Il y en a des postes, avant de tenir en main son permis de conduire voiture!
Afin de ne pas se perdre dans le dédale de ce parcours, nous vous avons résumé la trotte, façon jeu. Histoire d’avancer en s’amusant, sans rire de la sécurité!
«Sésame, raboule-toi»! Voilà ce qu’aimerait dire celle ou celui qui met le cap sur son permis de conduire. Or les étapes semblent souvent fort longues avant d’obtenir le droit de circuler seul, sur la route, au volant de sa voiture. Bienvenue sur ce chemin, à la fois sinueux et obscur.
Qui a le droit de faire quoi? On commence par quoi? Et ensuite? On a besoin de quel prérequis? Et si je rate, cela se passe comment?
Des réponses auprès des experts
Un expert en tenue de personne qui détient le savoir
Trouver des réponses à toutes ces légitimes interrogations s’apparente parfois à une quête en soi. Or, ces sites peuvent vous aider à répondre à toutes vos questions.
Le site de l’Ofrou, l’Office fédéral des routes, là-bas, donc!
Le site du SCAN, le Service cantonal des automobiles et de la navigation neuchâtelois, très bien fait en la matière
Et c’est ainsi l’occasion de rappeler quelques petites infos essentielles…
Des spécificités cantonales
Un seul pays, un seul permis de voiture catégorie B, 26 cantons. Plusieurs façons de faire.
Le permis de conduire voiture, catégorie B, est un document valable dans tout le pays. Certes. Cependant, les différences cantonales font la saveur de notre pays. Ainsi, les documents demandés, aux différentes étapes du parcours, peuvent différer d’un canton à l’autre. Ici ou là, une copie du document officiel suffit. Ailleurs, c’est l’original qui est demandé.
Si la plupart des cantons privilégient aujourd’hui les inscriptions aux différents examens via internet, ce n’est pas toujours le cas. Et les adresses varient en fonction des endroits. Idem pour les délais à respecter entre les différentes étapes. Ainsi que les émoluments demandés. Alors, soyez vigilants aux particularités cantonales!
Sachez encore que le jeu que nous proposons ci-dessous s’adresse principalement aux Vaudoises et Vaudois.
Les trucs à retenir
Madame Pensebête et sa liste d’indispensables…
On peut commencer à préparer les étapes du permis d’élève conducteur hyper tôt. Dès 11 ans, par exemple, avec les cours de premiers secours.
Si on possède déjà un permis A1 ou A35 kW, moto ou scooter, cela signifie que l’on n’aura pas besoin de repasser certaines étapes. Du type: premiers secours, test de la vue et même examen théorique.
Par contre, avoir un permis scooter ou moto ne dispense pas de s’inscrire comme élève-conducteur pour passer le permis voiture.
Et c’est seulement à la réception du sésame d’élève-conducteur, une fois la théorie obtenue, et à l’âge légal de 17 ans minimum, que vous pouvez commencer à vous exercer à la pratique. Avant, c’est non.
Il existe plein d’applications en ligne pour réviser les règles de circulation helvétique. Les personnes les plus malignes sauront que bachoter et ânonner une litanie de bonnes réponses n’équivaut pas à avoir compris et intégrer les règles de la circulation. Connaître ces règles, c’est savoir gérer les imprévus du trajet et les situations inédites. C’est être en sécurité, responsable sur la route.
Vous êtes prêts à vous lancer? Hop, en voiture, Arthur!
Les étapes du permis de conduire, version jeu de plateau, avec tous les tremplins et les embûches qui te guettent.
Voyager, encore et toujours. C’est la devise de Pierre et Rose-Alice Rosat, un couple vaudois aussi pétillant qu’infatigable.
À bientôt 81 ans, ces amoureux de la route n’ont rien perdu de leur curiosité — ni de leur humour communicatif. Et malgré leurs dizaines d’années de voyages, leur soif de découverte est toujours intacte.
On profite tant qu’on peut!
Pierre et Rose-Alice Rosat
Et ils auraient tort de s’en priver. Leur carnet de voyage compte déjà 48 pays visités, dont une bonne partie en compagnie de l’Atelier du Voyage, l’agence partenaire du TCS Vaud. «Ce sont des personnes très ouvertes, ce qui correspond tout à fait à l’esprit qui règne dans nos voyages organisés en petits groupes», souligne Valbone Hoxha, directrice de l’agence lausannoise.
Pour Pierre et Rose-Alice, dite Rose, voyager en groupe, c’est l’assurance de faire de belles rencontres, sans avoir à gérer la route ni les services de leur camping-car. «On se laisse aller!»
La retraite: un coup d’envoi
Avant de pouvoir s’évader autant qu’ils le souhaitaient, Pierre, ancien gendarme vaudois, devait composer avec des congés plutôt courts. Impossible aussi de réserver un séjour longtemps à l’avance. Mais une fois les enfants partis du nid, le couple a pris son envol vers de nouvelles cultures, des paysages lointains et des cuisines exotiques.
Leur coup de cœur? L’Argentine peut-être… Ou la Cappadoce, en Turquie. «Cela faisait tellement d’années que nous visions ce voyage», confient-ils. Rose, elle, garde aussi un souvenir ému du Vietnam, où «les plats sont tellement beaux qu’on n’ose presque pas les toucher».
Uçhisar, perché sur son rocher, offre l’une des plus belles vues de Cappadoce. Pierre et Rose attendait ce voyage depuis longtemps.
Un esprit d’aventure bien suisse
Aujourd’hui encore, les Rosat partent deux fois par an, souvent en compagnie de Liliane, la sœur de Rose. Ils aiment la simplicité, les petits groupes, et surtout… les groupes suisses!
C’est plus agréable de voyager avec des gens qui nous ressemblent
Pierre et Rose-Alice Rosat
Ils l’ont constaté: la diversité culturelle peut aussi rimer avec incompréhensions ou tensions, notamment sur la ponctualité. Leur secret pour voyager sereinement? Léger, toujours. Ce qui laisse toujours un peut de rab à Liliane, qui peut profiter de cette différence de poids pour charger un peu plus sa valise, sourient les deux retraités.
À l’ouest de la Turquie, Pamukkale dévoile ses terrasses blanches façonnées par l’eau chaude et minérale. Un autre beau souvenir pour le couple Rosat.
Ah, et bien sûr: ne jamais oublier l’appareil photo. Ou plutôt: les appareils. Chez les Rosat, il y a en a même plusieurs par personne. Parce que c’est toujours plus facile de dégainer un petit objectif à l’occasion d’une soirée, tandis que le gros appareil restera indispensable pour capturer les animaux des Alpes ou de Namibie.
Et les pépins? Même pas peur!
À part un porte-monnaie oublié et un appareil photo laissé sur la table d’un hôtel, rien de sérieux à signaler. Même lorsqu’une intoxication alimentaire en Ouzbékistan a cloué Rose sur un muret en attendant l’ambulance, leur guide local a tout pris en main. Résultat: un épisode cocasse de plus dans leur carnet de souvenirs. «Et ça n’a pas gâché notre voyage! », assure-t-elle en riant.
60 ans d’amour… et encore un départ
Cette année, Pierre et Rose fêteront leurs 60 ans de mariage. Et vous devinez comment? Avec un nouveau voyage, évidemment.
Vallorbe, le 09 aout 2012. Fort de Pre Giroud. Site exterieur du Fort Pre-Giroud. Signification des drapeaux, participant a la conference de yalta en fevrier 1945. 24HEURES/ VANESSA CARDOSO
Les drapeaux des pays participants à la conférence de Yalta en février 1945, devant le fort de Pré-Giroud. De l’extérieur, le bunker ressemble à un chalet classique. Photo: Fort de Pré-Giroud
Avant sa réouverture saisonnière, en mai, plongée dans les entrailles de la montagne, au fort d’arrêt de Pré-Giroud, à Vallorbe
Sur la route. Météo de circonstances en ce frileux matin de mars.
Il faut imaginer le tonnerre omineux de centaines de tricounis dévalant le béton gris des escaliers. 153 marches en souliers militaires ornés de clous métalliques. Plus bas, des capotes en laine gris vert alignées contre le mur. Comment pliait-on ces manteaux quand ils étaient gorgés de pluie? Là, une rangée de fusils. Le bois est patiné, griffé, noirci par endroit. On les croit prêts à être utilisés. On se surprend à chercher dessus les empreintes de ceux qui leur caressaient la gâchette, en rêvant sans doute de ne jamais avoir à s’en servir.
Dans les dédales du fort, des fusils dans leurs râteliers. Comme s’ils venaient de servir.
56 forts ouverts au public dans le pays
La Suisse est un pays de paix. Un pays en paix. Mais au royaume de la sérénité, le sous-sol est pourtant truffé de forts, de bunkers, de casemates, de galeries. Ils sont les témoins du passé, des peurs et des stratégies d’antan pour faire face aux menaces. Alors que les experts estiment à près de 21 000 le nombre d’ouvrages fortifiés construits dans notre pays, aujourd’hui, la plupart ont été désaffectés ou… réaffectés.
C’est ainsi que j’ai visité le Fort 39-45 de Pré-Giroud, sur les hauts de Vallorbe. La garnison Détachement artillerie de forteresse 214, devenue la Compagnie artillerie de forteresse 91 dès 1943, a plié bagage depuis longtemps. Le fort est désormais un musée vivant, à destination des curieux ou des passionnés de la chose militaire. Il est aussi un lieu d’entraînement pour cours de répétitions. Ou encore une installation insolite, sorte d’escape game émouvante, où les couloirs sans fin permettent de voyager dans le temps.
Les ouvertures de tirs sont exceptionnellement réduites. Les six blockhaus et les trois fortins sont bâtis en béton très fortement armé et vibré. Les formes extérieures sont arrondies pour augmenter les ricochets.
Soutenir l’infanterie et assurer la défense
Construit en 1937, dans le plus grand secret et de façon verticale dans la roche, la mission de ce fort d’artillerie d’arrêt était de protéger la Suisse d’une invasion allemande par le col de Jougne.
