Catégories
Conseils Voyage

Location de voiture: évitez les pièges

Victimes de la pandémie, les entreprises de location de voitures peinent à reconstituer leur flotte. Au final, c’est le locataire qui paie cher, voire très cher. Nous vous donnons ici quelques conseils pour trouver le véhicule qui vous correspond et faire en sorte que tout se déroule au mieux avant, pendant et après la location.

Pénurie de voitures de location

Si vous prévoyez de louer une voiture de location pour vos vacances d’été, que cela soit dans un pays voisin de la Suisse ou ailleurs dans le monde, la tâche sera difficile et vous risque de payer cher.

Malmenées durant la pandémie, les entreprises de location de voiture ont en effet de la difficulté à reconstituer leur flotte.

Les prix des voitures de location explosent. Pourquoi? Lire notre article papier sur le sujet ici.

Résultat des courses: les prix de location sont élevés, voire très élevés selon la région et la période. Parfois, il sera tout simplement impossible de trouver une voiture disponible. Même pour un dépannage.

Par conséquent, le TCS conseille aux voyageurs de faire contrôler leurs véhicules avant le départ, afin d’éviter les mauvaise surprises en cas de pannes.

Lire le communiqué de presse du TCS à ce sujet ici.

Avant de louer un véhicule

  • Planifiez! N’attendez pas la dernière minute pour réserver votre voiture de location.
  • Définissez vos besoins. Les voitures présentent différents accessoires qui ne vous sont peut-être pas nécessaires. Ou, au contraire, vous avez besoin d’accessoires particuliers et vous devez vous assurer de pouvoir en disposer, mais pas à n’importe quel prix.
  • Comparez les offres, que vous pouvez obtenir soit par téléphone soit via internet. Il existe aujourd’hui plusieurs comparateurs en ligne.

Lien vers le comparateur du TCS ici.

  • Vérifiez la couverture d’assurance proposée. Avec l’assurance responsabilité civile, il convient de savoir quel est le montant de couverture, c’est-à-dire le montant maximum payé par l’assurance pour les dommages que vous occasionnez. Si cette somme ne suffit pas, vous êtes responsable avec votre fortune personnelle.
  • N’hésitez pas à effectuer une recherche pour des voitures qui se trouvent peut-être à quelques kilomètres de votre point de chute. Vous obtiendrez peut-être des tarifs plus avantageux.

Attention à l’âge du locataire

Certains prestataires ne louent pas à des conducteurs/conductrices jeunes/âgés ! Ou seulement moyennant des frais supplémentaires.

Lire notre article papier sur les taxes pour les seniors lors de la location d’une voiture ici.

Lors du retrait

Bravo. Vous avez déniché l’objet de vos rêves et malgré votre fatigue après 36 heures de vol, vous n’avez qu’une seule envie: sauter dans votre véhicule de location pour rejoindre votre hôtel et prendre une douche revitalisante. C’est là que nous vous mettons en garde: le retrait du véhicule ne doit pas se faire à la légère, au risque de voir s’additionner des frais supplémentaires.

Lire le contrat en détail

On s’informera bien entendu où et à quelle heure le véhicule est disponible.

Ne signez pas un contrat que vous ne comprenez pas, tout en sachant qu’un loueur étranger n’est pas tenu de le fournir dans votre langue.

Le bon d’échange (voucher), la carte de crédit et le permis de conduire doivent être présentés lors de la réception du véhicule. Le numéro de la carte de crédit sert de garantie. Rendez-vous au comptoir avec la même carte que celle utilisée pour la réservation. Est-ce que votre carte est suffisamment alimentée? Pensez à la caution.

Contrôlez soigneusement le contrat sur place afin d’éviter la facturation de prestations non souhaitées. Vérifiez que les prestations d’assurance désirées sont indiquées, ainsi que tous frais supplémentaires.

Caution

Si vous ne l’obtenez pas d’office, demandez un reçu de la caution. Attention: certaines cautions incluent des assurances, à vérifier avant pour éviter tout doublon.

Assurance: responsabilité civile et franchise

Il est très important d’avoir une assurance responsabilité civile avec une couverture d’au moins 1 million de francs. Il est aussi recommandé de conclure une assurance casco sans franchise. Le cas échéant, on peut souscrire à une couverture complémentaire ramenant la franchise à zéro.

Des accidents peuvent aussi se produire à l’étranger. Getty images

Les personnes s’assurant depuis chez elles évitent de se faire «refiler» sur place des assurances incompréhensibles. Attention: l’introduction d’un véhicule dans certaines régions, dans certains pays ou sur des ferries peut être interdite et stopper la couverture d’assurance.

Examen approfondi de la voiture

Chaque locataire devrait faire un tour du véhicule et contrôler lui-même son état technique, en vérifiant notamment les pneus usés, les freins défaillants, les phares, les dommages de carrosserie ou de peinture.
Nous vous conseillons de demander une confirmation écrite du loueur concernant les éraflures, même les plus minimes, et les petits défauts.

N’oubliez pas de vérifier aussi les papiers du véhicule et l’équipement de sécurité.

Une documentation et un contrôle insuffisants peuvent coûter cher lors de la restitution.

Essence

Privilégiez les contrats où la voiture est donnée et restituée avec le plein. Et gardez votre dernier ticket de caisse au cas où le volume ferait l’objet d’une contestation.

Restitution de la voiture

Nous vous conseillons de rendre la voiture de location durant les heures d’ouverture de l’agence. La restitution de la voiture en dehors des heures d’ouverture comporte un certain risque. Jusqu’à la réouverture de l’agence et si la voiture est endommagée, la question de la responsabilité peut éventuellement poser problème. En cas d’incertitude, il est recommandé de photographier la partie endommagée.

En cas de divergence concernant des dégâts notés dans le procès-verbal, il est recommandé de noter ces points sur ce document et de faire signer celui-ci par les deux parties.

