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En 1953, Yverdon est à la pointe de la mobilité durable

Le 30 septembre 1953, l’inauguration des gyrobus attire la foule sur la place Pestalozzi à Yverdon-les-Bains. Crédit: Reproduction du Ciné-journal Suisse du 09.10.1953, tiré des Archives fédérales, Cinémathèque suisse.

Il y a 70 ans, la Ville du Nord vaudois devenait la première au monde à se doter de gyrobus. Ces véhicules étaient capables de transporter les usagers sans l’aide d’une ligne électrique. Plongez dans l’aventure de ces bus publics grâce à des images d’époque.

En ce 30 septembre 1953, Yverdon-les-Bains entre dans l’histoire de la mobilité durable. L’inauguration de deux gyrobus attire la foule sur la place Pestalozzi. Le Journal d’Yverdon ne manque pas de le souligner: c’est un événement mondial qui se joue ce jour-là dans la ville du Nord Vaudois.

Testé depuis un peu moins de trois ans dans les rues du chef-lieu, ce nouveau mode de transport entre officiellement en service.

C’est la première fois qu’un bus électrique peut transporter des passagers à son bord sans dépendre d’une ligne de contact. Développés par la société schwytzoise Oerlikon, ces véhicules sont propulsés par un moteur dont l’énergie est fournie par un «volant d’inertie», un disque d’une tonne et demie, lancé à très grande vitesse. D’autres villes – Bienne, Gand en Belgique ou Leopoldville au Congo belge – emboitent le pas à Yverdon.

Iconique, ce nouveau mode de transport place Yverdon à la pointe de l’électromobilité.
Crédit: Collection du Musée d’Yverdon et Région © Musée d’Yverdon et Région

Brève aventure

«Spectacle inédit» pour beaucoup, relève le Journal d’Yverdon, la recharge du gyrobus est suivie «avec une extrême attention».

Fascinante en ce jour de fête, l’opération va vite faire déchanter les usagers. Elle nécessite de fréquents arrêts de trois à quatre minutes afin de recharger le volant d’inertie. Les bus n’offrent en effet qu’une autonomie de 6 km.

La recharge des gyrobus nécessite de fréquents arrêts de trois à quatre minutes qui rendent la desserte peu attrayante. Crédit: Reproduction du Ciné-journal Suisse du 09.10.1953, tiré des Archives fédérales, Cinémathèque suisse.

À cet inconvénient de taille s’ajoute le fait que la ligne qui aboutit à Grandson ne dessert pas la gare d’Yverdon. Les usagers s’en désintéressent rapidement. La météo rigoureuse du Nord vaudois achève de plomber l’aventure: particulièrement froid, l’hiver 1956 est marqué par des avaries en série. Trois ans après leur lancement officiel, les gyrobus péclotent et la société qui les exploite est en grande difficulté. En 1960, ils sont définitivement mis sur la touche au profit de trois autocars Saurer.

Reste toutefois la fierté pour la cité d’avoir été pionnière en matière d’électromobilité. Et comme l’histoire aime se répéter, Yverdon vient de remettre ça: depuis le 10 décembre 2022, des bus d’un genre nouveau desservent la ligne 602, qui relie Montagny au technopole Y-Parc, via l’hôpital et la gare d’Yverdon. La société TRAVYS vient de mettre en circulation quatre bus électriques. Leur particularité? Ils fonctionnent sur batterie et n’ont donc pas besoin de ligne de contact pour se déplacer. La compagnie du Nord Vaudois est la première en Suisse romande à s’équiper de tels véhicules.

Vers notre article papier sur cette nouvelle desserte, ici.

L’aventure du gyrobus aura duré moins de sept ans à Yverdon-les-Bains. Crédit: Collection du Musée d’Yverdon et Région © Musée d’Yverdon et Région

Le canton de Vaud, à l’avant-garde

En matière de mobilité durable, le canton de Vaud a régulièrement été à l’avant-garde: le deuxième tramway électrique au monde circule dès 1888 entre Vevey et Chillon et Lausanne possède l’un des plus anciens réseaux de trolleybus encore en service au monde, déployé en 1932.

Chemin de fer – Musée Blonay – Chamby détaille l’histoire incroyable de ce tramway électrique, ici.

Texte: David Genillard

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Mobilité Tendance

Recharger à domicile reste le choix du propriétaire

Les locataires qui possèdent une voiture électrique n’ont pas automatiquement accès à une solution de recharge à domicile. Etat des lieux.

En Suisse, le Conseil fédéral a commencé par dire non. Il s’est positionné en 2021 contre une motion demandant l’accès à des bornes de recharge. Le texte concernait les voitures électriques dans les immeubles locatifs et les PPE. Le conseiller national vert’libéral Jürg Grossen demandait la création d’une base légale pour que les propriétaires agissent en ce sens. 

Aucune obligation

Actuellement, ils n’ont aucune obligation. Le texte est clair: «Ils peuvent interdire aux locataires et aux copropriétaires d’étages d’installer des infrastructures de recharge qui ne sont pas intelligentes. Ils peuvent refuser des solutions isolées qui ne sont pas pilotables».

Les cantons doivent prendre des mesures sur la consommation d’énergie dans les bâtiments, rappelle le Conseil fédéral. La loi sur le CO2 totalement révisée prévoit un nouveau Fonds pour le climat. Il doit encourager l’installation d’infrastructures de recharge dans les immeubles d’habitation.

Le Conseil national n’a pas encore débattu sur ce sujet.

Vers la motion du conseiller national Jürg Grossen, ici.