«Vu l’importance de la «pénétrante Jougne Vallorbe», la défense de ce passage frontière est renforcée par la construction d’un fort d’artillerie. Décidé et réalisé de 1937 à 1939, il est complété en 1941 par la construction de trois ouvrages indépendants, des fortins». Voici comment est décrite la forteresse, dans un livret réalisé par le capitaine André Jaillet.
Capitaine Edouard Lambelet, premier commandant du Fort de Pré-Giroud
Un accueil un brin hostile sur la route qui mène à la forteresse.
La route du passé
Aujourd’hui, ceux qui arrivent par la route passent par Vallorbe. On quitte le centre de la bourgade pour grimper et s’enfoncer dans la forêt, sur le côté sud du vallon. Il y a bien quelques fermes çà et là. On sait qu’on est sur le bon chemin quand le canon d’un char d’assaut semble pointer son gros œil menaçant pile au milieu de notre pare-brise. Entre deux toblerones de béton, des réseaux de fils de fer barbelés qu’on devine entre les fourrés et des sapins de métal en guise de camouflage. On plisse les paupières pour imaginer les routes et les ponts minés qui devaient barrer la route aux ennemis, quitte à sacrifier ses concitoyens.
Partout, des objets du passé. Comme des symboles d’une autre époque. Qui résonnent différemment aujourd’hui, en fonction de la géopolitique internationale.
Un lieu stratégique… et vertigineux
Arrivé sur la butte, un faux chalet de béton. Trompe-l’œil en dur pour ramollir l’attaquant. La vue est sublime. En contrebas, Vallorbe. Plus loin, le col de Jougne. Impossible de ne pas comprendre l’importance stratégique du lieu. La garnison d’alors, 130 hommes au plus, vivait planquée sous terre, répartie entre les six blockhaus et la casemate. Les soldats et leurs officiers protégeaient l’extérieur de l’intérieur.
Toutes les réserves en eau, nourriture et mazout pour les groupes diesel-électriques étaient prévues pour permettre une autonomie de deux mois.Les nouvelles de l’extérieur transitaient par ce central téléphonique.
Un huis clos souterrain
Une armée de taupes héroïques dans un dédale de galeries. Elles relient entre elles les magasins de munitions, une salle des machines et une caserne. Une sorte de ville souterraine imprenable, avec groupes électrogènes, ventilateurs, sas d’entrée, dortoirs, hôpital et dentiste, central téléphonique et réfectoires. Les réserves en eau, en nourriture et en mazout devaient permettre aux hommes de tenir deux mois en autonomie. Une douche tous les dix jours et parfois, des nouvelles de la famille, là-bas, dehors.
La couchette du sergent-major Roland André. Il fêtera ses 97 ans cette année. A l’époque des cours de répétitions, en bonne maman de la compagnie, il a raconté avoir choisi d’établir ses quartiers ici, pour surveiller les allées et venues nocturnes de certains « foufous » un peu dissipés.
L’engagement des passionnés
Le fort est ouvert de mai à octobre. Pour le visiter, il faut le trouver, être bien habillé et bien se renseigner sur les horaires. Il faut dire que maintenir ouvert ce lieu fût une bataille en soi. En 1980, Pré-Giroud est désaffecté. Il ne correspond plus à l’idée que l’on se fait du combat en montagne. Menacé d’être purement et simplement rasé, rempli de sable et oublié, il devient pourtant un monument historique. Une poignée d’irréductibles s’est battue pour faire de cette forteresse le premier fort d’arrêt ouvert au public du pays. En hommage au savoir-faire des anciens, aux sacrifices de ceux qui s’y sont enterrés des années durant, à l’art de la paix en temps de guerre.
Clin d’oeil aux visiteurs d’aujourd’hui. Gageons que les soldats d’hier, s’ils avaient bien des réserves de sable pour colmater et réparer les brèches en cas d’attaque, ne songeaient pas à bâtir des châteaux sur la plage.Pierre-Yves Moulin (à g.), président de l’Association des Amis du Fort de Pré-Giroud, et Jean-Michel Charlet (à dr.), président de la Fondation du Fort de Vallorbe, entourent un mannequin de soldat mobilisé.
Des présidents en guise de guides
Le 1er juin 1988, c’est chose faite. Aujourd’hui, Jean-Michel Charlet et Pierre-Yves Moulin m’ont ouvert les lieux. Clés en main, le premier est président de la Fondation du Fort de Vallorbe depuis plus de 19 ans. Son père y avait servi en tant que soldat. Sans jamais piper mot de ce qui se trouvait au cœur de la montagne. Secret défense. Le second, militaire de carrière, n’a jamais œuvré sous terre dans le fort d’arrêt. Mais sa passion a dicté son sens de l’engagement: il préside l’Association des Amis du Fort de Pré-Giroud.
Suivez le guide! L’aspect austère et préservé des lieux permet de ne pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, la forteresse était classée secret défense.
Modernisation et muséologie
La porte s’ouvre. Ça sent la roche humide et le métal. Il fait 8 degrés tout au plus et la condensation de cet hiver a trempé certaines salles. Encore des efforts et de la sueur pour les bénévoles qui entretiennent ce musée souterrain. L’an dernier, tous se sont saignés pour récolter des fonds. Il fallait changer les câbles métalliques du monte-charge mis en service par le fabricant d’ascenseurs Schindler en 1938. Le plus ancien de Suisse encore en activité. 35’000 francs dépensés pour cette relique du passé qui permet de plonger à pic 30 mètres plus bas dans les entrailles de la Terre, sans avoir à cavaler droit bas les 153 marches d’escalier.
Des kilomètres de galerie, un dédale à fuir si on est claustrophobe. Il faut imagine la compagnie rassemblée au petit jour, souliers alignés sur la ligne, prête à servir…
Ouverture en mai!
Depuis que le fort est déclassifié, la Fondation et l’Association mettent tout en œuvre pour monter des expositions et rendre le monument accessible. Guides, audioguide en cinq langues, organisation d’événements et d’expositions. La muséologie rêve de vous faire replonger dans ces années intenses. Il y a des mannequins qui représentent les soldats d’autrefois, des armes fonctionnelles, les objets trouvés sur les lieux, jusqu’aux magazines d’antan ouverts sur la table du mess des sous-officiers. Rien ne semble avoir bougé depuis la Mob. Venez vérifier par vous-même: frissons garantis!
Infos:
Tous les renseignements sur le Fort Pré-Giroud: ici et là
Le 3 mai 2025, le Fort Pré-Giroud hébergera la Bourse suisse de militaria, de 9 h à 15h, à la Halle des fêtes de Vallorbe. Renseignements auprès de militariafortpregiroud@gmail.com
Si vous souhaitez vous engager auprès de l’Association des Amis du Fort de Pré-Giroud: amisdufort@pre-giroud.ch
Il ne fait pas un temps à mettre une biquette dehors? Que nenni, on vous propose des idées hivernales pour tous les goûts et tous les âges!
Besoin d’idées pour quitter votre canapé douillet ou varier des plaisirs de la glisse? On vous a entendu!
Parce qu’il n’est pas toujours facile de savoir comment s’occuper, voici une petite liste, non-exhaustive et forcément arbitraire, d’activités sympas à consommer sans modération en Romandie. Merci à Jennyfer Tanovan de www.jennyenvadrouille.ch ou @jenny_en_vadrouille, sur Instagram, pour ses idées originales et toujours documentées! Vous avez d’autres activités incontournables à proposer? Écrivez-nous vos suggestions en commentaires!
Pour les aventurières et les bougillons
Le circuit de karting de Payerne vous semble vide? Venez entre les heures de pointe! Crédit: Payernland
VD Vrouuuuuuuuum! Même si Payerneland, c’est désormais le Laurapark, un espace d’animations pour petits et grands, et un parc d’aventure vertical autour d’une tour de 20 mètres, ce paradis du plaisir et de la franche rigolade continue de faire vibrer tous les amateurs de vitesse et d’adrénalines autour de son circuit de karting. Il paraît que c’est la plus grande piste de karting indoor d’Europe. On n’a pas vérifié. Mais en outdoor, les plus véloces tapent des pointes jusqu’à 70km/h. Les plus jeunes pilotes, dès 3 ans, peuvent s’amuser sur des karts biplaces. Toujours dans le canton de Vaud, n’hésitez pas à profiter de notre partenariat avec le karting de Vuitebœuf. Si vous êtes membres TCS, c’est carrément 20 % de rabais sur les tarifs officiels pour vos séries de 10 minutes (sauf formules Grand Prix). Ce karting propose également des véhicules biplaces et des karts pour personne à mobilité réduite avec les commandes au volant. C’est parti!
VD et GE et FR Vous n’avez froid ni aux yeux ni… aux pieds? Cette aventure est pour vous! Les baignades en eaux froides ont le vent en poupe et Loisirs.ch a recensé une série de hot spots (ha ha ha!) qui cartonnent. À vous de voir… avec prudence et bonnet. À Lausanne, par exemple, les Bains des Rives, sur le quai de Bellerive, offre la possibilité de tripler le plaisir avec un sauna sous yourte et une infusion!
Suer dans le sauna, entrer dans l’eau glacée, boire une tisane: les Bains des Rives, à Lausanne, sont ouverts jusqu’à fin mars. Les mardis sont réservés aux femmes/*TINFA. Crédit: Ville de Lausanne
VS La quête de sensations fortes peut mener très loin, mais surtout très vite. Dès 8 ans, les clients les plus fous peuvent s’élancer sur la plus haute et longue tyrolienne des Alpes. Elle relie le Mont-Fort aux Gentianes sur plus de 1400 mètres de long ainsi que 383 mètres de dénivelé. La vitesse de pointe peut atteindre les 130km à l’heure. Voilà. On vous aura prévenu.