Que faire en cas d’accident?

En cas d’accident, évitez de signer quoi que ce soit à l’étranger sans être absolument sûr. En cas de doute, demandez un traducteur ou l’assistance d’un avocat. Détail important: exigez l’adresse exacte de la partie adverse. Ensuite, contactez la société de location de la voiture et obtenez confirmation que les dégâts sont couverts par l’assurance.    

Location de voitures entre particuliers

La pénurie de voitures de location a dopé le partage payant de véhicules entre particuliers. Par exemple, en Suisse, la plateforme 2EM est dédiée aussi bien aux locations de vélos qu’à celles de voitures.

Pour louer un véhicule via 2EM, entrez sur le site internet le lieu ainsi que les dates et heures de réception et de retour souhaités. Ensuite, choisissez votre véhicule. En tant que propriétaire, vous serez averti par courriel ou SMS d’une nouvelle demande et disposez d’un délai de 24 heures pour accepter avant qu’elle ne s’annule. Après la location, les deux parties peuvent s’évaluer mutuellement sur 2EM.

Plus d’informations sur la plateforme 2EM ici.

Avant de choisir votre véhicule, n’hésitez pas à comparer les offres des différentes plateformes qui se diversifient à travers le monde.

Pour aller plus loin

Informations sur la prestation TCS location de voitures ici.

Check-list du TCS pour la réservation d’une voiture de location ici.

Catégories
Conseils Mobilité Sécurité routière

Transport d’enfants à vélo

Avec le boom du vélo et des e-bikes, la remorque et d’autres moyens pour transporter les enfants à la force des mollets séduisent de plus en plus de familles. Voici un aperçu des possibilités et des règles de sécurité régissant le transport de passagers.

Avant l’achat

Il est avant tout important de définir ses besoins. Par exemple:

  • S’agit-il uniquement de transporter des enfants ou aussi des marchandises?
  • Dois-je transporter un ou plusieurs enfants?
  • Où vais-je pouvoir entreposer ma nouvelle acquisition?
  • Les dimensions et le poids sont-ils acceptables pour le ou les cyclistes?

L’ATE propose ici une check-list des réflexions à avoir avant l’achat.

L’achat

Lors de l’achat d’une remorque, emmenez votre vélo et votre enfant avec vous chez le marchand. Nous vous conseillons d’essayer la remorque avec son propre vélo avant de l’acheter. De même, n’hésitez pas à tester l’engin convoité avant de passer à la caisse.

Une solution pour chacun

Il existe actuellement plusieurs moyens pour transporter des enfants à vélo.

Le siège

Le siège d’enfant est une alternative avantageuse à la remorque, sitôt que les enfants peuvent rester assis dans une position correcte.

Avantages: un siège est compact et représente peu de poids supplémentaire sur le vélo ou l’e-bike. Son montage est rapide et facile. Il peut en outre rester sur le vélo. Il convient particulièrement pour les courts trajets et pour une circulation en ville.

Inconvénients: il est souvent jugé plus dangereux que les remorques. L’enfant tombe de haut en cas de chute du vélo, ce qui accroît le risque de blessures. Avec le siège, il n’y a pas de protection contre les intempéries ni contre les insectes. Ce système est seulement utilisable à partir du moment où le jeune enfant peut tenir assis correctement (généralement à partir de 9-10 mois). Et il convient généralement jusqu’au poids maximal de 22 kilos (selon modèle), donc pour des enfants jusqu’à environ 5 ans.

Les sièges enfants pour vélo sont de deux types: pour une installation à l’avant et pour une installation à l’arrière. Avec le siège monté à l’avant, le cycliste risque d’être distrait. De plus, il ne peut accueillir un enfant de plus de 15 kg.

L’ATE propose ici plusieurs critères de sélection pour choisir un siège.

La remorque

Ce moyen de transport a fait son grand retour avec la popularité des e-bikes. Ceux-ci permettent en effet de transporter plus facilement et plus rapidement un ou deux enfants.

Avantages:  la remorque est une option sûre et confortable lorsqu’il y a peu de circulation. Dans de bonnes conditions, une remorque est en principe plus sûre qu’un siège d’enfant. Elle se renverse rarement, même en cas de chute, et les petits restent mieux protégés lors d’accidents.

La plupart des remorques sont conçues pour transporter jusqu’à deux petits passagers (nombre maximal autorisé) et offrent un espace supplémentaire pour les bagages. Un enfant peut y être transporté assez rapidement. Toutefois, il est déconseillé de transporter un enfant avant l’âge de 6-12 mois car ceux-ci sont particulièrement sensibles aux chocs. Pour réduire ces désagréments inévitables lorsque l’on roule avec un vélo ou un e-bike, il est possible d’installer des sièges-coques spéciaux, des hamacs pour bébés ou encore une suspension spéciale.

La remorque peut être utilisée plus longtemps que le siège enfant (jusqu’à environ 7 ans). Elle est idéale pour les longs trajets et les excursions, surtout avec un vélo électrique. Il est possible de l’utiliser pour d’autres activités (jogging, randonnée, ski de fond, etc.).

Inconvénients: une bonne remorque coûte plus cher qu’un siège et il faut disposer d’un espace suffisant pour la ranger. De plus, tracter une remorque avec deux bambins à bord exige des efforts. Cela se ressent particulièrement au démarrage et en montée. L’utilisation d’un e-bike permet de réduire en partie ce désagrément. 

Le vélo-cargo

Plus onéreux que le siège et la remorque, le vélo-cargo est une autre possibilité pour transporter notre progéniture. Ils disposent d’un plan de charge pour les marchandises sur lequel il est généralement possible d’installer des sièges, des ceintures et une protection contre la pluie.

