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E-mobilité pour les seniors

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Les véhicules électriques pour seniors sont de plus en plus nombreux sur les routes et les trottoirs. Ce type d’engin est-il la meilleure solution pour vous? Nous vous donnons ici des informations sur les exigences liées à ces véhicules et des pistes pour répondre à cette question.

Qu’est-ce que c’est?

Dans la vie quotidienne, nous parlons souvent de véhicules électriques pour seniors. En réalité, il existe une grande variété de véhicules électriques. Or tous les types de véhicules électriques n’ont pas les mêmes règles de circulation. Cela dépend de leur catégorie, de leur vitesse maximale et de leur utilisation par une personne à mobilité réduite ou non.

La réglementation routière appelle les véhicules électriques pour seniors soit:

  • Fauteuils roulants motorisés
  • Cyclomoteurs légers
  • Motocycles légers

Par exemple:

Les véhicules de la catégorie des fauteuils roulants motorisés jusqu’à 10 km/h peuvent être aussi conduits sur le trottoir par des personnes handicapées à une vitesse adaptée. Le conducteur n’a pas besoin d’un permis de conduire ni d’un casque pour conduire un fauteuil roulant motorisé jusqu’à 20 km/h. Il suffit d’un permis M pour conduire les véhicules plus rapides.

Dans son «Guide des véhicules électriques pour seniors», l’Association Transports et Environnement (ATE) propose un tableau exhaustif, avec les différentes catégories existantes, leurs règles d’utilisation, etc.

Avant l’achat

Après avoir pris connaissance de toutes ces informations, une réflexion sur la pertinence d’un achat s’impose.

Aptitude à la conduite

Idéalement, cette question pourrait faire partie d’une réflexion que vous pourriez avoir avec votre médecin de famille. Par exemple, à l’occasion du contrôle d’aptitude à la conduite, qui se fait tous les deux ans à partir de 75 ans. Car l’utilisation de tels engins nécessite une aptitude de base à la conduite, afin de ne mettre en danger ni le conducteur ni son environnement.

En cas de doutes quant à la capacité d’une conductrice ou d’un conducteur à utiliser un véhicule de mobilité en termes de vision, de mobilité ou de tout autre aspect physique, il convient d’en discuter avec le médecin de famille.

Quels besoins/contraintes?

Faites le tour de vos besoins, de votre situation personnelle, pourquoi pas avec votre famille et vos proches: ai-je vraiment besoin d’un tel véhicule? Peut-être que finalement, les transports publics, ajoutés à l’aide de mes proches, suffisent à couvrir tous mes trajets, les courts comme les longs. 

Les personnes intéressées doivent aussi réfléchir à l’avance à la vitesse à laquelle elles veulent se déplacer avec leur véhicule. Une autre question: est-ce que je préfère conduire sur la route ou sur le trottoir?

Si le véhicule est destiné à être conduit par tous les temps, un modèle doté d’un toit peut s’avérer judicieux.

Il est dans tous les cas important de se renseigner à l’avance sur les endroits où le véhicule peut être rechargé à domicile. Car la batterie n’est généralement pas amovible.

Nous vous conseillons également d’essayer différents modèles avant d’en acheter un.

Quel engin?

L’ATE a listé des points à considérer lors de l’achat d’un véhicule électrique pour seniors.

  • La sécurité avant tout! Par exemple, avoir un bon éclairage, une sécurité contre le renversement, etc.
  • Diamètre des roues
  • Puissance et autonomie du moteur
  • Vitesse de pointe La nécessité d’avoir un permis de conduire ainsi que les endroits où circuler peuvent aussi dépendre de la vitesse maximale.
  • Accès et position assise
  • Trois ou quatre roues?
  • Avec ou sans toit?
  • Compartiment de rangement
  • Espace de mouvement
  • Une ou deux places?
  • Stationnement et recharge du véhicule électrique
  • Assurance
  • Faites un essai!

Test de qualité du TCS

Pour connaître les véhicules les plus sécuritaires, le TCS a procédé à un test de qualité en 2021. Vous trouverez ce test ici.

Enfin, le Club rappelle que «les véhicules de mobilité préservent la mobilité individuelle des personnes souffrant de handicaps physiques dans la vie quotidienne. Que ces entraves soient liées à l’âge ou résultant d’un accident est secondaire».

Conseils de base du TCS

Il résume enfin quelques informations et conseils de base lorsque l’on songe à acquérir un véhicule électrique pour seniors, ci-dessous «mobile électrique»:

  • Les mobiles électriques ont généralement une vitesse maximale comprise entre 10 et 30 km/h.
  • Les mobiles électriques peuvent généralement être conduits sur la route et utiliser les pistes cyclables.
  • Les mobiles électriques enregistrés comme fauteuils roulants motorisés peuvent aussi être conduits sur le trottoir à une vitesse raisonnable par des conducteurs ayant une mobilité réduite.
  • Les véhicules jusqu’à 20 km/h peuvent être conduits sans permis.
  • Les casques ne sont pas obligatoires pour les fauteuils roulants motorisés jusqu’à 30 km/h.
  • Si vous souhaitez parcourir de longues distances en hiver, gardez un œil sur l’autonomie des véhicules équipés d’une batterie au plomb. Elle peut être réduite jusqu’à 50 % par temps froid.
  • Les différentes technologies de batteries nécessitent des manipulations différentes. En particulier avec les batteries nickel-métal-hydrure, l’effet mémory doit être pris en compte.

Sur la route

Et si vous êtes déjà prêt(e) et équipé(e) pour prendre la route, n’oubliez pas de respecter les règles de la circulation propre à votre véhicule. Soyez également visibles et veillez à une bonne cohabitation avec les autres usagers de la route.

Les 10 conseils de sécurité de l’ATE, ici, en page 8.

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Loisirs Mobilité

Tour de France: trafic perturbé

Tour de France 2021 – Brest / Landerneau – Le coureur Julian Alaphilippe à l’arrivée. A.S.O./ Charly Lopez

Le Tour de France s’arrêtera à Lausanne et repartira depuis Aigle, les 9 et 10 juillet. Cet événement aura un fort impact sur les déplacements, mais pas de panique, on vous dit tout!

Lausanne, ville d’étape

Impossible de le manquer à l’entrée sud de la ville de Lausanne, autour du giratoire de la Maladière: un immense vélo jaune vous fait signe. Les fans de sport au taquet savent qu’il annonce les festivités du Tour de France 2022, Lausanne retrouvant après 22 ans son statut de ville d’étape. Les plus étourdis se rappelleront surtout de consulter les infos, notamment sur l’application du TCS, sur les horaires des routes fermées le 9 juillet.

Vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir sur les perturbations de trafic grâce à une collaboration entre la Police cantonale vaudoise et Via Suisse.