Pour la descente d’1,4 kilomètre, à plus de 100 km/h, au-dessus du glacier de Tortin entre le Mont-Fort et les Gentianes. Il faut avoir 8 ans minimum. Et c’est tant mieux! Reproduction: Verbier4vallee.ch
VD Prenez place sur une chambre à air et dévalez les dizaines de pistes du parc: c’est le «snowtubing», l’activité la plus folle des Alpes vaudoises à Leysin! Fermez les yeux, hurlez et dévalez!
FR Pour ceux qui aiment marcher, mais dans les airs, c’est à dire une promenade mais en mode vertigineux, la Vallée des tyroliennes est un must. Il s’agit d’un parcours comprenant neuf tyroliennes, atteignant jusqu’à 300 mètres de long. L’aventure commence au sommet des remontées mécaniques et vous guide jusqu’à la station intermédiaire. Pendant plus de deux heures, vous vous immergerez dans la nature préservée des Préalpes fribourgeoises, survolant des paysages époustouflants.
Bouh! Si vous arrivez à sortir vivant de cette enquête, gageons que vous aurez envie de recommencer! Crédit: Jennyfer Tanovan
VD C’est un passeport pour une enquête en territoires dinosaures! Housetrap vient de réaliser le rêve des adeptes de paléontologie avec une escape game version Jurassic Land! Après leurs salles bulloises, l’équipe de choc a ouvert une nouvelle escape game à Payerne. Une activité idéale à réaliser en famille, avec plusieurs générations!
VD Pour les tout-petits, cette année, durant toute la saison d’hiver, les Barbapapas s’installent à Rougemont, dans les Alpes vaudoises. Au programme: luge et création de bonhommes de neige pour rivaliser avec les stars dodues et colorées!
Pour les amies des bêtes et les fans d’animaux
FR C’est un peu l’activité de tous les superlatifs. Il n’y a pas grand-chose de plus chouette qu’une balade. En forêt. Quasi à plat. En boucle. Proche d’un ruisseau. Entre prés ensoleillés et petits bois à l’ombre. Le must? Cette fois, ici, on promène une mini-biquette (nous, c’était un mini bouc de 5 mois, adorablement prénommé Tiramisu. J’en reprends volontiers une part!). Au programme promenade (c’est vous qui déterminez la distance), sur des sentiers accessibles en poussette, avec un mini bouc ou une mini chevrette. Dans votre musette, une laisse pour promener votre partenaire à poils, et de quoi le brosser et lui donner quelques friandises. Plaisir garanti à n’importe quel âge!
Tiramisu, bébé mini-bouc, est le plus chouette des copains de randonnée! Vive Chouki Chèvres, qui porte bien son nom!
GE Le paradis du docteur Doolittle et de tous ceux qui aiment communiquer avec les animaux, les aider, les aimer et les soigner se trouve à Genève! Le Bioparc Genève, dirigé par le vétérinaire Tobias Blahales, rassemble une équipe pluridisciplinaire et dynamique de professionnels spécialisés dans les domaines de la médecine vétérinaire, du bien-être animal, de la conservation, de l’écologie et de l’éducation à l’environnement. La structure accueille plus de 300 animaux dont un tiers sont menacés à l’état sauvage. A visiter. Visites guidées possibles, à réserver, en fonction des disponibilités.
VD Vous rêvez de faire une balade tranquille à cheval? Pas à poney, non, sur un vrai, beau, majestueux destrier, haut d’encolure, sabots légers, pas sûr et cœur doux? Jasper, 6 ans, est là pour vous! Son humaine, Alizée, directrice pédagogique en crèche (donc totalement idéalement adéquate avec les tout-petits), propose une jolie promenade d’une heure, en sa compagnie, les mercredis après-midi et les week-ends, en forêt, aux Bois de Bussy, du côté d’Apples. De 2 à 100 printemps. La balade inclut la jolie rencontre avec l’animal autour de quelques soins en amont, puis la promenade en forêt. Essayé et totalement approuvé! Infos et réservations au 079 706 89 62.
Jasper et Alizée forment un duo serein pour des promenades tranquilles dans la campagne au-dessus de Morges.
VDCaresser un chat, promener un chien, pour se faire et leur faire du bien? C’est une option dans la plupart des SPA, pour autant que vous soyez majeur et sous réserve des règlements de chaque SPA. À la SPA du Haut-Léman, à Saint-Légier-La-Chésaz: c’est possible! Appeler avant pour s’assurer des conditions et règles en vigueur!
A la ferme Yak’à’Oser permet de se familiariser avec les animaux. Dont les merveilleux yaks. Crédit: Jennyfer Tanovan
VS Voyager dans l’Himalaya sans prendre l’avion, c’est possible, grâce à une balade dans la neige avec un Yak! Ça se passe à Chermignon d’en Haut, à quelques minutes de Crans-Montana. La ferme Yak’à’Oser est tenue par deux passionnés des animaux et de la nature. Balade avec un mulet, courses de montagne avec des chèvres, la palme de l’originalité revient aux Yaks! À pied ou en calèche tirée par ces ruminants à longue toison, c’est l’aventure parfaite pour découvrir la nature hivernale. La balade est ouverte à tous, dès 10 ans. Mais, attention, elle nécessite un brin de condition physique. Pour la découverte, il reste quelques places pour une sortie collective (10 personnes maximum), le vendredi matin 3 janvier!
VD Saviez-vous qu’il existe des ânes à louer? Si ce n’est pas dingue, ça! De l’enterrement de vie de jeune fille, à la randonnée entre seniors, du rêve d’enfant au team building, les potes à longues oreilles réconcilient tout le monde! Direction Vugelles-La Mothe!
Pour les gourmandes et les gourmets
VS Une fondue dans les airs? Embarquez en fin de journée (à partir de 18 h 30) dans la télécabine du village de Saas-Fee. 1800 mètres d’altitude, vous dans une nacelle douillettement équipée de peaux de bêtes et couvertures, un vin blanc valaisan, du thé et du schnaps (hips!), un caquelon et l’odeur du fromage fondu. Dessert inclus. Vous voilà suspendu au temps, jusqu’à Spielboden, à 2448 m d’altitude. Un «voyage fondue» nocturne d’environ une heure. Les amoureux peuvent se sustenter en duo dans une cabine éclairée aux chandelles.
VD et FR Encore du fromage fondu mais cette fois avec l’air frais en plus: une fondue en montgolfière pour une expérience culinaire unique sur la plus invraisemblable des terrasses! Fondue de qualité, toast de l’aérostier, la meringue-crème double en cerise sur l’aventure. En hiver, de décembre à février, la fondue a lieu, pour les groupes, à midi.
Je n’ose imaginer le gage quand on perd son morceau de pain… Une fondue en montgolfière ça en jette! Reproduction: ballons-du-leman.ch
GE Oui, nous sommes monomaniaques de la fondue! Dans la ville au big jet d’eau, on ose le mélange Asie-fromage avec une sortie fondue en tuktuk. Parcours au choix, rehausseur pour les enfants, 1h30 avec un chauffeur et l’occasion unique de tester un truc totalement différent!
FR Ne pas perdre son pain, en même temps que son souffle, face aux paysages qui défilent devant les yeux: un sacré défi! Lentement, à 30 km/ heure, dans ce train rétro Bulle-Montbovon, les Transports publics fribourgeois vous proposent une savoureuse fondue, spéciale produits locaux, face aux prairies gruériennes enneigées, aux splendeurs de la Gruyère, avec le Moléson et la Dent de Broc en lignes de mire.
Un petit air désuet, une fondue goûteuse, préparée par vos soins, face aux paysages de cartes postales: c’est dans le train rétro que cela se passe! Reproduction: fribourg.ch
NE On vous aura vraiment proposé de savourer une fondue dans tous les moyens de locomotion possibles! Après la télécabine, le train, le tuktuk et la montgolfière, voici la fondue en funiculaire! Au menu ici, un panorama splendide sur le lac et les Alpes à bord du funiculaire La Coudre-Chaumont. À l’arrivée, vous dégusterez une délicieuse fondue au Petit Hôtel de Chaumont, toujours en admirant la vue.
NE Trop de fromage? Brûler ses calories et se récompenser en douceur: le col de la Tourne vous fera fondre de plaisir avec une offre spéciale famille, combinant randonnée hivernale, chasse au trésor et fondue au chocolat dans un restaurant partenaire. Dans la région du Jura et du Pays des Trois-Lacs, on compte sept parcours pédestres insolites. Toutes les infos à l’office du tourisme, à Bienne, téléphone: 032 328 40 10. L’offre est valable du 28 novembre 2024 au 24 mars 2025, les lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche, de 9h-17h. 13 fr. par personne (comprenant la fondue au chocolat, la surprise et la chasse au trésor). Réservation obligatoire auprès de l’Hôtel-Restaurant de La Tourne (tél. 032 855 11 50) ou resto.latourne@gmail.com
Du chocolat pour les inspecteurs en herbe après une enquête dans le froid! Qui dit mieux? Réservations obligatoires. Reproduction: Vallée de Joux Tourisme
VD A pied ou en raquettes, la chasse au trésor du Mollendruz emmène les jeunes enquêteurs à travers les pâturages. En guise de récompense, une savoureuse fondue au chocolat au Chalet du Mollendruz. Les détectives en herbe œuvrent de novembre à mars au départ du Col. Comment ça se passe? Réserver sa fondue au chocolat à la buvette d’alpage, puis rendez-vous au premier poste pour le début de l’aventure. Au fil des étapes, les jeunes détectives résolvent des énigmes et finissent par trouver le mot magique à donner à leur arrivée au Chalet du Mollendruz. Ils sont alors récompensés par une délicieuse fondue au chocolat, ainsi qu’un petit cadeau. Le retour est possible en luge, si les conditions le permettent.
VD Vous savez ce que sont les tartipiats? Non? Alors, venez découvrir ces sortes de tartiflettes, et les fromages, saucissons, miel, viande séchée, yogourts, charcuteries, infusion aux plantes, vins, et tisanes proposées au menu de Rallye du Goût 2025, qui aura lieu le 22 février. Premier départ à 16h30, dernier départ à 19h, de la halle Landi à Château-d’Oex. Trois kilomètres de balade en raquette, appétissante, insolite et illuminée par des lanternes, sur les rives de la Sarine et le pont Turrian. Les produits sont labellisés Pays-d’Enhaut et les animations contenteront tous les goûts.