Il existe des vélos-cargos à deux ou trois roues, ayant un plan de charge à l’avant ou l’arrière de la selle et dotés ou non d’un entraînement électrique. Les vélos-cargos monotrace sont plus faciles à manœuvrer dans la circulation.

Le réseau de partage de vélos-cargos électriques carvelo2go est aujourd’hui présent dans plusieurs villes de Suisse.

Avantages: les enfants restent constamment sous la surveillance du conducteur et peuvent parler avec lui. Le vélo-cargo permet de transporter des charges plus lourdes qu’avec une remorque. Le système est plus robuste qu’une remorque.

Inconvénients: les vélos-cargos sont aussi encombrants qu’un vélo avec remorque, mais présentent l’avantage d’être pratiquement impossible à renverser. Ils nécessitent une grande place de rangement.

L’ATE donne ici d’autres informations sur les différents types existants.

Le vélo longtail ou rallongé

Moins courant que les solutions évoquées ci-dessus, le vélo «longtail» ou vélo rallongé fait gentiment sa place en Suisse et tout particulièrement dans les villes.

Il est fait pour transporter de lourdes charges à l’arrière. Il permet d’accueillir un porte-bagages, des sacoches, un pont de chargement ou des sièges enfants. 

Cet engin dispose souvent d’une aide au pédalage jusqu’à 25 km/h. Il devient ainsi un e-bike «lent» et il est considéré comme un cyclomoteur léger. Le transport de deux enfants au maximum est autorisé sur un longtail.

Pro Vélo Région Lausanne a récemment traité un cas relatif à ce sujet, que vous pouvez lire ici .

Image Pro Vélo Région Lausanne
Crédit photo: Pro Vélo Région Lausanne

Le site internet votrepolice.ch donne ici des informations détaillées sur l’utilisation du longtail.

Vélo d’enfant attelé

Pour les enfants qui ont déjà passé l’âge d’être transportés dans un siège d’enfant ou une remorque, mais qui ne sont pas encore aptes à rouler seuls, le semi-vélo-remorque, connu aussi sous les appellations anglaises de half-wheeler ou trailer-bike, constitue une excellente solution transitoire.

Ce système est prévu pour les enfants de 4 à 10 ans. Si l’enfant n’est pas encore en âge d’aller à l’école, le conducteur devra être âgé de 16 ans minimum.

Avec un vélo attelé, il faut toutefois s’assurer que l’enfant ne soit pas trop fatigué pour ne pas courir le risque qu’il s’endorme et qu’il tombe de son vélo.

La sécurité avant tout

La taille et les caractéristiques des remorques, vélos-cargos et longtails pourraient donner un faux sentiment de sécurité aux cyclistes quant à la protection de leurs petits passagers.

Afin que ces derniers bénéficient d’une protection maximale, il est recommandé qu’ils portent un casque et qu’ils soient attachés par un système de retenue adéquat, bien que le casque et la ceinture ne soient pas obligatoires dans toutes les situations.

Retrouvez ici notre article paru dans notre dernier journal ça roule ! sur l’équipement obligatoire pour le transport d’enfant dans une remorque.

Les vélos (cycles) et les e-bikes (cyclomoteurs) tractant une remorque pour enfants dont la largeur ne dépasse pas 1 mètre doivent rouler sur les pistes et les bandes cyclables. Les longtails entrent également dans la catégorie des cyclomoteurs.

Que dit la loi?

Nous listons ci-dessous quelques règlementations importantes à connaître et à respecter pour garantir une sécurité maximale des enfants lors de leur transport avec les systèmes mentionnés ci-dessus.

Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), du 13 novembre 1962 (Etat le 1er avril 2022)

Motocycles, cyclomoteurs et cycles; généralités

Transport de personnes sur des motocycles et des cycles

Cadres, inscriptions, places

Port du casque

Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) du 19 juin 1995 (Etat le 1er avril 2022)

Cyclomoteurs

Loi fédérale sur la circulation routière (LCR) du 19 décembre 1958 (Etat le 1er janvier 2020)

Règles concernant les cyclistes

Dans toutes les situations, veillez à être suffisamment visibles de jour comme de nuit.  Vous trouverez ici les conseils du TCS pour être visibles à vélo.

Pour aller plus loin:

Test TCS de remorques à vélo pour enfants

Catégories
Société Vaud Droits

Place «Visiteurs» ou pas?

La Loi fédérale sur la circulation routière (LCR) a pour champ d’application la circulation sur la voie publique. Autrement dit, il faut se trouver sur la voie publique pour que les règles de la LCR s’appliquent. Dans le cadre d’une affaire de parcage dans le canton de Genève, le Tribunal fédéral a eu l’occasion de réaffirmer la notion de voie publique.

Être locataire et se parquer sur une place «Visiteurs», est-ce légal? La réponse de Yan Schumacher, avocat-conseil du TCS Vaud.

Le Tribunal fédéral s’est penché sur la situation d’une automobiliste, locatrice d’un appartement se situant dans un complexe immobilier. Cette dernière avait stationné son véhicule sur une place réservée aux visiteurs de ce complexe, à deux reprises. L’automobiliste a fait l’objet d’une dénonciation et a été condamnée à une amende de CHF 120.- pour violation simple des règles de la circulation routière (art. 90 al. 1 LCR).

Yan Schumacher, avocat-conseil du TCS Vaud.

Dans cette affaire, le Tribunal fédéral a dû déterminer si le parking du complexe immobilier, géré par une société privée, devait être considéré comme étant sur la voie publique ou non. L’enjeu consistait à établir si les dispositions de la LCR, en particulier les dispositions prévoyant des sanctions, étaient applicables à cette automobiliste.