Maître-mot: anticiper

Sur son site dédié au Tour, la Ville de Lausanne rappelle l’importance d’anticiper les déplacements prévus ce samedi 9 juillet. Ou de favoriser les transports publics. La fête promet d’être intense, avec 4 places de fêtes (place de la Navigation à Ouchy, place St-François, Beaulieu et le Stade olympique de la Pontaise) et de nombreuses animations.

Le TCS sera de la partie avec un stand sur la place de la Navigation, où il sera possible de tester un vélo-cargo et de tester son agilité au guidon sur un parcours Gymkhana.

9 juillet, tous à Lausanne

Le 9 juillet, les cyclistes partiront de Dole, en France pour effectuer 184 km et arriver à Lausanne en fin d’après-midi. Ils passeront par le Bois d’Amont, la vallée de Joux, le col du Mollendruz, Cossonay, Préverenges, avec une arrivée à la Pontaise, au cœur de Lausanne.

Routes fermées

Attention, toutes les routes empruntées par le TdF seront totalement fermées à la circulation, deux heures avant le passage de la caravane publicitaire et jusqu’à 30 minutes après le passage du dernier coureur.

Samedi 9 juillet, dès 12 h, l’autoroute Lausanne-Sud, ainsi que les entrées et les sorties UNIL-EPFL, Malley et Maladière, seront fermées à la circulation, et ce jusqu’à 18 h. En ville de Lausanne, les routes seront fermées dès 7 h sur l’ensemble du parcours emprunté par les coureurs; la circulation sur ces artères sera dès lors totalement interdite.

TP aussi perturbés

Les Transports publics lausannois mettent sur pied une journée spéciale et des changements sur le réseau de bus. Ce 9 juillet, il n’y aura donc aucun service sur les lignes 3, 20, 24, 25 et 86. Le LEB ainsi que les métros m1 et m2 ne sont pas concernés par la perturbation et circuleront donc normalement. La sortie du m2 se fera à l’arrêt Jordils et la montée par l’arrêt Ouchy-Olympique.

Quid des parkings?

Les parkings en périphérie accueilleront les voitures, aux endroits suivants :

Echallens: Place Rochat / Court-Champ / Le Pont

Cheseaux-sur-Lausanne: Grand-Pré (partie haute et basse) / Radcliffe

Mex: Centre Bobst (bus navettes reliant les gares de Renens/Cheseaux-sur-Lausanne)

Ecublens/Lausanne: UNIL/EPFL

Prilly: Centre administratif bancaire

Lausanne: Service des automobiles et de la navigation, réservé TdF

Lausanne/Epalinges: Biopôle

Lausanne: Bellerive, uniquement réservé aux camping-cars.

Les parkings publics à Lausanne restent ouverts (sauf les parkings Saint-François, Beaulieu, Navigation et Vélodrome, inaccessibles selon l’horaire de fermeture des routes). Les parkings du bord du lac sont accessibles jusqu’à 12 h. Ensuite, ils resteront porte close jusqu’à 18 h.

10 juillet, on part d’Aigle

Dimanche, le départ sera donné à Aigle, en l’honneur des 20 ans de l’installation du siège de l’Union cycliste internationale (UCI). Les cyclistes iront ensuite à Vionnaz, la Riviera, Cully, Châtel-Saint-Denis, Bulle, Les Moulins, Les Mosses, Col de La Croix, Aigle, Vionnaz et Morgins. Avant de terminer à Châtel (France), en passant par les cantons de Fribourg et du Valais.

La Préfecture de Haute-Savoie a décidé de fermer à tous les véhicules (sauf trafic frontalier) la route entre Châtel (F) et le Pas-de-Morgins, le 9 juillet, à 20 h.

Durant les deux journées, les autoroutes A1 / A9 / A12 resteront totalement accessibles et ouvertes pour traverser les cantons de Vaud et de Fribourg ou se rendre en Valais.

Se parquer à Aigle

Pour se parquer aux abords d’Aigle: chemin du Châtelard et chemin des Artisans.

Aussi dans les airs

Qui a vu le film «Amélie Poulain» sait que le Tour de France se passe aussi dans les airs. Cet événement propose en effet à chaque édition des images médiatiques prises du ciel grâce à des hélicoptères. En conséquence, le trafic aérien promet d’être dense aux abords de la course, durant ces 9 et 10 juillet. Dès lors, les aéronefs sans occupants, entendez par là les drones, seront interdits de vol, selon les arrêtés cantonaux. Pour les autres moyens aériens (avions, hélicoptères), des zones de «danger» cantonales, impactées par le Tour de France, ont été édictées par la Confédération.

Sites internet et hotline

Accès & trafic à Lausanne ici.

Accès & trafic à Aigle ici.

App TCS ici.

t-l & Tour de France ici.

CFF & Tour de France ici.

Hotline 021 315 30 30

Infos en live sur la page Facebook de la Police cantonale vaudoise

La police recommande de garder les enfants sous surveillance durant cet événement qui rassemblera beaucoup de monde. Plus de 60 000 personnes sont par exemple attendues à Lausanne le 9 juillet.

Toutes les interventions d’urgence seront garanties.

Informations de dernière minute – danger d’incendie: la police appelle à la plus grande prudence quant à l’utilisation des grills ou autre engins à flammes le long du parcours. En raison de la chaleur, de la sécheresse et des vents annoncés ce week-end, le danger d’incendie est particulièrement élevé.

Dans le rétro, Lausanne ville-étape

1952: Etape 10, Lausanne-L’Alpe d’Huez, remportée par l’Italien Fausto Coppi

1978: Etape 18, Morzine-Lausanne, remportée par le Néerlandais Gerrie Knetemann

1978: Etape 19, Lausanne-Belfort, remportée par le Belge Marc Demeyer

2000: Etape 17, Evian-les Bains-Lausanne, remportée par le Néerlandais Erik Dekker

2000: Etape 18, Lausanne-Fribourg-en-Brisgau, remportée par l’Italien Salvatore Commesso

Article écrit par Catherine Hurschler

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Conseils Mobilité Sécurité routière

Transport d’enfants à vélo

Avec le boom du vélo et des e-bikes, la remorque et d’autres moyens pour transporter les enfants à la force des mollets séduisent de plus en plus de familles. Voici un aperçu des possibilités et des règles de sécurité régissant le transport de passagers.

Avant l’achat

Il est avant tout important de définir ses besoins. Par exemple:

  • S’agit-il uniquement de transporter des enfants ou aussi des marchandises?
  • Dois-je transporter un ou plusieurs enfants?
  • Où vais-je pouvoir entreposer ma nouvelle acquisition?
  • Les dimensions et le poids sont-ils acceptables pour le ou les cyclistes?

L’ATE propose ici une check-list des réflexions à avoir avant l’achat.

L’achat

Lors de l’achat d’une remorque, emmenez votre vélo et votre enfant avec vous chez le marchand. Nous vous conseillons d’essayer la remorque avec son propre vélo avant de l’acheter. De même, n’hésitez pas à tester l’engin convoité avant de passer à la caisse.

