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Mobilité Société

E-mobilité pour les seniors

Crédit iStock

Les véhicules électriques pour seniors sont de plus en plus nombreux sur les routes et les trottoirs. Ce type d’engin est-il la meilleure solution pour vous? Nous vous donnons ici des informations sur les exigences liées à ces véhicules et des pistes pour répondre à cette question.

Qu’est-ce que c’est?

Dans la vie quotidienne, nous parlons souvent de véhicules électriques pour seniors. En réalité, il existe une grande variété de véhicules électriques. Or tous les types de véhicules électriques n’ont pas les mêmes règles de circulation. Cela dépend de leur catégorie, de leur vitesse maximale et de leur utilisation par une personne à mobilité réduite ou non.

La réglementation routière appelle les véhicules électriques pour seniors soit:

  • Fauteuils roulants motorisés
  • Cyclomoteurs légers
  • Motocycles légers

Par exemple:

Les véhicules de la catégorie des fauteuils roulants motorisés jusqu’à 10 km/h peuvent être aussi conduits sur le trottoir par des personnes handicapées à une vitesse adaptée. Le conducteur n’a pas besoin d’un permis de conduire ni d’un casque pour conduire un fauteuil roulant motorisé jusqu’à 20 km/h. Il suffit d’un permis M pour conduire les véhicules plus rapides.

Dans son «Guide des véhicules électriques pour seniors», l’Association Transports et Environnement (ATE) propose un tableau exhaustif, avec les différentes catégories existantes, leurs règles d’utilisation, etc.

Avant l’achat

Après avoir pris connaissance de toutes ces informations, une réflexion sur la pertinence d’un achat s’impose.

Aptitude à la conduite

Idéalement, cette question pourrait faire partie d’une réflexion que vous pourriez avoir avec votre médecin de famille. Par exemple, à l’occasion du contrôle d’aptitude à la conduite, qui se fait tous les deux ans à partir de 75 ans. Car l’utilisation de tels engins nécessite une aptitude de base à la conduite, afin de ne mettre en danger ni le conducteur ni son environnement.

En cas de doutes quant à la capacité d’une conductrice ou d’un conducteur à utiliser un véhicule de mobilité en termes de vision, de mobilité ou de tout autre aspect physique, il convient d’en discuter avec le médecin de famille.

Quels besoins/contraintes?

Faites le tour de vos besoins, de votre situation personnelle, pourquoi pas avec votre famille et vos proches: ai-je vraiment besoin d’un tel véhicule? Peut-être que finalement, les transports publics, ajoutés à l’aide de mes proches, suffisent à couvrir tous mes trajets, les courts comme les longs. 

Les personnes intéressées doivent aussi réfléchir à l’avance à la vitesse à laquelle elles veulent se déplacer avec leur véhicule. Une autre question: est-ce que je préfère conduire sur la route ou sur le trottoir?

Si le véhicule est destiné à être conduit par tous les temps, un modèle doté d’un toit peut s’avérer judicieux.

Il est dans tous les cas important de se renseigner à l’avance sur les endroits où le véhicule peut être rechargé à domicile. Car la batterie n’est généralement pas amovible.

Nous vous conseillons également d’essayer différents modèles avant d’en acheter un.

Quel engin?

L’ATE a listé des points à considérer lors de l’achat d’un véhicule électrique pour seniors.

  • La sécurité avant tout! Par exemple, avoir un bon éclairage, une sécurité contre le renversement, etc.
  • Diamètre des roues
  • Puissance et autonomie du moteur
  • Vitesse de pointe La nécessité d’avoir un permis de conduire ainsi que les endroits où circuler peuvent aussi dépendre de la vitesse maximale.
  • Accès et position assise
  • Trois ou quatre roues?
  • Avec ou sans toit?
  • Compartiment de rangement
  • Espace de mouvement
  • Une ou deux places?
  • Stationnement et recharge du véhicule électrique
  • Assurance
  • Faites un essai!

Test de qualité du TCS

Pour connaître les véhicules les plus sécuritaires, le TCS a procédé à un test de qualité en 2021. Vous trouverez ce test ici.

Enfin, le Club rappelle que «les véhicules de mobilité préservent la mobilité individuelle des personnes souffrant de handicaps physiques dans la vie quotidienne. Que ces entraves soient liées à l’âge ou résultant d’un accident est secondaire».

Conseils de base du TCS

Il résume enfin quelques informations et conseils de base lorsque l’on songe à acquérir un véhicule électrique pour seniors, ci-dessous «mobile électrique»:

  • Les mobiles électriques ont généralement une vitesse maximale comprise entre 10 et 30 km/h.
  • Les mobiles électriques peuvent généralement être conduits sur la route et utiliser les pistes cyclables.
  • Les mobiles électriques enregistrés comme fauteuils roulants motorisés peuvent aussi être conduits sur le trottoir à une vitesse raisonnable par des conducteurs ayant une mobilité réduite.
  • Les véhicules jusqu’à 20 km/h peuvent être conduits sans permis.
  • Les casques ne sont pas obligatoires pour les fauteuils roulants motorisés jusqu’à 30 km/h.
  • Si vous souhaitez parcourir de longues distances en hiver, gardez un œil sur l’autonomie des véhicules équipés d’une batterie au plomb. Elle peut être réduite jusqu’à 50 % par temps froid.
  • Les différentes technologies de batteries nécessitent des manipulations différentes. En particulier avec les batteries nickel-métal-hydrure, l’effet mémory doit être pris en compte.

Sur la route

Et si vous êtes déjà prêt(e) et équipé(e) pour prendre la route, n’oubliez pas de respecter les règles de la circulation propre à votre véhicule. Soyez également visibles et veillez à une bonne cohabitation avec les autres usagers de la route.

Les 10 conseils de sécurité de l’ATE, ici, en page 8.

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Mobilité Politique Tendance

Les bornes de recharge: un réseau en évolution

Avec le boom des voitures électriques ou hybrides rechargeables, le réseau des bornes de recharge va devoir s’étendre. Point de situation.

Dans notre pays

En Suisse, les bornes de recharge à domicile ne sont pas encore la norme partout. Le réseau public est sollicité à hauteur de 20 % par les propriétaires de véhicules électriques.

On trouve généralement deux possibilités: payer plus et recharger vite, ou recharger moins vite et payer moins cher.