Mmmmmmmh. De jour comme de nuit, les produits du Rallye du Goût donnent l’eau à la bouche. Reproduction: myvaud.ch
Pour les curieuses et les contemplatifs
Lors de l’atelier Défi robotique LEGO, organisé au CERN, les 8-15 ans construisent un robot, le programme et lui apprenne à appliquer des mesures dans une zone dangereuse interdite aux humains! Reproduction: CERN
GE Si les visites, ateliers et autres expos font une petite pause au jusqu’au 6 janvier, sachez qu’on peut tout à fait explorer l’Univers, au CERN dès la rentrée 2025. Dès 5 ans pour certains, lesateliers en labo sont une manière idéale de découvrir le travail des scientifiques et des ingénieurs du plus grand centre de physique des particules du monde. Ces séquences interactives durent entre 45 et 90 minutes et portent sur un éventail de sujets, des principes de base de la détection des particules à l’utilisation des robots en science. «Chambre à brouillard», «Détecteurs en slime», «Programmation avec les Ozobots» ou «Défi robotique LEGO», les ateliers vous donnent à voir la science autrement!
Touristique, le Peak Walk by Tissot? Oui. Mais spectaculaire et unique: assurément! Reproduction: alpesvaudoises.ch
VD A Glacier 3000, au sommet des Alpes vaudoises, le pont suspendu Peak Walk by Tissot relie deux sommets. L’installation est unique au monde, de par son côté sensationnel et vertigineux aussi. Envie de marcher dans le ciel, de toucher les nuages? Vous avez 107 mètres à parcourir pour éprouver toutes les sensations possibles.
Des bénévoles ont restauré ces moulins souterrains uniques en Europe pour les ouvrir au public. Reproduction: myswitzerland.com / Guillaume Perret
NE Sur les 12 000 grottes recensées dans le pays, rares sont celles qui sont accessibles à chacune et chacun, et de surcroît toute l’année. Ici, on parle des Moulins souterrains du col-des-Roches. Il y a 400 ans, les moulins ainsi que la scierie hydraulique ont été construits dans des grottes karstiques ainsi que des tunnels naturels et artificiels. Un site unique en Europe qui permet aux visiteurs de découvrir l’histoire régionale et les vestiges d’aménagement et d’installations séculaires!
FR À Estavayer-le-lac, la savonnerie «Un P’tit Tour et Puis Savon» vous propose d’utiliser vos mains pour faire autre chose qu’ainsi font, font, font. Dans cet espace artisanal, plusieurs options d’ateliers, de la saponification à froid, un atelier savon liquide et même la création de bougies parfumées sans paraffine.
Des lanternes dans la nuit, peut-être la neige: une expérience féerique et merveilleuse pour petits et grands. Reproduction: chemin-des-lanternes.ch
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Elargissement d’une chaussée. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber
Bitume, macadam, béton, asphalte, gravillons: en fait, de quoi sont faites les routes? Qu’est-ce que tout cela veut dire? Quelques lignes pour percer les mystères de nos chaussées.
Tout a commencé par une traversée en voiture de la France, entre Lausanne et la Bretagne. Il pleuvait à verse: des hallebardes rebondissantes, essuie-glaces à fond, visibilité nulle. Impossible dès lors de ne pas constater les immenses différences entre les revêtements routiers. Enfin, c’est du moins ce que je me suis dit. Ça et là, des flaques immenses, sortes de marécages de chaussée. Puis, hop, une partie presque sèche. Ici, ça perle. Là, ça se noie. Sous les roues, ça vibre, ça crisse, avant de virer velours lisse. Alors, en fait, c’est quoi, «ça»?
Pose d’une route en demi-chaussée. Une technique qui permet de laisser libre la circulation. La chaussée de gauche, neuve, sera ouverte quand celle de droite sera réalisée. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber
Bien sûr, c’est une route. Voire, une autoroute. Avec des revêtements différents, me semble-t-il, répondant à des appellations diverses. Au départ, il y a donc ma curiosité. Ces particularités constatées de façon empirique. Au final, il y a une destination: comprendre ce long ruban noir sous nos roues. Histoire de ne plus tailler la route bêtement!
L’expert
Pour m’aider dans ma quête, j’ai sonné à la bonne porte. C’est déjà pas mal. L’homme qui m’a tout expliqué s’appelle Lionel Guglielminotti. Il est spécialiste en revêtements routiers, à la Division entretien de la DGMR, la Direction générale de la mobilité et des routes. Il a les yeux qui brillent quand il parle chaussée et roulement, et un délicieux accent du sud de la France. Je vous préviens, une route, en fait, ce n’est pas si simple. Et ça dépend. De nombreux facteurs. Attachez vos ceintures, on embarque dans un monde inconnu.
Comment naît une route?
Il faut déjà comprendre qu’une route, à la base, c’est un peu comme un mille-feuille (en moins gourmand).
Dessert gourmand. Ceci n’est pas une route. Mais le concept est le même. Crédit: Freepik
Une route, c’est une succession de couches de matériaux, disposées rigoureusement de façon à supporter la circulation des véhicules.
Ceci est un schéma de route. Fait par un expert. Crédit: DGMR
D’abord, il y a le sol. Un terrain naturel, avec ou sans remblai. Il est surmonté d’une superstructure, composée de la couche de fondation, d’une couche de base et d’une couche de surface. Ce sont ces trois dernières strates qu’on appelle la chaussée. Le revêtement, c’est la surface de roulement. Bref, ce sur quoi on roule et ce qu’on sent, ou non, sous nos roues d’automobiliste, de motard ou de cycliste.
Y a quoi là-dedans?
La couche de fondation est en graves non traitées (GNT) 0/45 mm. «C’est souvent le cas. On peut dire que c’est un standard répandu», m’informe Lionel Guglielminotti. Soit des cailloux concassés pour devenir des gravillons d’une taille particulière. Ici, le plus gros de ces graviers mesure 45 millimètres maximum. «La couche de base est un enrobé bitumineux». Hop, on entre dans le vif du sujet!
Combien y a-t-il de types de revêtements différents en Suisse?
Ma question, d’une simplicité confondante, a fait rire l’expert. «Beaucoup» s’est-il gaussé, gentiment. Et c’est là que tout se corse. Il existe un nombre vertigineux d’enrobés. Ils répondent aux doux noms de AC, AC MR, AC B, AC T, AC EME, et tant d’autres encore. AC, c’est pour Asphalt Concrete.
Ce que cela veut dire, c’est que l’enrobé se compose de sable, de granulats, de bitume (un mélange d’hydrocarbure), de fillers et d’éventuels additifs. Par exemple pour passer d’un enrobé chaud, à 150 degrés, à un enrobé tiède, d’une température inférieure d’une trentaine de degrés, afin d’améliorer ses propriétés environnementales.
Enjeux environnementaux
Car, qui dit température d’enrobage moindre, dit dispersion plus faible des polluants dans l’atmosphère. Or, impossible de dire combien de types différents existent puisqu’ils varient en fonction de la proportion des matériaux qui le constituent.
Ces deux compacteurs travaillent côte à côte sur la couche de roulement d’une section de route cantonale, lors de la réfection de la route de Bougy-Villars. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber
Quels sont les critères?
On les choisit pour leurs propriétés. Un exemple? Le PA est un béton bitumineux drainant, pauvre en fillers et en sable. Les vides qui le composent lui donnent un atout certain pour améliorer la sécurité routière sur les chaussées mouillées des routes à grand débit. Grâce à leur pouvoir absorbant, les couches de roulement en béton bitumineux drainant permettent une réduction des émissions sonores pour les grandes vitesses.
La liste: les plus et les moins
Par contre, pas de bol, les PA ne sont guère durables dans certaines circonstances. C’est non, non, non pour les arrêts ou les voies de bus, les routes en altitude ou même celles des communes agricoles. Pourquoi? Parce que le PA est sensible aux solvants (ceux du sel utilisé pour dégivrer les routes), aux carburants, aux souillures (la terre transportée par les tracteurs) et plus fragile. Les lames de chasse-neige sur un revêtement drainant, c’est comme un râteau dans du beurre. Ou presque, mais vous voyez le concept. Or, une route qui dure, c’est un contribuable heureux!
Le revêtement noir est une couche de base. Le camion la parcourt pour disposer dessus une sorte de colle. Cet élément permettra à la couche suivante d’adhérer à la surface de la précédente. Crédit: DGMR / ARC Jean-Bernard Sieber
Le SMA, lui, est un béton bitumineux, grenu, à forte teneur en mastic. Un dur à la tâche, qui résiste bien aux pressions extérieures. Ce gros bras est donc choisi pour sa capacité à ne pas se ramollir devant l’adversité. La matière supporte la circulation intensive, l’usure, les frottements qui déforment et les écarts de température qui fissurent.
Qui choisit au final ce qu’on mettra et où?
Eh bien, ça dépend, là encore! L’Office fédéral des routes (OFROU), les cantons,les communes, chacun sa route ( chacun son chemin, passe le message à ton voisin. Vous avez la référence? Tonton David!). Et quand cantons et communes ou canton et OFROU se partagent le projet et le budget, et bien il y a conciliabule autour du bitume. Sera-t-il mou, dur ou modifié? Discussion!
Toujours est-il que les maîtres en la matière doivent sélectionner le bon type de revêtement, en fonction de l’intensité du trafic, de l’altitude à laquelle se trouve l’ouvrage et du type de climat (et donc des variations de température rencontrées). Ce qui coûte le plus cher dans les routes, ce sont les additifs. L’ajout de polymères rend les surfaces plus performantes. Et donc, forcément, plus cher. Idem pour le liant, ce petit luxe qui vous veut du bien.
Nos routes vaudoises sont-elles similaires à celles de nos voisins?