Une solution pour chacun

Il existe actuellement plusieurs moyens pour transporter des enfants à vélo.

Le siège

Le siège d’enfant est une alternative avantageuse à la remorque, sitôt que les enfants peuvent rester assis dans une position correcte.

Avantages: un siège est compact et représente peu de poids supplémentaire sur le vélo ou l’e-bike. Son montage est rapide et facile. Il peut en outre rester sur le vélo. Il convient particulièrement pour les courts trajets et pour une circulation en ville.

Inconvénients: il est souvent jugé plus dangereux que les remorques. L’enfant tombe de haut en cas de chute du vélo, ce qui accroît le risque de blessures. Avec le siège, il n’y a pas de protection contre les intempéries ni contre les insectes. Ce système est seulement utilisable à partir du moment où le jeune enfant peut tenir assis correctement (généralement à partir de 9-10 mois). Et il convient généralement jusqu’au poids maximal de 22 kilos (selon modèle), donc pour des enfants jusqu’à environ 5 ans.

Les sièges enfants pour vélo sont de deux types: pour une installation à l’avant et pour une installation à l’arrière. Avec le siège monté à l’avant, le cycliste risque d’être distrait. De plus, il ne peut accueillir un enfant de plus de 15 kg.

L’ATE propose ici plusieurs critères de sélection pour choisir un siège.

La remorque

Ce moyen de transport a fait son grand retour avec la popularité des e-bikes. Ceux-ci permettent en effet de transporter plus facilement et plus rapidement un ou deux enfants.

Avantages:  la remorque est une option sûre et confortable lorsqu’il y a peu de circulation. Dans de bonnes conditions, une remorque est en principe plus sûre qu’un siège d’enfant. Elle se renverse rarement, même en cas de chute, et les petits restent mieux protégés lors d’accidents.

La plupart des remorques sont conçues pour transporter jusqu’à deux petits passagers (nombre maximal autorisé) et offrent un espace supplémentaire pour les bagages. Un enfant peut y être transporté assez rapidement. Toutefois, il est déconseillé de transporter un enfant avant l’âge de 6-12 mois car ceux-ci sont particulièrement sensibles aux chocs. Pour réduire ces désagréments inévitables lorsque l’on roule avec un vélo ou un e-bike, il est possible d’installer des sièges-coques spéciaux, des hamacs pour bébés ou encore une suspension spéciale.

La remorque peut être utilisée plus longtemps que le siège enfant (jusqu’à environ 7 ans). Elle est idéale pour les longs trajets et les excursions, surtout avec un vélo électrique. Il est possible de l’utiliser pour d’autres activités (jogging, randonnée, ski de fond, etc.).

Inconvénients: une bonne remorque coûte plus cher qu’un siège et il faut disposer d’un espace suffisant pour la ranger. De plus, tracter une remorque avec deux bambins à bord exige des efforts. Cela se ressent particulièrement au démarrage et en montée. L’utilisation d’un e-bike permet de réduire en partie ce désagrément. 

Le vélo-cargo

Plus onéreux que le siège et la remorque, le vélo-cargo est une autre possibilité pour transporter notre progéniture. Ils disposent d’un plan de charge pour les marchandises sur lequel il est généralement possible d’installer des sièges, des ceintures et une protection contre la pluie.

Il existe des vélos-cargos à deux ou trois roues, ayant un plan de charge à l’avant ou l’arrière de la selle et dotés ou non d’un entraînement électrique. Les vélos-cargos monotrace sont plus faciles à manœuvrer dans la circulation.

Le réseau de partage de vélos-cargos électriques carvelo2go est aujourd’hui présent dans plusieurs villes de Suisse.

Avantages: les enfants restent constamment sous la surveillance du conducteur et peuvent parler avec lui. Le vélo-cargo permet de transporter des charges plus lourdes qu’avec une remorque. Le système est plus robuste qu’une remorque.

Inconvénients: les vélos-cargos sont aussi encombrants qu’un vélo avec remorque, mais présentent l’avantage d’être pratiquement impossible à renverser. Ils nécessitent une grande place de rangement.

L’ATE donne ici d’autres informations sur les différents types existants.

Le vélo longtail ou rallongé

Moins courant que les solutions évoquées ci-dessus, le vélo «longtail» ou vélo rallongé fait gentiment sa place en Suisse et tout particulièrement dans les villes.

Il est fait pour transporter de lourdes charges à l’arrière. Il permet d’accueillir un porte-bagages, des sacoches, un pont de chargement ou des sièges enfants. 

Cet engin dispose souvent d’une aide au pédalage jusqu’à 25 km/h. Il devient ainsi un e-bike «lent» et il est considéré comme un cyclomoteur léger. Le transport de deux enfants au maximum est autorisé sur un longtail.

Pro Vélo Région Lausanne a récemment traité un cas relatif à ce sujet, que vous pouvez lire ici .

Image Pro Vélo Région Lausanne
Crédit photo: Pro Vélo Région Lausanne

Le site internet votrepolice.ch donne ici des informations détaillées sur l’utilisation du longtail.

Vélo d’enfant attelé

Pour les enfants qui ont déjà passé l’âge d’être transportés dans un siège d’enfant ou une remorque, mais qui ne sont pas encore aptes à rouler seuls, le semi-vélo-remorque, connu aussi sous les appellations anglaises de half-wheeler ou trailer-bike, constitue une excellente solution transitoire.

Ce système est prévu pour les enfants de 4 à 10 ans. Si l’enfant n’est pas encore en âge d’aller à l’école, le conducteur devra être âgé de 16 ans minimum.

Avec un vélo attelé, il faut toutefois s’assurer que l’enfant ne soit pas trop fatigué pour ne pas courir le risque qu’il s’endorme et qu’il tombe de son vélo.

La sécurité avant tout

La taille et les caractéristiques des remorques, vélos-cargos et longtails pourraient donner un faux sentiment de sécurité aux cyclistes quant à la protection de leurs petits passagers.

Afin que ces derniers bénéficient d’une protection maximale, il est recommandé qu’ils portent un casque et qu’ils soient attachés par un système de retenue adéquat, bien que le casque et la ceinture ne soient pas obligatoires dans toutes les situations.

Retrouvez ici notre article paru dans notre dernier journal ça roule ! sur l’équipement obligatoire pour le transport d’enfant dans une remorque.

Les vélos (cycles) et les e-bikes (cyclomoteurs) tractant une remorque pour enfants dont la largeur ne dépasse pas 1 mètre doivent rouler sur les pistes et les bandes cyclables. Les longtails entrent également dans la catégorie des cyclomoteurs.

Que dit la loi?

Nous listons ci-dessous quelques règlementations importantes à connaître et à respecter pour garantir une sécurité maximale des enfants lors de leur transport avec les systèmes mentionnés ci-dessus.

Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), du 13 novembre 1962 (Etat le 1er avril 2022)

Motocycles, cyclomoteurs et cycles; généralités

Transport de personnes sur des motocycles et des cycles

Cadres, inscriptions, places

Port du casque

Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) du 19 juin 1995 (Etat le 1er avril 2022)

Cyclomoteurs

Loi fédérale sur la circulation routière (LCR) du 19 décembre 1958 (Etat le 1er janvier 2020)

Règles concernant les cyclistes

Dans toutes les situations, veillez à être suffisamment visibles de jour comme de nuit.  Vous trouverez ici les conseils du TCS pour être visibles à vélo.

Pour aller plus loin:

Test TCS de remorques à vélo pour enfants

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Mobilité Sécurité routière Société

Senior: conduire jusqu’à quel âge?

Jouissant d’une meilleure santé physique qu’auparavant, les seniors sont très mobiles et n’hésitent pas à prendre le volant. Les personnes âgées sont toutefois particulièrement exposées dans le trafic routier, car elles sont plus vulnérables physiquement en cas d’accident. Alors, comment savoir si je suis toujours apte à conduire en toute sécurité?

À bas les préjugés

Avant de vous aider à répondre à cette question, remettons l’église au milieu du village. Les conductrices et conducteurs chevronnés, même avec un âge avancé, disposent des compétences nécessaires pour une conduite adaptée et sécuritaire. Et ces automobilistes ne provoquent pas plus d’accidents que les jeunes. Ils parcourent en effet moins de kilomètres que la moyenne de tous les conducteurs et prennent moins de risques. Ils sont aussi moins agressifs et boivent en principe moins. En outre, ils évitent de conduire de nuit et durant les heures de pointe.

Changements liés à l’âge

Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le corps change avec les années qui passent.

La mobilité: Avec les années, la force musculaire, la rapidité des mouvements, la mobilité et la souplesse diminuent. Tout cela peut entraîner une diminution de l’aptitude à la conduite.

La vue: Environ 90% des informations nécessaires pour conduire sont perçues par l’œil. Or, avec l’âge, l’œil a besoin de plus de temps pour obtenir une vision nette. Le champ visuel sur les côtés se rétrécit et la vision diminue encore au crépuscule et dans l’obscurité. En outre, les conducteurs âgés sont vite éblouis.

L’ouïe: Avec l’âge, l’ouïe s’affaiblit. Il faut savoir qu’une mauvaise ouïe augmente le risque d’accident. Cependant, grâce aux appareils auditifs modernes, on peut remédier facilement à ce handicap.

La concentration: Les personnes âgées se fatiguent plus rapidement et ont besoin de plus de temps pour se remettre. Or, la diminution de la concentration et de l’attention peut poser problème, surtout dans les situations de trafic complexes.

Les réactions: Le temps de réaction s’allonge en général avec l’âge. Ainsi, dans une situation compliquée où il faut réagir rapidement, des erreurs de conduite peuvent survenir.

Les maladies et les médicaments: Certaines maladies de vieillesse peuvent avoir une influence sur la conduite (troubles cardiaques, diabète, arthrite et arthrose, maladies oculaires, etc.). D’autre part, la prise de médicaments peut s’avérer dangereuse au volant.

Ce sont des changements inévitables dont il faut avoir connaissance, mais dont l’apparition ne signifie pas que vous devez déposer le permis.

Comment savoir si je suis apte à la conduite?

Portrait Grégory Junod

Chef Formation et instructeur au TCS Vaud, Greg Junod nous donne des pistes pour répondre à cette question.

ça roule !: Y a-t-il un âge limite pour conduire?

Greg Junod: Absolument pas. Savoir si je suis resté(e) apte à la conduite dépend de beaucoup de paramètres. Il y a bien sûr l’état de santé. Mais il y a aussi sa connaissance de la circulation. Suis-je resté(e) à jour avec la législation routière, qui évolue? Est-ce que je conduis souvent ou pas?

Si une personne conduit rarement, elle perd ses automatismes de conduite. Des automatismes qui dépendent aussi de son histoire de la conduite. Est-ce que la personne roule depuis ses 18 ans? Ou a-t-elle appris à conduire bien plus tard? Actuellement, nous rencontrons de nombreuses dames dont le mari ne voulait pas qu’elle conduise à l’époque. Leur expérience de la conduite sera donc différente d’une personne qui a pris le volant tôt et qui ne l’a jamais lâché depuis.

Mais il est dans tous les cas faux de partir de l’idée qu’un senior conduit moins bien qu’un conducteur plus jeune.

Comment vérifier si je suis toujours apte à prendre le volant?

Il existe plusieurs moyens de se renseigner. Une personne qui se pose la question peut toujours recourir au médecin pour vérifier son aptitude à la conduite.

Elle a aussi la possibilité de suivre un cours avec un moniteur d’une auto-école ou du TCS pour faire le point. Ou profiter des ateliers pour seniors proposés depuis quelques années à notre Centre de mobilité à Cossonay, en collaboration avec la Police cantonale vaudoise et le Service des automobiles et de la navigation.

Lire notre article papier sur les ateliers seniors 2022

Que pensez-vous des aides à la conduite? Permettent-elles de rester plus longtemps derrière un volant?

Il faut différencier deux choses. Il y a les aides des véhicules dits adaptés qui interviennent lors de handicap. Elles sont fournies uniquement dans des cas très précis. Et puis, il y a les aides à la conduite, comme celles qui permettent aux véhicules de se parquer tout seul, de voir ce qu’il y a derrière nous grâce à une caméra, etc.

Si une personne ne souffre pas d’un handicap particulier et compte uniquement sur ces aides à la conduite pour continuer à conduire, c’est une erreur. Car elle va perdre ses automatismes de conduite. Et aussi ses aptitudes. Par exemple, si je compte uniquement sur la caméra arrière pour reculer, je vais perdre la mobilité nécessaire au niveau de haut du corps.

Et que se passe-t-il si cette technologie dysfonctionne pour une raison ou pour une autre? Les aides à la conduite ne vont pas remplacer un manque. Elles doivent rester des aides.

Contrôle médical dès 75 ans

Pour rappel, les conductrices et conducteurs ayant 75 ans ou plus sont dans l’obligation de se soumettre tous les deux ans à un contrôle médical (contrôle pour déterminer l’aptitude à la conduite) auprès de leur médecin de famille.

La convocation pour l’examen médical d’aptitude à la conduite est envoyée automatiquement aux titulaires du permis de conduire concernés par le service cantonal des automobiles. Le contrôle proprement dit est effectué par les médecins de famille et inclut: un test de la vue, un test d’audition, un test de réaction ainsi que divers autres contrôles, tels qu’une mesure de la tension artérielle. Les capacités intellectuelles sont également prises en compte.