Aussi, se référant à une jurisprudence établie, notre Haute Cour a rappelé que la notion de voie publique est une conception large qui comprend notamment la route, les places, les ponts et les tunnels. Le Tribunal fédéral a ajouté que le parking d’un immeuble comprenant des places pour visiteurs constitue une voie publique, dès lors qu’il est accessible à un nombre indéterminé de personnes. Selon le Tribunal fédéral, l’élément déterminant n’est pas le caractère public ou privé de la propriété, mais plutôt l’usage qui en est fait. Si cet usage permet une utilisation par un nombre indéterminé de personnes, quand bien même l’utilisation y est limitée, il s’agit effectivement d’une voie publique.

Dans le cas particulier, le Tribunal fédéral a considéré que le parking visiteur, bien que géré par une société privée, était accessible par un nombre indéterminé de personnes et, par conséquent, que les dispositions de la LCR étaient applicables.

Malgré cela, notre Haute Cour a finalement annulé le jugement cantonal et a renvoyé la cause à l’autorité inférieure pour qu’elle rende une nouvelle décision. Pourquoi? À cause de la dénomination de la place de parc. Le Tribunal fédéral a en effet constaté qu’aucune disposition légale fédérale, au sens de l’art. 90 al. 1 LCR, n’interdit expressément le stationnement sur une place avec la seule indication «visiteurs». La situation aurait toutefois été différente si des indications supplémentaires avaient été données sur le parking de ce complexe immobilier. Le diable peut se cacher dans les détails.

Retrouvez la chronique Vaud Droits dans chaque édition papier du journal ça roule ! du TCS Vaud. Lien vers cet article ici.

Catégories
Conseils Loisirs

Les slowUp au top

La saison des slowUp a repris, après deux années blanches. Voici quelques conseils pour profiter à fond de cette manifestation.

Photo: slowUp Vallée de Joux – Fredie von Gunten

Qu’est-ce que c’est?

Le slowUp, c’est une invitation à ralentir et à découvrir en famille ou entre amis une région avec un regard neuf, en prenant le temps qu’il faut pour faire le parcours. Pas de chronomètre, que du plaisir! Et si le soleil est au rendez-vous, c’est encore mieux, mais la règle du jeu, c’est de participer, peu importe les conditions météo.

Les slowUp se tiennent sur des parcours ouverts à tous, avec des infrastructures adaptées pour les personnes à mobilité réduite. Que ce soit à la vallée de Joux ou au Jura, les itinéraires sont à effectuer dans le sens des aiguilles d’une montre pour éviter les collisions.

Les parcours sont le plus souvent plats et surtout adaptés à toute mobilité.
Photo: slowUp Solothurn – M. Ries

Lire la Carte blanche de Laurent Ardiet, responsable événementiel au Centre sportif de la vallée de Joux, sur le sujet ici.

Comment?

Pour participer à un slowUp, vous avez l’embarras du choix: vélos, rollers, trottinette, véhicules de fantaisie ou à pied.

Depuis quelques années, les e-bikes ont gagné en importance dans la vie quotidienne. Lors des slowUp, voici lesquels pourront circuler sur le parcours:

  • les e-bikes ayant une puissance maximale de 500 Watt et une assistance au pédalage jusqu’à 25 km
  • les e-bikes ayant une puissance maximale de 1000 Watt, avec une plaque d’immatriculation jaune et une assistance au pédalage comprise entre 25 et 45 km/h

Le port du casque pour les cyclistes et les équipements de protection pour les rollers sont vivement recommandés.

Vitesse maximale: 25 km/h

Organisation

Les lieux de départ et d’arrivée ne sont pas imposés et aucune inscription n’est nécessaire.

Les parcours sont fermés aux voitures de 9 h à 18 h. Le slowUp  se déroule de 10 h à 17 h.

Des postes de secours se retrouveront par endroit le long des parcours.

En cas de crevaison à vélo ou de problème avec des rollers, un service de réparation est à disposition. Les usagers ne paient que les pièces à remplacer.

Contacts d’urgence:

144: urgences santé

117: police

1414: Rega

118: pompiers

Hotline slowUp: +41 21 845 80 51

Agenda des slowUp

En Suisse romande:

26 juin 2022 : Jura

3 juillet 2022 : Vallée de Joux

31 juillet 2022 : Valais

Agenda complet: slowup.ch

TEXTE: CATHERINE HURSCHLER

Catégories
Dans le rétro

Grand Prix TCS

Retour en images sur la dernière édition de cet événement qui s’est déroulée les 7 et 8 mai 2022 sur les pistes du Centre de mobilité TCS à Cossonay. Le public, venu en nombre, a vu parader quelques 100 voitures mythiques « young & oldtimer ».

Galerie photos

Vidéo

Merci à loisirs.ch pour la réalisation de cette capsule vidéo.

Remerciements

Cet événement monté de toutes pièces par l’équipe du TCS Vaud est réalisable grâce aux soutiens de nombreux partenaires et sponsors que nous remercions vivement.

  • Garage VW P-A Keller à Romanel-sur-Morges
  • Bâloise Assurance, agence générale Riviera/Nord vaudois
  • Auto Illustré
  • Motorex

Un grand merci aux pilotes pour avoir assuré un beau spectacle, aux autorités communales et à la population de Cossonay, ainsi qu’à toutes les personnes ayant œuvré pour la tenue de cette manifestation.

Catégories
Mobilité Sécurité routière Société

Senior: conduire jusqu’à quel âge?

Jouissant d’une meilleure santé physique qu’auparavant, les seniors sont très mobiles et n’hésitent pas à prendre le volant. Les personnes âgées sont toutefois particulièrement exposées dans le trafic routier, car elles sont plus vulnérables physiquement en cas d’accident. Alors, comment savoir si je suis toujours apte à conduire en toute sécurité?