La Suisse, ses 26 cantons. Crédit: Confédération suisse
Grosso modo, oui. Chaque canton a ses péchés mignons mais l’ensemble des routes suisses est soumis aux normes de la VSS, l’Association suisse des professionnels de la route et des transports. Depuis plus de cent ans, cet organisme sans but lucratif, indépendant et privé œuvre à la normalisation dans le domaine de la route et des transports. Nos normes helvétiques sont, elles-mêmes, basées sur celles de nos voisins européens.
Peut-on recycler une route?
Crédit: Swiss Recycle
«Avec une route, on part sur une base de vingt-cinq ans, raconte Lionel Guglielminotti.» Route usée, route jetée? En fait, on bazarde comment ces chaussées périmées? «On commence par fraiser pour ôter les anciens matériaux. Et aujourd’hui, la grande majorité des enrobés sont recyclés et réutilisés en centrale pour la fabrication de nouvelles routes. Avant 1986, les goudrons employés contenaient des polluants qui rendaient le recyclage peu souhaitable. Hormis ces exceptions, les chaussées jouissent donc désormais d’une deuxième vie. C’est un bon point pour la durabilité et… l’économie.
Et demain?
«Pour moi, la route idéale, rêve Lionel Guglielminotti, c’est une route tiède, voire même un enrobé froid, qui utilise un maximum de matériaux recyclés.» Par route tiède, on le rappelle, notre spécialiste veut dire que l’enrobé de la chaussée sera plus respectueux de l’environnement qu’un enrobé à chaud. Cette modération thermique permet entre autres de limiter la dispersion de substances dans la nature. Cette nature qui évolue. Avec le réchauffement climatique, les chaussées devront ainsi être plus résistantes aux écarts de températures afin de se déformer moins rapidement. L’arrivée de nouveaux bitumes sur le marché pourrait bien offrir des solutions à l’avenir. Lionel Guglieminotti en teste certains sur cinq ans.
Un acousticien et d’autres chercheurs testent douze technologies différentes par forte pression du trafic sur une piste d’essai de la Neue Murtenstrasse à Berne. Crédit: TCS
Car les études d’aujourd’hui permettent d’imaginer les routes de demain. Le TCS en rappelle les enjeux. Avec l’utilisation d’un asphalte phonoabsorbant, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a notamment démontré que le bruit routier pouvait être réduit de façon très efficace, donnant l’impression d’une diminution de trafic de l’ordre de 85 %. D’autres, à Sion et à Berne, par exemple, se lancent sur des revêtements de couleur clairs, contenant de la pierre calcaire. Ce nouveau type de revêtement routier, parfois qualifié de miraculeux, permet d’abaisser la température du sol de douze degrés et de réduire le bruit de huit décibels. Mais le calcaire, pierre tendre et glissante, fonctionne en agglomération, mais est difficilement imaginable sur une autoroute par exemple. «Et il faudrait alors que tout le monde sorte avec des lunettes de soleil anti-réverbération», ironise un brin l’expert.
Un bambi curieux qui ne sait pas encore traverser dans les clous! Image @Richard Stovall
L’automne arrive et les jours raccourcissent. Le risque de voir des animaux sauvages surgir sur la chaussée augmente. Voici quelques conseils du TCS aux automobilistes afin d’éviter un accident. Et un petit pense-bête sous forme de marche à suivre au cas où…
C’est en automne que la probabilité de tomber nez-à-nez avec des animaux sauvages sur la chaussée de façon inopinée est la plus élevée. Ceux-ci sont particulièrement actifs au coucher du jour et au lever du soleil. Or, c’est précisément à ces moments que le risque d’être surpris par l’un d’entre eux sur la chaussée augmente. Plus tard, en hiver, il arrive régulièrement que les animaux sauvages viennent sur la route afin d’y lécher les résidus de sel. À cette période, certains trouvent même particulièrement confortable de se déplacer sur l’asphalte!
En montagne, gare au bétail qui pourrait s’égarer sur la chaussée. Image @ Marco Pregnolato
Adapter son comportement au volant en forêt
En forêt, la conductrice ou le conducteur doit s’attendre à ce que des animaux sauvages surgissent sur la chaussée. C’est d’ailleurs aujourd’hui encore plus probable que par le passé puisque les véhicules, même ceux dotés de moteurs à combustion, sont de plus en plus silencieux et à peine perceptibles. Dès que l’on suspecte un danger potentiel, il convient de réduire sa vitesse et de renforcer sa vigilance face à la faune sauvage. Ne vous laissez pas distraire par les conversations passionnantes de vos passagères et passagers ni par des appareils électroniques: les animaux, comme les humains, méritent mieux!
La signalétique invite à la vigilance. L’hiver, le sel sur la route constitue un festin pour les animaux sauvages. Image @ Filip Zrnzević
Allumer ses feux de croisement
Lorsque l’on croise un chevreuil sur la chaussée, il faudrait enclencher immédiatement ses feux de croisement. Jamais les feux de route, car ils risquent d’énerver l’animal. Le klaxon peut aussi être un bon moyen pour le faire fuir. Étant donné que les animaux sauvages se déplacent souvent en groupe, gare au reste de la fine équipe: d’autres animaux pourraient surgir en suivant le premier sur la chaussée.
Pas de manœuvre d’évitement
Lorsque la collision semble malgré tout inévitable, il est recommandé de freiner en tenant fermement le volant et d’essayer de ne pas dévier. Les manœuvres d’évitement sont risquées et donc à proscrire, car elles pourraient entraîner un accident encore plus grave avec des automobilistes arrivant en sens inverse, ou bien avec un obstacle ou tout autre objet présent sur le bord de la route.
Informer la police
En cas d’accident, il faut agir rapidement! Dès lors qu’on percute un animal, on allume ses feux de détresse. On enfile ensuite son gilet de sécurité réfléchissant. On pose enfin le triangle de sécurité. Une fois la zone d’accident sécurisée, la conductrice ou le conducteur informe alors la police. Celle-ci décide ensuite s’il faut dépêcher ou non le ou la garde-chasse.
Les chevreuils, les renards et autres animaux sauvages, morts ou blessés, relèvent de la compétence de la police ou des gardes-chasse. C’est la raison pour laquelle la loi fédérale sur la circulation routière prévoit une obligation de signalement. Il est important de ne pas s’approcher de l’animal blessé avant l’arrivée des autorités compétentes. Si l’animal prend la fuite et ne semble pas blessé, il faut malgré tout en informer la police ou les gardes-chasse. Il pourrait en effet l’être et aller se cacher quelque part dans le sous-bois pour attendre la mort dans de grandes souffrances.
Prise en charge de l’assurance sous certaines conditions
L’assurance casco partielle prend généralement les dommages en charge. Néanmoins uniquement lorsqu’il s’agit d’une collision directe et soudaine avec un animal sauvage. Si la conductrice ou le conducteur a évité l’animal et a perdu le contrôle de son véhicule, les dommages ne sont pas pris en charge par la casco partielle. Si la conductrice ou le conducteur dispose en revanche d’une assurance casco intégrale, celle-ci prend les dommages en charge. Il est donc doublement recommandé de signaler un accident avec un animal sauvage: la conductrice ou le conducteur évite d’une part une amende pour avoir contrevenu à l’obligation de signalement, et elle ou il est ensuite en mesure de prouver comment l’accident est véritablement survenu.
Le peuple se prononcera le 24 novembre pour ou contre l’élargissement de l’autoroute A1 entre Nyon et Le Vengeron. Certains édiles de La Côte savent déjà ce qu’ils voteront. Pour eux, ce sera un grand OUI pour moins de trafic, moins de bruit et plus sécurité dans leur village respectif. Explications.
Accroissement démographique
«Cela fait plus de 20 ans que nous connaissons un énorme accroissement démographique, et le développement des transports publics ne suffit pas, explique Mario-Charles Pertusio, ancien chef de file du PDC vaudois, redevenu syndic d’Eysins en 2023, commune périurbaine de Nyon. Pour l’ex-député, membre du Centre Vaud, élargir l’autoroute entre Nyon et Le Vengeron est donc une nécessité. «Nous aurons toujours besoin de routes pour la mobilité privée et l’économie», ajoute-t-il.
Une évidence qui se vit également au quotidien pour Alain Barraud, syndic de Chavannes-de-Bogis, où se trouve la jonction de Coppet: «Ici, ce sont 35 000 passages par jour, soit davantage qu’aux jonctions de Rolle, de Gland et de Nyon.» Parce qu’aux pendulaires des villages voisins, il faut ajouter les travailleurs en provenance de Divonne-les-Bains (F) et du Pays de Gex (F) qui n’ont pas d’autre choix que de passer par-là.
Usagères et usagers de la jonction de Coppet ont donc appris à prendre leur mal en patience, matin et soir. Et parfois même au milieu de la nuit lors de travaux, d’accidents ou de pannes sur l’A1.
Communes congestionnées
Dans la même idée, il n’est pas rare, par exemple, que la commune de Mies, située au sud de l’autoroute et peuplée de quelque 2500 âmes, voie débarquer tout autant de voitures et de camions cherchant désespérément à contourner un bouchon qui se serait formé sur l’autoroute à la sortie de Genève.
«Ces véhicules vont passer par Versoix, puis chez nous, avant de reprendre l’autoroute à la jonction de Coppet», explique Pierre-Alain Schmidt, syndic de Mies. Avec, à la clé, pollution sonore et atmosphérique, et risques routiers en augmentation. Tous les jours, ce sont aussi des pendulaires de la région valdo-genevoise qui passent par là aux heures de pointe.
Inquiète pour la sécurité de sa population, la petite commune va donc passer sa route traversante au régime du 30 km/h. Comme d’autres de ses voisines. Pour ces communes directement impactées par la saturation de ce tronçon, il est plus que temps de ramener le trafic sur une autoroute élargie.