Les conseils du TCS

Et si vous souhaitez encore quelques recommandations, voici quelques conseils du TCS:

  • Ne pas circuler durant les heures de pointe
  • Éviter les artères à grand trafic, de conduire son véhicule en cas de mauvais temps et de rouler le soir ou de nuit
  • Bien planifier les longs trajets et prévoir des arrêts fréquents
  • Contrôler régulièrement l’état de sa voiture
  • Ne pas prendre le volant si on ne se sent pas bien
  • Se soumettre régulièrement à des contrôles médicaux
  • S’inscrire à un cours de conduite pour rafraîchir ses connaissances
Journée de prévention Senior organisée en collaboration avec le SAN et la Gendarmerie vaudoise.

Pour aller plus loin

Ateliers de conduite gratuits pour les seniors 2022

Cours seniors du TCS Vaud

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L’importance des distances de sécurité

Chaque année, l’irrespect de distances de sécurité suffisantes entre des véhicules sur la route entraîne des blessés graves et même des décès, selon le bpa. Me Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud, rappelle ici pourquoi et comment respecter ses distances.

Me Claudia Couto, avocate-conseil du TCS Vaud.

La règle des deux secondes

Les conducteurs automobiles l’ont tous appris lors du passage du permis de conduire: une distance de sécurité entre véhicules doit en permanence être respectée, le mieux étant d’appliquer la règle des deux secondes (compter «vingt et un, vingt-deux») pour s’assurer d’observer un intervalle suffisant.

Ce que dit la loi

Légalement, c’est l’art. 34 al. 4 LCR qui prévoit que le conducteur doit observer une distance suffisante envers tous les usagers de la route, notamment pour croiser, dépasser et circuler de front ou lorsque des véhicules se suivent.

L’art. 12 al. 1 de l’Ordonnance sur la circulation routière précise que lorsque des véhicules se suivent, le conducteur doit se tenir à une distance suffisante du véhicule qui le précède, afin de pouvoir s’arrêter à temps en cas de freinage inattendu.

Une distance adaptée

Il n’existe pas de norme prédéfinie sur ce qu’il faut entendre par « distance suffisante » au sens des dispositions précitées, la règle des deux secondes étant une bonne indication mais n’étant pas absolue; cette distance devra donc être adaptée en fonction des circonstances concrètes, notamment des conditions de la route, de la circulation et de la visibilité, de même que de l’état des véhicules impliqués.

Bien que cette règle paraisse très simple, il ne semble pas inutile d’en faire un rappel dans la mesure où, selon les données du Bureau de prévention des accidents bpa, les collisions par l’arrière dues à une distance insuffisante sont chaque année à l’origine de plus de 110 blessés graves et deux décès en moyenne sur les routes helvétiques.

Et si on me colle aux f…?

Bien entendu, il n’est pas rare non plus de se trouver dans la situation du conducteur talonné de près par un autre véhicule. Dans un tel cas, l’art. 37 al. 1 LCR impose, dans la mesure du possible, de tenir compte de véhicules qui suivent, bien que cette obligation soit limitée à ce qu’il est raisonnablement possible de faire compte tenu des aléas de la circulation.

La solution la plus pragmatique consistera probablement à laisser passer le conducteur indélicat et ne pas céder à la pratique, utilisée par certains, de freiner pour tenter d’imposer ainsi une distance de sécurité. Un tel freinage brutal et chicanier aurait non seulement pour conséquence de créer d’importants risques pour les autres usagers de la route, mais il pourrait également constituer une violation grave des règles de la circulation routière.

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La route Suisse en chantier

Devenue un axe routier de deuxième importance après la construction de l’A1 entre Lausanne et Genève, la route du Lac reste très fréquentée. Sa cure de jouvence est donc nécessaire, mais longue. Explication.

Crédit photo: SWISS-FLY BORIS BRON

Qu’on l’utilise comme route de secours lorsque l’A1 est bouchée, comme itinéraire bucolique ou comme passage obligé pour se rendre au travail, la route Suisse, ou route du Lac, accueille chaque jour de nombreux usagers.

C’est que les localités qui jalonnent cet axe reliant Lausanne à Genève ont connu un développement important ces dernières années. Tout comme la mobilité douce, qui cartonne dans ce type de région plutôt plate et donc idéale pour la petite reine.

Or, le grand gabarit de cette route est inadapté au trafic actuel et peut même créer par endroit des situations de cohabitation dangereuses.

Ce vénérable axe routier a donc bien besoin d’une remise au goût du jour, même si c’est au prix de chantiers coûtant chacun plusieurs millions de francs, afin de devenir:

  • plus sûr
  • moins bruyant
  • mieux intégré dans son environnement bâti
  • plus multimodal

Un exemple

Achevée en 2021, la requalification du tronçon entre Mies et Founex montre bien de quelle manière le Canton de Vaud et les communes partenaires cherchent à atteindre ces objectifs.

Vers notre article papier sur le réaménagement Mies-Founex

Après trois ans de chantier, cet axe est ainsi doté de:

  • Trois nouveaux giratoires – deux à Tannay et un à Founex – pour faciliter l’insertion du trafic provenant des routes transversales.
  • Deux contre-allées, parallèles à la route principale, pour faciliter et sécuriser les stationnements le long du lac.
  • 17 îlots, au milieu de la route afin de faciliter la traversée des piétons. 
  • D’aménagements cyclables sécurisés.

Ci-dessous, quelques images de ce tronçon après les travaux.

Le lifting de ce bout de route cantonale prévoyait également le recours au revêtement phonoabsorbant.

En ce qui concerne la facture, le coût total de ce chantier s’est monté à 20,5 millions de francs, assumé par le Canton, les autorités communales de Mies, Tannay, Coppet, Founex et la Région de Nyon.

Des travaux vaudois et genevois

Un autre chantier dont se souviennent sans doute de nombreux Vaudois est le réaménagement du tronçon passant devant l’Université et l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Le développement de ces hautes écoles du bord du lac avait en effet rendu nécessaire son réaménagement. Il y a une dizaine d’années, cette portion de route a donc vu fleurir des arrêts de bus, des giratoires, des voies cyclables et des cheminements piétons sécurisés. Dans un même temps, un revêtement phonoabsorbant a aussi soulagé les oreilles des riverains.

Mais la requalification de la route du Lac ne s’arrête pas à la limite des frontières cantonales. Ainsi, entre 2017 et 2020, ce sont les habitants et les commerçants de Versoix (GE) qui ont assisté à une refonte complète de leur traversée de localité, au prix de longues perturbations routières.   

La mue se poursuit

La mise au goût du jour de la route Suisse n’est évidemment pas achevée.

Sur territoire vaudois, les tronçons de Prangins et de Gland font partie du Projet d’agglomération 4 du Grand Genève.

À plus long terme, quatre secteurs resteront à requalifier: Nyon-Colovray, Crans-près-Céligny, Dully-Bursinel, Perroy. Sans oublier deux chantiers prévus dans la région de Morges, qui font partie du projet d’agglomération Lausanne-Morges ou PALM.

Par exemple, à St-Prex et jusqu’à l’entrée de Morges, il est notamment prévu de réaliser une voie verte et une passerelle pour les cyclistes et les piétons.