À bas les préjugés

Avant de vous aider à répondre à cette question, remettons l’église au milieu du village. Les conductrices et conducteurs chevronnés, même avec un âge avancé, disposent des compétences nécessaires pour une conduite adaptée et sécuritaire. Et ces automobilistes ne provoquent pas plus d’accidents que les jeunes. Ils parcourent en effet moins de kilomètres que la moyenne de tous les conducteurs et prennent moins de risques. Ils sont aussi moins agressifs et boivent en principe moins. En outre, ils évitent de conduire de nuit et durant les heures de pointe.

Changements liés à l’âge

Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le corps change avec les années qui passent.

La mobilité: Avec les années, la force musculaire, la rapidité des mouvements, la mobilité et la souplesse diminuent. Tout cela peut entraîner une diminution de l’aptitude à la conduite.

La vue: Environ 90% des informations nécessaires pour conduire sont perçues par l’œil. Or, avec l’âge, l’œil a besoin de plus de temps pour obtenir une vision nette. Le champ visuel sur les côtés se rétrécit et la vision diminue encore au crépuscule et dans l’obscurité. En outre, les conducteurs âgés sont vite éblouis.

L’ouïe: Avec l’âge, l’ouïe s’affaiblit. Il faut savoir qu’une mauvaise ouïe augmente le risque d’accident. Cependant, grâce aux appareils auditifs modernes, on peut remédier facilement à ce handicap.

La concentration: Les personnes âgées se fatiguent plus rapidement et ont besoin de plus de temps pour se remettre. Or, la diminution de la concentration et de l’attention peut poser problème, surtout dans les situations de trafic complexes.

Les réactions: Le temps de réaction s’allonge en général avec l’âge. Ainsi, dans une situation compliquée où il faut réagir rapidement, des erreurs de conduite peuvent survenir.

Les maladies et les médicaments: Certaines maladies de vieillesse peuvent avoir une influence sur la conduite (troubles cardiaques, diabète, arthrite et arthrose, maladies oculaires, etc.). D’autre part, la prise de médicaments peut s’avérer dangereuse au volant.

Ce sont des changements inévitables dont il faut avoir connaissance, mais dont l’apparition ne signifie pas que vous devez déposer le permis.

Comment savoir si je suis apte à la conduite?

Portrait Grégory Junod

Chef Formation et instructeur au TCS Vaud, Greg Junod nous donne des pistes pour répondre à cette question.

ça roule !: Y a-t-il un âge limite pour conduire?

Greg Junod: Absolument pas. Savoir si je suis resté(e) apte à la conduite dépend de beaucoup de paramètres. Il y a bien sûr l’état de santé. Mais il y a aussi sa connaissance de la circulation. Suis-je resté(e) à jour avec la législation routière, qui évolue? Est-ce que je conduis souvent ou pas?

Si une personne conduit rarement, elle perd ses automatismes de conduite. Des automatismes qui dépendent aussi de son histoire de la conduite. Est-ce que la personne roule depuis ses 18 ans? Ou a-t-elle appris à conduire bien plus tard? Actuellement, nous rencontrons de nombreuses dames dont le mari ne voulait pas qu’elle conduise à l’époque. Leur expérience de la conduite sera donc différente d’une personne qui a pris le volant tôt et qui ne l’a jamais lâché depuis.

Mais il est dans tous les cas faux de partir de l’idée qu’un senior conduit moins bien qu’un conducteur plus jeune.

Comment vérifier si je suis toujours apte à prendre le volant?

Il existe plusieurs moyens de se renseigner. Une personne qui se pose la question peut toujours recourir au médecin pour vérifier son aptitude à la conduite.

Elle a aussi la possibilité de suivre un cours avec un moniteur d’une auto-école ou du TCS pour faire le point. Ou profiter des ateliers pour seniors proposés depuis quelques années à notre Centre de mobilité à Cossonay, en collaboration avec la Police cantonale vaudoise et le Service des automobiles et de la navigation.

Lire notre article papier sur les ateliers seniors 2022

Que pensez-vous des aides à la conduite? Permettent-elles de rester plus longtemps derrière un volant?

Il faut différencier deux choses. Il y a les aides des véhicules dits adaptés qui interviennent lors de handicap. Elles sont fournies uniquement dans des cas très précis. Et puis, il y a les aides à la conduite, comme celles qui permettent aux véhicules de se parquer tout seul, de voir ce qu’il y a derrière nous grâce à une caméra, etc.

Si une personne ne souffre pas d’un handicap particulier et compte uniquement sur ces aides à la conduite pour continuer à conduire, c’est une erreur. Car elle va perdre ses automatismes de conduite. Et aussi ses aptitudes. Par exemple, si je compte uniquement sur la caméra arrière pour reculer, je vais perdre la mobilité nécessaire au niveau de haut du corps.

Et que se passe-t-il si cette technologie dysfonctionne pour une raison ou pour une autre? Les aides à la conduite ne vont pas remplacer un manque. Elles doivent rester des aides.

Contrôle médical dès 75 ans

Pour rappel, les conductrices et conducteurs ayant 75 ans ou plus sont dans l’obligation de se soumettre tous les deux ans à un contrôle médical (contrôle pour déterminer l’aptitude à la conduite) auprès de leur médecin de famille.

La convocation pour l’examen médical d’aptitude à la conduite est envoyée automatiquement aux titulaires du permis de conduire concernés par le service cantonal des automobiles. Le contrôle proprement dit est effectué par les médecins de famille et inclut: un test de la vue, un test d’audition, un test de réaction ainsi que divers autres contrôles, tels qu’une mesure de la tension artérielle. Les capacités intellectuelles sont également prises en compte.

Les conseils du TCS

Et si vous souhaitez encore quelques recommandations, voici quelques conseils du TCS:

  • Ne pas circuler durant les heures de pointe
  • Éviter les artères à grand trafic, de conduire son véhicule en cas de mauvais temps et de rouler le soir ou de nuit
  • Bien planifier les longs trajets et prévoir des arrêts fréquents
  • Contrôler régulièrement l’état de sa voiture
  • Ne pas prendre le volant si on ne se sent pas bien
  • Se soumettre régulièrement à des contrôles médicaux
  • S’inscrire à un cours de conduite pour rafraîchir ses connaissances
Journée de prévention Senior organisée en collaboration avec le SAN et la Gendarmerie vaudoise.