Avec quel objectif? Démonstration au nord de Zurich, où l’Office fédéral des routes (OFROU) vient de mettre en service un troisième tube dans le tunnel de contournement du Gubrist. Selon l’office fédéral, cette nouveauté représente un trafic plus fluide et 75 % d’accidents en moins. «La circulation sur les routes régionales s’est reportée sur l’autoroute, expliquait ainsi, en janvier, Lorenzo Quolantoni, porte-parole de l’OFROU, au micro de l’émission 15 minutes de la RTS. On a donc les voitures là où on les veut, c’est-à-dire sur les autoroutes.»
Avoir une vision régionale
Mais si la surcharge de trafic impacte en premier lieu les communes riveraines des jonctions de Nyon et de Coppet, dont le réaménagement est compris dans le projet de 3e voie autoroutière, ce sont en réalité toutes les communes du district de Nyon qui sont concernées, estiment nos interlocuteurs.
Le projet d’élargissement de l’A1 prévoit notamment la modification de l’échangeur du Vengeron, le réaménagement de la jonction de Coppet et la réorganisation de la jonction de Nyon. Image: OFROU
«Les automobilistes qui empruntent la jonction de Coppet arrivent bien de quelque part et pas seulement de Chavannes-de-Bogis, souligne Alain Barraud. Le bassin concerné est beaucoup plus large que les communes riveraines!»
Et Mario-Charles Pertusio, régionaliste de la première heure, d’avertir: «Pour ce vote, il faut arrêter de réfléchir commune par commune. C’est au contraire une vision régionale et cantonale qui doit prévaloir. Sans quoi, nous risquons de perdre cet argent pour notre région.»
Coûts du projet d’élargissement de l’A1
La mise en service complète est planifiée pour 2038. Les travaux devraient débuter en 2032. Le montant des coûts du projet s’élève à quelque CHF 956 mio. pour les goulets Le Vengeron – Coppet et Coppet – Nyon. À quoi s’ajoutent CHF 298 mio. pour l’entretien et l’aménagement.
D’autres chantiers concernés
Pour Mario-Charles Pertusio, un refus le 24 novembre aurait en outre des répercussions sur les futurs chantiers du réseau secondaire alentour. Si les projets de petite et grande ceintures routières de Nyon sont enterrés, d’autres dossiers sont en cours, rappelle-t-il.
À l’image de la requalification de la RC 11, qui connectera à terme Divonne-les-Bains, Crassier, Borex et Eysins à la gare de Nyon. Mais aussi Gingins, Chéserex, Grens ou encore Signy, en passant par la RC 15.
Or, ces itinéraires ont été identifiés comme faisant partie du réseau structurant de la stratégie vélo cantonale, validée en 2023 par le Grand Conseil. Refuser d’adapter un réseau autoroutier asphyxié reviendrait «à précariser» ces aménagements d’ores et déjà validés, prévient le syndic d’Eysins.
D’autant plus que dans cette région, la voiture reste le moyen de transport privilégié par une population qui travaille à l’extérieur et qui possède encore souvent deux voitures, selon Alain Barraud. «Nous accueillons aussi plein d’internationaux. Or, je les vois mal se rendre à la gare de Coppet en trottinette.»
Sans oublier les travailleurs français qui arrivent parfois de loin pour un emploi au Centre Manor Chavannes, par exemple, ou dans une autre grande entreprise située ailleurs sur la côte lémanique. «Récemment, une connaissance a mis 45 minutes en voiture pour relier le centre de Divonne à la bretelle autoroutière de Coppet. Dans le contexte climatique actuel, ce n’est ni logique ni acceptable», souligne le syndic.
Un duel dogmatique
Pas acceptable non plus les arguments des opposants au projet décidé par la Confédération et voté à large majorité par le Parlement, ajoutent nos interlocuteurs, tous en faveur du développement de la route et du rail. «J’aime débattre, explique Alain Barraud. Mais l’argumentation des opposants durant cette campagne est purement dogmatique et parfois même fausse. La discussion avec eux est impossible, c’est regrettable.»
Dans le giron politique depuis de longues années, Mario-Charles Pertusio ne peut s’empêcher de grimacer, lui aussi, face à cette nouvelle guerre partisane. «Il fut un temps où l’Association transports et environnement était en faveur d’un élargissement de ce tronçon d’autoroute», relève-t-il.
«À l’époque, nous avions clairement démontré que rail et route étaient complémentaires.» Olivier Français, ex-sénateur et ancien président d'OuestRail
D’autres que lui s’en souviennent. À l’instar de l’ex-sénateur et ancien président d’OuestRail, Olivier Français. Dans une interview donnée fin août dans le journal Le Matin Dimanche, le Vaudois a aussi déclaré que c’était une erreur de raviver la guerre entre ces deux mobilités.
«A l’époque, nous avions clairement démontré que rail et route étaient complémentaires. (…) Nous avions pris acte que l’on devait supprimer nombre de goulets d’étranglement en leur garantissant des ressources financières. Il y avait un large consensus pour régler ces problèmes ensemble.» Alors, le Vaudois ne comprend pas qu’on veuille réveiller cette guerre. «Ça fait quand même une quinzaine d’années que l’OFROU prévient que si on ne fait rien pour les goulets d’étranglement, ça va poser problème. À force d’attendre, on a à la fois des bouchons sur la route et sur le rail. Ce qui n’est pas bon pour l’environnement. (…) L’OFROU propose des solutions en ajoutant par exemple une 3e voie sur le tracé entre Genève et Nyon. C’est cohérent. Je regrette que ce projet suscite autant de résistance alors qu’il se développe sur le territoire de l’OFROU, à l’exception des jonctions. D’ailleurs, l’Association transports et environnement, qui a lancé le référendum, nous soutenait à l’époque.»
Dans la chronique Le Cercle du «Matin Dimanche» du 1er septembre, la conseillère nationale vaudoise Jacqueline de Quattro ne dit pas autre chose.
Des carrefours plus complexes
Alain Barraud ne compte en tout cas pas rester les bras croisés jusqu’au scrutin du 24 novembre. «La position de la Municipalité sera expliquée dans le journal communal, afin que chacun puisse voter en connaissance de cause, dit-il. Il est important de ne pas opposer les types de transports mais de réfléchir à leur développement en concertation», insiste-t-il.
Comme d’autres communes directement touchées par les réaménagements des jonctions de Nyon et de Coppet, Chavannes-de-Bogis participera aussi à des groupes de travail afin de suivre de très près l’avancée du projet de l’OFROU. Toutes les communes profiteront de faire remonter la réalité du terrain et demanderont de favoriser les transports publics sur ces axes importants pour la mobilité régionale. Car les jonctions autoroutières en question, véritables carrefours stratégiques, se sont en effet complexifiées avec le temps.
Projets dans leur état au 23 septembre 2024. Images: OFROU
Aux pendulaires pressés de se rendre au travail et aux véhicules d’entreprise tenus de tenir des délais sont venus s’ajouter des bus publics plus modernes et à la cadence augmentée, ainsi que la mobilité douce. Des tendances d’ailleurs prises en compte par l’OFROU, qui s’est engagée lors d’une séance de Région de Nyon à favoriser ce type de mobilité sur les bretelles d’accès à l’autoroute, comme à Coppet où une passerelle dédiée à la mobilité douce est prévue.
Mais une évolution du transport qui invite aussi à la réflexion. Et si cette 3e voie était utilisée prioritairement par les bus? lance Mario-Charles Pertusio. L’OFROU a en tout cas admis étudier sérieusement la possibilité et la pertinence de la destiner au covoiturage, car autant la longueur que le nombre de sorties sur ce tronçon valdo-genevois le permettraient.
BAU à la place?
Pourquoi ne pas utiliser la bande d’arrêt d’urgence (BAU) au lieu de construire une 3e voie? Pour Sébastien Schneider, chef de projet pour l’OFROU, venu présenter en juillet le projet d’élargissement du tronçon Nyon-Coppet-Le Vengeron aux communes territoriales de Région de Nyon, ce n’est pas la solution. Car il faudrait de toute manière élargir l’autoroute, la bande d’arrêt d’urgence actuelle ne correspondant pas aux normes minimales pour faire circuler les véhicules en permanence, selon lui. Et cela poserait problème lors de pannes et surtout lors d’entretien de l’autoroute. «Nous ne saurions plus où déplacer le trafic.»
Si vous en avez marre du bitume, foncez sur les plans d’eau romands! Pour les autres, notre camp d’été d’auto-école est complet, mais il reste quelques places pour une semaine à Cossonay, nourri, logé, animé, du 19 au 25 octobre. Une fois rafraîchis, pensez-y!
Tour d’horizon du best of de ce qui se passe cet été sur les plans d’eau romands
Peu importe qu’il s’agisse de rivières ou de lacs, en montagne ou en plaine, rien de tel qu’un saut dans l’eau pour traverser l’été au frais. Ici, Frience, en dessus de Gryon et Villars! Photo @Visualps.ch
L’été semble enfin arrivé! Mieux vaut tard que jamais, alors voici une liste de propositions sur les activités et découvertes à faire ces prochaines semaines pour faire le plein de mélatonine et d’endorphines! Car voici la mission du TCS depuis 125 ans: améliorer la qualité de vie et le bien-être social de tous, ainsi que promouvoir et préserver la mobilité personnelle en Suisse. Bouger et être heureux! Merci? De rien et bon plouf!
On commence avec le lac Léman
Parce que zapper le plus grand lac alpin d’Europe n’aurait pas de sens. Une vague de plaisirs aquatiques à savourer sans retenue.
Du yoga sur l’eau: Namasté! Le SUP yoga, alliance du Stand Up Paddle et du yoga, allie respiration et équilibre, afin de stimuler, sur une planche, des muscles différents de ceux sollicités sur le plancher des vaches. Le tout au grand air, bercé par le son des vaguelettes. A tester entre autres à Corseaux plage, les jeudis soirs de l’été, de 18 h à 21 h et certains dimanches de 11 h à 12 h. 35 francs par personne. swisspaddle.ch/supyoga.
