sur l’autoroute.
  • Elle réduit le nombre de changements de voie, car une partie des véhicules entrants et sortants peut poursuivre sa route sur la bande d’arrêt d’urgence et, ainsi, circuler sans perturber le trafic sur les autres voies de circulation.
  • Elle permet d’écarter les risques d’embouteillages et de fluidifier le trafic en accordéon. Elle empêche ainsi des changements de voie dangereux ainsi que des accélérations et des freinages («stop and go»). Les automobilistes parviennent à destination plus vite et en toute sécurité.

On peut franchir la ligne blanche

R-BAU en service. Crédit OFROU

Un rappel très important, surtout pour les personnes anxieuses à l’idée de devoir franchir la ligne continue: lorsque la flèche verte est allumée sur le panneau placé au-dessus de la bande d’arrêt d’urgence, le franchissement de la ligne continue pour changer de voie de circulation est autorisé. En effet, les signaux lumineux priment les marques routières.

Que faire en cas de panne?

Si la bande d’arrêt d’urgence est ouverte à la circulation, les conducteurs dont le véhicule est en panne cherchent la prochaine place d’arrêt d’urgence (comme dans les tunnels).

Sur les tronçons avec R-BAU, des places d’arrêt d’urgence sont aménagées au minimum tous les 1000 m.

Tout véhicule à l’arrêt sur une place d’arrêt d’urgence ou sur la bande d’arrêt d’urgence ouverte à la circulation déclenche une alarme qui entraîne la fermeture automatique de la bande d’arrêt d’urgence. Ainsi, le véhicule de dépannage peut accéder au véhicule en panne et quitter ensuite la place d’arrêt d’urgence en toute sécurité. Il incombe toutefois au conducteur en panne d’informer les services de dépannage.

Pour aller plus loin

Page internet de l’OFROU spécialement dédiée au système de R-BAU ici.

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Mobilité Politique Tendance

Les bornes de recharge: un réseau en évolution

Avec le boom des voitures électriques ou hybrides rechargeables, le réseau des bornes de recharge va devoir s’étendre. Point de situation.

Dans notre pays

En Suisse, les bornes de recharge à domicile ne sont pas encore la norme partout. Le réseau public est sollicité à hauteur de 20 % par les propriétaires de véhicules électriques.

On trouve généralement deux possibilités: payer plus et recharger vite, ou recharger moins vite et payer moins cher.

Le TCS offre la possibilité d’installer une borne de recharge à domicile. Nous avons récolté le témoignage de l’un des premiers clients.

Lien vers le témoignage de M. Pillioud paru dans notre journal papier.

Actuellement, 18 opérateurs sont sur le marché. Le réseau evpass exploite 1702 bornes de recharge à travers le pays, ce qui en fait le leader du classement.

Visionnez le réseau evpass ici.

Suffisant selon les normes EU

L’Union européenne a établi qu’un réseau efficace est composé d’au moins une borne pour 10 véhicules électriques. On souligne que c’est le cas en Suisse: les derniers chiffres font état de 1,7 borne à disposition pour 10 véhicules tout-électriques. Cependant, le réseau de charge est en constante évolution. Cela s’explique bien sûr par l’augmentation sur la route de véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Les exploitants de stations de recharge, SuisseEnergie, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et swisstopo ont élaboré une Infrastructure nationale de données. On peut voir en temps réel sur l’application je-recharge-mon-auto.ch quelles stations de recharge sont disponibles.

Les formules pour bien recharger

Le TCS a mis au point une formule pour déterminer la quantité énergétique nécessaire à la recharge:

km à parcourir à diviser par 5 = recharge souhaitée en kW/h

durée de la recharge:

recharge souhaitée à diviser par la capacité de charge = durée de la recharge en heures. Le kWh étant diviser par kW = heures.

En Suisse et dans le canton de Vaud

En mai dernier, l’Association des entreprises électriques suisses a signé la feuille de route mobilité électrique 2025, en présence de la ministre des transports Simonetta Sommaruga et de la cinquantaine de parties prenantes. On y lit que d’ici 3 ans, les véhicules électriques doivent représenter 50 % des nouvelles immatriculations. Encore faut-il que le besoins en bornes de recharge suivent: la feuille de route fixe un objectif de 20 000 bornes d’ici à 2025.

Dans le canton de Vaud, la Direction de l’énergie (DGE-DIREN) du Canton de Vaud est en train de bâtir une stratégie d’électrification de la mobilité individuelle, afin d’accélérer l’augmentation de la part des  véhicules électriques au sein du parc automobile vaudois. Cette stratégie fait partie de la Conception cantonale de l’énergie (CoCEn 2019) et du Plan climat vaudois. A noter qu’un plan de mesures en fait partie. Cela concerne aussi les subventions pour l’infrastructure de recharge, indique le Département sur son site Internet.

Lien vers la page internet du Canton de Vaud Mobilité électrique.

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