Pour aller plus loin

Ateliers de conduite gratuits pour les seniors 2022

Cours seniors du TCS Vaud

Catégories
Voyage

L’ABC du camping-car

Depuis quelques années, le camping-car a le vent en poupe. De plus, la pandémie a augmenté l’intérêt des Suisses pour cette maison sur quatre roues. Voyager sans risque avec un tel véhicule demande cependant des connaissances, que nous passons en revue ci-dessous.

Dans notre article papier intitulé «Première fois en camping-car?», nous abordons les points essentiels à connaître avant de prendre le volant d’un camping-car pour la toute première fois.

Lien vers l’article papier «Première fois en camping-car?»

Instructeur au TCS, Serge Gonin vous résume tout ça, et même davantage, en images, et en quelques minutes seulement.

Lien vers la vidéo du TCS «Conseils pour la conduite en camping-car»

Nous vous proposons maintenant d’aller plus loin dans cette préparation en abordant en premier lieu l’utilisation des installations à gaz liquéfié, des réservoirs d’eau claire et des eaux usées.

Appareils à gaz

Comment ça marche?

Les installations de gaz dans un camping-car peuvent s’avérer précieuses pour certains voyageurs. Elles permettent de cuisiner presque comme à la maison et de se doucher à l’eau chaude, par exemple. Mais ces installations doivent être conformes et aussi sécuritaires.

Si vous ne savez pas comment utiliser votre système à gaz, demandez à un professionnel de vous l’expliquer. Vous pouvez aussi recourir à une personne expérimentée pour une démonstration.

Contrôle obligatoire

Depuis décembre 2017, le contrôle des installations de gaz en Suisse doit être effectué tous les trois ans auprès d’un contrôleur de gaz examiné, comme le Centre Technique du TCS Vaud à Cossonay.

Il est de la responsabilité des utilisateurs d’appareils à gaz de prouver que leurs installations peuvent être exploitées en toute sécurité.

Nécessaire pour camper et transiter

Lors d’un contrôle de gaz, le contrôleur vous délivrera un certificat et une vignette prouvant que votre installation a été contrôlée et qu’elle est sécuritaire.

Le certificat ou la vignette devra être présenté lors de l’inscription dans un camping. Il en sera de même si vous souhaitez embarquer à bord d’un ferry avec votre camping-car.

Mais avant tout, n’oubliez pas qu’un contrôle régulier des installations de gaz vous protège vous et les autres usagers du camping, si vous avez décidé de vous arrêter dans une telle infrastructure.

Contrôle des installations de gaz au Centre Technique du TCS à Cossonay.

Des eaux et des réservoirs

Abordons ensuite le sujet des eaux. C’est un fait qui n’est pas toujours connu avant de voyager pour la première fois en camping-car, mais ce véhicule présente plusieurs types d’eaux et plusieurs réservoirs. Dans un camping-car, cohabitent en effet un réservoir d’eau potable, un autre pour les eaux grises, un autre pour les eaux noires et, enfin, le réservoir d’essence. Cela fait beaucoup. Gare à la confusion.

Eau potable

La plupart du temps, le camping-car est resté «immobilisé» pendant une période prolongée. Pendant ce temps, l’eau résiduelle dans le réservoir et les canalisations est devenue insalubre.

Par conséquent, il ne faut jamais remplir un réservoir d’eau fraîche sans l’avoir préalablement nettoyé à fond.

Ici, le TCS vous explique dans le détail comment nettoyer le réservoir d’eau potable et les conduites d’eau.

Mais attention: ne laissez pas trop d’eau dans le réservoir pour le voyage. En effet, sur les camping-cars les moins chers, le réservoir d’eau n’est pas toujours monté de telle manière à ce qu’il puisse rester parfaitement en place s’il est entièrement rempli.

En règle générale, l’eau non traitée peut être stockée sans problème pendant trois jours. Ensuite, tout dépend de facteurs tels que la température, la lumière, etc.

Les eaux grises

Les eaux grises sont les eaux qui s’écoulent de l’évier, par exemple. Ces eaux sont évacuées dans une bouche intégrée dans le sol et prévue à cet effet.

Où peut-on évacuer les eaux grises?

Les eaux noires

Les eaux noires sont les eaux qui proviennent uniquement des W.-C. chimiques. Elles sont stockées dans une cassette extractible.

Ici, le TCS détaille l’utilisation de ces installations encore souvent boudées par les voyageurs et aborde aussi le sujet des toilettes sèches.

Presque prêts!

Maintenant que votre camping-car n’a plus de secret pour vous, préparez votre itinéraire, afin d’éviter des manœuvres compliquées, ou pire, des dégâts lors d’un passage sous un pont beaucoup trop bas pour laisser passer votre véhicule.

Voici ci-dessous quelques liens TCS utiles pour voyager le plus facilement possible. Par exemple, certains GPS pour camping-cars permettent d’entrer les dimensions de votre véhicule afin de vous aider à choisir le meilleur itinéraire possible.

Le TCS a également répertorié pour vous les différentes aires en Suisse où vous pourrez vidanger vos différentes eaux.

Comparatif de navigateurs GPS pour camping-cars

Aires de vidange pour camping-cars en Suisse

Faire du camping sauvage en Suisse – autorisé ou interdit?

Emplacements pour dormir en camping-car en Suisse

Campings pour dormir en camping-car en Suisse: pincamp.ch, tcs-camping.ch

Le site internet du TCS regorge aussi d’une multitude d’autres informations destinées aux campeurs et leur propose également de nombreux avantages. Plus d’informations, ici.