Le TCS offre la possibilité d’installer une borne de recharge à domicile. Nous avons récolté le témoignage de l’un des premiers clients.

Lien vers le témoignage de M. Pillioud paru dans notre journal papier.

Actuellement, 18 opérateurs sont sur le marché. Le réseau evpass exploite 1702 bornes de recharge à travers le pays, ce qui en fait le leader du classement.

Visionnez le réseau evpass ici.

Suffisant selon les normes EU

L’Union européenne a établi qu’un réseau efficace est composé d’au moins une borne pour 10 véhicules électriques. On souligne que c’est le cas en Suisse: les derniers chiffres font état de 1,7 borne à disposition pour 10 véhicules tout-électriques. Cependant, le réseau de charge est en constante évolution. Cela s’explique bien sûr par l’augmentation sur la route de véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Les exploitants de stations de recharge, SuisseEnergie, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et swisstopo ont élaboré une Infrastructure nationale de données. On peut voir en temps réel sur l’application je-recharge-mon-auto.ch quelles stations de recharge sont disponibles.

Les formules pour bien recharger

Le TCS a mis au point une formule pour déterminer la quantité énergétique nécessaire à la recharge:

km à parcourir à diviser par 5 = recharge souhaitée en kW/h

durée de la recharge:

recharge souhaitée à diviser par la capacité de charge = durée de la recharge en heures. Le kWh étant diviser par kW = heures.

En Suisse et dans le canton de Vaud

En mai dernier, l’Association des entreprises électriques suisses a signé la feuille de route mobilité électrique 2025, en présence de la ministre des transports Simonetta Sommaruga et de la cinquantaine de parties prenantes. On y lit que d’ici 3 ans, les véhicules électriques doivent représenter 50 % des nouvelles immatriculations. Encore faut-il que le besoins en bornes de recharge suivent: la feuille de route fixe un objectif de 20 000 bornes d’ici à 2025.

Dans le canton de Vaud, la Direction de l’énergie (DGE-DIREN) du Canton de Vaud est en train de bâtir une stratégie d’électrification de la mobilité individuelle, afin d’accélérer l’augmentation de la part des  véhicules électriques au sein du parc automobile vaudois. Cette stratégie fait partie de la Conception cantonale de l’énergie (CoCEn 2019) et du Plan climat vaudois. A noter qu’un plan de mesures en fait partie. Cela concerne aussi les subventions pour l’infrastructure de recharge, indique le Département sur son site Internet.

Lien vers la page internet du Canton de Vaud Mobilité électrique.

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Mobilité Sécurité routière

Du bon usage de la bande d’arrêt d’urgence active

Ce type de dispositif a été testé en avant-première en Suisse romande, dans la région de Morges. Aujourd’hui, il se déploie ailleurs en Suisse, parfois avec difficulté. Rappel des règles d’utilisation.

Le contexte

Il y a douze ans, toutes celles et tous ceux qui ont circulé sur l’A1 entre Morges-Est et Ecublens ont découvert la R-BAU, soit une bande d’arrêt d’urgence ouverte temporairement à la circulation dans un but de fluidifier le trafic. Depuis, ce dispositif est également déployé entre Villars-Sainte-Croix et Cossonay, ainsi qu’entre Winterthour-Ohringen et Oberwinterthur.

Carte de l’OFROU sur les R-BAU réalisées, prévues et en cours d’examen.

En Susse romande, plusieurs projets de R-BAU sont en cours d’examen. Celui de Chavornay est en revanche devenu très concret cette année, avec sa mise à l’enquête publique le 20 septembre dernier. Concernant ce processus administratif, l’Office fédéral des routes (OFROU) s’attend à des oppositions des riverains, qui s’inquiètent d’une augmentation du bruit.

Lire notre article «Une bande à part» sur le sujet dans notre journal papier.

Que fait la R-Bau?

Elle réduit les perturbations dues à des surcharges de trafic locales, notamment aux entrées et aux sorties très engorgées.

L’Office fédéral des routes a publié de nombreux documents pour expliquer les avantages de la R-BAU. En voici une synthèse:

  • Elle accroît la sécurité routière en contribuant à rendre le trafic plus régulier et plus fluide sur l’autoroute.
  • Elle réduit le nombre de changements de voie, car une partie des véhicules entrants et sortants peut poursuivre sa route sur la bande d’arrêt d’urgence et, ainsi, circuler sans perturber le trafic sur les autres voies de circulation.
  • Elle permet d’écarter les risques d’embouteillages et de fluidifier le trafic en accordéon. Elle empêche ainsi des changements de voie dangereux ainsi que des accélérations et des freinages («stop and go»). Les automobilistes parviennent à destination plus vite et en toute sécurité.

On peut franchir la ligne blanche

R-BAU en service. Crédit OFROU

Un rappel très important, surtout pour les personnes anxieuses à l’idée de devoir franchir la ligne continue: lorsque la flèche verte est allumée sur le panneau placé au-dessus de la bande d’arrêt d’urgence, le franchissement de la ligne continue pour changer de voie de circulation est autorisé. En effet, les signaux lumineux priment les marques routières.

Que faire en cas de panne?

Si la bande d’arrêt d’urgence est ouverte à la circulation, les conducteurs dont le véhicule est en panne cherchent la prochaine place d’arrêt d’urgence (comme dans les tunnels).

Sur les tronçons avec R-BAU, des places d’arrêt d’urgence sont aménagées au minimum tous les 1000 m.

Tout véhicule à l’arrêt sur une place d’arrêt d’urgence ou sur la bande d’arrêt d’urgence ouverte à la circulation déclenche une alarme qui entraîne la fermeture automatique de la bande d’arrêt d’urgence. Ainsi, le véhicule de dépannage peut accéder au véhicule en panne et quitter ensuite la place d’arrêt d’urgence en toute sécurité. Il incombe toutefois au conducteur en panne d’informer les services de dépannage.

Pour aller plus loin

Page internet de l’OFROU spécialement dédiée au système de R-BAU ici.

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Sécurité routière Vaud Droits

Gare au piéton aussi sur l’autoroute!

Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud et auteure, à tour de rôle, de la chronique Vaud Droits dans le journal ça roule !

On ne le répétera jamais assez: le droit de la circulation routière est sous-tendu par un important devoir général de prudence qui s’applique à chaque usager de la route.