Lien vers des explications sur la voie verte de la région morgienne.

Pour aller plus loin

Un projet d’agglomération: qu’est-ce que c’est?

Site internet du Canton de Vaud

Site internet de la Confédération

Texte écrit avec la collaboration de Catherine Hurschler.

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Mobilité Politique Sécurité routière

Stratégie de promotion du vélo

Vaud veut rattraper son retard dans la promotion du vélo et demande près de 42 millions de francs pour lancer sa nouvelle stratégie.

Après avoir beaucoup investi dans l’amélioration de l’offre dans le domaine des transports publics, le Canton de Vaud s’attaque à la promotion du vélo, domaine dans lequel il a du retard. La qualité du réseau cyclables existant présente aussi des défauts, comme nous l’avons souligné dans notre journal papier.

Lien vers notre journal du 3 mars 2021

Lien vers notre journal du 2 décembre 2021

L’objectif présenté en novembre est clair. Grâce à sa nouvelle stratégie, le Conseil d’État veut multiplier par cinq la part moyenne des déplacements à vélo dans le canton d’ici 2035.  Les Vaudoises et les Vaudois âgés de «8 à 80 ans» sont appelés à pédaler au quotidien, qu’ils habitent en ville ou à la campagne. La stratégie se décline en trois volets.

La promotion du vélo et de ses bienfaits

Le Canton veut développer une culture du vélo. Ici, il s’agit donc de mettre l’accent sur la formation, les campagnes d’information, les actions incitatives, les offres et les services.

Zoé Dardel, Cheffe de projet à l’État de Vaud.

Notons que la formation est un sujet qui nous interpelle depuis plusieurs années. Afin d’inculquer la bonne conduite dès le plus jeune âge, peut-on imaginer une réelle formation pour les enfants directement à l’école, comme cela se fait dans d’autres pays? Cheffe de projet à l’État de Vaud, Zoé Dardel répond qu’il est encore trop tôt pour détailler le contenu de ce volet, mais que la formation des jeunes cyclistes serait en effet bénéfique. Un sujet d’ailleurs évoqué avec elle dans un article traitant de la cohabitation entre les différents types de cyclistes eux-mêmes. Zoé Dardel était alors secrétaire générale de PRO Vélo Lausanne.

Lien vers notre journal de septembre 2020

Développer les infrastructures

Ensuite, il s’agit de développer les infrastructures cyclables sur un périmètre plus étendu, pour créer un territoire propice aux déplacements à vélo. Le Canton aménagera les infrastructures cyclistes non plus au gré des opportunités, mais de manière proactive et accélérée, explique-t-il. Le Canton ne va pas travailler sur toutes les routes, a cependant rappelé Zoé Dardel. Il opérera des choix selon des critères encore à définir. On sait cependant que le réseau sera divisé en plusieurs niveaux, qui orienteront les actions cantonales.

Ainsi, le réseau cyclable cantonal 2035 se compose d’un réseau utilitaire et d’un réseau de loisirs.

Le réseau utilitaire regroupe les itinéraires utilisés pour une pratique qualifiée de quotidienne (travail, formation, achats, divertissements). Ces itinéraires cherchent à optimiser l’efficacité du déplacement, en empruntant les chemins les plus directs.

À l’intérieur de ce réseau utilitaire, il y a le réseau structurant.  C’est celui qui relie entre eux les pôles présentant les plus grands potentiels en termes de déplacements à vélo. Il assure les liaisons vers les interfaces de transports publics. Ce réseau structurant sera composé à 70-80% de pistes cyclables hors traversée de localité. Les infrastructures seront aménagées de manière proactive.

Réseau cyclable cantonal utilitaire
Etat mars 2021 (Tracé des itinéraires indicatif). Crédit Canton de Vaud

Il y a ensuite le réseau utilitaire complémentaire. Celui-ci complète le maillage constitué par le réseau structurant. Il assure donc les liaisons entre les pôles, les localités et les interfaces de moindre importance. Son aménagement sera réalisé lorsque les occasions se présentent.

Les itinéraires du réseau cyclable cantonal utilitaire structurant totalisent près de 1000 kilomètres, auxquels s’ajoutent ceux du réseau utilitaire complémentaire.

À côté de cela, il y a les routes cantonales hors réseau structurant, complémentaire ou de loisirs. À ce niveau, il n’y a pas d’aménagements prévus à court terme, informe le Conseil d’État.

Si vous êtes un(e) adepte du vélo de loisirs, voici un aperçu de ce réseau.

Réseau cyclable cantonal de loisirs
Etat mars 2021 (Tracé des itinéraires indicatif). Crédit Canton de Vaud

Du soutien

Le troisième volet concerne le soutien nécessaire pour mettre en place cette nouvelle stratégie. On parle là de moyens financiers, humains, mais aussi organisationnels.

La stratégie prévoit en effet le financement des études pour l’aménagement du réseau utilitaire structurant et la planification des réseaux cyclables. Mais elle projette aussi la création d’un centre de compétences vélo au sein de la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR). Il faudrait alors créer une dizaine de nouveaux postes. Cette nouvelle politique prévoit également la création d’une plateforme cantonale de coordination pour soutenir l’effort collectif de promotion.

Le Conseil d’État veut également soutenir davantage les communes et les régions dans le domaine du vélo, afin d’assurer une cohérence sur tout le territoire cantonal. C’est pourquoi il prévoit notamment la prise en charge de l’aménagement et de l’entretien des pistes cyclables du réseau cantonal structurant. Il compte également accorder des subventions pour la réalisation d’aménagements et leur entretien sur des routes cantonales en localité. Le Conseil d’État aimerait aussi offrir un appui technique et financier pour lancer des études pour les réseaux cyclables régionaux.

Coût de cette nouvelle politique

Pour lancer cette nouvelle stratégie, le Conseil d’État demande deux crédits au Grand Conseil.  

28,6 millions de francs: pour financer des études d’aménagement du réseau cyclable cantonal, la participation cantonale à la planification de réseaux cyclables régionaux, des mesures de promotion ainsi que la création du centre de compétences vélo au sein de la DGMR.

13,25 millions de francs: pour soutenir les communes et les régions dans la réalisation et l’entretien des aménagements cyclables sur les routes de leur responsabilité, indispensable pour assurer la continuité et la cohérence des réseaux.

Pour aller plus loin

Plusieurs acteurs se sont exprimés sur cette nouvelle stratégie vélo.

PRO VELO Vaud

Retrouvez la réaction du directeur du TCS Vaud, Jean-Marc Thévenaz, dans le journal ça roule du 2 décembre 2021

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Mobilité

Stationnement pour personnes à mobilité réduite

Stationnement pour personnes avec un handicap.

Certaines personnes handicapées peuvent rester mobiles sur la route. Elles doivent respecter des règles, mais elles bénéficient aussi de certaines facilités.