Catégories
Mobilité Sécurité routière

L’importance des distances de sécurité

Chaque année, l’irrespect de distances de sécurité suffisantes entre des véhicules sur la route entraîne des blessés graves et même des décès, selon le bpa. Me Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud, rappelle ici pourquoi et comment respecter ses distances.

Me Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud.

La règle des deux secondes

Les conducteurs automobiles l’ont tous appris lors du passage du permis de conduire: une distance de sécurité entre véhicules doit en permanence être respectée, le mieux étant d’appliquer la règle des deux secondes (compter «vingt et un, vingt-deux») pour s’assurer d’observer un intervalle suffisant.

Ce que dit la loi

Légalement, c’est l’art. 34 al. 4 LCR qui prévoit que le conducteur doit observer une distance suffisante envers tous les usagers de la route, notamment pour croiser, dépasser et circuler de front ou lorsque des véhicules se suivent.

L’art. 12 al. 1 de l’Ordonnance sur la circulation routière précise que lorsque des véhicules se suivent, le conducteur doit se tenir à une distance suffisante du véhicule qui le précède, afin de pouvoir s’arrêter à temps en cas de freinage inattendu.

Une distance adaptée

Il n’existe pas de norme prédéfinie sur ce qu’il faut entendre par « distance suffisante » au sens des dispositions précitées, la règle des deux secondes étant une bonne indication mais n’étant pas absolue; cette distance devra donc être adaptée en fonction des circonstances concrètes, notamment des conditions de la route, de la circulation et de la visibilité, de même que de l’état des véhicules impliqués.

Bien que cette règle paraisse très simple, il ne semble pas inutile d’en faire un rappel dans la mesure où, selon les données du Bureau de prévention des accidents bpa, les collisions par l’arrière dues à une distance insuffisante sont chaque année à l’origine de plus de 110 blessés graves et deux décès en moyenne sur les routes helvétiques.

Et si on me colle aux f…?

Bien entendu, il n’est pas rare non plus de se trouver dans la situation du conducteur talonné de près par un autre véhicule. Dans un tel cas, l’art. 37 al. 1 LCR impose, dans la mesure du possible, de tenir compte de véhicules qui suivent, bien que cette obligation soit limitée à ce qu’il est raisonnablement possible de faire compte tenu des aléas de la circulation.

La solution la plus pragmatique consistera probablement à laisser passer le conducteur indélicat et ne pas céder à la pratique, utilisée par certains, de freiner pour tenter d’imposer ainsi une distance de sécurité. Un tel freinage brutal et chicanier aurait non seulement pour conséquence de créer d’importants risques pour les autres usagers de la route, mais il pourrait également constituer une violation grave des règles de la circulation routière.

Catégories
Politique Sécurité routière

Partout des radars sonores?

Nous connaissions jusqu’ici les radars de vitesse. Depuis quelques mois, les Vaudoises et les Vaudois découvrent les radars anti-bruit ou acoustiques. Alors, ces nouveaux «espions» vont-ils fleurir partout au bord de nos routes? Nous verrons que la Suisse n’est pas encore prête pour leur version répressive, contrairement à la France, qui se prépare à verbaliser.

Crédit: TCS Genève

En Suisse

La guerre contre le bruit routier est déclarée dans notre pays. Après le recours au revêtement phonoabsorbant et la limitation de vitesse à 30 km/h pour combattre les nuisances sonores routières, les cantons et les communes s’intéressent au radar acoustique pour lutter contre le bruit routier excessif.

Pour l’instant, ces radars anti-bruit apparaissent par-ci par-là dans leur version préventive. Acheté en 2021, le radar de la Ville de Lausanne affiche par exemple un «Merci» lorsque l’usager respecte les limites sonores établies. Mais vous avez peut-être aussi testé le radar acoustique de la Police cantonale vaudoise, qui voyage à l’intérieur du territoire, à la demande des autorités communales.

Comme nous l’expliquons dans notre article papier sur le sujet, la version répressive de ces appareils n’est cependant pas pour demain, en Suisse, en raison d’une absence de bases légales et d’une technologie qui reste à parfaire.

Lien vers notre article papier sur les radars anti-bruit

Cependant, en attendant que le sujet avance au niveau fédéral, les cantons mènent la lutte autrement. Dans le canton de Vaud, des campagnes répressives menées par les polices vaudoises et le Service des automobiles et de la navigation à l’aide d’un sonomètre complètent les actions préventives.

Communiqué de la Police cantonale vaudoise relatif aux contrôles routiers de lutte contre les nuisances sonores

En France

De l’autre côté de la frontière, la France mène aussi son combat contre le bruit routier excessif. Désormais, plusieurs entreprises proposent des radars concurrentiels qui sont actuellement en phase de test. Mais après cette période d’essais, les amendes tomberont.

Le radar «Hydre»

Ce radar se compose de deux capteurs acoustiques dotés de quatre micros chacun, et de trois caméras permettant d’identifier le véhicule contrevenant.

Lorsqu’il sera homologué, le radar «Hydre» pourra procéder à la verbalisation automatique du véhicule, par reconnaissance de sa plaque d’immatriculation.

Le radar acoustique «Hydre» de Bruitparif est testé sur plusieurs sites en France.
Crédit: Bruitparif

Sept communes pilotes

Sous l’impulsion du Ministère de la Transition écologique, la phase d’expérimentation a débuté le 4 janvier dernier. Dans sept régions pilotes: communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, Paris, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Nice, Bron, et Toulouse.

Jusqu’à fin mai, il s’agit d’une période de tests sans verbalisation, accompagnée de panneaux informatifs.

La seconde phase d’expérimentation, avec verbalisation, débutera au printemps 2023, une fois les dispositifs de radars sonores homologués.