Augmenter l’attractivité

Les bornes de recharge dans les lieux d’habitation vont souvent de pair avec des locaux neufs. Les gérances indiquent même ces solutions dans leurs annonces de location. On retrouve ici un élément cité par Retraites Populaires dans notre article papier, à savoir l’attractivité des biens. 

Vers notre interview de Steve Vuichard, Responsable du secteur Infrastructures et commercial à Retraites populaires, dans notre journal papier, ici.

Pour les PPE, la branche immobilière a notamment publié une fiche technique qui règle la marche à suivre.

Au niveau du TCS, les bornes de recharge proposées à la vente peuvent être installés dans les immeubles locatifs, à condition bien sûr d’avoir l’autorisation du propriétaire pour le faire. Le TCS garantit une assistance en cas de difficultés lors de la recharge du véhicule.

Infos détaillées en appelant la TCS helpline électromobilité: 0844 888 333

Les bornes de recharge dans les lieux d’habitations vont souvent de pair avec des locaux neufs.

Sur le risque d’incendie

Enfin, avec des bornes de recharge dans le garage, le risque d’incendie existe. Le site Hausinfo rappelle ces conseils de sécurité :

  • Les véhicules électriques devraient en principe être chargés uniquement à l’aide de stations de recharge sûres – coffrets muraux proprement dits – et de grande qualité.  Si l’on recharge avec une prise électrique ménagère, il est conseillé de le faire dans une pièce suffisamment aérée ou à l’extérieur.
  • Dans des cas exceptionnels, s’il n’est pas possible d’éviter une (re)charge via la prise domestique, une surveillance permanente est obligtaoire. Le maillon faible est la prise domestique habituelle T12/T13, qui n’est pas conçue pour des charges permanentes de 10 ampères.
  • Le stationnement et la recharge de véhicules électriques dans des parkings souterrains sont soumis aux mêmes prescriptions de protection incendie que le stationnement de véhicules conventionnels (essence, diesel). 
  • Là où la chaleur du processus de chargement s’accumule de manière excessive, la ventilation doit être suffisante. 
  • Il faut couper la connexion du côté du véhicule. Il ne faut jamais simplement débrancher la fiche secteur de la station de recharge. Des arcs électriques pourraient en l’occurrence se produire, même si c’est dans de rares cas.
  • Hors recharge, il faut ranger les câbles et les prises de charge dans les dispositifs prévus. On peut les déposer dans le véhicule électrique.
  • Dans un bâtiment, on doit avoir des extincteurs à poudre à proximité immédiate des bornes de recharge. Un agent d’extinction liquide pourrait causer un court-circuit.
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Les bornes de recharge: un réseau en évolution

Avec le boom des voitures électriques ou hybrides rechargeables, le réseau des bornes de recharge va devoir s’étendre. Point de situation.

Dans notre pays

En Suisse, les bornes de recharge à domicile ne sont pas encore la norme partout. Le réseau public est sollicité à hauteur de 20 % par les propriétaires de véhicules électriques.

On trouve généralement deux possibilités: payer plus et recharger vite, ou recharger moins vite et payer moins cher.

Le TCS offre la possibilité d’installer une borne de recharge à domicile. Nous avons récolté le témoignage de l’un des premiers clients.

Lien vers le témoignage de M. Pillioud paru dans notre journal papier.

Actuellement, 18 opérateurs sont sur le marché. Le réseau evpass exploite 1702 bornes de recharge à travers le pays, ce qui en fait le leader du classement.

Visionnez le réseau evpass ici.

Suffisant selon les normes EU

L’Union européenne a établi qu’un réseau efficace est composé d’au moins une borne pour 10 véhicules électriques. On souligne que c’est le cas en Suisse: les derniers chiffres font état de 1,7 borne à disposition pour 10 véhicules tout-électriques. Cependant, le réseau de charge est en constante évolution. Cela s’explique bien sûr par l’augmentation sur la route de véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Les exploitants de stations de recharge, SuisseEnergie, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et swisstopo ont élaboré une Infrastructure nationale de données. On peut voir en temps réel sur l’application je-recharge-mon-auto.ch quelles stations de recharge sont disponibles.

Les formules pour bien recharger

Le TCS a mis au point une formule pour déterminer la quantité énergétique nécessaire à la recharge:

km à parcourir à diviser par 5 = recharge souhaitée en kW/h

durée de la recharge:

recharge souhaitée à diviser par la capacité de charge = durée de la recharge en heures. Le kWh étant diviser par kW = heures.

En Suisse et dans le canton de Vaud

En mai dernier, l’Association des entreprises électriques suisses a signé la feuille de route mobilité électrique 2025, en présence de la ministre des transports Simonetta Sommaruga et de la cinquantaine de parties prenantes. On y lit que d’ici 3 ans, les véhicules électriques doivent représenter 50 % des nouvelles immatriculations. Encore faut-il que le besoins en bornes de recharge suivent: la feuille de route fixe un objectif de 20 000 bornes d’ici à 2025.

Dans le canton de Vaud, la Direction de l’énergie (DGE-DIREN) du Canton de Vaud est en train de bâtir une stratégie d’électrification de la mobilité individuelle, afin d’accélérer l’augmentation de la part des  véhicules électriques au sein du parc automobile vaudois. Cette stratégie fait partie de la Conception cantonale de l’énergie (CoCEn 2019) et du Plan climat vaudois. A noter qu’un plan de mesures en fait partie. Cela concerne aussi les subventions pour l’infrastructure de recharge, indique le Département sur son site Internet.

Lien vers la page internet du Canton de Vaud Mobilité électrique.

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