Assurance auto et taxe

Il faut tout d’abord savoir que la majorité des assurances offrent aux personnes touchées par un handicap des rabais sur les primes d’assurance auto. Comme les tarifs ne sont pas homogènes, n’hésitez pas à demander des offres à plusieurs compagnies d’assurances.

Ensuite, dans certains cas, les cantons dispensent partiellement ou entièrement les personnes «infirmes» de la taxe auto. Dans le canton de Vaud, les personnes concernées peuvent s’adresser au Service des automobiles et de la navigation SAN pour plus de renseignements ou visiter son site internet ici.

Cartes de stationnement

La carte de stationnement est une aide incontestable lorsque l’on est touché par un handicap mais que l’on peut et que l’on souhaite garder sa mobilité sur la route. Dans le canton de Vaud, c’est également le SAN qui délivre ce document. Cette carte n’est pas transmissible. On l’utilise pour le déplacement individuel de la personne handicapée ou dans le cadre du transport effectif de personnes handicapées moteur. Il faut finalement rappeler que cette carte a une durée limitée dans le temps.

Autorisations de stationnement

Concrètement, la carte de stationnement autorise à garer le véhicule pendant une durée illimitée sur des places de parc à durée limitée. Mais les détentrices et détenteurs de carte de stationnement peuvent aussi:

  • Stationner 3 heures max. sur des places qui sont signalées ou marquées d’une interdiction de parquer. Cette autorisation ne s’applique néanmoins pas sur les sites soumis aux restrictions de parcage au sens de l’art. 19, al. 2 à 4 (ponts, bandes cyclables, etc.), où il est strictement interdit de stationner.
  • Stationner 2 heures max. dans les zones de rencontre, en dehors des endroits indiqués comme aire de stationnement, et dans les zones piétonnes, lorsque la circulation y est exceptionnellement autorisée.
  • Stationner sur les places surdimensionnées.

Attention: il arrive que les règles se complexifient. Certaines places de parc pour les personnes à mobilité réduite ont une durée limitée, ce qui va en contradiction avec la règle générale. Une plaquette complémentaire où figure le logo d’un fauteuil roulant ainsi que les modalités de restriction identifie parfois ces places de parc spéciales, comme sur l’image ci-dessous.

Autorisations de stationnement pour personnes avec un handicap.

Enfin, les personnes handicapées bénéficient encore de facilités de stationnement dans les situations suivantes:

  • Circulation non mise en danger, ni entravée.
  • Absence de places de stationnement libres et sans limitation de durée dans les environs immédiats.

Toutes ces mesures ne s’appliquent cependant pas aux places de stationnement privées, où il reste interdit de se parquer.

Chercher une places de parc

Sur son site internet, le TCS indique l’emplacement des aires de stationnement accessibles aux personnes handicapées en fauteuil roulant.

Lien vers la page internet du TCS

De son côté, le site paramap.ch propose un carte sur laquelle il est possible de localiser les installations accessibles en fauteuil roulant en Suisse (par ex. parkings, hôtels et distributeurs d’argent).

Aujourd’hui, il existe environ 10 000 places de parc publiques destinées aux personnes handicapées, en Suisse.

Aides technologiques

Les personnes touchées par un handicap peuvent désormais compter sur la technologie pour les aider à circuler dans le trafic. Les véhicules modernes disposent en effet d’aides au confort et à la sécurité très diversifiées, qu’on appelle aussi «assistants». Ceux-ci peuvent accroître le confort et la sécurité, tout en aidant le conducteur à maîtriser des situations de conduite délicates. La technique et les possibilités sont aujourd’hui quasi illimités. Découvrez les systèmes d’assistance en voiture et les possibilités de transformation du véhicule dans la nouvelle brochure «Mobilité illimitée» éditée en 2021.

Lien de téléchargement de cette brochure «Mobilité illimitée».

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Mobilité

Avertisseur sonore pour les véhicules électriques

Les véhicules électriques et hybrides doivent désormais faire du bruit pour des raisons de sécurité routière. Les constructeurs automobiles se réjouissent, tandis que le combat à tous les niveaux s’organise contre le bruit routier.

Tous les véhicules électriques et hybrides neufs avec une homologation générale UE et importés en Suisse depuis le 1er juillet 2021 doivent émettre un son artificiel. Pour rappel, la Suisse reprend ici une ordonnance de l’Union européenne, selon les accords bilatéraux. Elle n’a cependant pas d’effet rétroactif pour les véhicules dédouanés avant cette date.

Techniquement, ça veut dire quoi?

Cela signifie que tous ces véhicules doivent être équipés d’un système d’avertissement sonore (Acoustic Vehicle Alerting System / AVAS), qui émettra un son dès le démarrage et jusqu’à 20 km/h, et en marche arrière.

Cette obligation concerne les voitures de tourisme, les véhicules utilitaires légers et lourds, ainsi que les bus et les autocars. Les vélos électriques et les motos électriques ne sont pas concernés.

Pourquoi?

Cette exigence a un but de sécurité routière. Le son artificiel permettra aux véhicules réputés pour leur silence d’être entendus surtout des cyclistes et des piétons. Cette obligation, en l’état, ne ravit cependant ni la Ligue suisse contre le bruit ni la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (lire notre article sur le sujet paru ce mois dans notre journal papier).

Outil marketing

Les sons artificiels des véhicules électriques et hybrides sont déjà un outil marketing depuis plusieurs années. Dans un article paru en mai 2021, le magazine des consommatrices et consommateurs Bon à savoir mentionnait par exemple la marque Audi, dont le modèle e-tron GT est équipé d’un système sonore capable de faire plus de bruit à grande vitesse. «AMG, une division de Mercedes, a même élaboré un concept sonore avec un groupe de rock metal, afin que le son «rugueux» de AMG soit conservé pour les voitures électriques », écrivait-il encore.

Combat contre le bruit routier

Le Conseil fédéral a affirmé encore cette année qu’il allait défendre au niveau international la limitation de l’utilisation des AVAS à une vitesse de 20 km/h. Pour rappel, les voitures électriques et hybrides sont soumises aux mêmes limites de bruit que les véhicules routiers au-delà du 20 km/h, soit 75 dB(A).

Degré de sensibilité Valeur
de planification
en dB(A)
Valeur limite
d’immission
en dB(A)
Valeur
d’alarme
en dB(A)
JourNuitJourNuitJourNuit
IDétente504055456560
IIHabitation554560507065
IIIHabitation/
artisanat
605065557065
IVIndustrie655570607570

Valeurs limites d’exposition pour les différentes zones.
Source: OFEV

Plus généralement, la problématique du bruit routier est bien présente sous la coupole fédérale. Le Parlement suisse a ainsi adopté au début de cette année une motion «visant à réduire de manière efficace le bruit excessif des moteurs». Depuis, le Conseil fédéral examine des mesures pour y parvenir.