Ce principe, précisé et façonné au fil des années par la jurisprudence, s’inscrit plus particulièrement dans l’article 26 LCR, qui prévoit que chacun doit se comporter, dans la circulation, de manière à ne pas gêner ni mettre en danger ceux qui utilisent la route conformément aux règles établies, étant précisé qu’une prudence particulière s’impose à l’égard des enfants, des infirmes et des personnes âgées, même s’il apparaît qu’un usager de la route va se comporter de manière incorrecte.

Plus spécialement à l’égard des piétons, l’automobiliste devra redoubler d’attention à l’approche des passages piétons, laissant la priorité aux piétons se trouvant déjà sur le passage ou s’y engageant (art. 33 al. 1 LCR), ou encore à proximité des écoles. Il en ira par ailleurs de même aux endroits destinés à l’arrêt des véhicules de transports publics, le conducteur devant non seulement avoir égard aux personnes qui montent ou descendent de ces véhicules, mais devant également compter avec le risque de piétons qui viendraient à s’engager sur la chaussée (ATF 97 IV 242).

Toutefois, l’automobiliste doit adopter la plus grande prudence également dans des situations moins banales. Ainsi, le Tribunal fédéral a notamment considéré que la présence d’un piéton traversant une autoroute n’était pas plus imprévisible que celle d’animaux errants ou blessés, de victimes d’accidents ou d’objets tombés sur la chaussée. De même, la présence d’un piéton cheminant sur une route cantonale vers 22h30 n’a pas été considérée comme exceptionnelle au point de dédouaner le conducteur de tout devoir de prudence. Enfin, le Tribunal fédéral a estimé que la présence d’un piéton sur une route principale à une heure tardive (en l’occurrence 3h45) était certes inhabituelle, mais non extraordinaire un soir de réveillon (arrêt 6B_71/2020, du 12 juin 2020).

Ainsi donc, et sauf comportement particulièrement imprévisible et hors du commun d’un piéton (tel celui qui s’élancerait sur la chaussée sans raison au moment du passage du véhicule), l’automobiliste avisé devra veiller à adapter sa vitesse et à se tenir prêt à réagir à toute situation, même la moins probable.

Retrouvez notre chronique Vaud Droits dans chaque édition de notre journal papier ça roule !

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Conseils Voyage

Location de voiture: évitez les pièges

Victimes de la pandémie, les entreprises de location de voitures peinent à reconstituer leur flotte. Au final, c’est le locataire qui paie cher, voire très cher. Nous vous donnons ici quelques conseils pour trouver le véhicule qui vous correspond et faire en sorte que tout se déroule au mieux avant, pendant et après la location.

Pénurie de voitures de location

Si vous prévoyez de louer une voiture de location pour vos vacances d’été, que cela soit dans un pays voisin de la Suisse ou ailleurs dans le monde, la tâche sera difficile et vous risque de payer cher.

Malmenées durant la pandémie, les entreprises de location de voiture ont en effet de la difficulté à reconstituer leur flotte.

Les prix des voitures de location explosent. Pourquoi? Lire notre article papier sur le sujet ici.

Résultat des courses: les prix de location sont élevés, voire très élevés selon la région et la période. Parfois, il sera tout simplement impossible de trouver une voiture disponible. Même pour un dépannage.

Par conséquent, le TCS conseille aux voyageurs de faire contrôler leurs véhicules avant le départ, afin d’éviter les mauvaise surprises en cas de pannes.

Lire le communiqué de presse du TCS à ce sujet ici.

Avant de louer un véhicule

  • Planifiez! N’attendez pas la dernière minute pour réserver votre voiture de location.
  • Définissez vos besoins. Les voitures présentent différents accessoires qui ne vous sont peut-être pas nécessaires. Ou, au contraire, vous avez besoin d’accessoires particuliers et vous devez vous assurer de pouvoir en disposer, mais pas à n’importe quel prix.
  • Comparez les offres, que vous pouvez obtenir soit par téléphone soit via internet. Il existe aujourd’hui plusieurs comparateurs en ligne.

Lien vers le comparateur du TCS ici.

  • Vérifiez la couverture d’assurance proposée. Avec l’assurance responsabilité civile, il convient de savoir quel est le montant de couverture, c’est-à-dire le montant maximum payé par l’assurance pour les dommages que vous occasionnez. Si cette somme ne suffit pas, vous êtes responsable avec votre fortune personnelle.
  • N’hésitez pas à effectuer une recherche pour des voitures qui se trouvent peut-être à quelques kilomètres de votre point de chute. Vous obtiendrez peut-être des tarifs plus avantageux.

Attention à l’âge du locataire

Certains prestataires ne louent pas à des conducteurs/conductrices jeunes/âgés ! Ou seulement moyennant des frais supplémentaires.

Lire notre article papier sur les taxes pour les seniors lors de la location d’une voiture ici.

Lors du retrait

Bravo. Vous avez déniché l’objet de vos rêves et malgré votre fatigue après 36 heures de vol, vous n’avez qu’une seule envie: sauter dans votre véhicule de location pour rejoindre votre hôtel et prendre une douche revitalisante. C’est là que nous vous mettons en garde: le retrait du véhicule ne doit pas se faire à la légère, au risque de voir s’additionner des frais supplémentaires.

Lire le contrat en détail

On s’informera bien entendu où et à quelle heure le véhicule est disponible.

Ne signez pas un contrat que vous ne comprenez pas, tout en sachant qu’un loueur étranger n’est pas tenu de le fournir dans votre langue.

Le bon d’échange (voucher), la carte de crédit et le permis de conduire doivent être présentés lors de la réception du véhicule. Le numéro de la carte de crédit sert de garantie. Rendez-vous au comptoir avec la même carte que celle utilisée pour la réservation. Est-ce que votre carte est suffisamment alimentée? Pensez à la caution.

Contrôlez soigneusement le contrat sur place afin d’éviter la facturation de prestations non souhaitées. Vérifiez que les prestations d’assurance désirées sont indiquées, ainsi que tous frais supplémentaires.

Caution

Si vous ne l’obtenez pas d’office, demandez un reçu de la caution. Attention: certaines cautions incluent des assurances, à vérifier avant pour éviter tout doublon.