Inga Baltina, professeur de yoga, au large de Vevey. Photo @Anthony Demierre
Le dimanche 18 août, osez la traversée du Léman, de Vevey à St-Gingolph. Départ du débarcadère des Bains Payes à Vevey. Le retour se fait en paddle ou sur la Demoiselle, barque mythique. Sur place, un brunch de midi à 14h00. 225 francs par personne (tout compris). Le tout en faveur de l’association La Barque des Enfants qui oeuvre à la connaissance du Léman et de sa région, notamment pour les enfants.
Visite historique, certes, mais toujours en Stand Up Paddle (pour les paddlers expérimentés ou accompagnés d’un guide), le site Montreux Riviera suggère de voir le château de Chillon depuis l’eau!
Didier Aigroz propose des cours partout en Suisse romande. Photo @Lence Aigroz
Encore du yoga aquatique. Cette fois, cependant, c’est où vous voulez et quand vous voulez! Didier Aigroz propose des cours sur-mesure. «Je suis mobile et peux me déplacer sur toutes les plages de Suisse romande, nous écrit-il. Les séances peuvent se dérouler partout où les participants disposent de leur propre paddle. Si une location est nécessaire, je privilégie les lieux proches d’un centre de location.» Compter 100 francs par heure et par personne. Toutes les informations et réservations au 078 735 31 21.
Un petit coin de Camargue ou de Bretagne par chez nous? C’est à la réserve des Grangettes qu’on se rend! Reproduction @Fondation des Grangettes / Émilie Crittin
Le photographe et ornithologue Jean-Marc Fivat propose des excursions à bord d’un bateau solaire dans la réserve naturelle des Grangettes. Une occasion en or de découvrir ce site humide d’importance internationale. La réserve abrite plus de 400 espèces de plantes, 200 étangs et 80 espèces d’oiseaux nicheurs ou de passage dans ses marais et roselières. Réservations et renseignements sur son site.
A Nyon, sur le Ponton, (plus précisément sur le quai Niedermeyer a côté du débarcadère CGN de Nyon), on peut louer et s’initier aux nouveaux sports extrêmes que sont le wingfoil et le pumping foil. Vous ne savez pas ce que c’est? Voilà une excellente raison d’aller comprendre. Ne serait-ce que pour observer!
Quelques idées aquatiques en Pays de Vaud
Pour des vaudoiseries non lémaniques.
Au lac Retaud, piquer une tête dans les eaux fraîches et tenter une partie de pêche. Sauf le vendredi. Car là, c’est interdit. diablerets.ch
Toujours en altitude, enfants bienvenus mais chiens bannis, le lac artificiel de Frience a cela de chouette qu’il possède une zone pataugeoire, allant jusqu’à 40 cm de profondeur située dans le bassin à côté du Refuge de Frience. Bref, le must pour les plus petits! Sans oublier les grands…
Bonheur alpin vivifiant: le lac de Frience! Photo @Visualps.ch
Se raconter la légende du lac des Chavonnes en grelottant sous son linge. Il paraît qu’autrefois, il y a fort, fort longtemps, au fond du lac, un dragon blanc veillait sur un trésor de diamants blancs. Vous les voyez, scintiller au fond des flots?
Moins haut, mais si beau: le plus grand plan d’eau du massif jurassien, le lac de Joux, est un paradis des loisirs en plein air! La preuve par le nombre de mini bases nautiques et loueurs de paddle, canoës et kayaks! On peut même y faire du ski nautique et les plus endurants peuvent tout tester en faisant le tour du lac dans son entier!
La base nautique Thomas Locations, au Pont, garanti le plaisir, à défaut de la météo! Reproduction @Claude Jaccard
Escapades genevoises
Tout au bout du LémAN, UN PETIT AIR D’EXOTISME!
Des notes de saxo les pieds dans l’eau, à Hermance? C’est la 32e édition du festivalJazz sur la plage, les 9 et 10 août prochain! De quoi swinguer, pas tout à fait dans l’eau, mais presque!
Piquer une tête sous le jet d’eau de Genève! C’est la grande nouveauté 2024: la Ville a créé un bassin sans fond, équipé de lignes d’eau pour les nageuses et nageurs. Même les plus jeunes profitent du lieu avec un espace avec un fond à 1 mètre qui leur est dédié. Une baignade digne d’une carte postale!
Ouverts le 16 juillet dernier, les Bains du Jet d’eau permettent aux familles de piquer une tête sous l’emblème de la Ville, 7 jours sur 7! Reproduction @Patrick Gilliéron Lopreno / Ville de Genève
L’île flottante de Cologny se donne des aspects futuristes avec une construction en bois tendance! La plateforme circulaire est large de 40 mètres de diamètre, le tout bâti en chêne 100 % suisse pour plus de durabilité.
L’île de Cologny est un projet du bureau d’ingénieurs Le Collectif. Reproduction @Le Collectif
Se rafraichir, côté Neuchâtel
Changer de LAC ET DE CANTON, sans bouder son plaisir.
Un classique, pour toutes les bonnes raisons: à Estavayer-le-lac, Alphasurf officie comme base nautique. L’unique Cable Ski de Suisse accueille les débutants comme les pros, pour du ski nautique et wakeboard.
Le summum du fun, dans un seul endroit: Alphasurf, 800 mètres de glisse sur le lac de Neuch’! Photo@Alphasurf
Louer un pedalo à Hauterive et faire travailler ses mollets en bronzant son visage! Cela vous botte? Rendez-vous à la Beach Buvette Autos-Rives! Renseignements et réservations au 079 206 91 90.
Filer dans le Jura
«L’eau a façonné le Jura», lit-on sur le site de Jura Tourisme. ON VéRIFIE?
La plage de Saint-Ursane a quelque chose d’un peu magique. Enfin l’impression de se baigner à quelques ricochets du centre historique de la cité médiévale. Dans le Doubs fameux…
Calme ou plus mouvementé, toujours en pleine nature, au rythme de l’eau: la descente du Doubs est un incontournable! Une escapade jurassienne signée Le Clip! Reproduction @LECLIP
On se la joue découverte jusqu’au bout avec la descente du Doubs en canoë! En un mot, le must pour qui se régale de paysages à couper le souffle, au rythme de la rivière, en pleine nature! leclip.ch
Nager jusque dans le canton de Fribourg
Le pays des rivières: en avant les remous!
Pléthore d’activités lacustres, cependant, ici on plaide pour l’activité de ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Accrochez-vous à la pagaie et osez une descente de la Sarine en rafting! Ou en hydrospeed, couchés sur un flotteur en mousse, la tête dans l’écume… ou presque!
Du kitesurf sur le lac de Morat? Pourquoi pas depuis le centre nautique de la Bise Noire!
Une journée d’initiation à la pêche aux leurres des carnassiers, sur un bateau en aluminium, tout équipé avec un pro comme guide? Voilà qui sent le sandre grillé pour le souper! carrel-fishing.ch
Jérémie Carrel est moniteur-guide de pêche. Accompagnez-le sur son terrain de jeu! Reproduction @Carrel-fishing
A la plage de Salavaux, après une nuit rassérénante au camping du TCS, s’extasier devant la plus longue plage de sable naturel d’Europe et d’eau douce! Et y louer, de plus, kayaks, SUP ou canoës!
Une des facettes, paisible, de la plage de Salavaux. Reproduction @Vully-les-Lacs Tourisme
La Romandie va jusqu’à Bienne…
…Et ça tombe bien! SuisseMobile, le site chouchou de ceux qui aiment bouger, propose tout une série d’itinéraires à réaliser en canoë. A Bienne, il y a celui-ci!
Pieds dans l’eau sur une île. Un petit avant-goût du paradis sur l’ìle St-Pierre. Reproduction @Tourisme Bienne Seeland
L’île St-Pierre est un trésor paradisiaque au milieu du lac de Bienne. La plupart de ses petites plages de sable sont cachées et attendent d’être découvertes! On atteint cette réserve naturelle à pieds et à vélo depuis Cerlier ou en bateau.
Quelques idées valaisannes
Des bis classiques aux lacs Sur et sous la terre!
Une atmosphère unique: le lac sous-terrain à Saint Léonard. 300 mètres de longueur, 20 mètres de largeur et 10 mètres de profondeur. Reproduction @Valais Promotion
Pour ceux qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête, le lac souterrain à Saint-Léonard, plus grande étendue d’eau souterraine d’Europe, offre un peu de répit! Il offre de surcroît la possibilité de s’enivrer de musique. Une expérience unique et bouleversante. Prochainement, le 7 août à 19 heures, le violoncelliste Denis Severin interprétera plusieurs morceaux, sous terre, dans le cadre d’un concert co-organisé avec l’Académie de Musique Tibor Varga. Renseignements ici!
A Champex-Lac, l’idée est de suivre le fil de l’eau. Par exemple, se promener le long du Petit-Ruisseau, le nom du bisse. Du Durnand d’Arpette, à travers les forêts d’aroles et les pâturages à vaches, cheminer jusqu’au voisin lac de Champex. Histoire de savourer un dernier tour de barque ou un plongeon alpin!
Immense classique néanmoins incontournable, la piscine des Marécottes (et son zoo), 70 mètres de bassin naturel creusé dans la roche. Dernièrement, depuis juin, grande nouveauté, les visiteurs du zoo des Marécottes peuvent passer la nuit dans un hôtel surplombant l’enclos des ours. Le matin avant l’ouverture du parc, les clients de l’hôtel accompagnent un soigneur pendant 10 à 15 minutes lors du nourrissage.
Promis, en été, l’eau de cette piscine naturelle se maintient à une moyenne de 24 à 27 degrés. Reproduction @zoo-alpin.ch
Camper, c’est vivre au plus près des éléments. Alors, comment rester en sécurité, quoi qu’il arrive? Comment se prémunissent les campings pour vous aider à faire face à n’importe quel coup de tonnerre, durant votre séjour?