A la fin de l’année 2023, les autorités pourront amender les conducteurs trop bruyants: 135 euros l’infraction.

Le Ministère de la Transition écologique dressera ensuite une évaluation et un bilan. S’ils s’avèrent concluants, les radars sonores se déploieront plus largement en France.

Le radar sonore «Hydre» de Bruitparif se compose principalement des éléments suivants:

  • Deux dispositifs acoustiques «Méduse» composés chacun de quatre microphones, capables de calculer des niveaux sonores et des angles de provenance du bruit.
  • Une caméra grand-angle (180°) dont l’objet est de réaliser une photo de la scène complète au moment de la potentielle infraction.
  • Deux caméras dédiées à la lecture automatisée de plaque d’immatriculation (LAPI) par l’avant et par l’arrière du véhicule ou dans chaque sens de passage. L’ensemble des composants est hébergé au sein d’une structure métallique qui contient également l’unité centrale de traitement et de télétransmission sécurisée et chiffrée des données.

Et le silence, alors?

Face à ce bruit qui s’installe de plus en plus dans nos vies, quelle place reste-t-il alors au silence absolu?

Lui aussi se trouve en difficulté. Des bio-acousticiens ont en effet récemment annoncé qu’il ne restait sur notre planète que cinquante «zones de silence». Soit des zones où aucun son d’origine humaine n’a été capté pendant une durée de quinze minutes.

En Suisse, nous n’en avons pas. Pour faire cette expérience, il faudra se rendre par exemple au Haleakala National Park, situé à Hawaï.

Pour aller plus loin:

Lire notre article papier sur le bruit routier et les véhicules électriques paru en octobre 2021, ici.

Lire l’article du Touring Club Suisse sur le bruit routier, ici.

Office fédéral de l’environnement – Valeurs limites d’exposition au bruit

Rédaction: Hélène Isoz & Catherine Hurschler

Catégories
Formation professionnelle

Un nouveau centre de formation pour l’UPSA-Vaud

Après une longue gestation, le projet de centre de formation des métiers de la mécanique YMECA se construit à Yverdon-les-Bains. Mais quel est ce projet?

De quoi on parle

Le Centre de formation des métiers de la mécanique, à vocation romande, ouvrira ses portes en 2023. Il accueillera sous un même toit la section vaudoise de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA-Vaud), la section romande de l’association 2roues Suisse et le Groupement suisse de l’industrie mécanique (GIM-CH). Trois associations réparties aujourd’hui entre Yverdon-les bains et Mex. Si le chantier a commencé en 2021, sa concrétisation a pris du temps et a dû faire face à plusieurs obstacles.

Son histoire

Contraint de réfléchir à l’avenir de son centre de formation sis à l’Avenue des Sports à Yverdon-les-Bains, l’UPSA-Vaud décide d’acquérir une parcelle de 8000 m2 à Y-Parc. Nous sommes en 2016. Son souhait est de construire un nouveau centre de formation, plutôt que de déménager dans d’autres locaux plus grands.

Malheureusement, la crise sanitaire liée au Covid et l’impossibilité de l’État de Vaud de participer au financement du projet bouleversent les plans de l’UPSA-Vaud, désormais rejoint dans son dessein par les associations GIM-CH et 2roues Suisse section romande. Les partenaires doivent ronger leurs freins.

Finalement, le Fonds Interprofessionnel de Prévoyance (FIP), administré par le Centre patronal, propose de financer la totalité des investissements et de louer les locaux aux trois associations. Le projet peut ainsi aller de l’avant. La première pierre du Centre YMECA est finalement posée en août 2021.

Le projet

Développement technologique et durable sont peut-être les mots qui caractériseraient le mieux ce futur centre.

Un bâtiment moderne

Le développement durable a en effet orienté le travail du bureau d’architectes ANDRES et FERRARI SA. Cette préoccupation de durabilité se retrouve particulièrement dans les techniques de chauffage et de rafraîchissement du futur Centre YMECA.

L’essentiel de ces besoins sera ainsi capté par le biais de sondes géothermiques intégrées au maillage de pieux constituant les fondations profondes du bâtiment.

Une surface de 570 m2 de panneaux photovoltaïques couvrira en outre une partie de la toiture pour répondre au besoin en énergie électrique du bâtiment.

Un outil à la pointe

Le développement technologique et, surtout, la transition qui touche le monde automobile dans ce domaine ont bien évidemment impacté la formation dispensée dans le Centre.

Les garages et ateliers destinés à l’apprentissage seront ainsi dotés de bornes de recharge, en relation avec les derniers développements en matière d’électromobilité. Des bornes qui seront alimentées par deviner quoi? Par les panneaux solaires, installés en toiture.

Enfin, deux ateliers permettront de dispenser une formation sur les véhicules à hydrogène, équipé d’une pile à combustible.

En chiffres

Sans compter l’achat du terrain, des équipements d’exploitation et de l’ameublement, ce projet est devisé à environ 23 millions de francs.

Sa surface brute aux planchers sera de 9530 m2, répartis sur plusieurs niveaux. Le bâtiment comportera deux ailes. La cage d’escalier principale agira comme un pivot entre les deux ailes et distribuera l’ensemble des niveaux et demi-niveaux.

La surface se répartira ainsi:

  • 4000 m2 pour UPSA-Vaud
  • 2000 m2 pour GIM-CH
  • 350 m2 pour 2Roues Suisse
  • 2000 m2 de surfaces en commun mutualisées (administration, vestiaires, cuisine et cafétéria)

Dès la rentrée 2023, le Centre YMECA accueillera quelque 1500 apprentis et quelques centaines d’adultes en formation continue.

Pour aller plus loin

Lien vers notre chronique Carte blanche «YMECA et l’avenir de l’automobile», écrite par le Comité de Direction de l’UPSA-Vaud, ici.

ça roule !
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.