Assurance: responsabilité civile et franchise

Il est très important d’avoir une assurance responsabilité civile avec une couverture d’au moins 1 million de francs. Il est aussi recommandé de conclure une assurance casco sans franchise. Le cas échéant, on peut souscrire à une couverture complémentaire ramenant la franchise à zéro.

Des accidents peuvent aussi se produire à l’étranger. Getty images

Les personnes s’assurant depuis chez elles évitent de se faire «refiler» sur place des assurances incompréhensibles. Attention: l’introduction d’un véhicule dans certaines régions, dans certains pays ou sur des ferries peut être interdite et stopper la couverture d’assurance.

Examen approfondi de la voiture

Chaque locataire devrait faire un tour du véhicule et contrôler lui-même son état technique, en vérifiant notamment les pneus usés, les freins défaillants, les phares, les dommages de carrosserie ou de peinture.
Nous vous conseillons de demander une confirmation écrite du loueur concernant les éraflures, même les plus minimes, et les petits défauts.

N’oubliez pas de vérifier aussi les papiers du véhicule et l’équipement de sécurité.

Une documentation et un contrôle insuffisants peuvent coûter cher lors de la restitution.

Essence

Privilégiez les contrats où la voiture est donnée et restituée avec le plein. Et gardez votre dernier ticket de caisse au cas où le volume ferait l’objet d’une contestation.

Restitution de la voiture

Nous vous conseillons de rendre la voiture de location durant les heures d’ouverture de l’agence. La restitution de la voiture en dehors des heures d’ouverture comporte un certain risque. Jusqu’à la réouverture de l’agence et si la voiture est endommagée, la question de la responsabilité peut éventuellement poser problème. En cas d’incertitude, il est recommandé de photographier la partie endommagée.

En cas de divergence concernant des dégâts notés dans le procès-verbal, il est recommandé de noter ces points sur ce document et de faire signer celui-ci par les deux parties.

Que faire en cas d’accident?

En cas d’accident, évitez de signer quoi que ce soit à l’étranger sans être absolument sûr. En cas de doute, demandez un traducteur ou l’assistance d’un avocat. Détail important: exigez l’adresse exacte de la partie adverse. Ensuite, contactez la société de location de la voiture et obtenez confirmation que les dégâts sont couverts par l’assurance.    

Location de voitures entre particuliers

La pénurie de voitures de location a dopé le partage payant de véhicules entre particuliers. Par exemple, en Suisse, la plateforme 2EM est dédiée aussi bien aux locations de vélos qu’à celles de voitures.

Pour louer un véhicule via 2EM, entrez sur le site internet le lieu ainsi que les dates et heures de réception et de retour souhaités. Ensuite, choisissez votre véhicule. En tant que propriétaire, vous serez averti par courriel ou SMS d’une nouvelle demande et disposez d’un délai de 24 heures pour accepter avant qu’elle ne s’annule. Après la location, les deux parties peuvent s’évaluer mutuellement sur 2EM.

Plus d’informations sur la plateforme 2EM ici.

Avant de choisir votre véhicule, n’hésitez pas à comparer les offres des différentes plateformes qui se diversifient à travers le monde.

Pour aller plus loin

Informations sur la prestation TCS location de voitures ici.

Check-list du TCS pour la réservation d’une voiture de location ici.

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Conseils Mobilité Sécurité routière

Transport d’enfants à vélo

Avec le boom du vélo et des e-bikes, la remorque et d’autres moyens pour transporter les enfants à la force des mollets séduisent de plus en plus de familles. Voici un aperçu des possibilités et des règles de sécurité régissant le transport de passagers.

Avant l’achat

Il est avant tout important de définir ses besoins. Par exemple:

  • S’agit-il uniquement de transporter des enfants ou aussi des marchandises?
  • Dois-je transporter un ou plusieurs enfants?
  • Où vais-je pouvoir entreposer ma nouvelle acquisition?
  • Les dimensions et le poids sont-ils acceptables pour le ou les cyclistes?

L’ATE propose ici une check-list des réflexions à avoir avant l’achat.

L’achat

Lors de l’achat d’une remorque, emmenez votre vélo et votre enfant avec vous chez le marchand. Nous vous conseillons d’essayer la remorque avec son propre vélo avant de l’acheter. De même, n’hésitez pas à tester l’engin convoité avant de passer à la caisse.

Une solution pour chacun

Il existe actuellement plusieurs moyens pour transporter des enfants à vélo.

Le siège

Le siège d’enfant est une alternative avantageuse à la remorque, sitôt que les enfants peuvent rester assis dans une position correcte.

Avantages: un siège est compact et représente peu de poids supplémentaire sur le vélo ou l’e-bike. Son montage est rapide et facile. Il peut en outre rester sur le vélo. Il convient particulièrement pour les courts trajets et pour une circulation en ville.

Inconvénients: il est souvent jugé plus dangereux que les remorques. L’enfant tombe de haut en cas de chute du vélo, ce qui accroît le risque de blessures. Avec le siège, il n’y a pas de protection contre les intempéries ni contre les insectes. Ce système est seulement utilisable à partir du moment où le jeune enfant peut tenir assis correctement (généralement à partir de 9-10 mois). Et il convient généralement jusqu’au poids maximal de 22 kilos (selon modèle), donc pour des enfants jusqu’à environ 5 ans.

Les sièges enfants pour vélo sont de deux types: pour une installation à l’avant et pour une installation à l’arrière. Avec le siège monté à l’avant, le cycliste risque d’être distrait. De plus, il ne peut accueillir un enfant de plus de 15 kg.

L’ATE propose ici plusieurs critères de sélection pour choisir un siège.

La remorque

Ce moyen de transport a fait son grand retour avec la popularité des e-bikes. Ceux-ci permettent en effet de transporter plus facilement et plus rapidement un ou deux enfants.

Avantages:  la remorque est une option sûre et confortable lorsqu’il y a peu de circulation. Dans de bonnes conditions, une remorque est en principe plus sûre qu’un siège d’enfant. Elle se renverse rarement, même en cas de chute, et les petits restent mieux protégés lors d’accidents.

La plupart des remorques sont conçues pour transporter jusqu’à deux petits passagers (nombre maximal autorisé) et offrent un espace supplémentaire pour les bagages. Un enfant peut y être transporté assez rapidement. Toutefois, il est déconseillé de transporter un enfant avant l’âge de 6-12 mois car ceux-ci sont particulièrement sensibles aux chocs. Pour réduire ces désagréments inévitables lorsque l’on roule avec un vélo ou un e-bike, il est possible d’installer des sièges-coques spéciaux, des hamacs pour bébés ou encore une suspension spéciale.