Mince, je crois qu’on a pris l’eau….. Photo @Samar Mourya
Qui dit camping, dit vie au grand air, dans la nature, en symbiose avec le rythme des saisons et des éléments. Quand il fait beau, brise légère et soleil doux, la vie y semble idyllique. Oui, mais quand la météo s’affole? Qu’il pleut et qu’il vente? Qu’il grêle et qu’il tonne? Quand le thermomètre s’emballe et que la course folle des nuages mélange sprint et marathon? Alors camper devient vraiment un choix, le symbole d’un mode de vie. Pour le campeur, mais aussi pour les campings, qui se doivent d’être prêts pour aider leurs hôtes à parer à toute éventualité: trop d’eau, pas d’eau, évacuer ou rester?
Un soin du détail signé TCS!
Le climat évolue. La preuve avec des printemps façon mousson. Des mois d’été qui ressemblent à l’automne. Lui-même devenu indien. La situation empire et les coups du sort météorologiques pourraient devenir la nouvelle normalité. Si les intempéries qui ont noyé la Romandie en juin et juillet devaient se faire plus fréquentes, les campings romands du TCS modifieront-ils leur organisation, leur façon de faire, leur manière de penser ces mois d’affluence?
«Pas vraiment, car nous nous basons déjà sur des protocoles assez performants, nous répond Sylvain Castioni, responsable régional romand, TCS Camping. Par contre, c’est sûr, les campings souffrent d’une mauvaise météo. Comme toute la branche du tourisme. Sans avoir encore les chiffres, on peut craindre que le mois de juin se situe autour d’une baisse de fréquentation de 15 à 20 %. Les journées perdues par une météo exécrable ne peuvent pas se rattraper plus tard. Sans compter qu’il faut plus de personnel pour avoir un camping attrayant et en bon état, alors qu’il y a moins de campeurs. On sait qu’on sera perdants. Mais ce sont les règles du jeu! L’année dernière était exceptionnelle: elles ne peuvent pas toutes l’être».
«Ce sont les gérants des campings qui sont en première ligne pour rassurer, informer et, le cas échéant, procéder aux évacuations».
Le protocole bien rodé dont parle le responsable régional commence en amont. Par une visite de sécurité et une fiche minutieusement remplie, chaque année, pour chaque camping du TCS. «Toutes les places de jeux, toutes les infrastructures sont contrôlées. Elles doivent répondre à toutes les normes et à tous les critères de sécurité». Est-ce que parmi les campings romands du TCS certains sont plus exposés que d’autres à des risques d’inondations? Le responsable n’en citera aucun. Il rappelle néanmoins que les campings les plus prisés sont souvent ceux qui bordent un point d’eau et offrent une vue spectaculaire sur une rivière ou un lac. Or, ce sont évidemment les terrains les plus susceptibles de subir une crue.
Le danger principal dans un camping? La chute d’arbres et la foudre!
C’est pourquoi le TCS contrôle la présence d’arbres qui pourraient se révéler problématiques. Un contrôle réalisé également par les autorités compétentes: bourgeoisies ou communes.
Véhicules électriques et bornes de recharge: danger?
Les bornes électriques, destinées à la recharge des véhicules électriques, ou pour assister le quotidien des camping-cars et caravanes ou van, présentent-ils un risque particulier face aux terrains gorgés d’eau ou aux inondations? Leur présence se multiplie sur les terrains de camping et de glamping. «Non», répond, catégorique, notre expert. Le gérant est responsable des installations, qui sont évidemment conformes aux normes de sécurité en vigueur dans le pays. En gros, leurs fusibles sont conçus pour sauter au moindre problème d’humidité. L’absence de raccordements sauvages ou de véhicules très vétustes, contrôlés par les services des automobiles, est un garant efficace que tout se passera bien. Le conducteur d’un van aménagé, homologué, d’une caravane ou d’un camping-car est tenu, c’est écrit dans la loi, d’entretenir et de faire contrôler son véhicule.
Avant le voyage, se préparer!
Il incombe également à chaque campeur de s’enquérir de la météo et des points de rassemblement présents sur chaque site de vie en plein air. Un campeur averti en vaut deux, si le ciel devait leur tomber sur la tête.
L’orage menace: sauvons la tente et les chips! Photo @Freepik
Choisir un emplacement dans un camping du TCS, c’est aussi profiter d’une infrastructure et du regard attentif de votre hôte. Ce dernier sera le mieux placé pour repérer un auvent ouvert alors qu’un orage menace, une tente mal montée ou du mobilier d’extérieur représentant un danger potentiel. Aussi, si une évacuation devait se produire, c’est l’équipe professionnelle du camping qui vous indique la marche à suivre.
En cas d’évacuation…
Bye bye quiétude nocturne: il est 1 heure du matin, le 29 juin, et les campeurs évacuent le camping des îles à Sion. Photo @Antoine Schmidlin, gérant du camping
C’est la tuile! Le pire, ou presque, pour un gérant de camping. Cet été, le camping des îles à Sion a dû procéder à une évacuation le 28 juin dernier. Ce n’était pas un test, mais une procédure préventive, au vu de la crue exceptionnelle du Rhône. Son gérant, Antoine Schmidlin, nous détaille le déroulé de cette nuit cauchemardesque.
Les pompiers sont arrivés le 28 juin, à 23 heures. Cela faisait des heures qu’ils monitoraient la situation. L’ordre d’évacuation est arrivé à 23h30. 150 campeurs devaient plier bagage. On nous a dit que nous avions 1 heure pour plier bagage. À 1h45 tous les campeurs étaient évacués et les contrôles se sont poursuivis encore durant une heure. Accompagnés de mon Securitas et de deux pompiers, nous avons contrôlés encore le terrain pendant un moment. Je suis parti en dernier à 3h du matin.
Antoine Schmidlin, gérant du camping des îles
Sur le papier, l’opération semble rondement menée. Mais l’homme est encore un peu secoué par ces moments particuliers.
Nuit d’évacuation préventive. La zone ne sera finalement pas sinistrée, mais ce test grandeur nature servira de leçon: personne n’est préparé à ça! Photo @Antoine Schmidlin, gérant du camping
Ce que le gérant retiendra: «Malgré tout ce que l’on travaille en amont, personne n’est réellement préparé à cela!»
Il témoigne du stress et l’anxiété, palpable, chez certains jeunes campeurs. Les plus expérimentés, plus détendus, n’ont pas été avares de remerciements et d’humour. «Je ne compte plus le nombre de fois où on nous a dit: il vaut mieux prévenir que guérir.»
Tous les campeurs ont été évacués au point de rassemblement, puis par bus dans les abris de la protection civile. Certains avec leurs caravanes sur la place des Potences, à Sion, pour y passer la nuit. Le retour sur site s’est fait le dimanche 30 juin, dès 14 heures.
Annuler, revenir, rester, espérer?
Et après? Que se passe-t-il quand tout est bien qui finit bien? Aux Îles, à Sion, aucun dommage à signaler. Sur les 150 campeurs évacués, une quinzaine de clients a choisi de partir avant même les évacuations au lieu du lendemain. Cinq clients ont annulé la fin de leur séjour. Et le camping a dû faire face à de nombreux coups de téléphone de campeurs inquiets pour leur séjour à venir.
Dans la mesure du possible, nous informe Sylvain Castioni, les gérants font part de flexibilité quant à la suite des vacances. Mais il insiste pour dire que ces événements sont rares. Or chaque été, les équipes des campings TCS font leur maximum pour assurer à chacun un séjour excitant, mais sans surdose d’adrénaline!
Me Yan Schumacher, avocat-conseil pour le TCS Vaud et intervenant dans la chronique Vaud Droits du journal ça roule !
La question du stationnement des vélos est aujourd’hui d’une grande actualité, ce d’autant au vu de l’intérêt grandissant de la population pour ce moyen de déplacement. En effet, à Lausanne par exemple, et selon le rapport rendu au mois de juin 2023 par l’observatoire de la mobilité lausannoise, le trafic cycliste a augmenté de 300 % entre 2014 et 2022.
L’augmentation du nombre de cyclistes sur la route peut entraîner pour eux des difficultés liées au stationnement de leur vélo, dont les emplacements destinés à cet effet peuvent venir à manquer.
La question de laisser son vélo sur le trottoir se pose ainsi immanquablement.
Que dit la loi à cet égard?
Bien que les trottoirs soient en principe exclusivement réservés à l’usage des piétons, la loi prévoit quelques exceptions au sujet de leur utilisation, notamment en lien avec le stationnement des vélos. En effet, l’ordonnance fédérale sur les règles de la circulation routière prévoit expressément à son article 41 que les «cycles» peuvent être parqués sur le trottoir, à condition qu’il reste un espace libre d’au moins 1 m 50 pour les piétons. Aussi, à cette condition, les cyclistes sont-ils autorisés à stationner leur vélo sur le trottoir.
Il est précisé que, quand bien même ils ne sont pas formellement des «cycles» au sens de la loi, cette règle s’applique de la même manière notamment aux vélos électriques (ce tant pour les vélos qui sont limités à 25 km/h que pour ceux qui sont limités à 45 km/h), ainsi qu’aux trottinettes électriques, pour autant que leur largeur ne dépasse pas 1 mètre.
Les trottinettes non électriques sont, pour ce qui les concerne, également soumises à cette règle générale, à mesure qu’elles sont considérées comme des «cycles» au sens de la loi.
En cas de contravention à cette prescription, c’est-à-dire si l’espace libre pour les piétons n’est pas d’au moins 1 m 50, le cycliste s’expose à une amende d’ordre de 20 francs.
Il est rappelé aux lectrices et aux lecteurs que le fait de rouler sur un trottoir avec notamment son vélo est passible d’une amende d’ordre de 40 francs. Il est dès lors vivement recommandé à celles et ceux qui ont l’intention de parquer leur vélo sur un trottoir aux conditions précitées d’en descendre et de le pousser pour rejoindre l’emplacement de stationnement, ce afin d’éviter toute déconvenue.
Cyclistes, à vos mètres.
Yan Schumacher, avocat-conseil du TCS Vaud, Relief Avocats
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