La Ligue suisse contre le bruit aimerait que les radars acoustiques fassent partie de ce dispositif de lutte. Elle a d’ailleurs remis la compresse cet été avec une pétition forte de 17’000 signatures afin que le Conseil fédéral et le Parlement mettent un terme au «bruit inutile causé par les motos, les gros véhicules tout-terrain et les voitures de sport en ville et à la campagne».

En Suisse, les nuisances sonores liées au trafic sont notamment combattues par l’assainissement des routes et la réduction de la vitesse. Ces dernières années, des cantons ont aussi mené des actions sur le terrain contre les véhicules bruyants.

Le Canton de Vaud serre la vis

Le Canton de Vaud a par exemple décidé ce printemps d’intensifier sa lutte contre les véhicules bruyants. Ce serrage de vis est passé par une plus grande collaboration entre le Service des automobiles et de la navigation (SAN) et les polices vaudoises. Sur le terrain, cela se traduit par des contrôles routiers plus fréquents et un renforcement des mesures administratives prises à l’encontre des contrevenant(e)s. Désormais, les véhicules non conformes peuvent être saisis sur le champ et les pièces non homologuées détruites.

Depuis cette annonce de mai dernier, les polices communales, la police cantonale et le SAN ont mené environ une trentaine de ces opérations anti-bruit sur le territoire vaudois. À mi-octobre, ces dernières avaient permis de contrôler un peu moins de 1000 véhicules et dénoncer plusieurs centaines de contrevenant(e)s, indique la Police cantonale vaudoise. Au 7 octobre, le SAN avait au total procédé au démontage de pièces non conformes sur 16 véhicules.

Le SAN se réjouit donc de ce bilan «positif d’un point de vue de la santé publique», puisque la nouvelle manière de faire permet de protéger immédiatement la population des émissions sonores excessives. S’il est trop tôt pour savoir si cette politique a un effet dissuasif, le SAN imagine toutefois que «de telles actions vont porter leurs fruits tôt ou tard» en raison des conséquences importantes pour les contrevenant(e)s.

Conséquences financières et pénales

Le prix à payer peut être en effet élevé: «Retrait du droit de circuler, saisie de pièces et/ou du véhicule et destruction de ces pièces non conformes sont déjà des conséquences financières conséquentes pour leur détenteur, rappelle le SAN. À quoi il faut encore ajouter les sanctions pénales.»

Du côté de la Police cantonale vaudoise, on souhaite en tout cas «ardemment que le message passe, qu’il sera compris et que les règles seront respectées». Les forces de l’ordre estiment plus que probable que ces opérations se poursuivront en 2022. Peut-être même de façon plus fréquente.

Voilà toutes les conductrices et tous les conducteurs avertis, y compris celles et ceux des voitures électriques et hybrides.

Pour aller plus loin

Le bruit routier peut être réduit significativement par des mesures à la source comme des revêtements phonoabsorbants, l’utilisation de pneus silencieux, l’introduction de réductions de vitesse et une conduite adaptée, selon l’Office fédéral de l’environnement. Mesures contre le bruit de la circulation routière, OFEV

La Ligue suisse contre le bruit lutte contre le bruit routier – laermliga.ch.

La Fédération suisse des aveugles et malvoyants est entre autres à l’origine de l’obligation de l’AVAS – sbv-fsa.ch.

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Mobilité

Branché-e et bien informé-e

Les engins électriques doivent respecter les règles de la circulation pour la sécurité de tous. On vous résume ici les infos les plus importantes concernant leur utilisation et on vous donne quelques bons tuyaux.

Crédit photo: Fotolia

Engins autorisés à circuler sur la route

Peu importe leur forme, les engins électriques ont le vent en poupe, en Suisse et ailleurs, pour se rendre à l’école ou au travail, ou pour les loisirs. Et pour cause, ils permettent de se déplacer facilement sans avoir à trouver une place de parc. Ils sont en plus réputés pour être écologiques. Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les règles concernant les quatre engins actuellement les plus populaires sur nos routes.

EnginGyropode e-trottinette e-bike lent e-bike rapide
Vitesse max. (moteur ou assist. au pédalage)20 km/h 20 km/h 25 km/h45km/h
HomologationNécessairePas nécessaire Pas nécessaire Nécessaire
Plaque d’immatriculationNécessaire Pas nécessaire Pas nécessaire Nécessaire
Âge minimum14 ans14 ans14 ans14 ans
Permis14-16 ans, M ou G 14-16 ans, M 14-16 ans, M Catégorie M
CasqueConseilléConseilléConseilléObligatoire
Piste cyclableObligatoireObligatoire Obligatoire Obligatoire
Autorisé sur route publiqueOuiOuiOuiOui
Autorisé sur trottoirNonNonNonNon
Règles de circulationIdem vélo Idem vélo Idem vélo Idem vélo
DiversPneus appropriés
Sonnette
Feux non
clignotants
Rétroviseur
Feux fixes
et homologués,
non clignotants
Sonnette

Engins non admis à la circulation

Attention: ce tableau n’est pas exhaustif et certains des engins électriques répertoriés ci-dessus peuvent être exclus de la circulation selon leur fabrication. C’est par exemple le cas des e-trottinettes et des gyropodes ou segway, dont certains modèles n’obtiennent pas le feu vert. Il est par conséquent important de toujours clarifier la situation avec un spécialiste avant un éventuel achat.

Parmi les autres engins qui ne peuvent pas circuler sur la route, il y a aussi les e-skateboards, les monocycles et les hoverboards. Cela signifie qu’ils ne peuvent être utilisés que dans des espaces privés. Ils ne sont pas autorisés à circuler sur les trottoirs, les zones réservées aux piétons, les pistes cyclables ou encore sur la chaussée.

Très similaire à sa version non électrique, le e-skateboard n’est pas autorisé à rouler sur la route. Crédit photo: Fotolia

Conseils du TCS avant d’utiliser un engin électrique

  • Entraînez-vous sur un terrain privé avant de vous lancer dans la circulation afin de bien maîtriser votre engin. Si besoin, faites-vous expliquer le maniement de l’engin par un professionnel.
  • Évitez absolument de circuler avec tout engin motorisé non homologué sur le domaine public.
  • N’empruntez que les voies de circulation sur lesquelles vous êtes autorisés à circuler.
  • Si vous êtes autorisés à circuler sur les trottoirs et dans les zones piétonnes avec votre engin, veillez à respecter les piétons.
  • Suivez toujours les règles de circulation, notamment aux endroits dits sensibles, soit aux intersections, aux passages piétons, giratoires, feux, etc.
  • Portez un casque, ainsi que des accessoires de protection (coudières, genouillères etc).
  • Soyez bien visible (portez des vêtements clairs par beau temps et des vêtements ou accessoires rétro-réfléchissants en hiver, par temps de pluie ou en cas d’obscurité comme le matin ou le soir à certaines saisons).
  • Vérifiez auprès de votre assureur que vous êtes couvert au titre de la responsabilité civile pour l’utilisation de votre engin électrique.

Sources

TCS / BPA / Police cantonale vaudoise

ça roule !
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