La remorque peut être utilisée plus longtemps que le siège enfant (jusqu’à environ 7 ans). Elle est idéale pour les longs trajets et les excursions, surtout avec un vélo électrique. Il est possible de l’utiliser pour d’autres activités (jogging, randonnée, ski de fond, etc.).

Inconvénients: une bonne remorque coûte plus cher qu’un siège et il faut disposer d’un espace suffisant pour la ranger. De plus, tracter une remorque avec deux bambins à bord exige des efforts. Cela se ressent particulièrement au démarrage et en montée. L’utilisation d’un e-bike permet de réduire en partie ce désagrément. 

Le vélo-cargo

Plus onéreux que le siège et la remorque, le vélo-cargo est une autre possibilité pour transporter notre progéniture. Ils disposent d’un plan de charge pour les marchandises sur lequel il est généralement possible d’installer des sièges, des ceintures et une protection contre la pluie.

Il existe des vélos-cargos à deux ou trois roues, ayant un plan de charge à l’avant ou l’arrière de la selle et dotés ou non d’un entraînement électrique. Les vélos-cargos monotrace sont plus faciles à manœuvrer dans la circulation.

Le réseau de partage de vélos-cargos électriques carvelo2go est aujourd’hui présent dans plusieurs villes de Suisse.

Avantages: les enfants restent constamment sous la surveillance du conducteur et peuvent parler avec lui. Le vélo-cargo permet de transporter des charges plus lourdes qu’avec une remorque. Le système est plus robuste qu’une remorque.

Inconvénients: les vélos-cargos sont aussi encombrants qu’un vélo avec remorque, mais présentent l’avantage d’être pratiquement impossible à renverser. Ils nécessitent une grande place de rangement.

L’ATE donne ici d’autres informations sur les différents types existants.

Le vélo longtail ou rallongé

Moins courant que les solutions évoquées ci-dessus, le vélo «longtail» ou vélo rallongé fait gentiment sa place en Suisse et tout particulièrement dans les villes.

Il est fait pour transporter de lourdes charges à l’arrière. Il permet d’accueillir un porte-bagages, des sacoches, un pont de chargement ou des sièges enfants. 

Cet engin dispose souvent d’une aide au pédalage jusqu’à 25 km/h. Il devient ainsi un e-bike «lent» et il est considéré comme un cyclomoteur léger. Le transport de deux enfants au maximum est autorisé sur un longtail.

Pro Vélo Région Lausanne a récemment traité un cas relatif à ce sujet, que vous pouvez lire ici .

Image Pro Vélo Région Lausanne
Crédit photo: Pro Vélo Région Lausanne

Le site internet votrepolice.ch donne ici des informations détaillées sur l’utilisation du longtail.

Vélo d’enfant attelé

Pour les enfants qui ont déjà passé l’âge d’être transportés dans un siège d’enfant ou une remorque, mais qui ne sont pas encore aptes à rouler seuls, le semi-vélo-remorque, connu aussi sous les appellations anglaises de half-wheeler ou trailer-bike, constitue une excellente solution transitoire.

Ce système est prévu pour les enfants de 4 à 10 ans. Si l’enfant n’est pas encore en âge d’aller à l’école, le conducteur devra être âgé de 16 ans minimum.

Avec un vélo attelé, il faut toutefois s’assurer que l’enfant ne soit pas trop fatigué pour ne pas courir le risque qu’il s’endorme et qu’il tombe de son vélo.

La sécurité avant tout

La taille et les caractéristiques des remorques, vélos-cargos et longtails pourraient donner un faux sentiment de sécurité aux cyclistes quant à la protection de leurs petits passagers.

Afin que ces derniers bénéficient d’une protection maximale, il est recommandé qu’ils portent un casque et qu’ils soient attachés par un système de retenue adéquat, bien que le casque et la ceinture ne soient pas obligatoires dans toutes les situations.

Retrouvez ici notre article paru dans notre dernier journal ça roule ! sur l’équipement obligatoire pour le transport d’enfant dans une remorque.

Les vélos (cycles) et les e-bikes (cyclomoteurs) tractant une remorque pour enfants dont la largeur ne dépasse pas 1 mètre doivent rouler sur les pistes et les bandes cyclables. Les longtails entrent également dans la catégorie des cyclomoteurs.

Que dit la loi?

Nous listons ci-dessous quelques règlementations importantes à connaître et à respecter pour garantir une sécurité maximale des enfants lors de leur transport avec les systèmes mentionnés ci-dessus.

Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), du 13 novembre 1962 (Etat le 1er avril 2022)

Motocycles, cyclomoteurs et cycles; généralités

Transport de personnes sur des motocycles et des cycles

Cadres, inscriptions, places

Port du casque

Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) du 19 juin 1995 (Etat le 1er avril 2022)

Cyclomoteurs

Loi fédérale sur la circulation routière (LCR) du 19 décembre 1958 (Etat le 1er janvier 2020)

Règles concernant les cyclistes

Dans toutes les situations, veillez à être suffisamment visibles de jour comme de nuit.  Vous trouverez ici les conseils du TCS pour être visibles à vélo.

Pour aller plus loin:

Test TCS de remorques à vélo pour enfants

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Mobilité Sécurité routière Société

Senior: conduire jusqu’à quel âge?

Jouissant d’une meilleure santé physique qu’auparavant, les seniors sont très mobiles et n’hésitent pas à prendre le volant. Les personnes âgées sont toutefois particulièrement exposées dans le trafic routier, car elles sont plus vulnérables physiquement en cas d’accident. Alors, comment savoir si je suis toujours apte à conduire en toute sécurité?

À bas les préjugés

Avant de vous aider à répondre à cette question, remettons l’église au milieu du village. Les conductrices et conducteurs chevronnés, même avec un âge avancé, disposent des compétences nécessaires pour une conduite adaptée et sécuritaire. Et ces automobilistes ne provoquent pas plus d’accidents que les jeunes. Ils parcourent en effet moins de kilomètres que la moyenne de tous les conducteurs et prennent moins de risques. Ils sont aussi moins agressifs et boivent en principe moins. En outre, ils évitent de conduire de nuit et durant les heures de pointe.

Changements liés à l’âge

Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le corps change avec les années qui passent.

La mobilité: Avec les années, la force musculaire, la rapidité des mouvements, la mobilité et la souplesse diminuent. Tout cela peut entraîner une diminution de l’aptitude à la conduite.

La vue: Environ 90% des informations nécessaires pour conduire sont perçues par l’œil. Or, avec l’âge, l’œil a besoin de plus de temps pour obtenir une vision nette. Le champ visuel sur les côtés se rétrécit et la vision diminue encore au crépuscule et dans l’obscurité. En outre, les conducteurs âgés sont vite éblouis.

L’ouïe: Avec l’âge, l’ouïe s’affaiblit. Il faut savoir qu’une mauvaise ouïe augmente le risque d’accident. Cependant, grâce aux appareils auditifs modernes, on peut remédier facilement à ce handicap.

La concentration: Les personnes âgées se fatiguent plus rapidement et ont besoin de plus de temps pour se remettre. Or, la diminution de la concentration et de l’attention peut poser problème, surtout dans les situations de trafic complexes.

Les réactions: Le temps de réaction s’allonge en général avec l’âge. Ainsi, dans une situation compliquée où il faut réagir rapidement, des erreurs de conduite peuvent survenir.

Les maladies et les médicaments: Certaines maladies de vieillesse peuvent avoir une influence sur la conduite (troubles cardiaques, diabète, arthrite et arthrose, maladies oculaires, etc.). D’autre part, la prise de médicaments peut s’avérer dangereuse au volant.

Ce sont des changements inévitables dont il faut avoir connaissance, mais dont l’apparition ne signifie pas que vous devez déposer le permis.

Comment savoir si je suis apte à la conduite?

Portrait Grégory Junod

Chef Formation et instructeur au TCS Vaud, Greg Junod nous donne des pistes pour répondre à cette question.

ça roule !: Y a-t-il un âge limite pour conduire?

Greg Junod: Absolument pas. Savoir si je suis resté(e) apte à la conduite dépend de beaucoup de paramètres. Il y a bien sûr l’état de santé. Mais il y a aussi sa connaissance de la circulation. Suis-je resté(e) à jour avec la législation routière, qui évolue? Est-ce que je conduis souvent ou pas?

Si une personne conduit rarement, elle perd ses automatismes de conduite. Des automatismes qui dépendent aussi de son histoire de la conduite. Est-ce que la personne roule depuis ses 18 ans? Ou a-t-elle appris à conduire bien plus tard? Actuellement, nous rencontrons de nombreuses dames dont le mari ne voulait pas qu’elle conduise à l’époque. Leur expérience de la conduite sera donc différente d’une personne qui a pris le volant tôt et qui ne l’a jamais lâché depuis.

Mais il est dans tous les cas faux de partir de l’idée qu’un senior conduit moins bien qu’un conducteur plus jeune.

Comment vérifier si je suis toujours apte à prendre le volant?

Il existe plusieurs moyens de se renseigner. Une personne qui se pose la question peut toujours recourir au médecin pour vérifier son aptitude à la conduite.

Elle a aussi la possibilité de suivre un cours avec un moniteur d’une auto-école ou du TCS pour faire le point. Ou profiter des ateliers pour seniors proposés depuis quelques années à notre Centre de mobilité à Cossonay, en collaboration avec la Police cantonale vaudoise et le Service des automobiles et de la navigation.

Lire notre article papier sur les ateliers seniors 2022

Que pensez-vous des aides à la conduite? Permettent-elles de rester plus longtemps derrière un volant?

Il faut différencier deux choses. Il y a les aides des véhicules dits adaptés qui interviennent lors de handicap. Elles sont fournies uniquement dans des cas très précis. Et puis, il y a les aides à la conduite, comme celles qui permettent aux véhicules de se parquer tout seul, de voir ce qu’il y a derrière nous grâce à une caméra, etc.

Si une personne ne souffre pas d’un handicap particulier et compte uniquement sur ces aides à la conduite pour continuer à conduire, c’est une erreur. Car elle va perdre ses automatismes de conduite. Et aussi ses aptitudes. Par exemple, si je compte uniquement sur la caméra arrière pour reculer, je vais perdre la mobilité nécessaire au niveau de haut du corps.

Et que se passe-t-il si cette technologie dysfonctionne pour une raison ou pour une autre? Les aides à la conduite ne vont pas remplacer un manque. Elles doivent rester des aides.

Contrôle médical dès 75 ans

Pour rappel, les conductrices et conducteurs ayant 75 ans ou plus sont dans l’obligation de se soumettre tous les deux ans à un contrôle médical (contrôle pour déterminer l’aptitude à la conduite) auprès de leur médecin de famille.

La convocation pour l’examen médical d’aptitude à la conduite est envoyée automatiquement aux titulaires du permis de conduire concernés par le service cantonal des automobiles. Le contrôle proprement dit est effectué par les médecins de famille et inclut: un test de la vue, un test d’audition, un test de réaction ainsi que divers autres contrôles, tels qu’une mesure de la tension artérielle. Les capacités intellectuelles sont également prises en compte.

Les conseils du TCS

Et si vous souhaitez encore quelques recommandations, voici quelques conseils du TCS:

  • Ne pas circuler durant les heures de pointe
  • Éviter les artères à grand trafic, de conduire son véhicule en cas de mauvais temps et de rouler le soir ou de nuit
  • Bien planifier les longs trajets et prévoir des arrêts fréquents
  • Contrôler régulièrement l’état de sa voiture
  • Ne pas prendre le volant si on ne se sent pas bien
  • Se soumettre régulièrement à des contrôles médicaux
  • S’inscrire à un cours de conduite pour rafraîchir ses connaissances
Journée de prévention Senior organisée en collaboration avec le SAN et la Gendarmerie vaudoise.

Pour aller plus loin

Ateliers de conduite gratuits pour les seniors 2022

Cours seniors du TCS Vaud

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Voyage

L’ABC du camping-car

Depuis quelques années, le camping-car a le vent en poupe. De plus, la pandémie a augmenté l’intérêt des Suisses pour cette maison sur quatre roues. Voyager sans risque avec un tel véhicule demande cependant des connaissances, que nous passons en revue ci-dessous.

Dans notre article papier intitulé «Première fois en camping-car?», nous abordons les points essentiels à connaître avant de prendre le volant d’un camping-car pour la toute première fois.

Lien vers l’article papier «Première fois en camping-car?»

Instructeur au TCS, Serge Gonin vous résume tout ça, et même davantage, en images, et en quelques minutes seulement.

Lien vers la vidéo du TCS «Conseils pour la conduite en camping-car»

Nous vous proposons maintenant d’aller plus loin dans cette préparation en abordant en premier lieu l’utilisation des installations à gaz liquéfié, des réservoirs d’eau claire et des eaux usées.

Appareils à gaz

Comment ça marche?

Les installations de gaz dans un camping-car peuvent s’avérer précieuses pour certains voyageurs. Elles permettent de cuisiner presque comme à la maison et de se doucher à l’eau chaude, par exemple. Mais ces installations doivent être conformes et aussi sécuritaires.

Si vous ne savez pas comment utiliser votre système à gaz, demandez à un professionnel de vous l’expliquer. Vous pouvez aussi recourir à une personne expérimentée pour une démonstration.

Contrôle obligatoire

Depuis décembre 2017, le contrôle des installations de gaz en Suisse doit être effectué tous les trois ans auprès d’un contrôleur de gaz examiné, comme le Centre Technique du TCS Vaud à Cossonay.

Il est de la responsabilité des utilisateurs d’appareils à gaz de prouver que leurs installations peuvent être exploitées en toute sécurité.

Nécessaire pour camper et transiter

Lors d’un contrôle de gaz, le contrôleur vous délivrera un certificat et une vignette prouvant que votre installation a été contrôlée et qu’elle est sécuritaire.

Le certificat ou la vignette devra être présenté lors de l’inscription dans un camping. Il en sera de même si vous souhaitez embarquer à bord d’un ferry avec votre camping-car.

Mais avant tout, n’oubliez pas qu’un contrôle régulier des installations de gaz vous protège vous et les autres usagers du camping, si vous avez décidé de vous arrêter dans une telle infrastructure.

Contrôle des installations de gaz au Centre Technique du TCS à Cossonay.

Des eaux et des réservoirs

Abordons ensuite le sujet des eaux. C’est un fait qui n’est pas toujours connu avant de voyager pour la première fois en camping-car, mais ce véhicule présente plusieurs types d’eaux et plusieurs réservoirs. Dans un camping-car, cohabitent en effet un réservoir d’eau potable, un autre pour les eaux grises, un autre pour les eaux noires et, enfin, le réservoir d’essence. Cela fait beaucoup. Gare à la confusion.

Eau potable

La plupart du temps, le camping-car est resté «immobilisé» pendant une période prolongée. Pendant ce temps, l’eau résiduelle dans le réservoir et les canalisations est devenue insalubre.

Par conséquent, il ne faut jamais remplir un réservoir d’eau fraîche sans l’avoir préalablement nettoyé à fond.

Ici, le TCS vous explique dans le détail comment nettoyer le réservoir d’eau potable et les conduites d’eau.

Mais attention: ne laissez pas trop d’eau dans le réservoir pour le voyage. En effet, sur les camping-cars les moins chers, le réservoir d’eau n’est pas toujours monté de telle manière à ce qu’il puisse rester parfaitement en place s’il est entièrement rempli.

En règle générale, l’eau non traitée peut être stockée sans problème pendant trois jours. Ensuite, tout dépend de facteurs tels que la température, la lumière, etc.

Les eaux grises

Les eaux grises sont les eaux qui s’écoulent de l’évier, par exemple. Ces eaux sont évacuées dans une bouche intégrée dans le sol et prévue à cet effet.

Où peut-on évacuer les eaux grises?

Les eaux noires

Les eaux noires sont les eaux qui proviennent uniquement des W.-C. chimiques. Elles sont stockées dans une cassette extractible.

Ici, le TCS détaille l’utilisation de ces installations encore souvent boudées par les voyageurs et aborde aussi le sujet des toilettes sèches.

Presque prêts!

Maintenant que votre camping-car n’a plus de secret pour vous, préparez votre itinéraire, afin d’éviter des manœuvres compliquées, ou pire, des dégâts lors d’un passage sous un pont beaucoup trop bas pour laisser passer votre véhicule.

Voici ci-dessous quelques liens TCS utiles pour voyager le plus facilement possible. Par exemple, certains GPS pour camping-cars permettent d’entrer les dimensions de votre véhicule afin de vous aider à choisir le meilleur itinéraire possible.

Le TCS a également répertorié pour vous les différentes aires en Suisse où vous pourrez vidanger vos différentes eaux.

Comparatif de navigateurs GPS pour camping-cars

Aires de vidange pour camping-cars en Suisse

Faire du camping sauvage en Suisse – autorisé ou interdit?

Emplacements pour dormir en camping-car en Suisse

Campings pour dormir en camping-car en Suisse: pincamp.ch, tcs-camping.ch

Le site internet du TCS regorge aussi d’une multitude d’autres informations destinées aux campeurs et leur propose également de nombreux avantages. Plus d’informations, ici.

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Mobilité Sécurité routière

L’importance des distances de sécurité

Chaque année, l’irrespect de distances de sécurité suffisantes entre des véhicules sur la route entraîne des blessés graves et même des décès, selon le bpa. Me Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud, rappelle ici pourquoi et comment respecter ses distances.

Me Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud.

La règle des deux secondes

Les conducteurs automobiles l’ont tous appris lors du passage du permis de conduire: une distance de sécurité entre véhicules doit en permanence être respectée, le mieux étant d’appliquer la règle des deux secondes (compter «vingt et un, vingt-deux») pour s’assurer d’observer un intervalle suffisant.

Ce que dit la loi

Légalement, c’est l’art. 34 al. 4 LCR qui prévoit que le conducteur doit observer une distance suffisante envers tous les usagers de la route, notamment pour croiser, dépasser et circuler de front ou lorsque des véhicules se suivent.

L’art. 12 al. 1 de l’Ordonnance sur la circulation routière précise que lorsque des véhicules se suivent, le conducteur doit se tenir à une distance suffisante du véhicule qui le précède, afin de pouvoir s’arrêter à temps en cas de freinage inattendu.

Une distance adaptée

Il n’existe pas de norme prédéfinie sur ce qu’il faut entendre par « distance suffisante » au sens des dispositions précitées, la règle des deux secondes étant une bonne indication mais n’étant pas absolue; cette distance devra donc être adaptée en fonction des circonstances concrètes, notamment des conditions de la route, de la circulation et de la visibilité, de même que de l’état des véhicules impliqués.

Bien que cette règle paraisse très simple, il ne semble pas inutile d’en faire un rappel dans la mesure où, selon les données du Bureau de prévention des accidents bpa, les collisions par l’arrière dues à une distance insuffisante sont chaque année à l’origine de plus de 110 blessés graves et deux décès en moyenne sur les routes helvétiques.

Et si on me colle aux f…?

Bien entendu, il n’est pas rare non plus de se trouver dans la situation du conducteur talonné de près par un autre véhicule. Dans un tel cas, l’art. 37 al. 1 LCR impose, dans la mesure du possible, de tenir compte de véhicules qui suivent, bien que cette obligation soit limitée à ce qu’il est raisonnablement possible de faire compte tenu des aléas de la circulation.

La solution la plus pragmatique consistera probablement à laisser passer le conducteur indélicat et ne pas céder à la pratique, utilisée par certains, de freiner pour tenter d’imposer ainsi une distance de sécurité. Un tel freinage brutal et chicanier aurait non seulement pour conséquence de créer d’importants risques pour les autres usagers de la route, mais il pourrait également constituer une violation grave des règles de la circulation routière.

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Politique Sécurité routière

Partout des radars sonores?

Nous connaissions jusqu’ici les radars de vitesse. Depuis quelques mois, les Vaudoises et les Vaudois découvrent les radars anti-bruit ou acoustiques. Alors, ces nouveaux «espions» vont-ils fleurir partout au bord de nos routes? Nous verrons que la Suisse n’est pas encore prête pour leur version répressive, contrairement à la France, qui se prépare à verbaliser.

Crédit: TCS Genève

En Suisse

La guerre contre le bruit routier est déclarée dans notre pays. Après le recours au revêtement phonoabsorbant et la limitation de vitesse à 30 km/h pour combattre les nuisances sonores routières, les cantons et les communes s’intéressent au radar acoustique pour lutter contre le bruit routier excessif.

Pour l’instant, ces radars anti-bruit apparaissent par-ci par-là dans leur version préventive. Acheté en 2021, le radar de la Ville de Lausanne affiche par exemple un «Merci» lorsque l’usager respecte les limites sonores établies. Mais vous avez peut-être aussi testé le radar acoustique de la Police cantonale vaudoise, qui voyage à l’intérieur du territoire, à la demande des autorités communales.

Comme nous l’expliquons dans notre article papier sur le sujet, la version répressive de ces appareils n’est cependant pas pour demain, en Suisse, en raison d’une absence de bases légales et d’une technologie qui reste à parfaire.

Lien vers notre article papier sur les radars anti-bruit

Cependant, en attendant que le sujet avance au niveau fédéral, les cantons mènent la lutte autrement. Dans le canton de Vaud, des campagnes répressives menées par les polices vaudoises et le Service des automobiles et de la navigation à l’aide d’un sonomètre complètent les actions préventives.

Communiqué de la Police cantonale vaudoise relatif aux contrôles routiers de lutte contre les nuisances sonores

En France

De l’autre côté de la frontière, la France mène aussi son combat contre le bruit routier excessif. Désormais, plusieurs entreprises proposent des radars concurrentiels qui sont actuellement en phase de test. Mais après cette période d’essais, les amendes tomberont.

Le radar «Hydre»

Ce radar se compose de deux capteurs acoustiques dotés de quatre micros chacun, et de trois caméras permettant d’identifier le véhicule contrevenant.

Lorsqu’il sera homologué, le radar «Hydre» pourra procéder à la verbalisation automatique du véhicule, par reconnaissance de sa plaque d’immatriculation.

Le radar acoustique «Hydre» de Bruitparif est testé sur plusieurs sites en France.
Crédit: Bruitparif

Sept communes pilotes

Sous l’impulsion du Ministère de la Transition écologique, la phase d’expérimentation a débuté le 4 janvier dernier. Dans sept régions pilotes: communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, Paris, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Nice, Bron, et Toulouse.

Jusqu’à fin mai, il s’agit d’une période de tests sans verbalisation, accompagnée de panneaux informatifs.

La seconde phase d’expérimentation, avec verbalisation, débutera au printemps 2023, une fois les dispositifs de radars sonores homologués.

A la fin de l’année 2023, les autorités pourront amender les conducteurs trop bruyants: 135 euros l’infraction.

Le Ministère de la Transition écologique dressera ensuite une évaluation et un bilan. S’ils s’avèrent concluants, les radars sonores se déploieront plus largement en France.

Le radar sonore «Hydre» de Bruitparif se compose principalement des éléments suivants:

  • Deux dispositifs acoustiques «Méduse» composés chacun de quatre microphones, capables de calculer des niveaux sonores et des angles de provenance du bruit.
  • Une caméra grand-angle (180°) dont l’objet est de réaliser une photo de la scène complète au moment de la potentielle infraction.
  • Deux caméras dédiées à la lecture automatisée de plaque d’immatriculation (LAPI) par l’avant et par l’arrière du véhicule ou dans chaque sens de passage. L’ensemble des composants est hébergé au sein d’une structure métallique qui contient également l’unité centrale de traitement et de télétransmission sécurisée et chiffrée des données.

Et le silence, alors?

Face à ce bruit qui s’installe de plus en plus dans nos vies, quelle place reste-t-il alors au silence absolu?

Lui aussi se trouve en difficulté. Des bio-acousticiens ont en effet récemment annoncé qu’il ne restait sur notre planète que cinquante «zones de silence». Soit des zones où aucun son d’origine humaine n’a été capté pendant une durée de quinze minutes.

En Suisse, nous n’en avons pas. Pour faire cette expérience, il faudra se rendre par exemple au Haleakala National Park, situé à Hawaï.

Pour aller plus loin:

Lire notre article papier sur le bruit routier et les véhicules électriques paru en octobre 2021, ici.

Lire l’article du Touring Club Suisse sur le bruit routier, ici.

Office fédéral de l’environnement – Valeurs limites d’exposition au bruit

Rédaction: Hélène Isoz & Catherine Hurschler

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